Comment
plusieurs prophéties bibliques y on trouvé des prémices
d'accomplissement.
(Inspiré d'une
étude de M. Reginald H. W. Cox dans «Wake Up» 12/87 «MORGENLAND» et de
son commentaire par Wim Malgo)
Quiconque
considère avec quelque attention la façon dont la ville de Jérusalem
fut libérée par les Anglais de la domination turque en 1917, ne peut
s'empêcher de faire un parallèle avec au moins trois prophéties
bibliques prononcées par plusieurs auteurs de l'Ancien Testament.
Chronologiquement voici la première, annoncée par le prophète Esaïe:
«Comme des
oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, ainsi 1 Eternel des armées
étendra sa protection sur Jérusalem. Il protégera et délivrera, il
épargnera et sauvera» (Es. 31, 5).
Plus tard,
Daniel fit cette prédiction mystérieuse:
«Depuis le
temps où cessera le sacrifice perpétuel, et où sera dressée
l'abomination du dévastateur, il y aura mille deux cent nonante jours.
Heureux celui
qui attendra et qui arrivera jusqu'à mille trois cent trente-cinq
jours!» (Dan. 12, 11 - 12).
Enfin, en l'an
520 av. J.-C., Aggée exhortait les rapatriés israélites en leur
déclarant:
«Réfléchissez
donc à ce qui va se produire à partir d'aujourd'hui et par la suite.
Depuis le vingt-quatrième jour du neuvième mois ... a partir de ce jour
je donnerai la bénédiction» (Aggée 2, 18a. 19b).
Ces prophéties
ont certes toutes connues des accomplissements précis mais partiels
dans le passé, à l'exception peut-être de celle d'Esaïe. Cependant, le
déroulement des événements en 1917 à Jérusalem constitue sans doute
aussi une de leurs étonnantes réalisations.
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1917-
1335
Dans la
prophétie de Daniel (Dan. 12, 12), il s'agit de 1 335 jours. Mais la
Bible nous permet, quand nous étudions la prophétie, de faire
l'équation «une année pour chaque jour», sur la base de textes tels que
Nombres 14, 34: «Selon le nombre de jours que vous avez mis à explorer
le pays, c'est-à-dire quarante, vous porterez le poids de vos fautes 40
années une année pour chaque jour» ou Ezéchiel 4, 5-6: «Je t'impose un
nombre de jours égal à celui des années de leurs fautes, trois cent
nonante jours; tu porteras ainsi la faute de la maison d'Israël. Quand
tu auras achevé ces jours, couche-toi sur le côté droit et tu porteras
la faute de la maison de Juda pendant quarante jours; je t'impose un
jour pour chaque année».
Sans affirmer
de manière catégorique que l'année 1917 correspond à cet énigmatique an
1335, reconnaissons tout de même l'extraordinaire «parenté» de ces deux
chiffres, qui fut mise en lumière de la manière suivante:
En 1917, un
officier de l'Etat-major du général Allenby achète un journal dans un
kiosque de Jérusalem. Parmi les pièces de monnaie qu'on lui rend, il
découvre une pièce égyptienne sur laquelle sont gravés un chiffre arabe
et un chiffre latin: 1335 et 1917 (voir illustration). Ce soldat
découvrit ainsi que l'an 1917 du calendrier grégorien (le nôtre)
correspondait à l'an 1335 du calendrier musulman!
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Le 24e
jour du 9e mois
Dans le
calendrier hébraïque, le 9e mois s'appelle kislev. Il est à cheval sur
les mois de novembre et décembre de notre calendrier. Le décalage
provient du fait que le calendrier hébraïque est lunaire alors que le
nôtre se base sur l'année solaire. En 1917, le 24 kislev correspondit
au 9 décembre. L'histoire nous apprend que les troupes britanniques,
sous la conduite du général Sir Edmund Allenby, prirent Jérusalem entre
le 9 et le 11 décembre 1917! Autre parallèle étonnant, convenons-en!
Il nous faut
bien sûr faire preuve de beaucoup de prudence dans l'interprétation des
chiffres mentionnés dans les prophéties, mais il est certain que quand
il s'agit d'Israël et de son coeur, Jérusalem, ceux-ci ont souvent une
importance particulière. Si cela n'était pas le cas, pourquoi tant de
textes les mentionnent-ils?
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Comme
des oiseaux déploient les ailes
Cette image
employée par Esaïe pour illustrer la protection totale de Jérusalem
assurée par l'Eternel - comme des oiseaux déployant les ailes sur leur
couvée - prit valeur de prophétie au début de ce siècle. En effet,
c'est en 1917 que pour la première fois des avions furent engagés dans
une prise ou libération de Jérusalem. Le général Allenby fut commandant
de plusieurs escadres de ces avions. Grâce à leurs vols de
reconnaissance et à leurs armements automatiques, ces derniers
contribuèrent sensiblement à l'avance d'Allenby vers Jérusalem en
provenance du Nil. A ce sujet, Lord Wavell écrit dans son livre «La
campagne de Palestine», entre autres:
«Afin
d'apprécier à sa juste valeur le fait que cette prophétie comme des
oiseaux déployant leurs ailes' ait trouvé un accomplissement dans ces
avions, il faut en outre savoir qu'Allenby avait interdit à ses troupes
tout combat tant à Jérusalem que dans les environs. Il avait placé ses
soldats tout autour de la ville à l'exception d'un endroit du côté
nord-ouest, Ce passage devait servir de chemin de fuite aux Turcs
qu'Allenby voulait attaquer et anéantir plus tard à Lifton. On
prévoyait de mettre l'ennemi sous pression, au point de le contraindre
à quitter la ville sans avoir l'occasion de démolir les rues et les
immeubles. Pour cette tâche, la quatorzième escadre de bombardiers joua
le rôle déterminant.
Dans la journée
du 7 décembre , elle effectua plusieurs vols à très basse altitude
au-dessus de la ville de Jérusalem. Les Turcs, terrorisés - ils
n'avaient jamais vu d'avions - s'enfuirent de la ville comme des
écervelés, sans attendre aucun ordre, Le lendemain soir déjà, Jérusalem
fut débarrassée de presque tous ses ennemis, Mais au nord et à l'ouest,
l'artillerie turque s'apprêtait à bombarder la ville - projet déjoué
une nouvelle fois par la quatorzième escadre. En effet, les bombardiers
touchèrent les positions d'artillerie avec une telle précision que les
canonniers turcs, paniqués, prirent la fuite.»
Ainsi,
Jérusalem fut sauvée et protégée, comme le décrit la prophétie: «Comme
des oiseaux déploient les ailes sur leur couvée, ainsi l'Eternel
étendra sa protection sur Jérusalem».
Il y eut
d'autres événements extraordinaires et sans précédent, toujours en
rapport avec la quatorzième escadre de bombardiers britannique! Cet
escadron fut mis sur pied en 1915 et envoyé en Egypte en vue d'une
collaboration avec le roi Feisal et ses troupes, qui opéraient en
Arabie et en Transjordanie. A cette occasion, on demanda au roi Feisal
d'indiquer une devise appropriée à l'intention de cet escadron. Voici
ce qu'il proposa: «Je déploie mes ailes et je tiens ma promesse!»
Qu'importe l'origine de ce mot d'ordre (peut-être le Coran), il parle
d'un phénomène absolument unique dans l'histoire de la guerre: les
voeux de protection reçus d'une puissance ennemie! Cependant c'est la
méthode annoncée d'avance pour la protection de Jérusalem. Et comme
nous le rappelle la devise de la quatorzième escadre de bombardiers,
Dieu tient Sa promesse!
Par là, le
SEIGNEUR indiquait une délivrance plus grande encore dans l'avenir. En
effet, un autre aspect de la libération de Jérusalem peut être qualifié
de merveilleux. Précisément dans l'année où les combats dégénérèrent en
une horrible guerre mondiale et où la destruction de biens et de vies
humaines prit des proportions plus horribles que jamais, Jérusalem fut
la seule ville prise dans la tourmente qui, à la grande joie de ses
habitants, traversa cette période de guerre sans subir de dégâts de
guerre. Dans son livre «La prise de Jérusalem», W. T. Massey décrit
comment des femmes jetèrent des fleurs sur la voiture du général O'Shea
lorsque, le 9 décembre, il entra dans la ville de Jérusalem pour la
restitution en bonne et due forme de la ville. Le Capitaine Gilbert, un
autre témoin oculaire, raconte comment quelques-uns des vieillards
embrassaient et baisaient fusils et wagons de munitions.
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Un
livre de prière comme témoin
Après la
libération de Jérusalem en 1917 on découvrit que, dans certains
passages du «livre de prière universel» anglais, l'instant et la forme
de la libération étaient inscrits depuis plus de deux siècles. Ce livre
contient des lectures quotidiennes et des textes de prédication pour
chaque jour de l'année. Le 8 décembre, la lecture du matin fut celle
d'Esaïe 31, 5, texte déjà cité et mentionnant le rôle précis des
avions. Le même jour, la lecture du soir fut Esaïe 32, entre autres le
verset 18: «Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des
habitations sûres, dans des asiles tranquilles».
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Des
habitations sûres
Le 9 décembre
la lecture du matin fut: «Tes Yeux verront Jérusalem, séjour
tranquille, tente qui ne sera plus transportée, dont les pieux ne
seront jamais enlevés, et dont les cordages ne seront point détachés
... le peuple de Jérusalem reçoit le pardon de ses iniquités» (Es. 33,
20; 24).
La lecture
matinale du 10 décembre se termine par ces mots: «Les rachetés de
l'Eternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de triomphe, et
une joie éternelle couronnera leur tête; l'allégresse et la joie
s'approcheront, la douleur et les gémissements s'enfuiront» (Es. 35,
10). Celle du soir porte sur Esaïe 40, 1-2: «Consolez, consolez mon
peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem, et criez-lui que
sa servitude est finie; que son iniquité est expiée, qu'elle a reçu de
la main de l'Eternel au double de tous ses péchés».
Les lectures du
11 décembre sont tout aussi remarquables et prophétiques, prouvant
clairement non seulement l'existence de Dieu, mais aussi qu'Il est un
Dieu vivant et que la Bible est Sa Parole inspirée!
Ce jour-là, le
général Allenby entra dans Jérusalem à la tête des troupes britanniques
stationnées en Israël. Mais il ne fit pas son entrée comme un grand
seigneur. Il pénétra dans la ville à pied. Quel signe extraordinaire
que cette prise pacifique, ombre de la libération que le Seigneur
Jésus-Christ Lui-même accordera à la «Jérusalem» prophétique!
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Comment
«l'impossible» devint possible
Pour terminer,
voici encore quelques grands moments de cette histoire passionnante de
la libération de Jérusalem, telle qu'ils furent assemblés et rédigés
par J.M. Stears dans les années soixante:
«A l'époque,
les Turcs faisaient courir une maxime qui rappelle les événements
relatés en 2 Rois 7, 1-18, où ,l'impossible devint possible. Pour se
vanter du pouvoir illimité de l'Islam sur le pays, les Turcs se
servaient d'une parole, qui devait faire ressortir l'impossibilité
d'une fin de leur domination. Ils disaient: Quand les eaux du Nil
couleront vers la Palestine, le prophète de Dieu viendra et chassera
les Turcs de ce pays!' Ce qui signifiait que pour les hommes, il était
aussi peu possible de les chasser du pays que pour les eaux du Nil de
parcourir le désert jusqu'en Palestine.
Cependant,
comme autrefois en Samarie où l'impossible était devenu possible, cette
fois aussi ce fut le cas. Afin d'alimenter en eau les troupes
britanniques pendant leur marche à travers le désert, les eaux du Nil
furent dirigées par des ingénieurs, au moyen de canalisations,
par-dessous le canal de Suez et plus loin dans le désert, de sorte que
les eaux du Nil coulèrent effectivement vers la Palestine, et cela par
milliers de gallons. En outre, le général qui' chassa les Turcs
s'appelait Allenby, nom qui, transcrit en arabe, signifie Allah en
Nebi', soit prophète de Dieu'. Allenby fut connu sous ce nom dans toute
la Palestine.
La libération
de Jérusalem s'effectua en 40 jours: du 31 octobre au 9 décembre. Cette
période reste célèbre dans l'histoire de ce pays. Ensuite, la majeure
partie des troupes d'Allenby furent déplacées sur le front ouest en
France, ce qui offrit à la Palestine un répit prolongé. Après
l'installation de nouvelles troupes, une nouvelle offensive contre les
Turcs fut lancée le 18 septembre 1918. Cette fois encore, ils furent
chassés au bout de 40 jours. Ainsi prit fin la domination turque en
Terre sainte ...
Plutôt que
d'annexer les régions conquises, la Grande-Bretagne, sur l'ordre des
Nations Unies, en fut l'administratrice jusqu'au 15 mai 1948. Puis, ce
fut le retrait forcé des troupes britanniques sous la pression des
actions terroristes des combattants dits pour la liberté', qui
rendirent impossible l'administration britannique. En 1948, le
gouvernement anglais reconnut l'Etat juif.»
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Vers
une libération définitive
1917 fut un
premier pas important vers la libération de Jérusalem. La manière
étonnante dont Dieu et Sa Parole y contribuèrent le prouvent. 1967
marqua une autre étape. Le 7 juin de cette même année, la vieille ville
de Jérusalem fut prise à l'arme blanche (afin de ne pas endommager les
nombreux édifices religieux) après des combats acharnés. Luc 21, 24
s'accomplissait: «Et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations
jusqu'à ce que le temps des nations soit accompli». Aujourd'hui, c'est
la dernière et glorieuse libération de Jérusalem par le Messie Lui-même
que nous attendons tous! Alors les chapitres 12 et 14 de Zacharie
seront devenus histoire: «Jérusalem demeurera à sa place, à Jérusalem».