La Bonne Nouvelle

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Le pape admet l'évolution !

Le 23 octobre 1996 le pape Jean-Paul II a déclaré devant l'Académie pontificale des sciences que la conception évolutionniste du monde était «plus qu'une hypothèse ». Il s'est ainsi montré ouvert au darwinisme qui nie la création directe de l'homme par Dieu telle qu'elle est enseignée par la Bible. Sous le titre « Darwin réhabilité par l'Eglise » l'éditorialiste du journal « Le Monde » (25 octobre 1996) écrivait : «Les conséquences de cette réhabilitation peuvent être considérables. La distance ainsi prise avec la lecture fondamentaliste de la cible risque d'entamer tout l'édifice dogmatique chrétien, fondé sur le péché originel et l'existence du mal, qui a façonné nos mentalités occidentales. Sans la notion de culpabilité héréditaire, liée à la dérive du «premier homme », Adam, des dogmes centraux de la foi chrétienne, comme le péché originel et la Rédemption, ne sont pas compréhensibles. »

 

Cet éditorialiste d'une publication non religieuse est plus lucide que ces responsables évangéliques favorables à l'évolution théiste, ou se voulant neutres et «tolérants» à son égard. Il constate qu'en acceptant l'évolutionnisme on porte atteinte à des doctrines bibliques fondamentales telles que la création du premier homme, Adam, l'origine du péché et la Rédemption en Christ, le dernier Adam (l Cor. 15 :45). C'est ce que nous disions¥ 1déjà à l'époque où ce sujet était à l'ordre du jour et provoqua chez certains évangéliques de déplorables divisions jamais réparées :

 

«Nous constatons que l'hypothèse évolutionniste théiste sème le doute et jette le trouble dans les esprits, parce qu'elle met implicitement en question l'inspiration, l'inerrance et l'autorité des Ecritures, et qu'elle divise les chrétiens. Elle ne met pas seulement en doute ce que dit la cible au sujet de la création d'Adam, mais, par voie de conséquence, elle ébranle d'autres vérités bibliques fondamentales » et nous citions à ce propos cette phrase de M. Boettner: «L'harmonie qui lie entre elles les doctrines de la foi est si contraignante qu'une erreur commise à l'égard de l'une provoque une distorsion qui atteint toutes les autres,»¥2S'il y a des évolutionnistes théistes qui ne voient pas ce danger, ou qui ne vont pas aussi loin, c'est qu'ils ne sont heureusement pas logiques jusqu'au bout de leur raisonnement.

 

Mais ceux qui s'engagent dans la voie de la critique biblique négative cherchant à adapter les données scripturaires à une science en perpétuelle évolution, à la raison humaine ou aux modes du jour, risquent fort de poursuivre cette démarche qui les éloignera toujours davantage de la Parole immuable de Dieu. Ils auront dorénavant même l'appui du pape! Puisse le Seigneur les arrêter et les ramener à ce que dit l'Ecriture inspirée de Dieu, utile pour enseigner, pour convaincre et pour corriger (Il Tim. 3 : 16). Veillons aux petits commencements pour éviter les grands égarements !

J. H.

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1 Voir la B.N. 2/1987 p. 25

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2 Dans « La revue réformée », No 147, septembre 1 986, p. 1 57.

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J.-J. Dubois

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Le pape et l'an 2000

Sur cet arrière-plan de confusion voilà que le pape manifeste une intention et un objectif arrêtés: convoquer un rassemblement de «chrétiens», de juifs et de musulmans à Jérusalem et au mont Sinaï pour l'an 2000 ! Regrouper les « monothéistes» peut être l'annonce d'un syncrétisme plus large! Jean-Paul II est hanté par la concrétisation de l'unité visible autour du Chef de l'Eglise qui se veut être aussi celui de l'Humanité. Cela découle de l'ambition séculaire de Rome : un seul monde, une seule Eglise, un seul Chef visible! Le pape actuel est universaliste. Dans son livre : « Entrez dans l'espérance», et dans l'Encyclique: «Que tous soient un», le pape développe sa vision historique dans un schéma saisissant :

 

- Le premier millénaire est celui de l'unité

- Le deuxième millénaire a vu la rupture de l'unité avec les schismes d'Orient (1054) et d'Occident (la Réforme du XVIe siècle).

- Le troisième millénaire devra correspondre à la recomposition de l'unité sous la houlette de l'Eglise catholique romaine, la Mère de toutes les Eglises !

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« La France a besoin de la Sainte Vierge » !

« Faisons connaître à tous les Français les paroles de la Sainte Vierge» ! C'est l'annonce d'une campagne lancée par la « Société Française pour la défense de la Tradition, de la Famille et de la Propriété» (TFP). Il s'agit de répandre le livre d'Antonio Borelli sur le message que Marie, la «très sainte Vierge» et « mère de Dieu », aurait donné au monde à Fatima (Portugal) en 1917 par l'intermédiaire de trois petits bergers. Ce message apporterait la solution aux maux qui affligent la France et le monde en général : crise morale et religieuse, échec d'un mariage sur deux, sida, etc. Il est dit qu'A. Borelli a reçu des lettres d'encouragement et d'approbation de la part de nombreux cardinaux et évêques. Ceux qui répondront à l'appel d'argent (FF 150.- à 500.- ou plus: la «sainte vierge» rendra au centuple!) recevront en cadeau un exemplaire dudit livre. Mais l'authentique message de Marie se trouve dans la Bible: «Faites ce qu'il (Jésus) vous dira! » (Jean 2 :5). Les Français et le monde auraient plutôt besoin de la Parole de Christ, car «la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu>on; entend vient de la Parole de Christ» (Rom. 10 : 17).

J.H.

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Nouvelle tactique papale!

Dans sa 12e encyclique «Qu'ils soient un », le pape Jean-Paul II propose de reconsidérer sa fonction, la question de la primauté de l'évêque de Rome étant devenue objet d'études en faveur d'un ministère universel de l'unité chrétienne, (89) un service d'amour (95) et de communion de toutes les églises (94). Le pape pourrait ainsi ne plus être le chef de la seule Église catholique, mais le centre de l'unité des églises, le premier entre les pairs (primus inter pares) de l'Église oecuménique.1

Cette communion ne serait pas l'expression d'une foi commune, mais la réalisation d'une fraternité universelle. Aussi le pape se réjouit-il des rapprochements avec des Eglises « soeurs », tout en souhaitant ardemment pouvoir célébrer ensemble ce qu'il considère toujours comme l'unique eucharistie du Seigneur. Sa tactique consiste donc à tenter de rassembler toutes les dénominations «chrétiennes» autour de sa personne, sans exiger d'emblée l'acceptation de tout le système catholique romain, mais aussi sans y renoncer pour autant. Il faut savoir que selon l'enseignement officiel du catholicisme, c'est par la seule Eglise catholique... que peut s'obtenir la plénitude des moyens du salut2... car la plénitude de grâce et de vérité a été confiée par Christ à l'Église catholique.3

 

Mais l'essentiel demeure pour le moment la reconnaissance universelle de la primauté papale et la recherche d'une célébration commune de ce que Rome considère comme « un véritable et authentique sacrifice » du corps et du sang de Jésus-Christ offert à Dieu sur l'autel dans le sacrement de l'eucharistie (la messe). Le réformateur Jean Calvin appelait ce soi-disant sacrifice non sanglant un blasphème, un sacrilège, une profanation de la sainte cène, une horrible abomination qui supprime et ensevelit la croix, car en dressant un autel, on met en bas la croix4. Alors que le concile de Trente, qui n'a jamais été désavoué par Rome, trappe d'anathème quiconque rejette ce « sacrement » avec tout ce qu'il implique: la transsubstantiation, (transformation de l'hostie et du vin en corps et sang de Jésus), le sacrifice de ce «christ» imaginaire sorti des mains du prêtre et l'adoration dont ces éléments font l'objet. Ce n'est qu'en méprisant la Parole de Dieu, et en reniant leur héritage spirituel, que des protestants et des évangéliques pourraient envisager de collaborer ou de s'associer avec une religion qui s'adonne à de tels abus, sans parler d'autres dogmes et pratiques bibliquement insoutenables. Mais la nouvelle tactique «douce» risque de séduire bien des protestants pour qui l'unité prime la vérité.

J. H.

1 Bulletin des amis de St-François de Sales (sept.-oct. 1996) sous « L'encyclique de Jean-Paul Il sur l'oecuménisme» (pp. 6 et 7)

2 «Catéchisme de l'Église catholique» (Mame Plon) 1992, 816

3 Idem 819.

4 « L'Institution chrétienne», Livre IV, chapitre XVIII, 1,2,3.

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Une demande de pardon

En février 1997 les évêques catholiques italiens ont pour la première fois demandé officiellement pardon aux Vaudois du Piémont qui furent cruellement persécutés par la papauté. L'Église vaudoise trouve ses origines vers la fin du Xlle siècle lorsqu'un riche marchand lyonnais, Pierre Valdo, se convertit, fait traduire la Bible en français, distribue tous ses biens aux pauvres et s'en va prêcher l'évangile. Il rejette la messe pour les morts, le purgatoire, les indulgences, etc. et proclame l'autorité de la Bible. Lui et ses fidèles firent voeu de pauvreté, c'est pourquoi on les appela « les pauvres de Lyon ». Excommuniés et persécuté par Rome ils vont se réfugier dans les vallées piémontaises, non loin de Turin. On y compte encore une trentaine de mille aujourd'hui.

J. H.

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No 6 / 1999
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L'an 2000, une «année sainte»!

L'annonce d'importantes « indulgences »

Le dimanche 29 novembre 1998 le pape Jean-Paul Il a publié un « Édit » déclarant l'an 2000 «année sainte». Pour les catholiques cette «année sainte» commencera à Noël 1999 pour s'achever le 2 janvier 2001. À l'occasion de la messe célébrée par le pape il remit à quatre cardinaux de Rome sa dernière «bulle» nommée «Incarnationis Mysterium» (« le mystère de l'incarnation») qui attribue une grande importance aux indulgences.(*1)Rappelons que, selon Rome, les indulgences sont la rémission - partielle ou plénière - des peines temporelles à subir au purgatoire. Rome prétend disposer d'un trésor constitué par les mérites de Christ, de Marie et des saints, qu'elle gère en faveur des vivants et des morts. Au XVIe siècle ce fut le trafic de ces indulgences qui déclencha la Réforme luthérienne.(*2)Aujourd'hui, le pape déclare que «les indulgences ont été rendues infâmes pour avoir été vendues, plutôt que méritées». Mais la Bible s'inscrit en faux aussi bien contre l'obtention d'une grâce par de l'argent (de la simonie, Actes 8:18-23), que contre les oeuvres méritoires humaines (Romains 11 :6) destinées à réduire les peines temporelles dans un purgatoire de pure invention romaine. Les indulgences étaient devenues une importante source de revenus pour la curie catholique. Christ et les apôtres n'ont jamais enseigné l'existence d'une sorte d'épouvantable lieu de tourment, anti-chambre du ciel, par laquelle tout chrétien devrait passer pour expier ses fautes par des peines temporelles, comme si l'oeuvre accomplie par le Fils de Dieu sur le Calvaire n'aurait pas été suffisante pour nous acquérir un plein pardon.

En annexe de la bulle papale figure un texte intitulé: «Conditions pour recevoir des indulgences jubilaires». Il y est dit, entre autres: «L'indulgence plénière du Jubilé peut aussi être gagnée au travers d'actions qui expriment, d'une façon pratique et généreuse, l'esprit pénitent qui est, pour ainsi dire, le centre du Jubilé... »... «Cela inclut de s'abstenir pendant au moins une journée entière de consommations non nécessaires, telles que cigarettes, alcool, ou encore de jeûner_». Plus loin on précise que: «Selon les directives, les indulgences peuvent aussi être acquises par de bonnes actions, comme visiter les malades ou les prisonniers, faire des pèlerinages à des églises et donner une partie de ses biens à la charité. »

 

Mais que dit l'Écriture? Elle dit que nous sommes gratuitement justifiés par la grâce de Dieu, «par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus. C'est lui que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang... > (Romains 3:25) « Ce n'est pas par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie » (Ephésiens 2:9). Aucune oeuvre humaine, aucun mérite, aucune peine, aucune souffrance, aucun pèlerinage, aucune croisade, ni Marie, ni les saints, ni les messes pour les trépassés, ne sauraient ajouter quoi que ce soit au prix de rachat payé par Jésus-Christ crucifié pour l'acquisition d'un salut parfait en faveur de tous ceux qui se repentent et qui croient. Et l'année 2000 ne sera pas plus sainte que d'autres années, les indulgences «méritées» de l'an 2000 n'auront pas plus d'efficacité que celles vendues du temps des Réformateurs du XVIe siècle.

Par ailleurs le pape a reconnu que l'histoire garde des archives d'événements qui constituent un témoignage négatif pour la chrétienté. Aussi présume-t-on que pendant les célébrations du millénaire Rome demandera officiellement pardon pour ses erreurs du passé, y compris l'Inquisition et la façon dont les Juifs ont été traités.

J. H.

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(*1) Nous avons reçu à ce sujet un texte traduit par Madame Jacqueline Rosa, dont nous extrayons l'essentiel.

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(*2) En Allemagne la vente des indulgences fut confiée à un dominicain de mauvaises moeurs, nommé Tetzel. Il disait: «Dès que l'argent sonne dans le tronc, l'âme bondit hors du purgatoire». (voir - Histoire du Christianisme par J. Gindraux, «Abrégé de l'Histoire de l'Église chrétienne» par E. Jordan et J. Kreitmann, etc.)

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