Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Appendice 8

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La prière personnelle tenait une grande place chez les chrétiens du IIIe siècle. Les Pères la regardaient comme la meilleure offrande. « Voilà, disait Tertullien, l'hostie spirituelle qui a aboli les anciens sacrifices ». Il ajoutait : « Elle est le mur de la foi et l'arme du chrétien... Seule elle peut vaincre Dieu) (La Prière, ch. 23 et 24). La vie du chrétien doit être un grand acte de prière continuelle disaient Clément (VIIe Stromate) et Origène (La Prière, ch. 22). Il faut y vaquer le matin et le soir (Cyprien, La Prière, ch. 35), et même à trois moments déterminés, neuf heures, midi et trois heures, moments qui rappelaient respectivement les flammes de la Pentecôte, la vision universaliste de Pierre à Joppé et son premier miracle à la porte du Temple (Tertullien, La Prière, ch. 20). « Lève-toi à minuit et prie, disait encore Clément, car à cette heure-là toute la création se tait, bénissant Dieu » (Pédagogue, II, 9). On priait en silence, d'ordinaire à genoux, sauf le dimanche, jour de joie. où l'on restait debout en l'honneur de la Résurrection. on même étendues (Tertullien, ch 11). tenait les mains levées, comme le montre l'attitude de nombreuses orantes (femmes en prière) dans les Catacombes. À l'oraison personnelle, fécondée par la méditation des livres saints, venait s'ajouter le culte de famille avec lecture biblique, prière en commun, chant d'un psaume suivi du baiser de paix. La prière dite au début du repas, le sanctifiait. Elle consacrait aussi l'hospitalité offerte. « Ne laisse pas, disait Tertullien, un frère pénétrer dans ta demeure sans prier avec lui » (Ch . 21).

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