Pacte civil de solidarité:

A t-on franchit la frontière sur la route de Sodome ?

 

Parlant de l'époque précédant Sa seconde venue, Jésus disait que ce serait une des périodes les plus sombres de l'histoire. Il parlait d'un avenir apocalyptique qui descendrait sur la terre comme un temps de jugements, avant que Lui-même n'apparaisse. Il a comparé ce temps, entre autres, aux «jours de Noé et de Lot». Les «jours de Lot», c'était l'époque de Sodome, d'où on a tiré le mot «sodomie». Dans cette société, les gens ne vivaient qu'au rythme de leurs impulsions et de leurs envies. On mangeait, on buvait, vendait, achetait, plantait et construisait. Mais on ne se souciait pas de Dieu. On essayait de bâtir une ère de prospérité sans Dieu. En même temps, il y avait une flambée d'immoralité. L'homosexualité était tellement courante (Gen. 19, 4-5) que guère personne ne s'en offusquait.

Quand nous considérons notre propre époque, nous pouvons croire que l'on a franchi la frontière sur la route de Sodome. Ainsi, nous lisons dans «Focus» (No 47/1998):

Barbarie ou civilisation

Le parlement français a vécu de violentes batailles. Mais depuis les combats de 1917, aucun président de l'Assemblée n'a eu recours à des mesures d'urgence comme l'a fait Laurent Fabius. La semaine passée, il a fait évacuer l'espace réservé au public pour éviter que le prestige de l'Assemblée nationale ne soit compromis.

«Fascisme de gauche» était le commentaire «grogneur» d'un député conservateur. «Censure», criait un autre. A ce moment, le débat marathon sur le Pacte civil de solidarité, «Pacs» en abrégé, était déjà complètement dégénéré.

La gauche et la droite s'attaquaient l'une l'autre avec une violence presque inouïe, et cela parce que la majorité de gauche voulait adopter la reconnaissance juridique des couples homosexuels. Par le Pacs, le gouvernement de Lionel Jospin veut réaliser une promesse électorale qui a également été faite par le ministre de la Famille allemand, Christine Bergmann: le Pacs est un pacte pour tous les couples - homo - ou hétérosexuels - qui ne veulent ou ne peuvent se marier. Les partenaires «pacstisés. seraient fiscalement considérés comme des couples et pourraient bénéficier des mêmes avantages au niveau de la succession que les époux.

Voilà une véritable déclaration de guerre à l'égard de l'opposition conservatrice, des ligues de familles et des églises, qui y voyaient une menace pour la famille en tant que fondement de la société - et qui passaient à l'assaut.

Rares furent les députés qui ne sautèrent pas de leur fauteuil, lorsque le député catholique de la droite, Philippe de Villiers, déclara: «Le Pacs n'est rien d'autre que le retour à la barbarie. Le gouvernement veut violer notre vieille civilisation..

«Nullement», rétorqua le ministre socialiste des Affaires sociales, Martine Aubry. «La société n'a pas à prescrire aux gens comment ils doivent vivre et aimer.» Le gouvernement Jospin ne ferait que régler par une loi ce qui resterait autrement confus et désordonné.

Le mariage a perdu son auréole sacro-sainte en France. Depuis 1970, le nombre de mariages est passé de 400.000 à 250.000, un mariage sur trois se termine par un divorce et plus d'un enfant sur trois est le fruit d'une relation extra-conjugale.

«Nous devons sauver la famille», affirme Christine Boutin, personnage emblématique des adversaires du Pacs. La Bible à la main, elle monta à la tribune pendant la séance. Par la suite, elle bloqua les débats dans l'Assemblée en prononçant un discours record de cinq heures et 25 minutes.

 

Annonçant Sa seconde venue avec puissance et en gloire, notre Seigneur Jésus a prophétisé: «Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fît tous périr, Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra» (Luc 17, 28-30). Dans Genèse 18, 20, nous apprenons pourquoi Dieu a puni la ville grandement coupable de la plaine du Jourdain: «Et l'Eternel dit. Le cri contre Sodome et Gomorrhe s'est accru, et leur péché est énorme.»

L'article dans «Focus» ne nous incite pas à pointer froidement le doigt vers notre société, car nous sommes tous des pécheurs qui ont besoin d'être sauvés. Nous ne voulons pas davantage esquisser un angoissant tableau apocalyptique. Nous voulons plutôt souligner que le Seigneur attend des prières d'intercession, à l'instar de celle d'Abraham (Gen. 18, 22-23). Il est remarquable qu'Abraham n'a prononcé ni menaces ni paroles de jugement à propos de Sodome, et qu'il ne s'est pas réjoui de la punition infligée par Dieu. Au contraire, il se tint devant l'Eternel et pria en pleurant pour les justes de Sodome et de Gomorrhe.

Mais nous devons évidemment appeler la vérité par son nom, même si les gens ne veulent plus l'écouter et au risque que l'on nous traite d'intégristes fanatiques. Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est mort sur la croix comme s'Il était un criminel, nous a sauvés en prenant nos péchés sur Lui, pour que - délivrés de toute faute - nous puissions avoir part au royaume de Dieu. Mais ceux qui ferment la porte de leur coeur devant le Seigneur refusent le pardon total des péchés que Dieu leur offre et s'excluent ainsi du royaume de Dieu. Ceux, par contre, qui renoncent à leur propre vie et qui la déposent aux pieds de Jésus, ceux-là la gagneront. Pensant à Sodome et à la femme de Lot, Jésus dit: «Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera» (Luc 17, 33).

N.L.

Appel de Minuit 03 / 1999

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