EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON - 1Thess. 5: 21
Porter comme il a porté?
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Dans un message précédent
(Se
décharger pour porter), nous
avons été invités à nous
décharger afin de porter les charges des autres.
Nous avions alors relevé que
"plus un texte biblique est facile
à comprendre, plus il est difficile de le mettre en
pratique"; ce sera encore le cas
aujourd'hui!
Au cours de la quinzaine
écoulée, il est possible que nous ayons pu nous
décharger sur Jésus-Christ des fardeaux qui
encombraient notre coeur, de ces soucis qui viennent nous
tourmenter, nous miner et qui nous empêchent d'être
bien disposés à aider ceux qui sont dans la
peine.
L'effort ne consiste pas à se
décharger: un sac à
dos devenu trop pesant dans la marche, tombe presque de
lui-même.
Accomplir ce geste devant le Seigneur, se
décharger sur LUI de TOUS nos soucis, provoque un
allégement qui nous ferait presque planer tant le coeur
devient léger.
Pensez donc: ce souci qui m'obsédait
presque jour et nuit, qui rongeait ma tranquillité, qui
venait même me troubler dans mes lectures bibliques au point
de devoir revenir en arrière afin d'en reprendre le fil, ce
souci, déposé et abandonné au pied du
Maître, n'est plus là comme un tyran pour me
harceler!
Certes il n'y a pas de gloire à
reconnaître que l'on est fatigué, pas d'honneur
à laisser tomber la charge qui nous fait plier. Par contre,
il faut une confiance bien ancrée dans le Seigneur, une foi
ferme pour résister à la TENTATION de reprendre ce
que nous avons déposé!
L'effort consiste bel et bien à
laisser son sac à dos et croire que l'on peut continuer la
route sans lui, croyant que le
Seigneur saura gérer, à notre avantage, les peines,
les chagrins que nous lui avons abandonnés.
Ai-je confiance en Celui qui a donné
sa vie pour me sauver de la condamnation éternelle ou ai-je
plus confiance dans mes propres forces, ces forces qui
s'amenuisent sous le poids de mon fardeau?
... déchargez-vous
sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous.
1 Pierre 5: 7
Nous savons, du reste, que
toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu...
Romains 8. 28
Avec notre intelligence, "nous savons",
mais dans la pratique nous avons des efforts à faire pour
nous abandonner entre les mains de notre Père
céleste.
A ce jour, nous avons peut-être
repris le fardeau qui nous accablait. Si c'est le cas, il est
encore possible de le re- déposer et de se préparer
à porter celui de notre frère.
Portez les fardeaux les
uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de
Christ. Galates 6:
2
Les fardeaux que nous portons
nous-mêmes et qui sont la conséquence de notre
engagement à suivre le Christ, ou le résultat de nos
dérapages, sont des fardeaux lourds à porter.
Par contre, le fardeau de notre
frère sera bien plus léger à nos
épaules parce que ce sera le levier de l'amour fraternel
qui nous aura fait agir.
En relisant ce texte de l'Ecriture (Galates
6: 2), en réfléchissant sur son contenu, je me
demandais comment il fallait faire pour porter le fardeau de l'un
de mes frères dans l'épreuve, comment je devais
concrètement mettre en pratique ce commandement.
Si la prière est utile,
INDISPENSABLE, il faut être conscient que, dans de nombreux
cas, il faut aller plus loin pour accomplir la loi de
Christ.
Plus loin que la prière
d'intercession, plus loin que les paroles réconfortantes:
il faut mettre la main à la pâte!
Je pensais alors à ce sac à
dos qui pèse sur les épaules de celui qui est
à bout de force et près à abandonner la
marche alors que l'arrivée est au bout du chemin, je
pensais au Seigneur Jésus qui a porté la peine de
mon péché:
Cependant, ce sont nos
souffrances qu'il a
portées,
C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons
considéré comme puni, Frappé de Dieu, et
humilié. Esaïe 53:4
... afin que
s'accomplît ce qui avait été annoncé
par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos
maladies. Matthieu
8:17
Il a porté, il s'est
chargé, il a pris... !
Ces textes sont parlants et
démontrent qu'il s'est investi à fond, qu'il a
été jusqu'au bout afin que le poids de notre
péché ne nous fasse plus sombrer dans la perdition
éternelle.
Le Seigneur ne s'est pas contenté de
prier, de conseiller, d'exhorter! Il a été jusqu'au
bout, se chargeant lui-même de nos
péchés.
Il n'a pas agi symboliquement, il l'a fait
concrètement, à tel point que Dieu l'a
abandonné sur la croix en raison du péché qui
masquait, pour un temps, la sainteté du Fils de
Dieu.
Sur cette croix infâme nos souillures
le recouvraient!
Il a souffert à notre place la
condamnation de notre péché. Ce péché,
dans sa plus profonde horreur, ne fera jamais autant souffrir le
coupable que ce que Christ, l'innocent, a souffert!
Dans notre engagement, dans notre mission
à porter les fardeaux des autres, nous n'irons jamais aussi
loin que Christ a été.
Ainsi Dieu ne nous demande pas l'impossible
quand il nous invite à secourir notre frère
lorsqu'il est dans la détresse et qu'il ne sait plus
comment s'en sortir.
Plus que des mots...: des
actes!
Il est facile, lors d'une randonnée,
de se charger du sac à dos de celui qui est fatigué
et qui a du mal à avancer. C'est un acte concret qui
soulage efficacement celui qui est à nos côtés
et qui peut continuer à avancer.
Dans cet exemple les paroles
d'encouragements seraient de peu d'utilité et
n'allégeraient surtout pas notre compagnon de route.
Même si une parole dite à
propos est agréable (Proverbes
15: 23), il y a des circonstances
où la Parole de Dieu nous demande d'agir, car une foi sans
action, sans oeuvre, est une foi stérile!
Mes frères, que
sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas
les oeuvres? La foi
peut-elle le sauver?
Si un frère ou une
soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que
l'un d'entre vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous
rassasiez! et que vous ne leur donniez pas ce qui est
nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Jacques 2:
14-16
... ne te
détourne pas de ton semblable. Esaïe 58: 7
Il y a donc du
péché en celui qui sait faire le bien, et qui ne le
fait pas. Jacques 4:
17 (Version David Martin)
Ainsi, dans de nombreuses situations,
porter le fardeau de notre
frère c'est aussi s'investir pour le secourir, pour le
soutenir!
Il va de soi qu'avant toute action, la
prière AVEC lui et POUR lui est indispensable afin que le
Saint-Esprit nous guide sur la façon dont nous allons nous
investir.
Porter le fardeau de mon frère
c'est transpirer à sa place.
En portant le sac à dos de mon
frère, je "souffrirai" à sa place tandis que lui
sera heureux parce qu'une main charitable aura secouru.
Si le Seigneur a mis sur notre route un
"naufragé" qui ne sait plus comment faire pour s'en sortir,
sachons qu'il l'a fait parce qu'il sait que nous avons les "dons",
les capacités pour être un bon samaritain: c'est lui
qui nous les a donnés afin que nous les fassions
fructifier.
L'amour fraternel ne consiste pas
uniquement à chanter des cantiques, à prendre la
sainte cène ensemble, mais aussi à manifester d'une
manière pratique notre engagement. Cette attitude permettra
au monde de connaître notre véritable identité
sans que nous ayons à la présenter par des paroles
dont il n'a que faire.
A ceci tous
connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez
de l'amour les uns pour les autres. Jean 13: 35
Malheureusement aujourd'hui,
l'Église de la fin des temps, dans bien des régions,
a tendance à ne plus assumer le secours des brebis de son
troupeau.
Combien de frères et de soeurs dans
la foi, fidèles à leur assemblée, sont des
inconnus de la communauté, des inconnus que l'on salue
à peine et que l'on ignore une fois dans la rue?
Ce drame en conduit quelques-uns à
préférer la compagnie d'un monde qui sait accomplir
des oeuvres charitables à faire rougir les chrétiens
blasés de notre siècle.
Nous avons un défi à
relever!
Celui de montrer que Christ habite en nous
et qu'il nous donne les capacités de faire le bien.
Le christianisme a su dans le passé
et malgré toutes les imperfections des hommes, imprimer sa
marque d'amour et de compassion.
Les plus grandes oeuvres humanitaires sont
les fruits d'un christianisme vécu pour le prochain
(excepté les "Restos du coeur" dont la renommée nous
fait regretter que cette association n'est pas pour
étendard la croix de Christ!).
Le même monde est toujours devant
nous pour faire le bien. Nous ne devons pas attendre que notre
frère se tourne vers lui pour se décharger de
difficultés que les enfants de Dieu ne veulent pas
supporter; attendre et le secourir
par la suite en lui reprochant de ne pas avoir partagé son
problème!
Portez les fardeaux les
uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de
Christ. Galates 6:
2
Dieu nous a fait la grâce de nous
libérer de nos chaînes, de nous secourir dans les
difficultés; il a renouvelé nos forces.
L'a-t-il fait pour que nous puissions vivre
notre petite vie dans la tranquillité coulant des jours
paisibles à l'abri du regard de celui qui souffre ou pour
que nous soyons au moins comme le bon samaritain?