Voxdei

29-03-2003
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Jamais, depuis Abraham Lincoln, le Congrès américain n'avait appelé la nation au jeûne et à la prière.

En pleine guerre en Irak et devant la menace terroriste, les Etats-Unis en appellent à la Providence. Le Congrès américain a demandé au président George W. Bush de décréter une journée de jeûne et de prière, ce qui ne s'est pas vu depuis Abraham Lincoln.

Après le Sénat le 17 mars dernier, la chambre des représentants a en effet adopté à son tour jeudi une motion appelant à la tenue d'une journée de jeûne et de prière pour "assurer la bénédiction et la protection de la Providence pour le peuple des Etats-Unis et nos forces armées durant le conflit en Irak et devant la menace du terrorisme à l'intérieur du pays".

En lançant cet appel, le Congrès américain remonte ainsi aux origines des Etats-Unis d'Amérique, avant même la Guerre d'indépendance.

Le texte de la motion votée par les représentants rappelle ainsi que le 1er juin 1774, l'assemblée de Virginie (Virginia House of Burgesses) avait appelé à une journée de jeûne et de prières en solidarité avec le peuple de Boston assiégé par les Britanniques.

Le 16 mars 1776, le Congrès continental réunissant les représentants des 13 colonies décrétant que les "Libertés de l'Amérique font face à un danger imminent" et proclamant la nécessité de "reconnaître la toute puissante Providence de Dieu" avait appelé à un jour "d'humiliation, jeûne et prière".

Le 28 juin 1787, lors du débat de la Convention constitutionnelle, Benjamin Franklin, "convaincu de l'implication intime de Dieu dans les affaires humaines, implora le Congrès de demander l'assistance du ciel".

Enfin, le 30 mars 1863, en pleine guerre de Sécession, Abraham Lincoln, "à la demande du Sénat, et reconnaissant lui-même la nécessité que la Nation se montre humble devant Dieu en repentance des pêchés nationaux, a proclamé une journée de jeûne, prière et humiliation".

La motion souligne que les Américains devraient profiter de cette journée "pour rechercher conseil auprès de Dieu afin de mieux comprendre nos propres défauts, d'apprendre à nous améliorer dans nos tâches quotidiennes et d'avoir plus de détermination face aux défis posés à notre pays".

Les parlementaires emboîtent ainsi le pas de George W. Bush. La référence à la religion, à Dieu, au bien et au mal, s'est faite omniprésente dans le discours du président américain depuis les attentats du 11 septembre 2001.

(Associated Press) ajouté le 29/3/2003

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28-03-2003
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Dieu et les Valeurs chrétiennes dans le projet de Traité constitutionnel de l'Union européenne

Alliance Evangélique Européenne

Rue Archimède 55

B-1000 Brussels

L'un des débats les plus importants à la Convention sur l'Avenir de l'Europe porte sur la mention de Dieu et des valeurs chrétiennes, voire judéo-chrétiennes dans l'article 2 de la proposition de Traité constitutionnel. Cet article stipule que :

L'Union est fondée sur les valeurs de dignité, de liberté, de démocratie, d'Etat de droit et de respect des droits de l'homme, valeurs communes à tous les Etats membres. Son objectif est une société qui vive en paix grâce à la pratique de la tolérance, de la justice et de la solidarité.

De nombreuses églises, communautés de croyants et particuliers trouvent cet article trop général et souhaiteraient qu'une mention soit faite dans l'article de la culture chrétienne qui a forge l'Europe et qui est basée sur la foi en Dieu.

L'Alliance Evangélique Européenne souhaite faire entendre sa voix parmi celle des autres croyants et clarifier sa position à ce sujet.

Comme nous l'avons déjà affirmé dans notre première contribution au Forum sur l'Avenir de Europe, nous souhaitons que l'Union européennes soit avant tout une communauté de valeurs, telle que celles-ci sont mentionnées dans ledit article 2. Notre but premier est donc de voir garantie, au nom de la justice et de l'équité, la liberté de croire et de pratiquer pour toutes les communautés de croyants. Nous ne revendiquons pas de place privilégiée pour les croyants, mais nous souhaitons que leur voix soit entendue dans la société au milieu de toutes les autres voix.

Dans le but de préserver et de protéger cette diversité, nous refusons l'idée d'une société purement séculière, où la croyance religieuse serait reléguée à la sphère strictement privée. Nous favorisons l'idée de société pluraliste, où les différents courants de foi et de pensée pourraient co-exister et faire entendre leur voix, dans une véritable démocratie.

Afin de respecter la diversité, l'UE ne doit pas ignorer les croyants. Il est important que les églises et les autres communautés de croyants, qui représentent un grand nombre d'habitants dans les pays membres, soient reconnues comme des partenaires sérieux à l'intérieur de l'Union.

Nous estimons donc qu'une mention des valeurs judéo-chrétiennes, qui ont forgé la culture européennes et sont vécues aujourd'hui à côté d'autres valeurs dites " séculières " serait la bienvenue dans le projet de Traité constitutionnel.

Plusieurs projets d'amendement à l'article 2 ont été proposés. Tous visent à clarifier l'idée de liberté et de démocratie. L'un deux propose les ajoutes suivantes (en caractère gras) :

L'Union est fondée sur les valeurs de dignité, de liberté, de démocratie, d'Etat de droit et de respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, valeurs communes à tous les Etats membres. Son objectif est une société qui vive en paix grâce à la pratique de la tolérance, de la justice et de la solidarité.

Les valeurs de l'Union comprennent les valeurs de ceux qui croient que Dieu est la source de la vérité, de la justice, du bien et de la beauté, comme de ceux qui ne partagent pas une telle croyance, mais respectent les valeurs universelles provenant d'autres sources.

Dans le souci du respect de la diversité et de la défense du pluralisme exprimés plus haut, nous espérons que cette proposition aura la faveur des Conventionnels et nous confions cette intention dans notre prière.

Contact : Jean-Pierre Herman, Brussels representative

Tel : +32 475 68 46 65 e-mail : jean.pierre.herman

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Transmis par le

CPDH - Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine

(Alliance Evangélique Européenne/ CPDH) ajouté le 28/3/2003

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28-03-2003
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L'antisémitisme est en hausse, c'est prouvé !

NDLR: ALERTE: Non seulement, la France vit un regain d'antisémitisme, mais les français ne le reconnaissent pas !

PARIS, le 28 mars (AFP) - L'année 2002 a été marquée par une augmentation considérable des violences et menaces racistes avec notamment "une explosion des actes antisémites" en 2002, selon le rapport annuel de la commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH), rendu public jeudi.

Le nombre d'actes visant la communauté juive est évalué par la CNCDH à plus de 60% de l'ensemble des violences racistes.

La commission s'inquiète d'un risque d'aggravation dans le contexte actuel de guerre en Irak, puisqu'il y a, depuis plusieurs années, corrélation entre la situation internationale et les violences racistes et antisémites en France.

Elle demande, dans son rapport, que le gouvernement mette "sans tarder en place une politique forte et cohérente de lutte contre le racisme".

"Il y a des initiatives, mais pas de visibilité globale, on souhaite un plan national d'action contre le racisme, il faut marquer l'engagement fort du gouvernement", a affirmé à l'AFP Gérard Fellous, secrétaire général de la CNCDH.

Le rapport cite pour 2002 le chiffre de 313 violences contre les personnes et les biens, enregistrées par le ministère de l'Intérieur, soit le niveau le plus élevé depuis dix ans, et 992 menaces (propos ou gestes menaçants, graffitis, injures, intimidations).

Il s'agit de chiffres à minima, un certain nombre de menaces n'étant pas portées à la connaissance de la police.

Les actions antisémites dominent parmi les actes de violences : 193 sur 313, six fois plus qu'en 2001, alors qu'au cours des dix dernières années, sauf en 2000, ce sont les autres formes d'actions racistes et xénophobes qui prédominaient.

Concernant les menaces et intimidations, 731 sur 992 sont de nature antisémite. Pour l'essentiel, les autres menaces ont été dirigées contre des Maghrébins.

L'année 2002 s'est caractérisée aussi par une progression de la gravité des violences, toutes confondues, avec un total de un mort et 38 blessés, chiffres les plus élevés depuis 1995.

Le rapport note que les établissements scolaires ont connu des incidents racistes en 2002, mais l'Education nationale les comptabilise depuis septembre 2001 seulement.

Déjà, au cours des dernières années, la CNCDH avait constaté que les actes de racisme étaient moins liés à l'extrême-droite qu'auparavant, mais plutôt à l'actualité en France et surtout à l'étranger, au Proche-Orient. Cela s'est vérifié en 2002, avec la hausse des actions racistes au printemps, liée au regain de tension dans le conflit israélo-palestinien.

Le rapport, qui prend le pouls chaque année de l'opinion publique, en demandant un sondage à l'Institut BVA, constate cette année un décalage entre cette poussée brutale des actes racistes et l'indifférence et le peu de mobilisation des Français sur ce sujet.

Le racisme arrive en 7ème position dans la liste des sujets de préoccupations des Français. Pourtant, 62% d'entre eux estiment que le racisme est "plutôt répandu" en France et 26% "très répandu".

39% des sondés estiment aussi que la lutte contre le racisme n'est pas nécessaire, une attitude d'indifférence à relier à ce chiffre: 52% ne sont pas prêts à signaler un comportement raciste à la police.

Alors que les actes d'antisémitisme ont fortement augmenté, les Français semblent ignorer ce racisme, puisque 39% désignent comme victimes principales du racisme les "Arabes", "musulmans", "Beurs", 23% les "immigrés", 17% les "noirs", et 5% seulement les "juifs".

(AFP) ajouté le 28/3/2003

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26-02-2003
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La Corée du Nord demande à son armée et à sa population de se préparer à la guerre

La Corée du Nord a demandé à l'armée et à la population d'être prêtes à la guerre, rapporte mercredi

l'agence de presse sud-coréenne Yonhap citant un communiqué du gouvernement nord-coréen.

Le ministère des Affaires étrangères nord-coréen a rendu public mardi un communiqué accusant les Etats-Unis de planifier des manoeuvres militaires massives dans la péninsule coréenne en prévision d'une attaque en Corée du Nord, affirme l'agence Yonhap.

"Les Etats-Unis peuvent lancer une attaque préventive contre nous à tout moment", affirme le communiqué cité par l'agence.

"Cela nécessite de notre armée et de notre peuple de mobiliser toutes leurs ressources pour être prêts à affronter n'importe quelle situation", poursuit-il.

Washington a affirmé à plusieurs reprises ne pas avoir de projets d'invasion de la Corée du Nord.

L'armée américaine a certes annoncé la semaine dernière qu'elle allait procéder à partir du mois de mars à des exercices militaires avec la Corée du Sud, mais elle a précisé que ces manoeuvres annuelles n'étaient pas liées au conflit avec la Corée du Nord.

Mardi, la Corée du Nord, qui s'est retirée en janvier du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et a annoncé la reprise de son programme nucléaire, a procédé à un essai de missile.

(Associated Press) ajouté le 26/2/2003

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05-07-2003
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Les Pays-Bas tirent un bilan "satisfaisant" après un an de légalisation de l'euthanasie

Un an après l'adoption de la loi autorisant l'euthanasie sous conditions, les Pays-Bas en tirent un bilan satisfaisant, à une restriction près : le cas des malades inaptes à exprimer leur volonté d'en finir.

CONTEXTE

La loi sur l'euthanasie est entrée en vigueur aux Pays-Bas le 1er avril 2002. Elle prévoit que les médecins pratiquant une euthanasie ne sont plus passibles d'une peine à condition qu'ils respectent plusieurs règles : les circonstances de l'euthanasie doivent être rapportées et contrôlées par une commission ; la personne concernée doit être dans un état de "souffrance insupportable et sans issue" et avoir fait une "demande volontaire et réfléchie" pour mettre fin à ses jours ; le médecin doit consulter au moins un confrère indépendant avant de procéder à l'euthanasie.

Pour MM. Van der Maas et Van der Val, les chercheurs qui ont présenté le rapport sur l'euthanasie à la fin du mois de mai*, le résultat le plus frappant réside dans la stabilisation, depuis six ans, du nombre de cas d'euthanasie et d'aide au suicide [légalisée depuis un an, la pratique était cependant déjà effective, et recensée]. Le nombre de cas s'élève à environ 3 800. Les Pays-Bas ne se trouvent donc pas sur le "terrain glissant" que l'on avait craint à l'étranger. Ce chiffre stable est, pour les auteurs du rapport, révélateur de l'état actuel de la médecine : ces 3 800 cas sont ceux pour lesquels la médecine ne peut plus rien. Les trois quarts de ces malades sont atteints d'un cancer.

Le rapport montre également que la procédure de contrôle pour mettre fin à la vie sur demande est surtout efficace dans les cas entrant strictement dans le cadre de la légalité. Mais elle n'apporte pas de solution pour ce qu'on peut appeler la "zone d'ombre", concernant les interventions de médecins qui mettent fin à la vie sans qu'on le leur ait demandé. Il ne peut, alors, être question d'euthanasie, puisque la demande est une exigence indispensable. Pourtant, en dehors de la procédure prévue pour l'euthanasie, depuis longtemps des médecins mettent fin à la vie de quelque 900 patients par an sans que ces derniers l'aient demandé. Le rapport se penche sur le cas de ces personnes. Près de la moitié ont au moins 80 ans ; près de la moitié ont le cancer, plus de 20 % d'entre elles ont une maladie cardio-vasculaire. Et dans près de la moitié des cas le médecin évalue que le patient n'aurait pas vécu plus de vingt-quatre heures sur ses propres forces ; dans plus d'un tiers des cas, pas plus de une semaine.

De toute évidence, la loi de 2002 ne règle rien pour ce groupe. Le cas d'une patiente atteinte d'une maladie cardiaque qui, déjà dans le coma, couverte d'escarres et dans un état de dégradation avancé, était en train de mourir dans ses déjections a été porté devant les tribunaux. Le médecin de famille en question a été condamné car il ne s'en était pas tenu au règlement et avait agi sans la demande de la patiente (même si ses enfants s'écriaient : "Faites quelque chose !"). Mais la justice n'a pas imposé de sanction. Cette ambiguïté est parfaitement caractéristique de l'impuissance de la procédure concernant l'euthanasie face à certains cas.

Lorsqu'un médecin met fin à une vie sans qu'on le lui demande, il ne le déclare pratiquement jamais. Il s'en garde bien : sans demande, il est considéré d'un point de vue juridique comme un assassin. Dans leurs conclusions, les chercheurs estiment que le fait que le contrôle de la société sur cette catégorie soit "extrêmement limité" n'est "pas sans risques". Selon eux, "il faut réfléchir à une procédure de déclaration mieux adaptée à ce type de cas".

(Courrier International) ajouté le 5/7/2003

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05-07-2003
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Le mariage gay autorisé au Canada pourra ne pas être célébré par les églises qui le souhaitent

Le Canada est le premier pays du continent américain à autoriser les unions entre homosexuels. Cette innovation devrait avoir un fort impact aux Etats-Unis, où les contrats de mariage canadiens sont reconnus.

Le 17 juin, le gouvernement canadien a approuvé une nouvelle politique nationale permettant aux couples gays de s'unir par les liens du mariage. Le Canada devient ainsi le troisième pays [après les Pays-Bas et la Belgique] à autoriser les unions entre conjoints du même sexe. "Il faut tenir compte de l'évolution de la société", a déclaré aux journalistes le Premier ministre Jean Chrétien à l'issue d'une réunion de son cabinet. "D'après l'interprétation qui en a été faite par plusieurs cours de justice, au Canada ces unions devraient être légales. Nous ferons donc en sorte que notre législation reconnaisse légalement l'union des couples du même sexe."

Cette décision de réviser l'institution du mariage pour y inclure des unions entre personnes du même sexe a immédiatement pris effet en Ontario, la province la plus peuplée du pays. Début juin, un jugement de la plus haute cour de la province déclarait en effet que les lois fédérales régissant le mariage étaient discriminatoires et par conséquent contraires à la Constitution. Une fois que les collaborateurs de M. Chrétien auront rédigé le projet de loi, la Chambre des communes devrait la voter dans les mois qui suivent. Les leaders des deux partis conservateurs ainsi que plusieurs libéraux ont beau avoir exprimé certaines réserves sur le projet, l'opposition à cette législation est très faible, et d'après les sondages d'opinion une forte majorité de Canadiens seraient favorables à ce changement.

Le projet de loi permettra aux couples homosexuels des Etats-Unis et d'ailleurs de venir se marier au Canada, puisque le pays n'exige pas de certificat de résidence. De plus, selon les militants des droits des gays aux Etats-Unis, le Canada aura valeur d'exemple concret pour les Américains, qui pourront constater que les mariages gays sont une réalité et qu'ils ne remettent pas en question la traditionnelle vie de famille hétérosexuelle. Aux Etats-Unis, aucun Etat n'accepte pour l'instant ce genre de mariage, mais le Vermont a fait passer une loi permettant aux couples gays de bénéficier des nombreux avantages du mariage. Les contrats de mariage canadiens ont toujours été reconnus aux Etats-Unis, mais, à présent que la définition du mariage dans les deux pays n'est plus la même, les couples homosexuels qui voudront faire valoir les droits ouverts par leur mariage ne manqueront pas de rencontrer des obstacles, du moins dans certains Etats.

La nouvelle politique de mariage au Canada arrive à un moment où Ottawa a l'intention de mettre en place une législation dépénalisant la possession de marijuana en petites quantités, une politique elle aussi aux antipodes des dispositions fédérales américaines. D'après les instituts de sondage et les sociologues, les opinions religieuses conservatrices ont bien moins de poids au Canada qu'aux Etats-Unis, la fréquentation des églises est bien moins importante et les groupes protestants fondamentalistes bien moins influents. Cependant, pour protéger la liberté des Eglises, M. Chrétien a décidé que la future législation fédérale autoriserait les institutions religieuses à refuser de célébrer des mariages gays. Il a également annoncé que le gouvernement demanderait conseil à la Cour suprême pour trouver le moyen d'empêcher les gouvernements provinciaux d'annuler localement l'application de la future loi fédérale. "Le 17 juin 2003 est une date qui sera commémorée pendant très, très longtemps par les gays et les lesbiennes" , a déclaré Svend Robinson, un député gay de la Chambre des communes.

Le Canada marche sur les traces des Pays-Bas et de la Belgique, mais cette nouvelle loi devrait avoir un impact bien plus important aux Etats-Unis. Seuls quelques couples homosexuels étrangers ont profité des lois élargies sur le mariage aux Pays-Bas, car il faut avoir résidé un certain temps dans le pays pour en bénéficier. Quant à la Belgique, elle consent uniquement à marier des couples étrangers issus de pays qui autorisent déjà ces unions. Le Canada, tout proche des Etats-Unis, n'impose pas de telles restrictions.

"Pour les couples américains, cette mesure représente l'opportunité de se marier facilement et en toute légalité, puis de revenir aux Etats-Unis avec un outil puissant afin de faire tomber les dernières barrières de la discrimination" , estime Lavi Soloway, avocat d'origine canadienne et fondateur d'un groupe de travail new-yorkais sur les droits d'immigration des lesbiennes et des gays. Selon M. Soloway, la réforme du mariage au Canada va faire changer les mentalités aux Etats-Unis, même si, comme il le reconnaît, cela prendra du temps.

Clifford Krauss

(NYTimes/ Courrier International) ajouté le 5/7/2003

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