Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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JOURNAL DES JOURNAUX

NE LAISSEZ PAS DERRIÈRE VOUS UNE LONGUE TRAÎNÉE


De la Bonne Nouvelle

Vers le commencement du siècle, la contrebande avait pris de grandes proportions sur les côtes de l’Angleterre. C'est à peine si les croisières du gouvernement parvenaient à diminuer le mal. Les bateaux de contrebande avaient une marche si rapide, leurs équipages étaient si habiles, que les captures étaient rares.

C’était généralement de nuit que les petits bateaux franchissaient les croisières; l'un d’eux, chargé de sacs de tabac, retardé par un gros temps, fut surpris par les premières lueurs du jour dans cette région dangereuse.

Quelque temps il avait espéré se dérober à l’observation, mais l’espoir ne fut pas de longue durée, et l’équipage s’aperçut bientôt qu’un trois-mâts visible à l’horizon cinglait en droite ligne sur lui.

Impossible d’échapper!

Être saisi, c’était la confiscation du navire, la perte des marchandises, la prison pour les hommes la corde pour le chef.

Que faire?

«Enfants, s’écria le capitaine, nous sommes perdus! À l’eau la cargaison, si nous voulons sauver nos vies!»

Une partie des hommes descendit à fond de cale, et les autres, s’échelonnant jusque sur le pont, faisaient passer les sacs de tabac qu’on jetait par dessus le bord. Dans l'entrepont, leur chef les encourageait de la voix. Bientôt il envoya un petit mousse à l’arrière du bateau, pour voir si le vaisseau ennemi approchait. — L'enfant revint, la figure décomposée.

«Qu’y a-t-il donc? Parle!» lui cria-t-on.

«Rien ne va au fond» balbutia l’enfant.

D’un bond, le capitaine fut sur le pont. Ô terreur! Les sacs de tabac, en une longue ligne, se balançaient sur les flots, et à mesure que le bateau avançait, ils semblaient flotter à la rencontre du navire du gouvernement. Sur ces eaux, où les navires passent sans laisser de traces, la route de ce bateau était marquée d’une longue ligne accusatrice.


En lisant ce récit, je me disais:

Combien est effrayante la situation de ceux qui laissent derrière eux, dans leur vie, une longue traînée de fautes, de tâches, de hontes!

Ils croient pouvoir fuir la justice divine, et ils s’en vont ainsi, toujours plus loin de Dieu, à la rencontre du jugement.

Mais voici: rien ne va au fond!

Ce péché qu’ils croyaient disparu se dresse devant eux;

leur conscience endormie se réveille;

ce Dieu auquel ils essayaient d'échapper les appelle à son tribunal.


Aucun d’eux ne pourra se sauver en fuyant,

Aucun d’eux n’échappera!

(Amos, IX, 1)


Pourtant il y a un moyen d’échapper I

«Pensez-vous que je puisse jamais être sauvé? demandait un homme qui avait longtemps vécu dans le mal et que tourmentait le souvenir de sa vie passée.

Certainement, fut la réponse.

Mais, reprit-il, je suis un tel misérable, j’ai si souvent blasphémé qu'il me semble être aussi noir que le démon lui-même.

Mon ami, lui fut-il répondu, qu'importe que vous soyez plus ou moins noir, pourvu qu’il y ait un moyen de vous blanchir!»


Le moyen, c’est de revenir à Dieu au lieu de le fuir.

Le moyen, c’est de reconnaître votre péché au lieu de le nier.


«Veux-tu fuir la colère de Dieu, a dit saint Augustin, cours te jeter dans ses bras.»

Approchez-vous de Lui par Jésus-Christ, le Sauveur des pécheurs;

Acceptez le pardon qu’il vous offre;

Croyez à l'oeuvre que le Christ a accomplie pour votre salut quand Il est mort sur la croix.

Ni vos oeuvres, ni vos larmes, ni le temps, ne peuvent effacer vos péchés; SEUL LE SANG DU CHRIST PEUT LE FAIRE.

Si nous confessons nos péchés. Dieu est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. (1 Jean I, 10)

Il jettera tous nos péchés au plus profond de la mer. (Mich.VII, 20)

La pioche et la truelle N° 14 (1891?)


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