Notions sur les quatre Évangiles.

(Lire 1 Cor., 1, 17-fin.)

 

MATTHIEU, qui s'appelait encore Lévi, est vraisemblablement le premier qui ait écrit son Évangile. Son histoire nous est peu connue. Quand Jésus l'appela à le suivre, il était péager, c'est-à-dire percepteur ou douanier, à Capernaüm, ville située sur le grand lac de Génézareth. La tradition rapporte qu'il est toujours resté parmi les Juifs. C'est bien, du reste, à ses compatriotes qu'il s'était consacré; son Évangile en est la preuve, car il s'y montre préoccupé avant tout de montrer que Jésus est bien le Christ, puisqu'il réalise dans sa personne toutes les prophéties relatives au Messie. Il abonde en citations des Écritures.

 

MARC nous est un peu plus connu que Matthieu. Il s'appelait aussi Jean. Cousin de Barnabas et fils d'une femme pieuse nommée Marie, qui demeurait à Jérusalem et dont la maison servait d'asile à une réunion de chrétiens (1), il fut d'abord le compagnon de saint Paul dans ses voyages missionnaires, mais ensuite et surtout celui de saint Pierre. Marc écrivit pour des païens convertis. Il était doué d'un esprit observateur, et son Évangile renferme une foule de détails qui font de ses récits autant de petits tableaux fort intéressants et utiles à étudier de très-près; son style, d'une concision remarquable, lui permet de dire beaucoup de choses en peu de mots.

 

LUC était médecin. On a lieu de supposer qu'il avait exercé son art à Antioche., sa ville natale; aussi devait-il être versé dans la littérature grecque, ce dont on s'aperçoit à son mérite comme écrivain et à la culture intellectuelle que révèle son Évangile. Il paraît chercher plus que ne le font Matthieu, Marc et Jean, à préserver dans son récit l'ordre historique, s'adresse à des païens parvenus à la foi, et, comme saint Paul dont il fuit le disciple et le compagnon dévoué, s'attache surtout à faire ressortir la libre grâce de Dieu et l'universalité du salut.

 

JEAN, fils de Médée, avait un frère nommé Jacques, apôtre comme lui. Tous deux furent appelés Boanergès, enfants du tonnerre, nom destiné à peindre l'énergie de leur nature. on a peine à le comprendre en ce qui concerne Jean, l'apôtre de l'amour; mais à la douceur d'une âme profondément chrétienne, il joignait une grande force morale, et sa charité était pleine d'activité, de ferveur, de dévouement à la saine doctrine. Jean est encore appelé « le disciple que Jésus aimait. » Lui-même nous apprend qu'il a écrit son Évangile « afin que nous croyions que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant nous ayons la vie par son nom (2). » Il s'applique à établir la divinité de.. Jésus-Christ, à nous faire connaître sa personne vivante, a nous ouvrir son coeur. Aussi rapporte-t-il surtout les discours du Sauveur, et, écrivant après les autres Évangélistes, évite-t-il de revenir sur ce qu'ils ont déjà raconté.

 

PRIERE.

Seigneur! fais-nous vraiment comprendre et sentir que le but de l'Évangile est de nous révéler Jésus afin que nous vivions par la foi en lui , et fais, pour notre salut et pour ta gloire, que ce but soit atteint a l'égard de chacun de nous! Aide-nous à chercher le Sauveur dans ces saints écrits que tu as destinés à nous mettre en rapport avec lui par ta grâce; qu'en les méditant avec soin sous ton regard, nous fassions des progrès dans la connaissance de ces choses qui peuvent faire du bien à notre âme et vivifier notre zèle dans ton service. 0 notre Dieu et notre Père! sois avec nous pour nous bénir, et reçois nos adorations et nos louanges pour la grâce que tu nous as faite en nous donnant ton Fils. Nous te le demandons en son nom. Amen.


Table des matières
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1. Actes, XII, 12.

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2. Jean, XX, 31.