Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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HISTOIRE VRAIE

COMMENT DIEU NOUS AIDE À ACCOMPLIR NOS VOEUX


Au pied du Cader Idris, montagne du pays de Galles, il y a une petite ferme où demeurent un vieillard, sa femme et leur fille dévouée. Il y a quelque temps ce vieux fermier promit 125 francs pour aider à bâtir la nouvelle chapelle de l'Église dont lui et sa famille étaient membres.

En faisant cette promesse, ils pensaient pouvoir la tenir en vendant un veau qu'ils nourrissaient dans ce but; mais très peu de temps avant l’ouverture de la chapelle, à l'époque même où il fallait payer ce qu'ils avaient promis, le veau mourut. Ils étaient dans la détresse.

Malgré tous leurs efforts ils ne purent trouver que la moitié de la somme promise. Le pauvre homme et sa femme devinrent très inquiets et souvent ils priaient Dieu de les aider à tenir leur parole.


Quinze jours avant l'ouverture de la chapelle, une après-midi, il éclata tout à coup sur la montagne un grand orage et la pluie tomba à torrents. Le jour sombre et l'atmosphère lourde contribuaient à rendre plus tristes encore ces deux âmes chrétiennes. Il leur semblait que Dieu les avait oubliées; une fois encore, ils se mirent à genoux et comme ils se relevaient un coup fut frappé à la porte. Ils ouvrent et trouvent un guide Gallois, un monsieur anglais et sa famille, tous mouillés jusqu’aux os et cherchant un abri.

On les mit coucher avec des couvertures chaudes, pendant qu’on séchait leurs habits trempés. On leur donna du bouillon, et quand ils se furent rhabillés, ou les invita à s'asseoir autour d'un grand feu.

Quand ils se levèrent pour partir, le monsieur plaça sur la table trois pièces d'or et expliqua au conducteur qu’il y avait 25 fr. pour le fermier, 25 fr. pour sa femme, et le reste pour la jeune fille qui avait aidé à recevoir si gentiment les étrangers.

Le vieux fermier regarda tout cet or, mais ne sachant pas l'anglais, il demanda au conducteur ce que disait le monsieur.

Pendant que le conducteur traduisait en gallois les ordres du voyageur, le fermier et sa femme fondaient en larmes. Le monsieur tout étonné et perplexe, demande des explications. Le vieux fermier raconta donc son histoire, en ajoutant combien il était désolé d'avoir douté de son fidèle Seigneur.

Quand tout fut traduit, le visiteur anglais poussa doucement de côté l'argent déjà donné et dit:

«Ceci est pour votre usage personnel».

puis, prenant encore trois pièces d'or dans sa bourse il les mit sur la table et ajouta:

«Ceci est pour que vous puissiez remplir vos vœux envers le Seigneur. Moi aussi, j’ai été pauvre, je suis riche maintenant; moi aussi j’aime le Seigneur Jésus, et, parmi les plus grandes joies de ma vie, se trouvera celle de vous avoir rencontrés et d'avoir pu vous faire du bien.»

Il leur dit alors adieu, leur souhaitant de ne jamais perdre courage, puisque Dieu était avec eux.

Rév. David Davies.

Traduit du Freeman par L. Over.



* * *


Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces,

Et accomplis tes voeux envers le Très-Haut.

(Ps. L, 14)


La pioche et la truelle N° 55 (1897)


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