LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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LE COMPTE DES BÉNÉDICTIONS

En savant des États-Unis, qui devint plus tard un homme célèbre, quand il était jeune et nouvellement marié, partit avec sa femme pour un endroit éloigné de l’ouest, et commença sa profession.

Ils avaient laissé derrière eux de grands avantages et beaucoup d'amis. Tous les deux eurent le mal du pays. Calamité après calamité leur arrivait: mauvaise santé, perte de la vue du mari, mort d'un enfant, et pauvreté.

Quelques mois de découragement s'écoulèrent, et la patience, le courage et la gaîté de la jeune mère s'en allèrent. Le soir d'une journée qui fut particulièrement difficile, le mari appela sa femme dans sa chambre assombrie, où il était étendu, les yeux bandés. Comme elle s'asseyait auprès de lui avec un air affligé et mécontent, il lui dit:

«Ma chère, si nous faisions une liste complète de toutes nos bénédictions?»

Ils la firent.

Le résultat s'étendit beaucoup plus loin qu'ils ne l'avaient pensé.

Et maintenant, dans cette famille, le remède à tous les maux:

«C'EST DE COMPTER TOUTES LES BÉNÉDICTIONS»

Traduit par Julie Loew.

La pioche et la truelle N° 66 (1897)