L'euro va-t-il provoquer la résurrection de l'Empire romain?

 

L'euro contre le dollar?

L'Amérique a peur L'euro va-t-il menacer la toute-puissance de la monnaie américaine? Personne ne peut répondre à cette question, mais la discussion sur le rôle de la monnaie européenne dans le système financier universel bat son plein. Finis les temps où les politiciens et les savants à Washington et à Tokyo considéraient le projet européen comme un engouement nostalgique ou un enfant mort-né. Les partenaires de l'Europe ont compris que le succès ou l'échec de l'union monétaire jouera un rôle décisif au niveau de l'économie mondiale.

«A l'époque», se rappelle Helmut Schieber, membre du comité de direction de la Bundesbank (la banque nationale allemande), «les Américains se moquaient de l'union monétaire comme d'un rêve de poivrot. A présent, ils acceptent la nouvelle monnaie comme un facteur dont ils doivent tenir compte. L'arrivée de l'euro est devenue une réalité pour eux.» L'absence d'intérêt de l'autre côté de la grande mare a depuis lors cédé la place aussi bien à des espoirs démesurés qu'à des angoisses. Donald Tsang, le ministre des Finances de Hong Kong, estime que l'euro est un des éléments qui décideront de la vie ou de la mort de son pays, tandis que le responsable du Fonds monétaire international (FMI) a salué le projet de l'euro comme «un des deux grands signes d'espoir».

«L'euro va-t-il saper le dollar?», s`inquiète par contre le «Washington Post». Ce quotidien, qui fait autorité sur la côte orientale des Etats-Unis, consacre une page entière à la question de savoir ce que l'euro - «comme cette nouvelle monnaie s'appelle» - signifie pour les Américains.

Voici ses grandes préoccupations: les investisseurs vont-ils abandonner le dollar au profit de l'euro; l'Amérique aura-t-elle encore l'argent nécessaire pour financer ses grandes dépenses de sa propre poche? Il conseille dès lors au pays de «vivre selon ses moyens comme tout le monde».

(P.-D. n° 17/1998)

Du fait que Rome était la grande puissance mondiale lors de la première venue de Jésus, elle sera de nouveau présente, sous une forme ou une autre, lors de l'avènement du Christ. Je crois que des rapports semblables s'établiront. C'est ce que nous apprend la vision du roi Nébucadnetsar, qui, dans son rêve, vit une statue gigantesque (Dan. 2).

Dieu en a révélé la signification à Daniel. Elle représentait quatre grands royaumes: Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. A l'époque du dernier royaume> donc de Rome> une pierre se détachera du ciel, frappera les pieds de la statue et la pulvérisera entièrement. C'est un symbole de la seconde venue de Jésus en gloire; elle aura lieu à l'époque du dernier royaume. Etant donné que l'Empire romain n'a pas été détruit de la sorte lors de la première venue de Christ, cette prophétie attend toujours son accomplissement.

A mon avis, le livre de l'Apocalypse parle aussi de la résurrection de l'Empire romain, lorsqu'il affirme:

«La bête que tu as vue était, et elle n'est plus. Elle doit monter de l'abîme, et aller à la perdition. Et les habitants de la terre, ceux dont le nom n'a pas été écrit dès la fondation du monde dans le livre de vie, s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra» (Apoc.

17, 8). Il y a beaucoup de signes qui donnent à croire que les ambitions de l'Europe (probablement en accord avec l'Amérique) dans les domaines de la politique, de la religion et de l'économie signifient une résurrection de l'Empire romain, empire qui sera beaucoup plus vaste que celui de l'Antiquité. L'unification européenne semble franchir un autre pas dans ce sens. Voici mon interprétation des paroles bibliques: le nouveau royaume, qui sera aussi le dernier, qui verra l'avènement de Jésus et qui sera un royaume antichrétien, connaîtra d'abord un grand élan économique lui permettant de dominer le monde entier. C'est dans ce royaume que l'Antichrist s'établira et les autres dirigeants lui céderont leur pouvoir, tandis que lui-même deviendra un «surhomme» portant le nombre 666. Puis, son royaume sera détruit et toute l'économie s'écroulera. Ce sera le début de la grande tribulation et des terribles jugements qui dureront jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus-Christ en gloire (Apocalypse, chapitres 1 3, 1 7 et 1 8).

 

Dans ce contexte, la revue «Topic» a publié dans son n° 5/ 1998 un article très intéressant:

Les médias se taisent sur la rencontre de la Commission trilatérale à Berlin

«Et ils sont tous venus», lisait-on fin mars dans la Süddeutsche Zeitung à propos de la fondation de l'«American Academy», le 21 mars à Berlin. Parmi les participants se trouvaient Helmut Kohl, Roman Herzog et Henry Kissinger.

Mais plus intéressant était un événement dont on ne parlait pas et qui se déroulait au même moment, à savoir du 21 au 23 mars, à Berlin, c'est-à-dire la rencontre annuelle de la Commission trilatérale, que certains observateurs critiques considèrent comme un élément important d'un «gouvernement universel secret».

Toutes les personnalités susmentionnées y ont également participé, ainsi que le comte Otto Lambsdorff, dans sa qualité de responsable de la section européenne, Wolfgang Schäuble (président du groupe CDU à la Chambre des représentants allemande), Günther Verheugen (porte-parole pour la politique étrangère de la SPD), Heinrich von Pierer (Siemens), Arnulf Baring (Université libre de Berlin), Klaus Mangold (Daimler-Benz), Eberhard Diepgen (maire de Berlin), Josef Ackermann (Deutsche Bank), David Rockefeller, Henry Kissinger, Javier Solana (secrétaire général de I'OTAN), Lamberto Dini (ministre des Affaires étrangères italien), Grigori Javlinski (président du parti réformateur russe Jabloko) et Aleksander Kwasniewski (président de la Pologne). Il y avait aussi des représentants du Fonds monétaire international (FMI) et des célèbres journaux Asahi Shirnbun (Japon) et Financial Times (Angleterre).

La rencontre était consacrée à des thèmes tels que l'Allemagne, les défis auxquels l'Europe doit faire face et, notamment, le circuit global des capitaux et aux économies populaires en voie de développement.

Bien que les participants à cette rencontre fussent nettement plus importants et influents et que les thèmes étudiés fussent beaucoup plus vastes, les médias nationaux allemands n'en parlèrent guère. Même à Berlin, où l'on est normalement très friand de ce genre de rencontres de célébrités, seule la Morgenpost s'est montrée disposée à citer quelques noms de participants et à donner des renseignements très succincts sur cette réunion. Il y a lieu de parler de censure et il est effrayant de constater comme ce mécanisme fonctionne bien sans rencontrer la moindre opposition.

L'avenir, économique et autre, qui est dirigé vers des voies clairement antichrétiennes, soulèvera en effet des questions de vie et de mort. Car d'après Daniel, le royaume antichrétien «dévorera toute la terre, la foulera aux pieds et l'écrasera» (Dan. 7, 23). L'avenir économique des gens (acheter et vendre) dépendra du nombre de l'Antichrist (Apoc.13, 16- 18).

Mais malgré tous les événements importants dont nous avons déjà signalé le début, l'espoir dont parle Daniel 2, 44 subsiste: «Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement.»

Appel de Minuit Août 1998

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