LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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EN ROUTE POUR LA MORT

Un Indien descendait, un jour, le fleuve Niagara dans une pirogue; il était au-dessus des grandes chutes; il s'en approcha trop et fut entraîné par le courant irrésistible. Voyant alors que ses efforts étaient vains, il ramassa une bouteille de vin qui gisait à ses pieds, en but le contenu d'un trait, puis, lançant la bouteille en l’air, il fut emporté dans la chute et on ne le vit plus.

N'y a-t-il pas, dans cette histoire, une image de beaucoup d'entre nous?

– La rivière, c'est le temps;

– la chute, c'est la mort;

– la pirogue, c’est notre vie.

Nous nous embarquons, en naissant, sur la rivière du temps. Depuis cet instant, le courant nous entraîne sans cesse à la mort.

Nous ne pouvons rien faire. Il nous est impossible de nous arrêter. Parfois, dans notre plus grande joie, la pensée de la mort vient nous effrayer.

Nous cherchons à l'oublier dans les plaisirs du monde.

Nous la chassons de notre esprit, et, à force de ne jamais y penser, nous tâchons d’oublier que la mort existe.

Mais elle existe quand même. Ainsi, beaucoup de personnes passent presque toute leur vie sans jamais pensera la mort, sans se préparer pour ce changement qui est pourtant, inévitable.

Et vous, cher lecteur, est-ce que cette pensée vous effraie? Ne la chassez pas! Ce ne serait qu'aggraver le mal. Ce qui vous fait craindre la mort, c’est que VOUS SENTEZ QUE VOUS AVEZ PÉCHÉ CONTRE LE DIEU QUI VOUS A CRÉÉ et vous avez peur que la mort ne vous jette entre ses mains.

Cependant, ce Dieu vous aime, Il a donné son Fils pour expier vos péchés sur la croix.

Venez à Lui par la prière.

Demandez-Lui de vous pardonner vos péchés au nom Jésus mort pour vous.

Il le fera; et QUAND VOS PÉCHÉS SERONT PARDONNÉS, VOUS N'AUREZ PLUS PEUR DE LA MORT, car vous comprendrez, alors, qu'elle n'est qu’un sommeil et que bientôt nous nous réveillerons dans la gloire de Dieu.

C.L.

La pioche et la truelle N° 18 (1891?)