Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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LES CONDITIONS DE LA PRIÈRE


La première condition de la prière c'est d’être D’ACCORD AVEC LA VOLONTÉ DE DIEU.

Prier quand nous ne sommes pas dans ces dispositions c’est abuser de son nom; en effet, c'est vouloir obtenir ce qu'il ne veut pas donner.

Être à Dieu c'est avoir les sentiments, les désirs, les actes d'un enfant venant à Dieu avec la confiance qu'il veut nous accorder ce qui nous est bon, en voulant CE QUI LUI PLAÎT, en aimant CE QU'IL AIME.

Il y a la demande joyeuse et confiante de celui qui se sait aimé. Il y a la demande anxieuse de celui qui doute.


L’absence de foi, voilà ce qui stérilise nos prières.

Un mendiant n’a pas l’assurance d’être exaucé comme l'enfant qui connaît l'amour de son père

Avant de prier si vous n'avez pas cette assurance, demandez d'abord au Père de vous apprendre à le prier comme des enfants, et de lui demander la chose désirée dans les dispositions qu'il faut avoir; alors nous pourrons élever notre âme avec confiance. Lorsque nous ne pouvons prier qu'avec peine demandons un cœur d'enfant.


Bien souvent nous pensons n’avoir pas été exaucés; nous l’avons été; mais notre légèreté nous a empêchés de nous en apercevoir.

Dieu nous a donné la chose demandée et nous n’avons pas songé que c’était là la réponse à notre prière et nous avons été ingrats.

D'autres fois, Dieu ne jugeait pas bon de nous accorder ce que nous demandions avec ardeur, mais il nous a accordé autre chose, il nous a apaisés, consolés, et nous n'avons pas compris que c'était une réponse pleine d'amour.


Nous traversons facilement sans nous y arrêter l'étape où il nous faudrait demander les dispositions d'un enfant, et l'absence d’exaucement nous refroidit et nous cessons de prier, ou nous ne le faisons que par acquit, jusqu'au moment où l'angoisse nous étreint.

Mais réfléchissons: Est-ce que nous serions disposés à faire grand accueil à celui qui ne se souviendrait qu'il est notre ami qu'à l’heure du danger, de la détresse?

Si nous étions en rapport constant avec Dieu par un dialogue constant nous ne serions jamais embarrassés, nous le trouverions à notre côté au moment où nous avons besoin de Lui.


Si nous prenons l’habitude de toujours chercher la présence de Dieu,

nous ferons l'expérience qu'il est près de tous ceux qui le cherchent.


Communique pan Mme Sarrazin.

La pioche et la truelle N° 60 (1897)


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