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Une politique plus
"équilibrée" au Proche-Orient avec
Bush - rapporté par
«Samuel»
Entouré d'une équipe
apparemment soucieuse d'établir des relations
équilibrées au Proche-Orient, George W. Bush
va désormais mener la longue marche vers la paix
entre Israël et ses voisins arabes entreprise par son
père à Madrid en 1991.
Ce processus, qui s'est fortement
accéléré pendant les huit années
de la présidence de Bill Clinton, reste laborieux en
l'absence de percée sur les volets palestinien et
syrien.
Le peu de déclarations sur le
sujet émanant de Bush et de son équipe,
encourage les spéculations tout en laissant
transparaître une volonté de prendre davantage
en considération la partie arabe au conflit.
"Je suis pour la paix" entre
Israéliens et Arabes, avait laconiquement
déclaré le candidat Bush pendant sa campagne,
sans toutefois lever le voile sur son plan.
"Je suis conscient des
responsabilités américaines au Proche-Orient",
avait-t-il également dit.
Devant un collectif d'organisations
juives à Washington, il a promis de déplacer
l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à
Jérusalem - capitale d'Israël non reconnue par
les instances internationales - prenant ainsi le risque
d'une virulente réaction arabe.
Pourtant, le monde arabe, qui a
souvent soupçonné Clinton de partialité
à l'égard d'Israël, a
généralement accueilli favorablement son
élection à la Maison Blanche.
Le ministre syrien des Affaires
étrangères Farouk al-Chareh a estimé
samedi que l'administration Bush serait "plus à
même de comprendre le processus de paix".
Al-Chareh a rappelé aussi que
la conférence de Madrid de 1991, qui avait
lancé le processus de paix, avait été
organisée "sous la présidence de George Bush"
père.
Et tout porte à croire que la
politique de "W" s'inscrira dans la continuité de
celle de son père, estiment les experts.
Première constatation: Bush est
entouré d'une équipe diplomatique
taillée sur le modèle paternel. Son
vice-président, Dick Cheney, a été le
secrétaire à la Défense du
président Bush pendant la guerre du Golfe. James
Baker, secrétaire d'Etat de Bush père, est
l'un des plus proches conseillers du fils.
De même, le nouveau chef de la
diplomatie américaine, Colin Powell, commandant des
armées alliées contre l'Irak, et la
conseillère désignée pour la
sécurité nationale Condoleezza Rice, sont deux
proches du clan.
Les positions de Powell sont les plus
connues: poursuite des sanctions contre l'Irak et
rapprochement plus net des Etats-Unis avec les pays arabes,
modérés et producteurs de pétrole, tout
en continuant de soutenir Israël, allié
stratégique de Washington.
Les Etats-Unis devront veiller
à avoir une "politique équilibrée" au
Proche-Orient qui reste "une priorité majeure", a
récemment déclaré Powell.
La nouvelle administration est en
outre parfaitement consciente que l'électorat juif a
massivement voté en faveur du candidat
démocrate Al Gore, et n'a donc pas d'engagement
électoral à son égard.
Un des noms qui circulent à
Washington pour remplacer Dennis Ross au poste
d'émissaire spécial pour le Proche-Orient, est
celui de d'Edouard Djeredjian, un proche de Baker et ancien
ambassadeur des Etats-Unis en Syrie.
M. Djeredjian, connu dans les milieux
diplomatiques pour son "orientation pro-syrienne",
considère qu'un accord de paix entre Israël et
la Syrie prime sur une entente avec les Palestiniens.
Pour Mary Jane Deeb,
spécialiste du Proche-Orient, le président
Bush sera "moins impliqué que Clinton dans les
détails de la négociation".
Bush, contrairement à ce que
fit Clinton à Camp David, lors du sommet de juillet
avec le Premier ministre israélien Ehud Barak et le
chef de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat, ne
s'empressera pas de distribuer son numéro de
téléphone personnel aux négociateurs.
Le Proche-Orient va cesser
d'être une "priorité obsédante, comme il
le fut pour Bill Clinton", résume Clovis Maksoud,
ancien ambassadeur de la Ligue arabe à Washington.
(AFP) ajouté le
18/01/2001
Trouvé
sur http://voxdei2.free.fr/infos Point Final - Informations
chrétiennes et eschatologiques au
quotidien.
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