Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA PIOCHE ET LA TRUELLE

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L'ÉVANGILE À TRAVERS LE MONDE


Mme H. — Je suis née catholique. Mes parents qui étaient pieux, m’ont fait faire ma première et ma deuxième communion; je reçus encore la confirmation. Puis, comme je ne comprenais rien aux doctrines et aux cérémonies catholiques, j'abandonnai l'Église et n'y retournai plus.

L’année dernière, au mois de février, mon mari et moi, nous allâmes nous fixer à Paris; ma tante, membre de cette Église, m'amena ici, et me donna la Bible.

Je me mis à lire l’Ancien Testament; mais, comme je ne parvenais pas à le comprendre, je le mis de côté pendant plusieurs mois.

Ma tante me conseilla alors de lire d’abord le Nouveau Testament; je le lus; je le compris: je revins aux réunions; je crois que je suis sauvée et même j’en suis sûre. Je suis une grande pécheresse, mais JE SAIS QUE JÉSUS EST MORT POUR MOI, et tout mon désir est de servir Dieu désormais.

Les tentations ne me manquent pas; mais quand je sens que je vais faiblir, je demande à Dieu son secours, et il m'affermit.


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Dimanche 20 Janvier. — À notre réunion de prières d'une heure, deux nouvelles chrétiennes tirent en ces termes leur profession de foi:

Mlle L. R. — J’ai compris que JÉSUS-CHRIST EST MORT POUR MOI SUR LA CROIX POUR L’EXPIATION DE MES PÉCHÉS.

Maintenant je l’aime, et veux lui consacrer ma vie. Le baptême de mon père et de ma mère, le mois dernier, m’a bien touchée; pendant la nuit et la journée qui suivirent je n’ai cessé de pleurer sur mes péchés; mais je me réjouis maintenant de ce que MES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS.


Mme P. — Jésus a fait beaucoup pour moi; IL EST MORT POUR MES PÉCHÉS sans que je l’ai mérité; en plus de son pardon, il m’a donné la patience.

Je suis bien heureuse de connaître Jésus-Christ, et je veux le servir fidèlement. C’est la seconde année que je fréquente les réunions; je ne suis vraiment heureuse que là; si je mourais maintenant, j'irais au ciel.

Ces deux sœurs eurent aussi, pour leur vie chrétienne, le bon témoignage de tous et furent admises comme membres de l’Église.

À la fin du culte, toutes descendirent dans les eaux du baptême, où, après avoir plus solennellement encore confirmé leur foi en Jésus-Christ, et leur consécration à son saint service, elles furent plongées au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Que Dieu leur donne la force d’être fidèles jusqu'à la mort, et de le glorifier puissamment chaque jour de leur vie.

P. V.


Une Nonagénaire. — Dans la maison hospitalière Delessert, à Passy, nous avons depuis près de 10 ans une de nos sœurs, la doyenne d’âge de notre église dont plusieurs parmi nous se rappellent le nom, je parle de notre vieille amie Mme Mamy.

Le 10 février dernier, il y avait dans cette demeure si paisible une petite fête intime à l’occasion de son 91e anniversaire.

Pour la circonstance, elle avait été descendue dans la salle à manger, ce qu’elle n'avait fait depuis 8 mois environ à cause de ses mauvaises jambes, et grâce à la force de la sœur directrice qui l'a portée.

Toutes les dames de la maison étaient réunies autour de la grande table, heureuses et souriantes pour fêter notre vieille amie et lui témoigner leur sympathie.

Au milieu de cette table se trouvait une magnifique corbeille de fleurs offerte par Mme la baronne de Bartholdi qui a bien voulu honorer de sa présence cette charmante fête. Je fus bien touchée de voir l'affection dont notre sœur était entourée; elle-même, assise dans son grand fauteuil, riait et pleurait de joie et de reconnaissance envers Dieu, puis remerciait gracieusement tous les amis qui s’empressaient autour d’elle.

Nous remercions en particulier la chère Directrice qui chaque jour donne des soins si empressés à notre bien-aimée sœur.

Après le thé qui a été offert par la sœur directrice. Monsieur le Pasteur Meyer, qui était présent, a fait une touchante allocution en rapport à la circonstance, suivie d’une prière d’actions de grâce envers Dieu pour notre vieille amie.

Nous membres de son Église qu’elle aime avec affection, nous souhaitons à notre chère doyenne une communion intime avec son Sauveur et la paix qui en résulte jusqu’à ce qu’il plaise à notre Sauveur commun de l’introduire dans cette maison éternelle qui n’est point bâtie par la main des hommes et qui, au lieu d’être l’asile des infirmités et de la vieillesse, sera le palais de la joie parfaite et de l’éternelle beauté.

Mme Lambert.

La pioche et la truelle N° 33 (1891?)


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