Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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L’ÉVANGILE PARTOUT


Abscon (Nord). — Je descends à la gare et commence ma tournée dans les Corons de la Pensée où je rencontre un jeune ménage qui m'invite à entrer, afin de me faire une communication importante. Je reçus cette invitation d'autant plus volontiers qu'elle me donnait l'occasion de parler de mon Sauveur.

«Monsieur, me dit le mari visiblement ému, ma femme et moi nous avions souvent pensé que les protestants ne croyaient ni en Dieu ni en Jésus-Christ; mais, depuis que nous lisons le Nouveau Testament que vous nous avez vendu l'été dernier, nous apprécions combien votre religion est meilleure que la nôtre (ils sont catholiques), et nous voudrions avoir la foi que vous avez au Seigneur Jésus.»

En entendant ce langage aussi simple que sincère, j'exhortai ces braves gens à continuer la lecture du Nouveau Testament, et à demander à Dieu les lumières et les grâces de son Saint-Esprit qu'il donne à tous ceux qui les lui demandent.


Ensuite, j'arrivai chez une autre dame catholique, nommée D... C'est une bonne vieille maman de 70 ans environ; elle lit la Bible que M. Capon lui a vendue, il y a plus de 15 ans. Pendant longtemps, le Seigneur s’est servi de ce cher frère, comme d'un instrument de justice pour faire du bien à cette âme.

«Mes jours sont comptés me dit-elle; et je voudrais être assurée de mon salut.»

C'est si simple de l'être. Tenez! lui dis-je, si vous voulez dès maintenant vous confier en cette promesse de l'Évangile: «Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé», vous le serez certainement.

Alors je lui expliquai ce que c'est que croire en Jésus Christ: après quoi, je quittai cette dame pour aller aux Corons des Allouettes.


Ici, je rencontre une de ces braves mères de famille qui souffrent de l'ivrognerie de leur mari. Mais la bonne femme est toute désireuse d’aider son pauvre homme à se corriger de ce vilain défaut; c’est pourquoi elle m'acheta un Almanach du Tempérant. Je lui conseillai pour elle et son mari, la lecture du Nouveau Testament ainsi que l’usage de la prière comme unique moyen de victoire; elle parut me comprendre.


Cinq cents mètres plus loin se trouvent les Corons Saint-Marc, où je plaçai un second exemplaire du Nouveau Testament dans une famille catholique; le père et la mère ne sont pas éloignés du royaume des cieux. Cette famille est vraiment intéressante, car à chacune de mes visites, on a une foule d'explications à me demander sur tels ou tels autres passages de l'Évangile.


Un peu plus avant, je m'arrête pour causer avec d'autres catholiques qui croient être ensorcelés. On nous a fortement conseillé, me disent-ils, d'aller vous voir à D... pour que vous nous désensorceliez, et on nous a même assuré que vous pouviez le faire (?).

Vous voyez, cher lecteur, combien il y a encore à faire pour arracher les gens à leurs grossières superstitions. Dans le cas cité plus haut, je m'efforce toujours de dissuader mon interlocuteur; puis, je fais la lecture d'un chapitre de l'Évangile et prie avec lui, c'est là le meilleur moyen, je crois, de le faire sortir des ténèbres et des erreurs de l'Église de Rome.

Sator.

La pioche et la truelle N° 55 (1897)


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