Une des gloires de l'Armée du Salut est son internationalisme, son esprit d'amour qui embrasse tous les peuples de l'Univers. Le Commissaire Railton fut peut-être le premier salutiste à exprimer ce sentiment dans les paroles de son cantique :
En toi le Nord et le Midi,
Le Levant et le Couchant sont unis.
Plus tard, notre Général nous
fournit cet aphorisme : « Tous les pays sont
ma patrie, parce que tous sont à Dieu, mon
Père. » Cet esprit, travaillant dans
les coeurs des salutistes du monde entier, leur
inspira ce cri de ralliement de
l'Armée du Salut : « Christ pour le
monde, le monde pour Christ! »
Pour préparer leurs enfants
pour le service universel, le Général
et Mme Booth les encouragèrent à
l'étude des langues
étrangères. Ils parlèrent
français dès leur plus tendre
enfance, et l'allemand fut une matière
obligatoire de leurs études. Pour qu'ils
parlent couramment cette dernière langue, il
fut décidé que Miriam, Bernard et
Olive iraient étudier six mois en
Allemagne.
La Major Goodall, la
secrétaire particulière de Mme Booth,
accompagna les jeunes gens à Cassel dans le
duché de Hesse. Tout avait été
arrangé à l'avance; ils devaient
être pensionnaires du pasteur de
l'Église Nationale, le pasteur serait leur
professeur. Mais à l'arrivée, ils se
trouvèrent en face d'un malentendu. Leur
hôte s'était déclaré
enchanté de posséder sous son toit
les petits-enfants d'un homme aussi bon et aussi
renommé que le Général Booth.
Tout semblait être pour le mieux dans ces
arrangements; mais lorsque le pasteur
découvrit que les jeunes gens étaient
eux-mêmes salutistes, se glorifiaient de
l'être et désiraient se rattacher au
petit poste salutiste qui combattait dans la ville,
le pasteur fut
ennuyé; mais il n'eut pas une minute
d'hésitation. Il ne pouvait supporter
l'Armée du Salut ainsi installée chez
lui. Les demoiselles et M. Booth devraient se
rendre à l'Église officielle et
cesser de porter l'uniforme salutiste.
Beaucoup de jeunes gens, en de
semblables circonstances, auraient
cédé à la force des choses :
après tout, ils étaient
envoyés à Cassel pour étudier
et non pour mener une campagne salutiste. Puis,
leur connaissance de la langue était
très limitée, ils ne
possédaient nulle expérience des
moeurs de ce peuple, et se mettre en contradiction,
dès leur arrivée, avec une famille
honorable de la ville, ne saurait être
qu'à leur désavantage. Se plier,
même involontairement, aux désirs de
leur hôte et s'adonner à
l'étude, goûter quelques mois de
bonheur avec les charmantes personnes auprès
desquelles leur hôte les introduirait, ne
semblait-il pas être la conduite la plus
sage?
Pas pour Miriam, cependant. Un
pauvre petit poste de l'Armée du Salut
combattait à Cassel. Laisserait-elle ces
humbles camarades lutter seuls, tandis qu'elle se
tiendrait à l'écart? Elle se mit
« en grève » immédiatement;
elle télégraphia
à ses parents pour obtenir l'autorisation de
faire d'autres arrangements.
La situation ne fut pas sans
causer
quelques inquiétudes au
Général et à Mme Booth; mais
ils étaient décidés à
encourager l'esprit de fidélité de
leurs enfants à une cause juste, même
s'ils devaient courir quelques risques; ils avaient
aussi confiance en Miriam pour faire face à
toutes les difficultés et pour porter les
responsabilités dont elle demandait à
se charger. La Major Goodall et Miriam
visitèrent toutes les pensions de famille,
jusqu'à ce qu'elles fussent
exténuées de fatigue. La Major nous
décrit cette expérience avec beaucoup
de gaîté :
Je ne parle pas
l'allemand,
dit-elle, aussi devais-je rester assise, muette,
tandis que Miriam et les propriétaires
discutaient les conditions. Les seuls mots que je
pouvais comprendre étaient : «
Heilsarmee » et « Vegetarianer ».
Mais les habitants de Cassel regardaient de travers
les gens qui avaient de semblables opinions et de
pareils goûts.
Je devais être
rentrée à Londres pour une date
fixée, et nous étions toujours
errantes et vagabondes, quand je pensai à
aller trouver le chapelain de l'Église
Anglicane. Nous trouvâmes en M. Thomas et en
sa femme de véritables et aimables amis et,
par leur intermédiaire,
Miriam eut l'espoir d'un logis avant mon
départ.
Certaines personnes
pourront
penser que c'était bien risqué de
laisser ainsi trois jeunes gens, dont
l'aînée a dix-neuf ans, le second
dix-sept et la troisième quinze, sans un
chaperon dans un pays étranger, dans une
maison où logent des gens de
différentes nationalités,
occupés ou de leurs plaisirs, ou de leur
éducation. Mais avec Miriam pour veiller,
nulle raison de s'inquiéter. Glorifier Dieu
et faire plaisir à sa mère
étaient pour elle des principes aussi
immuables que le rocher de Gibraltar. Avant que
nous quittions la maison, Mme Booth nous avait dit
:
- N'oubliez jamais
d'avoir
ensemble un moment de prière chaque
jour.
Et Miriam nous
réunissait
pour la prière quotidienne, même
lorsque j'étais avec eux.
Ces jours, ces semaines
constituent de précieux souvenirs.
Chère Miriam, avec son charme et sa
fidélité, sa joie et sa facile
adaptation aux circonstances, elle était
vraiment une agréable compagne. La
nourriture, sur le continent, diffère de nos
mets anglais; cependant, elle s'y mit dès le
début. Elle s'intéressait aux jolies
scènes de la vie hollandaise, elle se
réjouit de rencontrer en passant nos
camarades hollandais du poste de Rotterdam. Elle
jouit particulièrement du voyage en bateau
sur le Rhin. Le pays était dans sa pleine
gloire automnale. Tandis que le bateau glissait
entre les vignobles, les forêts, les
châteaux et les montagnes, ses yeux
s'amusaient à cette
débauche de rouge rutilant, de jaune, de
vert bronzé et de brun, et sa joie devenait
vraiment contagieuse.
Miriam écrivit souvent
à la Major Goodall, pendant son
séjour à Cassel, et nous sommes
autorisés à découper quelques
fragments de cette correspondance, qui projette
d'intéressantes lumières sur les mois
passés dans cette ville.
Aussitôt que les jeunes gens
eurent changé de demeure, ils se mirent
à la recherche de la salle de
l'Armée. Olive conte qu'elle était
située dans la rue principale, au
quatrième étage, au-dessus de
magasins.
Ce matin, écrit Miriam,
en
uniforme, nous allâmes à la recherche
du poste de l'Armée pour le plus grand
amusement des indigènes. Mais lorsque nous
arrivâmes à la salle, nous ne
pûmes entrer, et vous auriez ri de nous voir
frapper à la porte, entourés d'un
demi-cercle de curieux très amusés.
Nous allions abandonner notre entreprise,
lorsqu'une petite femme nous accosta et nous dit
qu'elle savait où les officières
demeuraient. Elle nous pilota, puis, après
de multiples demandes dans d'étranges cours,
nous finîmes par trouver enfin le logis des
officières. La Capitaine et la Lieutenante
étaient chez elles. Leur réunion
commença à 9 h. 30. Nous eûmes
une gentille conversation et nous
nous procurâmes un Kriegsruf et un recueil de
cantiques.
Le dimanche suivant, ils eurent plus de chance
et ils purent assister aux réunions matin et
soir. Miriam écrit a ce propos :
Les réunions furent
pour
nous un indicible rafraîchissement,
après ces semaines où nous avions
été privés de l'Armée.
Il y a un piano dans la salle, je l'ai tenu, et
Bernard a joué du cornet à pistons.
J'ai chanté des cantiques et dit quelques
mots aux deux réunions. Trois personnes au
banc des pénitents, parmi lesquelles un
homme et sa femme. il y avait environ vingt
personnes le matin et trente-six le soir. C'est une
toute petite salle, mais bien décorée
de textes.
Plus tard elle écrit
:
Olive et moi, nous nous
sommes
rendues à la réunion de la Jeune
Armée, cette après-midi. J'ai
parlé surtout par gestes multipliés,
mais les enfants m'ont comprise. Je vais prendre
une classe, mais je ne sais pas comment je m'en
tirerai.
La vie des jeunes gens, à la
pension, ne coulait pas douce et facile; leurs amis
anglais leur conseillèrent de chercher un
autre logis. Nous trouvons ces lignes dans les
lettres de Miriam :
Nous déménageons
samedi. Vous ne vous doutez pas
de la terreur que m'inspirent ces nouveaux
débuts. Rompre avec les gens ici, payer la
note, et je n'ai pas la moindre idée du
pourboire que je dois donner, et puis faire
connaissance de nouveaux visages. C'est aussi
ennuyeux qu'une visite prolongée. Je serai
bien préparée pour de tels
événements lorsque je rentrerai. Je
suis menacée d'une attaque de nostalgie,
mais je ne dois pas prévoir le
mal.
À propos de son nouveau
logis, Miriam écrit :
La société n'est
pas absolument impeccable, mais le fait que nous
sommes salutistes est une telle
sauvegarde!
Au sujet de ses études, elle
continue :
Les leçons vont bien.
Olive et moi nous écrivons une
quantité d'exercices pour Fräulein qui
nous donne six leçons par semaine. Aussi,
avec nos autres études et la musique, les
journées sont bien remplies et nous n'avons
guère de loisirs.
Tout de même, ils
trouvèrent le temps de faire de charmantes
promenades dans la campagne, les forêts et
les collines qui entourent Cassel et qui sont
magnifiques. Miriam écrit :
Mercredi nous avons
été en excursion à
Wilhelmshöhe pour voir le saut du fleuve. Nous
emportâmes du thé et des petits pains
avec nous et nous fîmes le thé sur place. Nous
nous
sommes énormément amusés, bien
que nous ayons été obligés de
travailler ensuite jusqu'à 11 heures pour
rattraper le temps. Ne le dites pas à
maman.
Le soleil brillait toujours dans
le
coeur de Miriam, éclairant jusqu'aux lieux
les plus communs de la vie quotidienne et
embellissant tout pour elle. Elle trouvait du
plaisir dans les événements les plus
simples et elle savait admirer les jolies choses
sans pour cela en convoiter la possession et
être malheureuse d'en être
privée. comme le montre l'extrait suivant
d'une de ses lettres :
La foire va commencer à
l'ombre des arbres de Strand Platz. Une masse de
boutiques alignent leur double rangée
où il semblerait que l'on puisse tout
acheter. Certains étalages de porcelaines
sont magnifiques. Je suppose que vous n'avez besoin
d'aucune jolie chose. Les cochons. les chats, les
singes de porcelaine sont à croquer, et il y
a un étalage plein de jolis vases et de pots
en vieille porcelaine vert mousseux. Vraiment
fascinant.
Mais Miriam a peu d'argent à
dépenser pour ses fantaisies; elle prie la
Major de bien vouloir se charger de lettres qu'elle
enferme sous une enveloppe à son adresse,
car elle doit faire attention au frais de timbres,
surtout « avec maman qui
n'est pas à la maison, et il nous faut lui
écrire, ainsi qu'à papa, des lettres
séparées »; cela constitue de
lourds frais d'affranchissement.
Miriam parle des amis qu'elle
fait
:
Une vieille dame
allemande, qui
tint une école à Torquay pendant
quarante ans, est venue nous voir. Nous lui
montrâmes nos photographies et nos petites
choses, et nous lui parlâmes de l'oeuvre de
l'Armée. Elle fut très
intéressée; elle examina nos chapeaux
et me pria de mettre le mien. Nous avons
été invités à prendre
le thé; les amis étaient très
aimables, mais leur conversation était si
vide. Frau... nous a visités et nous nous
sommes efforcés de converser de notre mieux.
Elle nous dit que nous avons fait des
progrès sensibles en allemand. Nous lui
chantâmes quelques cantiques de
l'Armée du Salut en allemand, qui lui
plurent.
À leurs petites
réunions de prières, que Miriam
continuait à tenir dans leur salon chaque
jour, elle invita des pensionnaires de la maison,
plusieurs répondirent à son
invitation. Miriam écrit au sujet des
pensionnaires :
Nous avons eu quelques
jolis jeux
avec eux et nous nous efforçons de leur
faire du bien. Il y a deux jeunes Anglais qui nous
intéressent particulièrement. L'un
des deux est catholique romain. Nous avons eu
quelques bonnes
conversations avec lui au sujet de l'Armée
et de son âme. Il a lu : La merveilleuse
histoire de l'Armée du Salut, et je crois
qu'il est réellement impressionné.
L'autre est un brave jeune homme du Yorkshire. Il
va à l'Église anglicane. Nous avons
chanté quelques cantiques et par le moyen
des cantiques je me suis arrangée pour
lancer quelques mots au sujet de son âme, il
finit par s'ouvrir à moi, il reconnut ses
torts et sa misère morale. Il pleura
même. Je lui ai prêté un livre
qui, je le pense, lui fera du bien, et j'ai promis
de prier pour lui. Il m'a remerciée de lui
avoir parlé et il m'a promis de servir Dieu.
Il m'a quittée pour aller prier dans sa
chambre. N'est-ce pas merveilleux, la façon
dont le Seigneur nous donne des occasions de faire
du bien? Ces deux jeunes gens sont bien les
derniers que j'aurais pensé pouvoir
influencer. Je suis si anxieuse d'être en bon
exemple ici! Vous prierez pour moi, je le
sais.
Le Commissaire Oliphant, qui
avait
la direction de l'oeuvre en Allemagne, visita
Cassel à ce moment-là, encourageant
non seulement ses officières, mais aussi les
trois étrangers. Miriam écrit sur
cette visite :
Nous avons passé un
moment
délicieux avec le Commissaire. Nous
prîmes tous le thé chez les
officières, puis ce fut la réunion.
La petite salle était pleine et le
Commissaire parla vraiment bien. Six âmes
vinrent au banc des pénitents. La fille de
la propriétaire nous
avait accompagnés. Elle n'avait jamais
été auparavant dans une
réunion de l'Armée du Salut. À
la réunion de prières, elle se rendit
crânement au banc des pénitents. Elle
veut être salutiste immédiatement.
Elle rencontrera sans doute quelques
difficultés dans l'exécution de ses
plans; mais si sa mère voit un réel
changement dans sa vie, tout ira bien, je
pense.
La compagnie de la Jeune
Armée, le dimanche après-midi,
progressait à grands pas. Nous lisons dans
les papiers de Miriam :
Nous devenons
réellement
un grand groupe. Dimanche, cinq petites filles
s'approchèrent du banc des pénitents.
Notre petite convertie à la pension tient
bon.
La saison de Noël à
Cassel fut pleine d'intérêt pour
Miriam, et son frère et sa soeur. Elle
écrit :
Chacun prépare Noël.
Les boutiques sont attrayantes; sur toutes les
places, on vend des arbres de Noël. C'est
très amusant de voir les gens faire leurs
achats, et puis se mettre en route avec les petits
enfants qui les suivent, portant un gros arbre sur
leur épaule; les branches cachent
complètement leur tête, et les petites
jambes apparaissent juste au-dessous de cette
verdure ambulante.
Les jeunes gens reçurent de
nombreuses invitations de familles de la bonne
société pour les fêtes de
Noël. Ils en acceptèrent quelques-unes,
et s'y rendirent dans leurs modestes habits, les
jeunes filles portant leurs broches de
l'Armée du Salut. Miriam fut fortement
troublée en découvrant que certaines
de ces réunions étaient très
mondaines; mais elle employait toutes les occasions
pour parler des choses qu'elle aimait, Quand en
leur demandait de dire quelque chose, à elle
ou à sa soeur, sans hésitation elles
chantaient des cantiques de l'Armée du
Salut, La différence entre ces cantiques et
les chants entendus d'ordinaire dans ces salons fit
vibrer, dans le coeur de certains auditeurs une
corde profonde, et on leur redemanda maintes fois
de chanter :
Nous trouvons ces lignes dans une des lettres de
Miriam :
Hier, en revenant de la
réunion, nous rencontrâmes presque
toute la colonie anglaise qui revenait d'un
concert. Les femmes portaient leur soie et leur
satin, et leurs châles précieux. Nous
nous arrêtâmes et nous leur
parlâmes. De quels yeux quelques-uns
regardèrent nos uniformes!
Qui peut dire quelles étaient
les pensées de ce groupe?
Miriam participa de
tout coeur
à la fête de Noël à la
salle de l'Armée, et elle se réjouit
avec ses humbles camarades de Cassel. Sa
dernière lettre d'Allemagne mentionne la
soirée de longue veille dont elle
écrit
Il y avait environ
trente
personnes présentes; nous eûmes un
moment franchement rafraîchissant pour nos
âmes. Quel contraste avec les gens du monde
et avec leur vie ce jour-là! À la
pension, nous avions laissé les
pensionnaires en train de boire de la bière
et du punch.
Dans les premiers jours de la
nouvelle année, les études en
Allemagne et la vie parmi les étrangers
prirent fin, Miriam avait fait flotter bien haut
jusqu'au bout son drapeau. Elle avait rempli le
rôle d'une véritable compagne pour
son frère et pour sa soeur, elle avait
attiré les gens à son Sauveur par le
parfum de sa douce vie, elle avait
désarmé les préjugés et
l'hostilité par sa franche bonne
volonté; elle avait maintenu des relations
amicales avec tous ceux avec qui elle avait
habité pendant son séjour à
Cassel. Elle avait encouragé ses camarades
allemands et leur avait été en
bénédiction; par ces divers
ministères, elle avait semé pour
l'éternité. Tout ce qu'elle a
accompli est connu seulement de son Sauveur, dont
la main la soutint et dont la présence la
réjouit pendant cette première
absence du foyer.
Son expérience peut apporter
aide et direction aux jeunes lecteurs qui doivent
vivre seuls, loin de leurs parents, et sont parfois
perplexes et ennuyés. Avant son
séjour en Allemagne, la vie de Miriam avait
été particulièrement
protégée; elle avait
été soignée comme une plante
de serre. À la maison, toutes les influences
l'avaient aidée à être une
vraie salutiste; mais, plongée subitement au
milieu des circonstances étranges et
difficiles, elle fut appelée à
prendre d'importantes décisions et à
garder en même temps son apparence calme et
joyeuse. Ainsi la force et la
constance de ses principes furent mises à
l'épreuve, et, nous l'avons vu, ils en
sortirent vainqueurs. Dans toutes ses voies, elle
choisit le parti du Seigneur et il resta avec elle,
la guidant par sa grâce, la revêtant de
son esprit de sagesse, et l'aidant à
refléter quelque chose de la beauté
de la sainteté.
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