Concubinage, mariage, remariage!

(1 ère partie: Pour que l'arche de Noé ne devienne pas le Titanic.)

Lecture: Proverbes 18: 22

Celui qui trouve une femme trouve le bonheur; C'est une grâce qu'il obtient de l'Éternel. (version Segond)

Celui qui a trouvé une femme a trouvé une bonne chose, et il a obtenu faveur de la part de l'Éternel. (Version Darby)

Le monde qui nous entoure, avec ses divorces, ses concubinages, ses remariages et "re-remariages", ce monde où les enfants ne savent plus trop qui il faut appeler "papa ou maman", ce monde-là nous montre combien il est précieux d'avoir un foyer fonctionnant sur les enseignements de la Parole de Dieu.

Ce foyer, ainsi conçu, pourra, malgré les intempéries, être comme l'arche de Noé où la famille toute ensemble sera en sécurité. Chacun aura alors la joie de se retrouver et de partager toute la bonne nourriture engrangée par Dieu au travers de sa Parole.

Hélas, il y a beaucoup d'hommes aujourd'hui qui ne vivent pas ce texte biblique lorsqu'ils pensent à leur compagne. Plusieurs, en cet instant, envisagent même le divorce comme échappatoire, comme issue de secours d'une situation qui s'est détériorée avec le temps.

Que le monde, vivant sans Christ, ne puisse pas réaliser cette vérité biblique est compréhensible, mais que les hommes du peuple de Dieu en arrivent à agir comme les païens, voilà de quoi surprendre.

Où en sommes-nous aujourd'hui, nous les maris?

Comment voyons-nous l'épouse qui est à nos côtés?

Est-elle une encore vue comme une grâce venant de l'Eternel?

Lançons-nous des S.O.S pour éviter que notre foyer sombre à tout jamais?

Pour avoir une bonne vision de notre situation personnelle, il est important d'être à la bonne place et de faire en sorte que rien ne vienne s'intercaler entre nous et notre moitié.

Y a-t-il quelque chose qui divise mon couple, qui ne me permet pas de voir mon conjoint de la bonne façon? (Une question que l'homme ET la femme peuvent se poser.)

Si je vois mon épouse comme une plaie dans ma vie, comme une épine qui me déchire chaque jour, il est temps de faire un sérieux examen avant la catastrophe. (La femme, de son côté, peut elle aussi réfléchir à ce que représente son mari pour elle).

Rappelons-nous qu' aux yeux de Dieu le couple est une unité indivisible:

C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair?

Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair... Matthieu 19: 5-6

Séparer en deux une seule chair provoque des blessures et des souffrances de part et d'autre. Les deux moitiés sont blessées à vie, même si un divorce est fait à l'amiable, même si chacun des deux conjoints "refait" sa vie avec quelqu'un d'autre!

Déjà la simple pensée de séparation démontre qu'un processus de destruction est en marche. Seul l'amour retrouvé pourra alors en gommer les vilaines cicatrices.

Les meurtrissures vécues séparément ressemblent à une épée de Damoclès suspendue au-dessus du couple et qui s'abaissent lentement, lentement...

Ces blessures personnelles, non partagées, construisent petit à petit un mur de séparation où l'on ajoute brique après brique, rancoeur après rancoeur, acidifiant ainsi notre propre coeur au point de vivre sans joie et sans espérance. Une telle amertume conduit même certains à rendre Dieu responsable de l'état du navire, du foyer qui sombre!

Par contre les meurtrissures vécues ensemble sont des liens, des "liants" qui, avec le temps, consolident une unité qui, il va s'en dire, deviendra de plus en plus résistante aux coups de bélier de l'ennemi dont le grand principe est d'amener la division.

Le danger de destruction commence à partir du moment où l'on ne voit plus que les défauts de son conjoint, où l'on se surprend à penser au divorce ou à la séparation.

A coup sûr l'ennemi de nos âmes a son épée à la main afin de diviser et régner dans deux coeurs qui ne sont plus unis par la même pensée. Il est là, se réjouissant de son oeuvre, toujours prêt à travailler dans l'ombre en excitant, en aveuglant les victimes qu'il s'est choisi!

Sommes-nous dans sa ligne de mire?

N'est-il pas en train de manipuler notre vie de couple?

Lui avons-nous donné la main d'association contre notre conjoint?

Pour ne plus donner un coup de main au diviseur, il faut alors renverser la vapeur, refaire la route en arrière et chercher ce qui peut ressouder le couple branlant.

Une méthode consisterait à prendre le temps, d'un commun accord, pour retrouver les qualités de son conjoint, les inscrire sur un papier et louer le Seigneur pour chacune de ces bonnes choses qui étaient évidentes autrefois, mais dont nous avons perdu le souvenir. Combien de toiles d'araignées masquent l'accès des derniers "je t'aime"?

Ce pourrait être un travail fastidieux, ennuyant en constatant que la page reste vierge en raison de la défaillance de notre mémoire ou de notre mauvaise vue.

Si rien ne venait à notre esprit, supplions Dieu de nous éclairer au lieu de dire qu'il n'y a rien de bon dans l'autre.

Reconnaissons plutôt que la particularité du genre humain, depuis la chute, est de relever plus facilement les fautes d'autrui, que ses qualités.

Avouons aussi qu'il est plus facile de mettre en avant nos mérites, nos bons traits de caractère, de les utiliser comme paravent pour cacher nos "faiblesses" aux yeux des autres afin de prouver notre innocence.

Si les coeurs sont bien disposés, il ne fait aucun doute que Dieu interviendra pour éviter le naufrage. Suite à la prière, aux actions de grâce rendues pour toutes les qualités retrouvées, nous pourrons alors aller l'un vers l'autre et faire part de nos découvertes. L'ennemi de nos âmes battra alors en retraite tout en cherchant une autre occasion pour faire son travail de destruction.

En marchant ou en remarchant main dans la main, nous pourrons alors reconnaître que:

Déjà ce texte nous apprend que l'homme n'a pas été créé pour vivre seul. En regardant dans la Genèse nous constatons que :

L'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui. Genèse 2: 20

Dans la création parfaite de Dieu, il manque encore quelque chose de visible qui puisse réjouir le coeur de l'homme et être son vis-à-vis.

Tous les animaux sont passés devant le premier homme mais aucun d'entre eux n'avait été créé pour partager sa vie. Adam n'avait rien trouvé pour lui tenir compagnie. Seule Eve, tirée de ses os, fut reconnue par ce dernier comme la compagne idéale. (Attention de ne pas préférer la compagnie des animaux à celles des êtres humains, ce serait tomber dans une voie qu'Adam, encore sans péché, n'a pas suivie!)

Suite à la "venue" d'Eve, Adam prononça la première phrase historique qui servit de base au fondement du mariage:

Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! Genèse 2: 23

Sur la parole même d'Adam, l'Eternel fit connaître sa parfaite volonté sur ce qu'était l'union d'un homme et d'une femme:

L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. Genèse 2: 24

Nous constatons que Dieu n'a pas voulu créer la femme comme il a créé l'homme en prenant un autre "tas" de poussière de la terre pour lui former un corps. Il n'a pas désiré faire deux créations distinctes qui auraient pu prendre le prétexte d'être différents pour vivre indépendamment l'un de l'autre.

Sa volonté fut que la femme provienne de l'homme afin que l'un et l'autre soient conscients de leur interdépendance.

Dieu est un Dieu d'ordre qui a légiféré l'union de l'homme et de la femme en leur donnant chacun un rôle respectif pour être complémentaire l'un de l'autre.

En raison du péché, le déséquilibre s'est installé sur la terre. L'homme a non seulement perdu sa place dans le jardin d'Eden, mais aussi la communion avec le Père Eternel,et, aujourd'hui, perdu son rang d'homme!

Le désordre s'est tellement installé dans le monde et dans les pensées que le Nouveau Testament, à plusieurs reprises, est obligé de remettre hommes et femmes à leur place respective pour qu'il y ait au moins de l'ordre dans l'Eglise.

C'est aussi grâce à la Parole de Dieu que nous pourrons retrouver chacun la place qui nous a été attribuée dans notre foyer.

Si tout le monde ne peut pas être capitaine dans un navire, que le capitaine sache aussi qu'il ne peut pas faire fonctionner tout seul le bâtiment dont il a la responsabilité.

Il est de son devoir d'être attentif aux observations de ceux qui l'entourent sous peine, par son entêtement, de remettre en scène la tragédie du Titanic.

Dans les tempêtes orchestrées par le monde nous pouvons vivre en paix dans l'Arche de Dieu.

Par contre si la tempête est à l'intérieur, le calme apparent de notre entourage n'empêchera pas le foyer de couler comme le Titanic.

Notre vie de couple est-elle remplie de rancoeur et d'amertume? Si oui, il est grand temps de lancer un S.O.S dont la signification littérale sera alors la plus appropriée:

© J-M Ravé 7 septembre 2002

CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse