LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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LA PUISSANCE ET LA PRIÈRE

Pendant les dernières années de sa vie, Mme Beecher-Stowe, l'auteur de «la case de l'Oncle Tom» était une de ces chrétiennes dévouées et d'une haute consécration, qui ont une foi absolue dans la puissance de la prière.

À un moment de sa vie, un être qui lui était fort cher sembla perdre la foi dans laquelle elle se reposait, et à laquelle son expérience et ses afflictions lui avaient appris à s'attacher de tout son cœur. Ce fut pour elle un chagrin écrasant, et elle se mit résolument à empêcher un tel désastre.

Lettre après lettre, quelques-unes de trente nages, furent envoyées vers cette ville, à l’étranger, où le rationalisme allemand faisait son pire contre l'âme qu'elle aimait.

Elle mit intelligemment à l'œuvre dans ce conflit toute la puissance de son esprit.

Elle lisait, elle raisonnait, elle écrivait, elle arguait, elle plaidait.

Des mois se passèrent dans une lutte presque sans espérance.

PUIS ELLE MIT DE CÔTÉ SA PLUME PUISSANTE, ET TOURNA TOUTE SON ATTENTE VERS DIEU.

Vers l'approche de Noël, elle se renferma dans sa chambre, s'isolant de tous, sauf de Dieu, et pria comme seulement une telle croyante, une telle femme peut le faire.

Comme elle avait employé toute la force de son intelligence, de même maintenant, elle mit tout le pouvoir de sa foi pour obtenir le désir de son cœur.

On ne peut trop dire ce que fut ce combat sacré. Mais la fin bien touchante de l'histoire, c'est que quelques semaines plus tard, elle reçut une lettre disant simplement:

«Vers Noël, la lumière vint dans mon âme. Je vois les choses différemment aujourd’hui. Je puis accepter la foi de mes pères; et la foi au Christianisme, qui est tout pour vous, m’est enfin devenue possible, et même pratique».

D’après l'anglais par Julie Loew.

La pioche et la truelle N° 56 (1897)