Plus fines les tranches de jambon !

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Dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient... ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous. Matthieu 24: 38-39

... il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné... elle s'est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts. Job 1: 18 - 19

Des hommes mangeaient et buvaient..., c'était aussi il y a une trentaine d'années! Des hommes mangeaient et buvaient, enveloppés par la fumée des cigarettes qui polluait l'atmosphère autant que les gestes déplacés et les paroles que la décence ne me permet pas de répéter.

Et pendant ce temps, la mort, toujours aux aguets, préparait son filet pour retirer une âme du monde des vivants.

C'était il y a une trentaine d'années, j'écoutais une émission chrétienne à la radio qui expliquait que, pendant ce temps, pendant que les gens mangeaient et buvaient, le cabaretier, propriétaire de cet établissement, était sur son lit de mort entouré de ses enfants. Les bruits de la salle parvenaient jusqu'à ses oreilles rassurant le moribond que ce soir encore, le tiroir-caisse serait bien rempli.

Alors qu'il allait passer d'un monde à l'autre, le cabaretier murmura quelques mots à ses enfants en signe d'adieu:

"Plus fines les tranches de jambon!"

Telles furent les dernières recommandations de cet homme qui confirma, malgré lui, que la Parole de Dieu est la vérité même lorsqu'elle parle des sentiments cachés d'un individu:

C'est de l'abondance du coeur que la bouche parle. Matthieu 12: 34

Alors que cet homme allait mourir, il résuma en quelques mots ce qui avait passionné sa vie, le "pourquoi" il vivait et comment il invitait ses enfants, ses héritiers, à poursuivre son oeuvre, à marcher dans ses voies.

Ont-ils suivi les traces de leur père?

Peu nous importe la réponse! Par contre nous devrions réfléchir à ce qui remplit notre coeur. Qu'elle est notre préoccupation principale? Quel est le sujet d'intérêt de notre vie?

De quoi ou de qui nous inquiéterons-nous sur notre lit de mort si Dieu nous accorde d'être conscients lorsqu'il nous faudra passer la frontière?

Certains ont le privilège de réaliser que leur fin est proche tandis que d'autres sont fauchés brutalement sans même qu'ils aient le temps de s'en rendre compte.

Dans un cas comme dans l'autre, chacun a déjà exprimé par sa bouche quel a été ou quel est encore le sujet principal de ses préoccupations.

Nos inquiétudes pour le monde matériel ne devraient pas être le point central de notre vie, même si ces inquiétudes sont honorables et qu'elles touchent des activités qui sont faites pour la gloire de Dieu.

Dernièrement je pensais à cette bibliothèque chrétienne (Regard) que j'ai eu à coeur de créer afin que tous ceux qui ont accès à Internet puissent puiser de la documentation. En considérant les centaines d'heures passées à cette activité, je me demandais ce qu'il adviendrait de mon travail si j'étais repris par le Seigneur aujourd'hui même.

Bien vite je chassais cette pensée en comprenant que ce "souci" montrait mon appartenance à ce monde terrestre alors que je devrais plutôt m'inquiéter de savoir si j'étais prêt à partir dans l'éternité, si j'étais en ordre selon les prescriptions de Dieu et non selon mes pensées personnelles.

Sans aucun doute le Seigneur aurait pu me dire comme à une des soeurs de Lazare:

(Jean-Michel, Jean-Michel) Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire... Luc 10: 41-42

Avant de poursuivre la lecture de ce message, je vous invite à relire ce texte de l'Ecriture et à mettre votre nom à la place de celui de Marthe. Il est fort possible que comme moi, vos pensées soient agitées, que vous vous inquiétiez pour des choses qui n'auront plus aucune importance et qui ne serviront à rien dans l'au-delà.

«...........» tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire...

Il est vrai que nous pouvons nous interroger de ce que deviendront les choses et les personnes qui ont fait partie de notre vie.

Nous interroger et non pas nous tourmenter puisque de toute façon tout ce qui peut nous causer du tracas aujourd'hui ne sera plus l'objet de nos pensées une fois que nous aurons quitté le monde.

La vie au Paradis serait un enfer si notre esprit devait encore se préoccuper de ce que nous avons laissé!

- Que deviendront les plantes que j'ai entretenues?

- Qui s'intéressera à mes poissons rouges?

- D'autres pourraient se faire du souci pour la maison ou l'appartement qu'ils ont achetés et se demander comment les mensualités seront honorées s'ils partaient maintenant.

- D'autres encore s'inquiéteront de savoir si l'entreprise qu'ils ont créée ou dont ils ont tenu les rênes durant de nombreuses décennies, tournera aussi bien après leur disparition!

- Et chacun, à juste titre, pourrait se poser la question de savoir ce que deviendront femme et enfants si la mort faisait son oeuvre maintenant.

La foi dans ce Dieu qui a conduit nos pas jusqu'à ce jour nous abandonnerait-elle tout à coup au point de douter de sa fidélité?

Le père des orphelins, le défenseur des veuves, C'est Dieu dans sa demeure sainte. Psaume 68: 5 (6)

Ainsi, pour les bien-aimés que nous laisserons, nous avons la promesse de Dieu! Quant au reste, animaux et biens terrestres?

Tout ce qui remplit le monde est appelé à être détruit...., y compris la planète sur laquelle nous marchons encore!

Tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses.

La disparition d'un homme n'a jamais empêché la Terre de tourner. Notre sortie ne sera pas ce grain de sable qui enrayera la grande horloge, par contre l'inquiétude que nous pourrions entretenir concernant les biens qui nous appartiennent (animaux comme biens matériels) détruira notre moral et nous empêchera de regarder à la seule valeur qui aura cours dans le Ciel.

L'inquiétude dans le coeur de l'homme l'abat. Proverbes 12:25

Un esprit abattu dessèche les os. Proverbes 17: 22

Une seule chose est nécessaire...

Il est heureux que ce soit le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu qui ait pu prononcer cette parole! Nous avons foi en Lui, n'est-ce pas? Nous croyons qu'il dit la vérité, qu'il n'y a aucun mensonge dans sa bouche?

Si oui, alors nous pouvons croire que cette parole nous est aussi destinée, qu'elle est pour l'instant présent, pour cette minute où nous sommes conscients de vivre.

Cette parole "une seule chose est nécessaire" va nous mettre en face de l'essentiel si nous voulons bien prendre un temps de réflexion.

Mes inquiétudes d'aujourd'hui justifient-elles le fait de mettre le Seigneur Jésus sur la touche, de le mettre hors-jeu?

De le ranger dans un coin de ma vie afin qu'il n'en soit pas toujours le centre pour que sa présence ne m'empêche pas de faire ce que je veux?

Est-ce que j'ose dire que ça me dérange d'avoir toujours Jésus dans mes jambes, de l'avoir toujours sur mon chemin, de toujours tout ramener à Lui pour suivre son conseil afin de vivre dans SA paix?

Cependant, il faut avouer que l'inquiétude est raisonnable, que la Bible même nous montre:

Que nous avons le droit de nous inquiéter, que nous avons le devoir de nous inquiéter!

Cette inquiétude doit être éprouvée lorsque nous voyons certains frères ou soeurs dans la foi qui ne marchent plus droit:

Je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l'inquiétude à votre sujet. Galates 4: 20

Cette inquiétude doit être réelle lorsque l'on voit certains de nos proches qui ne veulent pas se laisser saisir par la grâce de Dieu.

Ce n'est pas s'agiter et s'inquiéter inutilement que de tout mettre en oeuvre pour arracher une âme à l'enfer.

Un jour, il y a longtemps peut-être, des personnes se sont inquiétées de nous afin de nous faire connaître le message de l'Evangile pour que nous soyons au bénéfice de la grâce de Dieu.

Le regrettons-nous?

Nous avons tous déjà parcouru un bout de chemin sur cette Terre. Certains savent que la plus grande partie du parcours est derrière eux et qu'il est raisonnable de réfléchir si les "bagages" sont bien en ordre pour le grand départ.

S'inquiéter pour les poussières du monde que nous laisserons n'est pas l'oeuvre du Saint-Esprit dans notre vie, mais elle est plutôt celle de l'ennemi qui veut que nos regards et nos pensées se détournent des réalités.

De ces réalités bien plus concrètes et plus réelles que ce que nos yeux peuvent voir, de ce que nos sens nous permettent de constater.

Lorsque l'on part pour un long voyage, il est raisonnable d'avoir dans ces bagages le vêtement adéquat.

Personne n'emporterait un maillot de bain pour aller sur le Mont Blanc ou pour escalader l'Everest, pas plus qu'il ne serait sensé de prendre un manteau de fourrure pour aller sur les plages ensoleillées des tropiques.

Le bon sens nous fera prendre les habits qu'il convient! Non seulement les habits mais aussi l'argent qui a cours.

Et pour le Ciel? Pour le Paradis? Pour le royaume de Dieu?

... revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ. Romains 13: 14

Dans le royaume de Dieu, il n'y pas de guichet où l'on peut changer les richesses du monde contre les richesses célestes: c'est maintenant que nous devons préparer notre "compte en banque céleste".

... amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Matthieu 6: 20

Faisons le tour de notre maison, de notre appartement, regardons ce que nous allons laisser entre les mains des autres, entre les mains de ceux qui n'auront peut-être pas le même soin que nous avons eu.

Réalisons que certains objets auxquels nous tenons n'auront aucune valeur pour nos héritiers et qu'ils se retrouveront sur le trottoir, à la poubelle!

Pensons à ses animaux qui seront euthanasiés après le départ de leur propriétaire. Triste réalité qui nous fait comprendre que nos richesses personnelles n'ont pas la même valeur pour tout le monde!

Pensons à tout cela, puis tournons-nous vers les promesses de Dieu et, par la foi, regardons à ce que nous recevrons dans le royaume de Dieu, ces richesses qui sont à portée de main pour certains d'entre nous! Des richesses qui pourraient être les nôtres avant la fin de cette journée s'il n'y avait plus rien dans le sablier de notre vie!

Note:

Ce n'est pas ce message que j'avais prévu pour ce dimanche, mais j'ai été poussé à changer de thème. Sans doute le Seigneur veut-il nous conduire, dans ces temps difficiles où la guerre se fait plus pressante, où les bourses s'écroulent, à avoir davantage les regards fixés sur LUI.

 

 © J-M Ravé 8 mars 2003

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