... celui qui doute
est semblable au flot de la mer, agité par le vent et
poussé de côté et d'autre.
Qu'un tel homme
ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du
Seigneur:
c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses
voies. Jacques 1: 6-8
Lorsqu’un navire est en perdition dans la
tempête, lorsqu’il ne peut plus être
gouverné et qu’il est le jouet des flots en
furie, son capitaine fait lancer un S.O.S afin
d’obtenir du secours.
Il ne prend pas en considération les
éléments déchaînés qui
pourraient interdire toute approche de son navire, il ne
réfléchit pas à la distance qui
pourrait le séparer d’un bon samaritain, ni du
temps que ce dernier mettra avant de se trouver sur les
lieux, ni comment il agira pour le sortir de
l’embarras! Un bon capitaine n’a qu’une chose
en tête: lancer des S.O.S jusqu’à ce
qu’on lui réponde.
Il est arrivé que les demandes de secours se
répètent durant de longues heures
jusqu’à ce que:
- La délivrance se manifeste,
- Ou que la mort fasse son oeuvre!
Que le doute effleure ses pensées, il agira
malgré tout car c’est son devoir!
Que le doute vienne à le paralyser et
l’empêcher d’agir; c’est impossible,
c’est impensable! Un capitaine n’a pas le droit de
se soumettre au doute et de laisser couler son navire sans
avoir demandé l’aide dont il a besoin; un
secours qui peut se trouver plus près qu’il ne
le pense!
Devrait-il mourir sans être secouru? Il aura fait son
devoir jusqu’à la dernière minute, sa
conscience, pour ce point particulier, sera nette.
Lorsqu’à notre tour, il nous arrive
d’être en perdition, de ne plus savoir comment
sortir de nos tempêtes, nous avons aussi la
possibilité de lancer des S.O.S à
l’adresse du Seigneur.
Contrairement au bon samaritain dont nous avons parlé
plus haut, notre Dieu n’est pas plus limité par
l’adversité que par le temps. Mieux encore, il
connaît notre situation avant même que nous
ayons à la vivre. Dieu est prêt à nous
secourir avant que l’épreuve ne fonde sur nous,
avant que nous criions à lui!
Car la parole
n'est pas sur ma langue, Que déjà, ô
Éternel! tu la connais entièrement. Psaume
139: 4
Nulle créature n'est cachée devant lui, mais
tout est à nu et à découvert aux yeux
de celui à qui nous devons rendre compte.
Hébreux 4: 13
Les doutes du capitaine de ce navire en perdition
n’empêcheront pas le sauveteur de se manifester
s’il est dans les parages et qu’il a entendu le
S.O.S, par contre les doutes que nous pouvons avoir mettent
un obstacle entre Dieu et nous.
Être sous la domination du doute, nous fait comprendre
l’apôtre Jacques, va nous placer dans une
situation telle que Dieu ne peut intervenir!
Qu'un tel homme
ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose (quoi que ce soit [Version Darby]) du Seigneur: c'est un homme irrésolu, inconstant
dans toutes ses voies. Jacques 1: 7
Avant d’aller plus loin,
il faut préciser qu’il y a doute et doute!
a) Il y a le doute du douteur
“professionnel”: homme irrésolu,
inconstant, selon les Saintes Écritures.
b) Il y a celui que le croyant rencontre lorsqu’il voit
son ciel s’obscurcir un moment à cause de
l’ombre passagère d’une incertitude qui
ralentira sa marche.
Quoiqu’il en soit, en se
soumettant à sa
majesté le Doute (dont le nombre de ses sujets est
impressionnant), nous dévalorisons la Parole de Dieu,
nous l’affaiblissons, nous la minimisons, nous la
rendons semblable à la parole des hommes dont la
stabilité est pareille à la girouette
agitée par le vent.
Cette situation se matérialise dans la vie des
personnes qui changent sans cesse de comportement: elles
croient un jour, et sont indécises le lendemain,
remettant toujours en cause ce qu’elles avaient
accepté ou refusé
précédemment.
Ce va-et-vient entre le doute et la foi, car c’est de
cela qu’il est question lorsque le Saint-Esprit a
inspiré le verset que nous venons de lire, ce
va-et-vient donc, nous entraîne à soupeser sans
cesse le pour et le contre, à évaluer
faussement la Parole de Dieu en la comparant avec ce qui
n’est pas comparable, en oubliant que c’est ELLE,
la Parole de Dieu qui est l’étalon sur lequel
tout doit s’ajuster!
Certes, un instant de trouble peut arriver même chez
le chrétien le plus fort. Il suffit de penser
à Jean-Baptiste qui, du fond de sa prison, fit
envoyer quelques-uns de ses disciples vers Jésus afin
de l’interroger pour savoir s’il était bien
le Messie annoncé.
Le Seigneur ne répondit pas d’une façon
précise comme il le fit envers la Samaritaine (Jean
4: 25-26) ou les anciens du peuple, les principaux
sacrificateurs et les scribes en leur disant ouvertement:
“Je le suis” (Luc 22: 66-70)
Il mit simplement en avant les résultats de son
ministère afin que Jean en tire lui-même les
conclusions.
Arrivés
auprès de Jésus, ils dirent: Jean Baptiste
nous a envoyés vers toi, pour dire: Es-tu celui qui
doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?
Et il leur répondit: Allez rapporter à Jean ce
que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les
boiteux marchent, les lépreux sont purifiés,
les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne
nouvelle est annoncée aux pauvres. Luc 7: 20 et
22
Bien sûr il peut arriver des moments dans notre vie
où l’ombre du doute peut venir nous effleurer,
où nous pouvons vaciller. Mais si nous sommes
enracinés en Christ nous retrouverons bien vite notre
stabilité; nous serons semblable à ces
figurines, ces jouets qui ont un socle arrondi et dont la
base contient un poids qui leur permet d’osciller de
droite à gauche, d’avant en arrière, sans
jamais tomber.
Comme elles, nous devrions retrouver notre position
originale en Christ après chaque secousse que le
doute nous aura infligée.
La foi est un aimant si
puissant qui nous relie à Christ, la source même de notre foi, qu’il
n’existe rien au monde qui puisse nous détacher
de notre Sauveur.
Par contre si nos yeux s’écartent des siens,
nous pouvons nous attendre à ce que la puissance qui
nous reliait l’un à l’autre perde de son
intensité. La foi diminuera peu à peu
jusqu’à laisser suffisamment de place pour
permettre à sa “majesté” le Doute de
s’intercaler entre le Fils de Dieu et
nous-mêmes.
Ce destructeur nous masquera alors la Lumière et nous
fera vivre dans une pénombre qui n’est ni jour
ni nuit, une pénombre où des élans de
foi seront vite submergés par des vagues de
doute.
Le doute est une puissance qui
cherchera toujours à s’interposer entre le
Seigneur et nous. Plus nous
nous relâcherons dans l’étude des Saintes
Écritures, plus nous laisserons du terrain pour
l’ennemi de nos âmes!
Croyez bien qu’il s’en donnera à coeur joie
pour insinuer dans les pensées de celui qui est
négligent, des idées qui affaibliront
l’autorité de la Parole de Dieu.
Lorsque la Bible a de l’importance pour nous,
Lorsque nous la considérons comme indispensable pour
vivre,
Qu’elle est la lumière éclairant notre
sentier,
Qu’elle est la nourriture de base de notre
âme...
... Alors, pas de problème, nous pourrons toujours
repousser les attaques de Satan et de ses sbires avec le
bouclier de notre foi et l’assistance du Seigneur. Nous
irons de victoire en victoire et un jour nous
paraîtrons, ô grâce infinie,
irrépréhensibles et sans reproche devant
Dieu!
...il vous a
maintenant réconciliés par
sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire
paraître devant lui saints,
irrépréhensibles et sans reproche,
si du moins
vous demeurez fondés et inébranlables dans la
foi, sans vous
détourner de l'espérance de l'Évangile
que vous avez entendu... Colossiens 1: 22-23
C’est bien en prenant la Parole de Dieu, comme
Jésus l’a fait dans le désert lors de sa
confrontation avec Satan qui venait à sa rencontre
avec des “si”, des sous-entendus, c’est bien
en s’appuyant de toutes nos forces sur ce qui “est
écrit” et en mettant en pratique ses
enseignements, que nous fermerons la bouche de ceux et
celles qui, mal affermis, chercheront toujours des arguments
pour défendre leurs fautes, leur manque de foi ou
leur mode de vie que le Seigneur ne saurait approuver.
La Parole de Dieu ne supporte
aucune contradiction aucune altération, aucune remise
en question.
Que je la comprenne ou ne la comprenne pas (encore) elle
doit rester à mes yeux la VÉRITÉ
ABSOLUE de Dieu, y compris les passages qui ne me plaisent
pas!
Surtout ceux qui me dérangent! Car c’est par eux
que le “sécateur” divin peut accomplir son
oeuvre pour couper dans ma vie, les rejets sauvages qui ne
portent pas de fruit et qui pompent inutilement des forces
au détriment des branches saines qui glorifient le
Seigneur.
Si la Bible fait autorité dans notre vie, si elle est
le mètre-étalon, malgré nos
égarements, nos moments de faiblesse, malgré
les bousculades de l’adversaire, nous reviendrons
TOUJOURS à la bonne place, à la station
verticale, comme la figurine, le jouet dont nous avons
déjà parlé.
Pour en arriver là, il faut être conscient que
nous sommes l’arbitre de nos pensées, que
c’est nous qui, en quelque sorte, permettons que la
victoire s’installe dans un camp ou dans un autre.
Nous ne sommes pas des
personnages de bandes dessinées qui agissent selon
les désirs d’un scénariste qui, dans des
petites bulles (phylactères), dessine ange et
démon qui se battent entre eux tandis que
l’individu n’a plus qu’à attendre
l’issue de la lutte pour se soumettre au
vainqueur!
C’est à nous de prendre les décisions
tout en sachant que Christ a vaincu l’adversaire de nos
âmes! C’est à nous de faire en sorte que
cette victoire s’affiche dans notre vie afin que nous
soyons, à notre tour, la lumière du monde, le
sel de la terre!
En conclusion:
Nous ne pouvons pas interdire
aux nuages de passer devant le soleil. Le fait de ne plus
voir l’astre de feu ne nous effraie pas parce que nous
savons qu’il est toujours présent.
Aucune nuit, même la plus obscure, n’a
réussi à détruire la lumière. Ce
sont les circonstances, les plans de Dieu qui permettent une
alternance entre ces deux manifestations.
De même nous ne pouvons pas empêcher
l’ombre du doute de masquer, de temps à autre,
la lumière de Christ. Ce temps d’incertitude,
manipulé par le prince des ténèbres, ne
saurait détruire l’oeuvre que Jésus a
accomplie en notre faveur.
Là aussi ce sont les circonstances, les plans de Dieu
qui permettent une alternance entre ces deux
manifestations.
L’état de notre ciel, nuageux ou non, n’est
pas à prendre en considération car,
quoiqu’il arrive, tempête ou non:
...
nous marchons
par la foi et non par la vue! 2 Corinthiens 5: 7
... nous
regardons, non point aux choses visibles, mais à
celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont
passagères, et les invisibles sont éternelles.
2 Corinthiens 4: 18
© J-M
Ravé 26 octobre 2003
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