La Bonne Nouvelle

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J. Hoffmann

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En vue du troisième millénaire !

 

À Rome, au Consistoire des 14 et 15 juin 1994, le pape a lancé le projet de préparation du jubilé de « réconciliation » chrétienne de l'an 2000. Il s'agit en fait d'un sommet qui devrait réunir au Sinaï les trois religions monothéistes, juive, musulmane et chrétienne, considérées comme trois formes de « la religion d'Abraham ». Toutes les « Eglises chrétiennes » y sont invitées. Pour le pape ce jubilé devrait marquer la volonté de retrouver l'unité de tous les chrétiens et de relancer le dialogue interreligieux avec le monde musulman. Ce sommet devrait être précédé d'une rencontre «panchrétienne» à Bethléem ou à Jérusalem d'entente avec le Conseil Oecuménique des Eglises (COE). 114 cardinaux de 54 nations ont participé à ce Consistoire. Dans « Monde et Vie» Michèle Reboul dit à ce sujet : L'Eglise n'est plus considérée comme le Corps mystique de Christ, mais comme le peuple de Dieu, c'est-à-dire l'humanité. L'oecuménisme et la liberté religieuse permettent de penser que tous les hommes sont sauvés, quelle que soit leur religion ou leur absence de religion, et quoi qu'ils fassent.

Notre commentaire

«Acte de repentir», oui, mais!

Quelle réconciliation ?

Que dit l'Écriture ?

Divagations de faux prophètes?

Double-face !

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L'intercommunion !

La commission suisse de dialogue réformée catholique a accepté de réétudier la question de l'intercommunion entre Églises chrétiennes du pays. Ce mandat lui fut donné conjointe ment par la Conférence des évêques suisses (CES) et le Conseil de la Fédération protestante de Suisse (FEPS).

« Les communautés ecclésiales issues de la Réforme, séparées de l'Eglise catholique "en raison surtout du sacrement de l'Ordre, n'ont pas conservé la substance propre et intégrale du mystère eucharistique". C'est pour cette raison que l'intercommunion eucharistique avec ces communautés n'est pas possible pour l'Église catholique...»*.

En d'autres termes, des ecclésiastiques non catholiques, pasteurs protestants ou évangéliques, par le fait qu'ils n'ont pas reçu le «sacrement de l'Ordre» (l'ordination des prêtres), ne sont pas habilités à célébrer l'eucharistie. La messe romaine étant autre chose que la sainte cène, l'intercommunion - ou l'hospitalité eucharistique - paraît donc effectivement exclue.

Est ce que ce nouveau dialogue réformé catholique pourrait malgré tout déboucher sur un accord ? Oui, si les pasteurs protestants acceptaient de recevoir ledit «sacrement de l'Ordre» en se soumettant ainsi au dogme catholique-romain, comme le fit en son temps, en secret, le pasteur protestant, « frère » Max Thurian, de la communauté de Taizé. (voir B.N. 2 /89 p. 26)

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* Voir le «Catéchisme de l'Église catholique» (1 992), § 1 400, p 302.

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Le «renouveau charismatique» sous la férule du pape

Après avoir touché les milieux évangéliques, le courant charismatique a aussi pénétré la sphère catholique romaine sous le nom de «renouveau charismatique». Les charismatiques des milieux évangéliques s'en sont réjouis et comme il y eut chez ces catholiques charismatiques en même temps un regain d'intérêt pour la Bible, certains avaient espéré une évolution positive au sein du catholicisme. Des rapprochements se sont produits entre ces deux courants similaires... Mais c'était compter sans la diplomatie du «souverain pontife » qui, tout en reconnaissant en ce « renouveau » catholique une voix prophétique, a su maintenir le mouvement sous son autorité. il a dû craindre que ce renouveau spontané prenne des initiatives risquant d'échapper au contrôle des autorités ecclésiastiques romaines. Aussi l'lCCRS1a-t-il fait allégeance à Rome en déclarant dans ses statuts son obéissance au pape ainsi qu'aux autres évêques, selon l'enseignement de l'Eglise (article 3)2. Le renouveau, y est-il dit, doit contribuer à la vie de l'Eglise selon le mode unique qui est le sien, tout en demeurant sous son autorité. Le Saint-Père a encouragé une telle interaction dynamique lors de l'audience générale du 24 juin 1992... Tout en maintenant son identité catholique, I'ICCRS maintient des liens fraternels avec d'autres communautés chrétiennes... cependant I'ICCRS n'entreprendra aucune activité oecuménique internationale qui n'obéisse aux normes fixées par l'Eglise en ce domaine et sans avoir d'abord consulté, selon les cas, soit le Saint-Siège, soit l'évêque diocésain (article 5)2. Le renouveau charismatique catholique est ainsi bien enfermé dans le système romain et l'on a constaté que des catholiques charismatiques, plutôt que de se soumettre davantage au Saint-Esprit qui parle par les Écritures, deviennent de plus fervents observateurs des traditions catholiques (messe, invocation de Marie, etc.). Dans les milieux charismatiques on parle beaucoup du Saint-Esprit, or, le Saint-Esprit est l'Esprit de Vérité et il ne saurait donc conduire - ou maintenir - les âmes dans l'erreur.

J.H.

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1 International Catholic Charismatic Renewal Services.

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2 Voir bulletin de I'ICCRS, volume XX, No 3 (mai-juin, 1994).

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Heureuse faute !

Dans son récent livre « Entrez dans l'espérance » le pape Jean-Paul II écrit : « Pendant la veillée pascale l'Eglise chante dans l'allégresse : « O felix culpa, quae talem ac tantum meruit habere Redemptorem («O heureuse faute qui nous a mérité un tel Rédempteur !).»

Peut-on parler d'heureuse faute quand on sait quelle souffrance et quelle mort ignominieuse elle a coûté à Jésus-Christ ? N'est-ce pas là un langage impertinent et irrévérencieux ?

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Le grand jubilé de l'an 2000 !

En s'adressant au comité central du grand Jubilé de l'an 2000 réuni sous la présidence du cardinal Etchegaray le pape a déclaré que le temps de la nouvelle évangélisation était venu et que c'était bien là un devoir qui incombait à l'Eglise tout entière. Mais qu'est-ce que l'évangélisation pour Rome qui dit qu'on entre dans l'église par la porte du Baptême et que ceux qui refuseraient d'entrer dans l'Eglise catholique, soit d'y persévérer, alors qu'ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus-Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient être sauvés.

 

Par ailleurs, le Décret sur l'oecuménisme du 2e Concile du Vatican explicite :

«C'est, en effet, par la seule Eglise catholique du Christ, laquelle est "moyen général du salut", que peut s'obtenir toute la plénitude des moyens de salut.Car c'est au seul collège apostolique, dont Pierre est le chef, que le Seigneur confia, selon notre foi, toutes les richesses de la Nouvelle Alliance, afin de constituer sur la terre un seul Corps du Christ auquel il faut que soient pleinement incorporés tous ceux qui, d'une certaine façon, appartiennent déjà au Peuple de Dieu. »

Nous voici au clair! Il s'agit finalement de chercher à incorporer tous ceux qui se réclament de Christ dans l'organisation religieuse romaine dont le pape est le chef et qui se donne pour l'unique Église du Christ. Avis aux protestants et aux évangéliques tentés de collaborer avec Rome dans l'«évangélisation» mondiale du grand Jubilé de l'an 2000!

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REALITE DE LA FOI DIGEST

1 / 1996
Daniel Mochamps

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Purgatoire dans la Bible (le) ?

... C'est le deuxième concile de Lyon qui fixe canoniquement l'existence du Purgatoire en 1274...

Il faut remarquer qu'Augustin au cinquième siècle conclut: "Il n'existe pas de lieu mitoyen; celui qui n'habite pas avec Jésus-Christ ne peut être ailleurs qu'avec le diable".


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Règlement différé jusqu'au ciel ?

Le pape Jean-Paul II a proposé que le catholicisme romain fasse son autocritique et demande pardon pour l'inquisition, les croisades, les guerres de religion, la condamnation de Galilée, les persécutions des hérétiques, l'appui aux régimes fascistes...1. Mais voici que certains cardinaux estiment qu'il serait préférable d'attendre le jugement dernier pour faire de telles « confessions»2. On ne fait pas facilement son mea culpa !

Mais il n'y a pas que les cardinaux romains qui éprouvent cette difficulté. Il arrive aussi que dans des églises évangéliques on refuse de régler certaines questions litigieuses, de reconnaître des torts et de réparer des injustices commises3. L'orgueil, le manque d'amour, la crainte de perdre la face - ou la place - font obstacle à la réconciliation. Il paraît plus facile et plus expédient de dire que ces choses se régleront au jugement dernier, ou au ciel. C'est vrai qu'il en sera ainsi pour certaines choses, mais tout ce qui, entre frères, pourrait être mis en ordre ici-bas devrait l'être sans tergiversation ou autre retard. Ne cherchons jamais d'échappatoire ou de prétextes fallacieux pour nous dérober aux exigences bibliques. N'essayons pas de nous esquiver par une pieuse pirouette renvoyant au ciel les devoirs qui nous incombent sur la terre. N'attendons pas la fin du 2e millénaire, ou le jugement dernier, ou le ciel pour régler des différends latents qui empoisonnent les rapports fraternels.

Il y aurait bien sûr un prix à payer: rétablir la vérité, reconnaître des torts, s'humilier, demander pardon et chercher à réparer le mal commis. Est-ce que ce prix nous paraît trop élevé ? Souvenons-nous du prix qu'a payé le Fils de Dieu pour nous réconcilier avec son Père. Dans son amour incommensurable Jésus s'est livré lui-même pour nous à la mort (Cal. 2 :20) afin de nous racheter par son sang précieux de la vaine manière de vivre (1 Pierre 1 : 18-19) et pour nous offrir une vie nouvelle et éternelle. Et voici qu'Il nous demande d'aller nous réconcilier avec notre frère avant de présenter à Dieu notre offrande (Mat. 5:23). Mais combien de chrétiens invoquent le Seigneur, Lui offrant leur louange et leur adoration, avant d'avoir mis en pratique cette ordonnance? N'est-ce pas là un obstacle au plein et heureux développement de la vie spirituelle individuelle et communautaire?

 

J.H.

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1 Voir « En vue du 3e millénaire» dans la B.N. 4/95 pp. 56-58.

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2 Dans « lnside the Vatican» revue catholique citée dans ENI («Nouvelles oecuméniques internationales» du 24 juin 1996).

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3 Voir «Situations conflictuelles dans les églises» dans la B.N. 4/94 pp.- 461-465.

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Rencontre interreligieuse à Jérusalem !

Deux cents représentants des trois grandes religions monothéistes se retrouveront du 28 au 30 août 1996 à Jérusalem. Le cardinal Edward Cassidy, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens et le cardinal Silvano de Florence représenteront le Vatican. René Samuel Sirat, le président des rabbins européens, le pasteur Jacques Stewart, président de la Fédération Protestante de France (F.P.F.), Stefanos II, le patriarche copte-catholique d'Alexandrie et Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, seront également présents. Cette conférence se situe dans le prolongement des rencontres qui ont lieu chaque année suite à l'initiative du pape Jean-Paul II qui, en 1986, invita à Assise des représentants de toutes les grandes religions du monde à une journée de prière planétaire interreligieuse. Aux catholiques s'étaient alors joints des orthodoxes, des anglicans, des luthériens, des réformés, des mennonites, des baptistes... des juifs, des musulmans, des shintoïstes, des hindouistes, des bouddhistes, des bahaïs...*

* Voir la B.N. 1/87 pp.9-10 et la B. N. 2/87 pp. 19-21 .

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Un confessionnal électronique?

L'isoloir où le prêtre catholique entend la confession auriculaire du pénitent sera-t-il un jour prochain remplacé par un confessionnal électronique ? Le « Systeme designer » Hartmut Landwehr de Düsseldorf (Allemagne), d'orientation catholique, a présenté à l'exposition «Credobit» son programme «Online avec Jésus» qui indique 200 péchés notés en points selon leur gravité. Pour des fautes graves, par exemple: avoir déchiré l'image d'un saint, il marque 5 points ; pour avoir démissionné de l'Église : 20 points. L'ordinateur fait le compte et fixe ensuite le nombre d'«Ave Marie» et de « Notre Père» que le pénitent doit prononcer pour être assuré de l'absolution dite sacramentelle. Tout cela n'a évidemment rien à voir avec l'enseignement biblique, mais relève plutôt du système moyenâgeux catholique que les Réformateurs protestants ont combattu il y a bientôt 500 ans. Ainsi la technique moderne tend à se mettre au service d'anciens abus. Certainement aussi une affaire commerciale!

J.H.

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Fétichisme!

 

Du 19 avril au 16 mai 1996 on attendait 700 000 pèlerins venant vénérer la « sainte tunique » en la cathédrale de Trèves (Allemagne). Selon la légende, cette tunique serait celle que porta Jésus et que les soldats romains tirèrent au sort. Tout cela fait partie du culte des reliques que protestants et évangéliques ont jusqu'ici toujours rejeté comme étant une sorte de fétichisme. On présente en divers lieux des ossements et des vêtements des «saints», des morceaux de la croix du Calvaire, du lait de Marie, du sang et le prépuce de Jésus... et même les « gémissements de Joseph » contenus dans une fiole ! A toutes ces reliques on attribue des vertus miraculeuses. C'est pour la première fois que ce pèlerinage a donné lieu à des manifestations oecuméniques. C'est ainsi qu'onze églises nationales et libres, membres de la «Communauté de travail des Eglises chrétiennes»* (Arbeitsgemeinschaft christlicher Kirchen) ont participé le 30 avril 1996 à Trèves à un culte oecuménique à l'occasion de ce pèlerinage, et ceci justement en l'année où l'on fêtait le 450e anniversaire de la mort du réformateur Martin Luther. Or, ce dernier nomma déjà ce pèlerinage une « nouvelle supercherie». Dans son dernier sermon qu'il prêcha à Eisleben en 1546 il disait : « A Trèves se trouve la tunique de notre Dieu! Cours, dépense ton argent et achète les indulgences au marché aux puces du pape ! »

(J. H. selon IDEA Spektrum)

* De cette « Communauté de travail des Eglises Chrétiennes» en Allemagne font partie les Eglises officielles catholiques et protestantes, des Baptistes, des Frères Larges, l'Armée du Salut, des Pentecôtistes, des Mennonites....

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