LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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DITES-LE À JÉSUS

Le petit François était assis au soleil, sur une marche du perron, un beau jour d’hiver, les yeux baissés et la figure bien triste.

Dans le petit logis sa figure portait l’empreinte de beaucoup de chagrin. Sa mère cousait. François était assez âgé pour savoir qu'il fallait que sa mère travaille constamment pour gagner de quoi faire du feu et manger du pain. Il aimait tendrement sa mère et désirait l'aider, mais il était si petit que personne ne voulait l’employer.

Voyant qu'elle avait l'air bien fatiguée et faible ce matin, son cœur s’attristait, mais il ne savait pas quoi faire. Cependant, il avait été sagement enseigné par sa mère chrétienne et aussi à l’École du dimanche, de sorte qu’il avait appris du Bon Sauveur, «qui a porté nos maladies et qui s'est chargé de nos douleurs», qu'il est toujours prêt à écouter le récit de nos peines.

Pendant qu'il était assis sur le perron, cette pensée lui vint:

«Je parlerai de tout cela à Jésus; peut-être qu'il m'enverra de l'ouvrage à faire pour aider maman».

Il s’en alla donc à l’écart, et raconta tout à Jésus comme sa mère était pâle et malade, et comme il voulait l’aider. Et Jésus écouta comme il écoute toujours; et, dans son cœur, François sentit la réponse:

«Accomplis tous tes petits devoirs fidèlement, et je serai avec toi pour t'aider».

Ce ne fut pas exactement la réponse que François attendait, mais il écouta la douce voix dans son coeur et s’en alla réconforté. En rentrant chez lui, il entreprit ses petits devoirs ennuyeux bien courageusement, et les trouva bien faciles, car Jésus l’aida; et en voyant sa petite figure sérieuse et gaie, le cœur de sa mère se réjouit et lui donna une nouvelle force pour son travail.

Jeunes amis, ne craignez pas d’apporter toutes vos petites peines à Jésus. Non seulement il vous écoulera, mais aussi il vous exaucera selon vos besoins.

Traduit par Julie Loew.

La pioche et la truelle N° 55 (1897)