Le chancelier allemand encourage les églises

 

Le chancelier allemand Helmut Kohl (CDU) et le ministre-président de la Hesse Hans Eichel (SPD) se sont prononcés clairement en faveur du maintien de l'enseignement confessionnel. Lors du synode des églises évangéliques allemandes, à Wetzlar, les deux hommes politiques se sont opposés à un projet envisageant le remplacement de cet enseignement par une formation philosophique neutre. . .

Applaudi par 120 participants au synode, Kohl a dit qu'il est scandalisé par le fait que tant de gens veulent abolir l'enseignement chrétien dans les écoles. Il ne comprend pas que de tels projets ne se soient pas heurtés à des protestations plus fréquentes et plus véhémentes: «L'attentat à la formation religieuse de nos enfants devrait nous alerter en tant que chrétiens et citoyens».

Même ceux qui n'acceptent pas la doctrine chrétienne, doivent en reconnaître l'apport essentiel à la démocratie. Et Kohl d'ajouter: «On doit également permettre aux jeunes d'apprendre ce que signifie vivre comme croyant». Compte tenu de leur recherche de certitudes au milieu des changements dramatiques de nos jours, nous ne pouvons pas leur refuser ce moyen d'orientation.

Ce dont l'avenir de l'Allemagne dépend

La question de savoir si l'Allemagne pourra survivre à l'avenir ne dépend pas seulement de ses atouts économiques, mais aussi de sa dimension spirituelle, c'est-à-dire de sa conception de la liberté, de la valeur des vertus et de la famille, ainsi que de la solidité de sa foi et des églises.

Celles-ci doivent nous rappeler qu'il y a des limites au pouvoir humain.

Ceux qui nient la faillibilité et la nature peccable de l'homme, risquent de fonder sur la politique des espérances de salut idéologiques. Le meilleur moyen d'immunisation contre une telle erreur réside dans le renforcement de la foi et des institutions chrétiennes.

 

Lorsque la foi fait défaut. . .

Kohl a appelé les églises à proclamer le message chrétien avec confiance et joie. Au fur et à mesure que l'angoisse existentielle augmente, les questions concernant le sens de la vie deviennent plus pressantes: «Là où la foi fait défaut, il y a un manque d'espérance. Et là où l'espérance manque, l'angoisse et l'incertitude se répandent.» Voilà un des prix de la sécularisation. En même temps, le chancelier a l'impression que les églises profitent trop peu des occasions de prédication qui se présentent. Il y en a dés lors d'autres qui risquent de combler cette lacune - et ce au moyen d'idéologies qui ne visent pas la libération mais l'asservissement. Et le chancelier Kohl d'affirmer: «La clé se trouve dans la proclamation courageuse de la Parole de Dieu».

(ldea Spektrum n° 45/ 1997)

 

De quelque pays que nous soyons originaires et dans quelques pays que nous vivions, en tant que chrétiens versés dans la Bible nous devons, d'une part, prier pour les législateurs et profiter de la liberté qui règne dans les Etats démocratiques pour nous adresser aux responsables gouvernementaux en leur demandant de lutter contre le péché. D'autre part, nous devons aussi nous soumettre aux autorités et obéir aux lois qui ne sont pas en contradiction avec la parole de Dieu. Dans l'Epître aux Romains 13, 1-7, nous lisons: «Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il ni a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. Ce n'est pas pour une bonne action, c'est pour une mauvaise, que les magistrats sont à redouter. Veux-tu ne pas craindre l'autorité? Fais le bien, et tu auras son approbation.

Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée, étant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal. Il est donc nécessaire d'être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience. C'est aussi pour cela que vous payez les impôts. Car les magistrats sont des ministres de Dieu entièrement appliqués à cette fonction. Rendez à tous ce qui leur est dû:

l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, "honneur à qui vous devez l'honneur.» Voici une parabole qui peut donner matière à réflexion!

Appel de Minuit Février 1998

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