ARAFAT N'A PAS PROCLAMÉ L'ETAT PALESTINIEN LE 4 MAI

 

L'Egypte et la Jordanie s'opposaient, elles aussi, à cette date

Yasser Arafat s'est résolu à ne pas proclamer un Etat palestinien le 4 mai comme prévu. En vertu des accords d'Oslo, tous les processus politiques de paix entre Israël et les Palestiniens devaient être clôturés pour cette date. Pour Arafat et le Conseil national palestinien, le 4 mai était la date où les territoires autonomes palestiniens prendraient la forme d'un Etat.

Israël s'est bien entendu dressé contre les déclarations d'Arafat, et a même menacé de prendre des mesures lourdes de conséquences concernant notamment le rattachement de secteurs en Judée et en Samarie, au cas où les Palestiniens accompliraient cette démarche unilatérale vers l'indépendance. Les Etats-Unis ont emboîté le pas à la désapprobation d'Israël, rejoints ensuite par d'autres pays dont l'Egypte et la Jordanie.

Mais Arafat n'a pas plié, d'autant qu'il avait obtenu l'assurance qu'un Etat palestinien verrait le jour dans l'année, autrement dit courant 2000. Cette promesse lui avait manifestement été faite par les Etats-Unis ainsi que par quelques pays arabes. Les Etats de l'UE avaient été plus loin encore en annonçant fin mars qu'ils soutenaient le droit des Palestiniens à une indépendance nationale. Un premier projet de résolution européenne, lors du sommet de Berlin, stipulait que <L'Union Européenne soutenait à nouveau le droit existant et illimité des Palestiniens à l'autodétermination», et par conséquent la proclamation d'un Etat palestinien.

Cette déclaration de l'UE a provoqué le mécontentement israélien et déclenché de violentes réactions de la part du Premier ministre et de son gouvernement. Au vu de l'abondant soutien international, la proclamation d'un Etat palestinien n'est toutefois qu'une question de temps.

Israël n'en est que trop conscient et s'efforce de mettre à profit le temps restant pour créer le fait accompli. C'est pourquoi les territoires sont le théâtre d'une intense activité visant à créer de nouvelles colonies et à étendre les anciennes.

Mais le gouvernement américain ne voit pas d'un bon oeil les activités des colons israéliens. Durant sa visite à Washington, où il devait rencontrer son homologue Madeleine Albright, le ministre des Affaires étrangères, Ariel Sharon, a dû essuyer des critiques mordantes. La ministre américaine a condamné dans les termes les plus sévères la création de nouvelles colonies. Mme Albright a exprimé sa profonde inquiétude au sujet des activités israéliennes, qu'elle a qualifiées de «démarches unilatérales» compromettant le processus de paix.

Mais ce n'est qu'un des nombreux thèmes qui créent actuellement la tension entre Washington et Jérusalem.

Il faut y ajouter le renforcement de la collaboration entre Israël et la Russie, un accord spatial en vue entre Jérusalem et Moscou et l'absence de soutien israélien au sujet des frappes de l'OTAN en Yougoslavie (voir plus loin dans ces pages).

Commentaire:

Si un Etat palestinien voit le jour, ce ne sera que provisoirement. Car cette terre appartient à Israël et a été promise à jamais aux juifs. CM

Nouvelles d'Israël 06 / 1999

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