JEAN, 1, 35-fin.

Les premiers disciples.

 

« Que cherchez-vous ? » Le but de cette question de Jésus' aux cieux disciples que Jean lui envoyait, était à la fois de les encourager à s'approcher de lui, et de les rendre attentifs à ce qu'ils faisaient en se mettant au nombre de ses disciples. Jésus ne décourage jamais ceux qui veulent aller à lui; au contraire, il va au-devant d'eux pour les aider à surmonter leurs difficultés ; mais il veut cependant qu'ils se rendent compte du motif qui les fait agir, parce que « nul qui met la main à la charrue et regarde en arrière, n'est bien disposé pour le royaume de Dieu.» Que cherchons-nous en allant à Jésus?

Est-ce notre avantage terrestre? Espérons-nous trouver en lui la satisfaction de notre ambition, nous concilier la faveur générale, nous préparer une vie agréable et facile selon le monde ? S'il en est ainsi, nous faisons fausse route, car celui qui ne porte pas sa croix ne peut être disciple de Christ, et la vraie piété n'est certainement pas ici-bas «de moyen de gagner du bien.» Mais désirons-nous aller au Sauveur parce que nous voyons en lui l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde»? Prenons courage; nous pouvons lui dire avec confiance : «Rabbi, Maître, où demeures-tu?» nous voulons te suivre; il nous fera entrer dans son alliance et demeurer avec lui.

Heureux les coeurs droits qui, avant de connaître le Sauveur, le cherchent avec sincérité, comme Nathanaël! Il y a une bénédiction spéciale attachée à la droiture de coeur, a «l'esprit dans lequel il n'y a point de fraude (1) » même lorsque cet esprit est obscurci par des erreurs et des préjugés !

Le moment viendra où celui qui cherche trouvera, ou il entendra dire : « Viens et vois,» où, mis en rapport avec Jésus, il s'apercevra que ses erreurs et ses préjugés tombent comme d'eux-mêmes. Quelle sera alors l'expression de sa joie? Le cri de Philippe et de Nathanaël : «Nous avons trouvé celui dont Moïse et les prophètes ont parlé!... Maître, tu es le Fils de Dieu., tu es le Roi d'Israël! » Heureux aussi ceux auxquels Jésus n'a qu'à dire comme à Philippe : « Suis-moi, » pour qu'ils se donnent à leur Sauveur ! Heureux enfin ceux qui, ayant trouvé Jésus, s'efforcent de lui conduire les âmes qui les entourent, leur famille, leurs amis! C'est ce que firent les premiers disciples, et ils jetèrent ainsi la première semence de l'Église chrétienne, grain de moutarde destiné à germer, à croître, à s'étendre, et à devenir un grand arbre dans les branches duquel les oiseaux du ciel viendraient faire leurs nids.

 

PRIÈRE.

C'est toi que nous cherchons, Seigneur Jésus, parce que tu Ôtes le péché du monde et que nous avons besoin que tu ôtes le péché de notre coeur. Nous te bénissons de t'être révélé à nous comme notre Sauveur; nous te bénissons de ce que, nous ayant fait sentir notre misère et notre perdition, tu as fait naître en nous le besoin du pardon et de la sainteté. Daigne créer en nous un coeur net, renouveler au dedans de nous un esprit droit, afin que, comme Nathanaël, nous trouvions toujours plus en toi tout ce dont notre âme a besoin. Et puisque nous connaissons ta grâce, fais que nous ne la gardions pas polir nous seuls, mais que nous soyons ouvriers avec toi pour travailler au salut de nos frères. Exauce-nous, Ô notre Dieu Sauveur, pour la gloire de ton nom. Amen.


Table des matières

1. Ps. XXXII, 2.