Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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JE SUIS DÉCOURAGÉ!


Savez-vous ce qui souvent nous casse les bras? C'est la peur de l'insuccès. — Ah si nous étions sûrs de finir par gagner telle âme à l'Évangile.

Cependant au service du Seigneur on n'est jamais sans succès. Dieu aime à nous voir nous efforcer de le faire connaître, c'est-à-dire aimer. Aucun de nos efforts n'est perdu pour Lui. Il les voit et les compte. Ce sont ces efforts qu'il aime. Et puis, ne nous a-t-il pas promis des fruits de nos travaux?


TRAVAILLONS, PRIONS ET REPOSONS-NOUS SUR SES PROMESSES.


Un missionnaire, pendant 25 ans, évangélisa un village hindou: pendant 25 ans, pas un païen ne se convertit; la vingt-sixième année, c'est par centaines qu'il baptisa les croyants. LA SEMENCE AVAIT MIS 25 ANS À LEVER. Et s'il avait manqué de persévérance?

Travaillez à l'oeuvre de Dieu, dit saint Paul (1 Cor. XV, 58), sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.»


Un moniteur d'école du dimanche parlait à l'un de ses amis de ses difficultés et aussi de son insuccès auprès de ses élèves

«Je n’en puis rien tirer, disait-il. Tout ce que je fais semble vain. Aucun d'eux ne semble avoir fait un pas vers le salut. Oh! que je suis découragé!»

À ce moment même c'était dans une des rues de Londres, un pauvre enfant s'approcha de lui et lui dit:

«Moniteur, voudriez-vous venir voir mon frère qui est malade?»

Il le suivit l'enfant le conduisit dans un des plus vilains quartiers de la capitale, dans une affreuse maison et enfin dans une mansarde si nue, si misérable que son coeur en fut tout serré.

Le petit malade, déjà pâle comme un linceul, était sur un grabat, sous des haillons. Le jeune homme profondément ému lui dit:

«Mon pauvre garçon, que puis-je faire pour toi? Vais-je appeler le docteur?

Oh! non, monsieur, dit le petit mourant non.

Vais-je envoyer chercher une garde-malade? Ne désirerais-tu pas avoir un meilleur lit? — Oh! Non, monsieur, non pas cela; mais dites, monsieur, dites-moi, ne m'avez-vous pas enseigné à l'école que Jésus est mort pour tous?

Oui, j’ai dit cela, mon enfant.

Et qu'il reçoit tous ceux qui vont à Lui?

Oui, mon petit ami, j'ai dit cela.

Eh bien, dit l'enfant, je le crois, je l'ai cru et je sais que bientôt il va me recevoir; je m'en vais vers Lui, moniteur, je m'en vais.....»

Ses Ièvres se turent, ses grands yeux se fermèrent; il était mort.


Moniteurs, TRAVAILLONS!


Carus.

La pioche et la truelle N° 46 (1896)


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