La route du succès ne court point, large
et ombreuse, au milieu des plaines fleuries et
embaumées ; elle ressemble plutôt
au chemin du fabuliste, « montant,
sablonneux, malaisé et de tous les
côtés au soleil
exposé ». Lorsqu'il s'agit d'une
oeuvre religieuse, l'initiateur doit se rappeler la
parole du Christ : « Le disciple
n'est pas plus que son Maître.
Il lui faut suivre Jésus sur la
voie douloureuse qui mène du Jardin des
Olives, où l'âme agonise, au sinistre
Golgotha où le suprême sacrifice se
consomme.
Le Général Booth devait
expérimenter les abandons et les
trahisons : il allait être en butte aux
attaques des païens qu'il voulait convertir,
et des chrétiens que ses méthodes
scandalisaient.
Nous ne saurions nous en étonner.
L'histoire nous apprend qu'il en fut toujours
ainsi. Les novateurs, qui troublent la
quiétude populaire et dérangent nos
petites habitudes, ne peuvent prétendre
qu'aux injures et aux persécutions. Au
premier siècle, la foule hurlait aux
trousses des apôtres, elle les
dénonçait aux gouverneurs
romains : « Ces gens qui
bouleversent le monde sont arrivés
ici.... » Quelques années plus
tard, elle les livrera au tourmenteur, elle exigera
qu'on les jette aux bêtes du cirque. Au
XVI° siècle, les réformateurs et
leurs disciples dénoncent le formalisme
religieux, ils demandent le retour à la
simplicité évangélique :
les bûchers s'allument, les bourreaux
préparent leurs instruments sinistres pour
punir ces trouble-fête. Les années
passent, et les huguenots de France connaissent les
tristesses de l'exil ; les puritains
d'Angleterre doivent fuir vers des terres nouvelles
pour échapper à leurs
persécuteurs.
John Bright avait raison d'écrire
à Mme Booth :
Les gens qui vous houspillent et
vous
maltraitent auraient persécuté les
apôtres. Votre foi et votre patience
triompheront de toutes ces difficultés. Les
artisans qui voient « leur métier
décrié », le
« Souverain sacrificateur et les
anciens » dont les rites
démodés sont rejetés à
la suggestion des nouveaux prophètes, se
plaignent toujours, et les gouverneurs et les
magistrats, « qui ne se mettent nullement
en peine de ces choses », mais qui
agissent, disent-ils, « dans
l'intérêt de la paix
publique », jugent convenable de
« défendre absolument aux
accusés de parler et d'enseigner au nom de
Jésus ».
Les méthodes
d'évangélisation du
Général, par leur nouveauté
même, scandalisaient les gens religieux,
respectueux des rites et des nobles formes. Les
critiques les plus acerbes lacéraient
l'Armée et son Général. La
calomnie sifflait ses insinuations
empoisonnées :
Le Général, un
charlatan éhonté, un pieux coquin, un
hypocrite au langage religieux, un rusé
gredin. Pourquoi se déguisait-il avec cet
uniforme théâtral ? Pourquoi
cette fanfare ;vouant en tête des
cortèges où il défilait ?
Pour attirer et attraper les nigauds, comme un
paillasse faisant la parade. Que se passait-il dans
ces réunions de prière et de
sainteté ? Il valait mieux ne pas
chercher à le savoir. Cette religion
hystérique fait tomber les âmes dans
des abîmes de corruption.
Le Général ne se
réjouissait pas toujours en écoutant
les mauvais propos de ses adversaires. Sans doute
il proclamait l'excellence de son
organisation : ses succès plaidaient en
faveur de sa méthode. Il écrivait
à lady Cairns :
Pourquoi ces habiles censeurs,
dont
les critiques vous influencent, et qui nous ont
dérobé le coeur et l'assistance de
nombreux amis, pourquoi ne se mettent-ils pas
à l'oeuvre, eux qui savent beaucoup mieux
que nous comment le travail doit s'accomplir ?
Qu'ils viennent dans nos grandes cités
industrielles, qu'ils s'occupent de la population
turbulente de nos villes, qu'ils s'attaquent aux
foules irréligieuses de l'Irlande... Tant
qu'ils n'auront pas entrepris cette tâche, et
qu'ils ne l'auront pas accomplie mieux que ne le
fait l'Armée du Salut, je veux
espérer qu'ils nous laisseront tranquilles,
et cesseront leurs efforts pour nous ravir, par la
crainte et les soupçons, les coeurs et la
sympathie de nos rares amis.
Le Général cachait, sous
un sourire optimiste, les souffrances que lui
causaient les attaques des autorités
religieuses. Un sermon du Dr. Goodwin,
évêque de Carlisle, au mois d'octobre
1880, donna le signal de l'opposition à
l'Armée du Salut.
Monsieur l'évêque de
Carlisle, écrit à cette date le
Général, a prêché contre
nous dimanche matin. Il avait pris pour texte 1
Corinthiens 14: 33-34 (Dieu n'est pas un Dieu de
confusion, mais un Dieu de paix, etc.). Il avait lu
dans la presse des comptes rendus de notre
activité pendant la dernière semaine,
et il est tombé sur nous à bras
raccourcis. J'ai proposé que M"'e Booth
réponde à ce sermon la semaine
prochaine : non point pour quereller
l'évêque ou lui faire la leçon,
mais pour nous défendre et expliquer notre
situation. Cela nous attirera certainement quelques
amis.
Mme Booth répondit, en effet,
à l'évêque. Sa
conférence à Carlisle avait
attiré un nombreux auditoire ; elle fut
d'ailleurs imprimée et largement
répandue par toute l'Angleterre, gagnant
bien des sympathies à l'Année du
Salut. Cette conférence pétille
d'esprit et de bonne humeur, mais
l'évêque et ses partisans y sentent
aussi l'aiguillon de la satire.
Deux ans plus tard, les accusations
contre l'Armée retentirent à nouveau
dans les milieux religieux. L'évêque
d'Oxford proposera une enquête sur l'oeuvre
salutiste, et l'évêque de Hereford
affirmera, sur la déclaration, de deux
membres de son clergé, que l'Armée du
Salut, par ses enseignements, accomplit une oeuvre
néfaste.
Le Général écrivit
le lendemain à l'évêque
d'Oxford et à l'archevêque de
Canterbury. Citons quelques passages de sa lettre
à l'archevêque :
J'ai lu avec tristesse, dans les
journaux de ce matin, qu'au cours d'une
réunion de la Haute Chambre de la province
de Canterbury, un certain nombre d'accusations des
plus sérieuses ont été
portées contre l'Armée du Salut. Il
nous est pénible de constater que de
pareilles accusations sont répandues, sans
que nous ayons l'occasion d'y répondre.
Je joins à ma lettre un billet pour
Monseigneur l'évêque d'Oxford, et
j'aime à croire que l'occasion de
répondre aux très graves accusations
qu'il a portées contre nous, et que nul fait
ne peut étayer, nous sera fournie. De telles
accusations, venues d'un milieu si respectable,
seront employées par la presse pour
augmenter l'inimitié contre nos pauvres
gens, et pour redoubler l'ardeur des
persécutions.
Notre désir de
préserver nos relations amicales avec les
autorités de l'Église officielle
n'est nullement altéré. Nous
pourrions rappeler avec une évidente
satisfaction le nombre toujours croissant, non
seulement de nos adhérents, mais aussi des
membres des diverses dénominations, qui,
malgré les efforts de nos ennemis, nous
manifestent leur sympathie. Mais nos amis sont de
plus en plus convaincus, je le regrette et j'aurais
voulu l'éviter, que ces rapports scandaleux
et calomniateurs, qui circulent contre nous,
trouvent une trop facile créance
auprès des autorités
ecclésiastiques ; et nos pauvres
évangélistes, dont le zèle et
les efforts pour propager la religion ne peuvent
être mis en doute, ne sont plus
regardés avec sympathie, mais avec
dédain par le
clergé...
Le clergé anglican n'était
pas le plus acharné contre les
salutistes ; les laïques pieux les
harcelaient aussi de leur mépris et de leurs
accusations. La lecture des lettres envoyées
à l'archevêque Benson, au moment des
pourparlers pour la reconnaissance officielle de
l'Armée du Salut par l'Eglise anglicane,
édifie sur les sentiments de ces
chrétiens. Un correspondant
écrit :
M. Booth parodie bien souvent un
texte des Saintes Écritures et
déclare d'un ton sardonique :
« Le dernier ennemi qui sera
détruit, c'est le
pasteur. »
Un autre dépeint les processions
salutistes à travers les rues :
... Une bande de jeunes gens et
de
jeunes filles frénétiques, criant,
vociférant, dansant, se contorsionnant comme
des possédés. Leurs manières
ne peuvent accomplir aucun bien, mais offrent, au
contraire, un sujet de moquerie et de
blasphèmes aux cabaretiers et à leurs
amis.
L'Église n'avait pas compris son
besoin de l'Armée pour porter
l'Évangile dans ces milieux populaires,
où le clergé officiel ne pouvait
pénétrer. À ces adversaires
religieux de l'Armée du Salut, un membre de
la famille Booth dédiait la parabole de la
Mangouste :
Une Hindoue, raconte une
légende, possédait une mangouste.
C'était la favorite de la famille,
caressée par les enfants dont elle
partageait le repas ; elle jouait avec eux le
jour et se nichait dans leurs bras la nuit. Son
intelligence et son affection payaient les tendres
soins qu'elle recevait. L'amitié engendre la
confiance, et l'animal entrait et sortait
librement, la maison lui était aussi
familière que sa jungle natale. Un jour de
canicule, le soleil avait chauffé à
blanc les briques du mur et les tuiles du
toit ; les lézards eux-mêmes,
pantelants, gueule ouverte, cherchaient l'ombre.
La maîtresse du logis
avait
déposé son bébé, son
dernier-né, au frais abri d'un arbre, tandis
qu'elle s'occupait des soins du ménage. Les
aînés étaient dans les champs
et son mari avait dû se rendre au tribunal de
la ville voisine, comme témoin dans un
procès. Tout en vaquant à sa
tâche, la mère de famille songeait
à l'avenir de ses enfants. Tout à
coup elle aperçut la mangouste qui
trottinait vers son bol d'eau ; mais l'animal
était tout poudreux comme après une
lutte où les combattants roulèrent
dans la poussière. Horreur ! Sur le
pelage, à la gueule de la bête, des
traces de sang. Une pensée traverse l'esprit
de la pauvre femme. Son enfant ! La mangouste
avait tué son bébé endormi.
Saisissant un lourd pilon à riz, elle en
asséna un coup sur la tête de
l'animal. La bête assommée tomba sur
le flanc, une brusque détente des quatre
pattes, et l'oeil chavira dans l'orbite ; elle
était morte. La mère affolée,
hurlant son désespoir, se précipitait
vers l'arbre où reposait, pensait-elle, le
corps inanimé de son enfant.
Stupéfaction ! Le bébé
est là, assis dans son berceau, il tend vers
sa mère ses menottes ; tandis que tout
près, sur le gazon, gît le cadavre
d'un cobra. La mangouste, pour sauver l'enfant,
s'était battue avec le serpent. La
vérité apparut alors à la
mère : elle avait tué le sauveur
de son enfant et non son assassin ; mais elle
découvrit son erreur trop
tard.
La morale de cette parabole se devine
facilement ; les gens religieux,
qui combattaient l'Armée du
Salut, resteraient-ils entourés des
âmes tandis qu'elle luttait, à ses
risques et périls, contre le mortel ennemi
de notre race. Ces gens pieux, comme la femme de la
parabole, attendraient-ils qu'il soit trop tard
pour reconnaître leur erreur ?
Après avoir détruit l'Armée du
Salut, resteraient-ils entourés des dangers
de l'incrédulité et de
l'immortalité, seuls avec leurs
éternels remords ?
Plus redoutables que les attaques du
clergé et des membres d'Églises
furent les assauts de la populace contre les
salutistes.
Les humbles officiers de l'Armée
du Salut vécurent, de 1879 à 1885,
une véritable Iliade ; ils attendent
toujours un Homère pour chanter leurs
exploits. Si personne sur la terre n'en a
conservé le récit complet, Dieu en a
préservé le souvenir
détaillé là-haut dans son
ciel.
L'histoire de l'émeute de
Sheffield nous dépeint
l'héroïsme exigé des officiers
et soldats de l'Armée du Salut en ces
temps-là.
Un grand Conseil de guerre devait avoir
lieu à Sheffield. Les salutistes des bourgs
et des villages de la région étaient
accourus pour entendre le Général et
sa femme. Le dimanche matin, les promeneurs virent
partout, sur les trottoirs, des inscriptions
à la craie annonçant les
réunions du jour. Des soldats, dans leur
enthousiasme, avaient, dès l'aube,
transformé chaque rue en une immense
affiche.
Les gens s'entassaient dans la salle de
réunions, et toute la journée les
rues furent parcourues par les salutistes chantant
et prêchant. Un seul incident : la
procession, conduite par le Major Cadman, fut
coupée plusieurs fois par une bande de
voyous à cheval qui, intentionnellement,
cavalcadaient à travers les rangs des
salutistes. Officiers et soldats restèrent
impassibles.
Ce calme ne plaisait pas aux vauriens de
Sheffield. En reconnaissant, parmi ces salutistes,
plusieurs de leurs anciens camarades, ils
rêvaient d'une éclatante revanche. Le
lieutenant Davidson, ex-champion de lutte du
Northumberland, excitait surtout leur
animosité. Le lieutenant portait, ce
jour-là, l'habit rouge de champion
gagné au temps de sa vie de lutteur.
Le lundi, une nombreuse procession
salutiste devait défiler par les rues de la
ville. Les faubourgs, les ruelles et les cours les
plus miséreuses avaient vomi toute une
population de ruffians aux regards torves,
avançant la mâchoire comme des
bouledogues qui veulent mordre. Le service de
sûreté était insuffisant. Une
rumeur d'émeute passait en grondant sur la
foule, comme le vent précurseur de l'ouragan
secoue les arbres des forêts et fait
gémir l'océan. Malgré ces
signes précurseurs de troubles, la police ne
demanda point de renfort.
Assurés que nulle digue ne
s'opposerait à leurs assauts, les vauriens
de Sheffield déferlèrent en vagues
tempétueuses contre les salutistes.
Davidson, qui était à cheval, leur
offrait un but bien visible. La boue, les
immondices, les cailloux, les briques pleuvaient
sur le lieutenant et son entourage. Un voyou plus
hardi se glissa dans les rangs salutistes et
asséna un violent coup de canne sur la nuque
de Davidson ; celui-ci, assommé par le
choc, serait tombé si deux de ses camarades
ne l'avaient soutenu. Enhardis par leurs
succès et par l'inertie de la police, les
gredins redoublèrent leurs attaques ;
ils lapidèrent la fanfare qui marchait
devant la voiture du Général. Le
Général était lui-même
couvert de boue. La procession atteignit enfin la
salle, mais quel spectacle offraient ces officiers,
souillés de boue et de crachats des pieds
à la tête, le visage balafré et
sanglant :
- C'est le moment de vous faire
photographier ! leur dit le
Général, avec un clin d'oeil
malicieux.
Le lieutenant Davidson fut
transporté à l'hôpital
où, pendant plusieurs semaines, les
chirurgiens craignirent pour sa vie. Mais le brave
garçon, loin de se plaindre et de maudire
ses assaillants,
répétait :
- J'espère qu'il seront tous
sauvés.
La réunion se déroula,
heureuse et bénie ; sur l'estrade, rien
que des uniformes tachés de boue et de sang,
des visages meurtris, des têtes
bandées ; mais dans les coeurs nulle
haine, sur les lèvres, pas un mot de
colère, dans les yeux, la flamme paisible et
joyeuse des martyrs. Tandis que les prières
montaient, ardentes et pressées, pour la
conversion des persécuteurs, dehors, l'enfer
déversait ses bandes de démons et
rugissait ses injures et ses
blasphèmes.
Nous pourrions grossir ce chapitre
à l'infini, car la populace, assurée
de l'impunité, ne manquait aucune occasion
de lapider les salutistes et de briser les vitres
de leurs salles de réunions.
En une seule année, en 1882, six
cent soixante-neuf salutistes furent blessés
par les voyous ivres d'alcool et de colère.
Parmi ces blessés se trouvaient deux cent
cinquante et une femmes et vingt-trois enfants
au-dessous de quinze ans. Faut-il ajouter, à
la honte des magistrats, que les victimes furent
plus d'une fois condamnées, sous
prétexte qu'elles avaient troublé la
tranquillité publique. Dans cette même
année, soixante et onze officiers et quinze
officières furent
emprisonnés.
Le Parlement finit par se
préoccuper de ces émeutes, et des
étranges répressions qui frappaient
les salutistes. À la Chambre des Lords, lord
Coleridge affirma : « Infliger
l'ignominie des travaux forcés à des
hommes, à cause de leur enthousiasme
religieux, est un acte intolérable. Se
promener dans les rues en ordre et en bandes,
même avec accompagnement de musique et en
chantant des cantiques, est absolument
légal. »
Peu à peu, la persécution
s'éteignit. La patience et la foi du
Général avaient
triomphé.
Les attaques ouvertes cessèrent,
les processions purent se dérouler sans
danger pour les officiers et soldats de
l'Armée du Salut, mais une lutte plus
sournoise se perpétuait : la calomnie
et la délation s'acharnaient contre le
Général. Toujours les mêmes
insinuations : « ... Le
Général fait sa pelote, un jour, il
disparaîtra avec la caisse ». Les
adversaires de William Booth semblaient avoir pris
leurs grades à l'université de
Beaumarchais ; ils appliquaient avec art les
leçons du barbier de Séville.
... La calomnie, monsieur, j'ai
vu
les plus honnêtes gens près d'en
être accablés. Croyez qu'il n'y a pas
de plate méchanceté, pas d'horreur,
pas de conte absurde qu'on ne fasse adopter aux
oisifs d'une grande ville en s'y prenant bien, et
nous avons ici des gens d'une adresse... D'abord un
bruit léger rasant le sol, comme
l'hirondelle avant l'orage, pianissimo, murmure et
file, et sème en courant le trait
empoisonné. Telle bouche le recueille et,
piano, piano, vous le glisse dans l'oreille
adroitement. Le mal est fait ; il germe, il
rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en
bouche, il va le diable ; puis tout à
coup, je ne sais comment, vous voyez la calomnie se
dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue
d'oeil. Elle s'élance, étend son vol,
tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne,
éclate et tonne, et devient, grâce au
ciel, un cri général, un crescendo
public, un chorus universel de haine et de
proscription. Qui, diable, y
résisterait ?
Le désintéressement et la
parfaite intégrité du
Général lui permirent de
résister à la calomnie ; mais il
souffrit de ces suspicions. Ses adversaires, par
leurs accusations, l'avaient blessé au
coeur, mais il dissimula sa blessure sous un masque
souriant.
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