NDLR: La lettre ci-dessous a été envoyée aux autorités fédérales suisses compétentes par notre frère Jean Michel Ravé
Note de Regard: Toute correspondance traitant du terrorisme administratif sera la bienvenue à l'adresse de l'auteur de cette lettre.
(avec autorisation)
La Chaux-de-Fonds le 16 juillet 2002
Concerne:
- Rentrée des classes 2002
- Terrorisme administratif
Monsieur,
Par la présente nous vous demandons de bien vouloir nous indiquer la marche à suivre concernant notre fils Samuel qui n'a pas reçu son affectation pour la rentrée scolaire:
Sachant qu'un enfant n'a pas à manquer l'école sans un motif valable, nous ne voudrions pas nous trouver hors-la-loi en raison du comportement d'autorités qui ne supportent, ni notre foi, ni notre insistance à demander des explications concernant certaines activités ou comportements des établissements scolaires.
Depuis plusieurs années nous vous avons fait part de nos difficultés avec les autorités scolaires de la Chaux-de-Fonds, autorités qui utilisent "le terrorisme administratif" comme mesure de représailles contre notre famille parce que nous avons osé nous défendre contre des accusations mensongères lancées par M. et Mme (....), il y a une dizaine d'années en arrière.
D'autre part le fait que nous prêchons la doctrine chrétienne et que nous l'inculquons à nos enfants, a aussi été un motif supplémentaire pour nous infliger divers tourments dont vous avez déjà eu connaissance suite à diverses copies de courrier qui vous ont été adressées:
- Impôts quadruplés pendant plusieurs années
- Suppression des subsides de l'assurance maladie (alors que nous vivons en dessous du minimum vital sans allocation familiale)
- Dénonciation calomnieuse quant à l'éducation donnée à nos enfants
- Surveillance arbitraire quoique notre dossier ait été classé sans avoir reçu un seul reproche sur notre comportement
- Menaces diverses de quelques responsables de l'enseignement suite à certaines demandes ( prise en charge de certains frais, demande à ce qu'un enfant soit couvert par l'assurance de l'école, etc)
- Perquisition à notre domicile...
Malgré nos différents envois nous constatons que vos collaborateurs n'ont jamais donné de suite concrète!
Cela nous amène à conclure qu'il y a une détermination à laisser pourrir la situation et à croire que votre administration nous attend, au prochain virage, pour le cas où nous déraperions dans notre conduite ou nos écrits.
En raison de l'indifférence de vos services nous avons été contraints d'envoyer diverses copies de lettres restées sans réponses (concernant l'école et le département de l'assurance maladie du canton) aux autorités fédérales en y joignant le carnet de notes de notre fils.
Ce carnet a été joint parce qu'il contenait une feuille supplémentaire sur laquelle nous dressions la genèse de nos différents avec les responsables de l'instruction publique.
C'est par respect pour les autorités de notre canton que nous nous sommes refusé, jusqu'à ce jour (depuis 10 ans), de communiquer aux médias la situation que vos collaborateurs semblent approuver ou appuyer par leur silence à notre égard.
Il va de soi que désormais nous ne pouvons plus rester sans rien dire face au comportement d'un directeur qui se moque éperdument des chocs psychologues qu'il inflige à un enfant.
Il est inadmissible de mettre une telle pression sur notre fils en lui refusant, après une année d'école, d'avoir la satisfaction de connaître ses résultats et de le laisser partir en vacances en lui refusant catégoriquement de lui indiquer sa nouvelle affectation.
Cette attitude scandaleuse démontre bien dans quel esprit est donné l'enseignement aujourd'hui, il est hypocrite d'affirmer que tout est fait pour le bien de l'enfant!
Au regard de la pression qui a été mis sur notre famille durant toutes ces années et dont les enfants en ont subit les conséquences par ricochet, nous nous interrogeons afin de savoir si les établissements scolaires ne sont pas des pépinières d'où sortira, dans les années à venir, des révoltés contre la société, des criminels qui auront été ensemencés par une instruction et des modèles allant à contresens des objectifs présentés officiellement! ( * )
Si, en tant que chrétiens prêchant l'Evangile, nous pouvons supporter avec peine toutes les tracasseries dont nous avons été les victimes...
" Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite (disait le Seigneur Jésus): Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre." Jean 15: 20
... il est inadmissible que l'on s'attaque à un enfant, qu'on le prenne en otage et qu'on se moque éperdument de son équilibre psychologique. C'est vraiment dépasser les bornes!
A l'heure où l'on prétend qu'il faut supprimer toutes les barrières, y compris la morale, afin que nos jeunes puissent s'épanouir, nous comprenons difficilement comment cet épanouissement pourrait se manifester lorsque l'on considère toutes les entraves, toutes les persécutions que notre famille à dû subir simplement à cause de sa foi, de sa moralité!
Sans doute ne partagez-vous pas nos sentiments religieux avec la même intégrité, néanmoins nous doutons encore que vous soyez favorable à la calomnie et au terrorisme administratif.
Souhaitant que ces lignes ne vous laisseront pas indifférents, et que vous saurez nous indiquer la marche à suivre pour notre fils Samuel, nous osons croire que vos collaborateurs sauront mettre fin à cette persécution religieuse.
Nous espérons que nous aurons la liberté de vivre notre foi comme bon nous semble et de l'enseigner à nos enfants sans avoir à subir les foudres d'une administration dont une majorité de "isme" tourne le dos à ce christianisme qui a cependant apporté bien plus de bienfaits à notre pays que l'ouverture à certaines libertés que vos lois condamnaient avec force il n'y a pas si longtemps!
Aujourd'hui la minorité homosexuelle veut défendre son mode de vie.
Elle est applaudie par de nombreuses autorités de notre pays quoique son comportement à risque a été un des catalyseurs pour la propagation du Sida avec toutes les conséquences que la société doit supporter (1 mort toutes les 11 secondes en 2001!)
Aujourd'hui, nous voulons aussi défendre notre mode de vie.
Un mode de vie qui a permis à la Suisse d'être un refuge au temps où la réforme abritait sous ses ailes ceux qui étaient persécutés à cause de leur foi.
La foi chrétienne, vécue selon les Saintes Ecritures, n'a jamais coûté à la société , bien au contraire !
La Constitution suisse et les droits de l'homme garantissent à chaque individu la liberté de religion. Nous demandons à ce que cette liberté nous soit réellement accordée et à ce que l'on répare, s'il se peut, les dommages causés par les persécutions dont nous avons été les victimes.
Dans l'attente de décisions favorables, nous vous prions d'accepter, Monsieur , nos meilleurs messages.
Jean-Michel Ravé
Ps: Le contenu de cette lettre sera aussi envoyé dans divers services qui pourront nous donner leurs conseils quant à la façon d'agir vis-à-vis de la rentrée scolaire; sans doute y en aura-t-il un qui saura prendre une décision qui tranquillisera notre fils.
Nous prenons la liberté de communiquer tout ou partie de ce courrier dans les médias chrétiens s'affichant sur Internet.
Hors texte:
(voxdei) ajouté le 7/8/2002