Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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QUE VOTRE DOUCEUR SOIT CONNUE DE TOUS LES HOMMES.


De l'Église libre:

... Le Sauveur était doux et humble de cœur, et les fruits de l’esprit sont la douceur et la patience avec toute sorte d'humilité: il faut que votre douceur soit connue de tous les hommes.

Les chrétiens ne savent pas tout le mal qu’ils font par leurs paroles excitées.

Il en est qui grondent leurs enfants et leurs domestiques avec aigreur; qu’ils n’espèrent pas avoir après la moindre influence sur eux!

S’ils entendaient l’opinion qu'ils ont ainsi donnée de leur piété, ils s'humilieraient dans la poussière. Mais en élevant la voix et en parlant avec amertume, ils ne se sont pas doutés de l'effet désastreux qu’ils produisaient, ils ont cru avoir mille fois raison, c’est possible, mais ils n’ont pas eu raison de crier, toute crierie étant défendue par la Parole.

Que toute amertume, colère, irritation, crierie, et médisance, soient ôtées du milieu de vous, avec toute malice. (Eph. IV, 31; V. D.M.)


Ô mères, si vous saviez le mal que vous faites à vos enfants par votre impatience et par vos inquiétudes! L’enfant est tendre, il est sensible: ne racontez pas devant lui des choses qui effrayent, n’avez pas l'air de le mépriser; dites plutôt comme ce chrétien qui visitait une école ou on lui montra un garçon incorrigible que l’on voulait renvoyer:

Mon garçon, j’espère qu'un jour on fera de toi un homme utile.

Cette seule parole transforma l’enfant. Il reprit courage et devint un homme utile.

«Pères, n’aigrissez pas vos enfants» a dit l'Écriture. Qui sait si ce n’est pas en vous irritant contre eux que vous les avez découragés de bien faire! Tant d'enfants font honte à leurs parents, qui ont été aigris plutôt que corrigés par les paroles trop vives, trop méprisantes, trop humiliantes dont on les a saturés. II fallait bien les reprendre, mais il ne faut pas les aigrir; C’EST L’ORDRE DE DIEU!


Et à vos domestiques, que dites-vous? Elles sont loin de leurs familles et ont grand besoin que l’on s’intéresse à elles. Il faut gagner leur confiance et leur parler avec douceur si vous voulez avoir sur elles une bonne influence.

Dans la crainte de les voir faire de funestes liaisons vous les isolez si bien de leurs familles qu'elles s'ennuient chez vous; elles le disent, et c’est vrai: dès lors, elles ne rêvent que de changer de position et de vous quitter.

Les paroles rudes ne leur font que du mal: elles sont remplies de mépris et ne le cachent pas à ceux qui abondent dans leur sens quand elles s’en vont parler contre vous. Oh! si vous saviez combien elles découvrent vite vos défauts, vous désireriez devenir parfaits pour pouvoir les gagner à Christ. Et le plus souvent vous ne vous doutez pas du mal que vous leur faites.

Que le Seigneur mette une garde à l’ouverture de nos lèvres afin que nous ne laissions plus échapper de paroles vives et amères qui percent comme des épées.

Que notre douceur soit connue de tous les hommes et surtout de ceux qui habitent sous notre toit.

La douceur n'est pas la faiblesse; elle s'allie fort bien avec la fermeté; si elle ne produit que des gâteries, elle n'est pas la sagesse pleine de douceur que recommande la Parole.

Il est difficile d'être parfait, n'est-ce pas? Mais il faut rechercher la perfection et s'en rapprocher le plus possible.

La pioche et la truelle N° 14 (1891?)


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