Je
lève mes yeux vers les montagnes...
D'où me viendra le
secours ? Ps. 121: 1 (v. L. S)
J'élève mes yeux vers
les montagnes d'où me vient mon secours...
(v.
D & D. M.)
Mais, si tu peux quelque
chose, viens à notre secours, aie
compassion de nous....
... Je
crois ! viens au secours de mon
incrédulité ! Marc 9: 22 et 24 (v. L. S)
La foi et l'incrédulité... un combat
de titan dont la
victoire de l'une ou de l'autre dépend
exclusivement de celui ou celle qui les
nourrit !
La foi pour venir
jusqu'au pied du Seigneur.
La foi qui pousse les malheureux à crier
à Dieu lorsqu'ils sont dans la
détresse et qu'ils lèvent les yeux
pour trouver un secours.
La foi qui pose la question et qui trouve la
réponse en s'appuyant notamment sur les
promesses de Dieu.
La foi qui a conduit un homme à se mettre en
marche afin d'obtenir un secours dont d'autres
avaient déjà
bénéficié et qui, pour cette
raison, ne pouvait qu'être encouragé
à entreprendre la même
démarche.
Cet homme, c'est celui dont nous parle
l'évangéliste Marc. C'est le
père d'un enfant possédé d'un
mauvais esprit qui le rendait muet et qui le
poussait à avoir un genre de crise
d'épilepsie.
Ce père, conscient des miracles qui
s'accomplissaient par les mains du Seigneur
Jésus, s'en alla trouver ses disciples qui avaient reçu la mission
de :
- Chasser les esprits impurs (Marc 6: 7),
- Guérir les malades et les infirmes
(Matthieu 10: 1),
- Prêcher le royaume de Dieu (Luc 9: 1-2).
Malheureusement, ces disciples, au lieu d'apporter
un soutien à cet homme, ne firent que
l'attrister en étant dans
l'incapacité d'agir avec efficacité
au nom de Jésus.
Amère déception qui ne put que le
plonger dans la consternation et alimenter...
...
l'incrédulité qui met en avant
l'idée que certains ne seront pas
exaucés.
Avoir fait un
bout de chemin par la foi, croire de tout son coeur
parce que nous avons vu et cru que Dieu agissait
encore aujourd'hui, et se trouver confrontés
à un mur de silence, à un
échec alors que d'autres ont
été bénéficiaires d'un
exaucement, d'une délivrance...
... voilà bien un cas typique où
l'incrédulité peut s'en donner
à coeur joie et commencer son travail de
sape afin que la confiance, qui avait
été placée en Dieu et dans sa
Parole, s'écroule comme un château de
carte !
Les autres sont bénis, mais toi..., tu
restes sur la touche avec ton malheur, ta
souffrance, tes difficultés et ta foi !
Ta foi qui aura tendance à devenir
anémique si tu te mêles à la
foule des incroyants au lieu d'aller aux pieds du
Maître.
Cette force qui t'a fait relever la tête pour
que tu réalises que "Jésus-Christ est
le même, hier, aujourd'hui et
éternellement" (Hébreux 13: 8), que
deviendra-t-elle si tu te places dans le rang des
moqueurs, des douteurs, si tu rejoins ceux qui
préfèrent les choses du monde
à celles de Dieu ?
Si tu
faiblis au jour de la détresse, Ta force
n'est que détresse. Proverbes 24: 10 (v. L. S)
Si tu perds courage au jour de la détresse,
ta force est mince. (v. D)
Si tu as perdu courage dans la calamité, ta
force s'est diminuée. (v. D. M.)
Et si ta force est diminuée, si ta foi est
affaiblie, si tu partages ta déception avec
les incrédules, comment peux-tu espérer
être exaucé alors que, pour ainsi dire, tu jettes
tes perles aux pourceaux, ta foi à ceux qui
vont se charger de la déchirer, de la
détruire ?
Remarquez maintenant ce père
déçu qui se trouve mêlé
à la foule, à une grande
foule où se trouvaient notamment les
scribes. Des "hommes de malheur" selon l'expression
de Jésus, hommes de malheur qui n'avaient pu
rien faire pour ce père dans le passé
et qui ne pouvaient rien faire dans le
présent si ce n'est que de
dévaloriser la foi "puérile" de cet
homme et profiter de l'occasion pour
dénigrer le fils de Marie ainsi que ceux qui
le suivaient.
Malheur à vous, scribes et
pharisiens hypocrites !
- Parce que vous dévorez les maisons des
veuves, et que vous faites pour l'apparence de
longues prières...
- Parce que vous courez la mer et la terre pour
faire un prosélyte ; et, quand il l'est
devenu, vous en faites un fils de la géhenne
deux fois plus que vous.
- Parce que vous payez la dîme... et que vous
laissez ce qui est plus important dans la loi, la
justice, la miséricorde et la
fidélité... Matthieu 23 14-15 ; 23 (v. L. S)
- Etc..
Dans la détresse, devant ce mur de silence,
vers qui allons-nous nous tourner ?
Dans l'épreuve de la foi, car c'est bien
d'elle qu'il est question, dans cette
épreuve, allons-nous baisser les bras et
retourner à la vie que nous menions avant de
connaître Dieu, sous prétexte que nous
n'avons pas obtenu ce que nous
demandions ?
Ce serait faire fausse route ! Ce serait se
conduire comme des déserteurs en abandonnant
l'armée des "héros de la
foi" !
D'où vient donc le fait qu'il y ait tant de
personnes qui repartent déçues de
Dieu alors qu'elles ont fait un véritable
pas de foi lorsqu'elles étaient dans la
détresse ?
"Si tu
perds courage au jour de la détresse... "
un manque
de persévérance
caractéristique qui pourrait
révéler que le terrain où a
été semée la Parole de Dieu,
n'est pas un sol où il n'y a que de la bonne
terre. (lire la parabole du semeur :
Marc 4: 3 et suivants)
Ce père, dont nous venons de parler,
n'avait-il pas bien agi en se tournant vers ceux
qui avaient été envoyés en
mission officielle par le Fils de Dieu ?
Situation complexe que le Seigneur a mise en
lumière en relevant la faiblesse de la foi du
père suite
à un échec, et en même temps
une grave lacune des
disciples; grave
lacune qui nous conduit à nous poser une
question :
Que me manque-t-il
pour que je sois une bénédiction pour
les autres ?
Jésus donne lui-même la réponse
à ceux qui l'interrogent et qui
s'interrogent :
Quand
Jésus fut entré dans la maison, ses
disciples lui demandèrent en
particulier : Pourquoi n'avons-nous pu chasser
cet esprit ?
Il leur dit : Cette espèce-là ne
peut sortir que par la
prière. Marc 9: 28-29 (v. L. S)
J'ai toujours beaucoup apprécié le
travail du Saint-Esprit dans les coeurs lorsque des
personnes venaient à la maison pour partager
leurs soucis et qu'elles repartaient mieux qu'elles
n'étaient rentrées.
Je dois reconnaître que, dans la
majorité des cas, ces changements
bénéfiques ne pouvaient se produire
qu'à partir du moment où nous
prenions le temps de prier ensemble en remettant toutes choses entre les
mains du Seigneur.
S'il est facile de promettre la prière (tu
prieras pour moi - Je prierai pour vous), je crois
qu'il est plus profitable de prier avec la
personne lorsqu'elle est présente
plutôt que de le faire derrière son
dos sans qu'elle ait l'occasion de participer, de
s'impliquer elle-même dans un cercle
restreint de croyants. Il y a une
bénédiction à se réunir
ensemble car :
Là
où deux ou trois sont assemblés en
mon nom (au nom de
Jésus), je (Jésus) suis au milieu d'eux.
Matthieu 18: 20 (v. L. S)
Que me manque-t-il
pour que je sois une bénédiction pour
les autres ?
La Parole de Dieu, au travers du comportement des
disciples, met en avant qu'il n'est pas impossible
que nous puissions avoir une part de
responsabilité dans la naissance d'un
embryon d'incrédulité dans le coeur
de celui qui s'adresse à nous dans sa
détresse !
D'ailleurs n'avons-nous pas eu l'occasion
d'expérimenter ce genre de situation en
étant du côté du
demandeur ? N'avons-nous pas parfois
été déçus de ne pas
trouver une oreille attentive, un écho
favorable à notre demande ?
N'avons-nous pas été
déçus en raison de notre foi qui,
avouons-le, n'était pas placée dans
la bonne personne parce que nos regards
étaient plus tournés vers le
frère ou la soeur, vers le serviteur de
Dieu, plutôt qu'en direction du Père
des miséricordes ?
Tous ceux qui ont souffert d'une crise de foi (sans
"e") n'ont peut-être pas tous eu
le bon réflexe
de se tourner directement vers le Seigneur
Jésus.
Raison pour laquelle beaucoup sont repartis vivre
leur misère dans la solitude. Se croyant
sans secours, abandonnés de Dieu, trop
mauvais chrétiens pour
bénéficier d'un "Évangile de
prospérité" dont plusieurs vantent
les mérites, ils vivotent avec l'amertume
dans le coeur sans plus avoir le courage
d'espérer !
L'incrédulité, ainsi bien nourrie, se
développera forcément au
détriment de la foi ; une foi qui
finira par être éjectée de son
nid, raison pour laquelle il y a des
"ex-chrétiens" qui ne veulent plus entendre
parler de la Parole de Dieu qui les a... tant
déçu (e) !
La victoire de l'incrédulité sur la
foi ou de la foi sur l'incrédulité
dépend principalement de la nourriture que
nous allons donner ou refuser à l'une
d'entre elles.
Sachant qu'il nous est IMPOSSIBLE de nourrir les
deux en même temps nous fortifierons toujours
l'une au détriment de l'autre !
Le résultat
visible s'inscrira alors dans notre
comportement !
Ce père, accablé depuis de nombreuses
années par la charge d'un fils
bien-aimé en proie aux tourments et sans
doute profondément déçu par
l'absence d'un résultat
bénéfique après la rencontre
avec les disciples de Christ, ce
père-là va-t-il tout
abandonner ?
Pensons bien que les apôtres étaient
connus pour être des disciples de
Jésus, que tout ce qu'ils avaient entrepris
en son Nom avait réussi jusqu'à
présent. Une réussite à
100% (aussi bien pour eux que pour les 70
autres qui avaient été envoyés
deux à deux)!
...
Seigneur, les démons mêmes nous sont
soumis en ton nom. Luc 10: 17 (v. L. S)
Tout fonctionnait bien au Nom de Jésus!
Tout. sauf ce qui te concerne! Maintenant qu'il
s'agit de toi, toi tu te rend rends compte que tu
vas repartir les mains vides, repartir sans la
bénédiction, repartir avec tous tes
problèmes sans avoir obtenu une
réponse à ta foi !
Pourquoi les autres sont-ils exaucés et pas
moi ? Qu'ai-je donc fait pour ne pas obtenir
les faveurs de l'Éternel comme ceux qui
témoignent de leur
délivrance ?
L'incrédulité naissante va-t-elle
remporter la victoire ? Car elle est là
cette incrédulité ! La
voyez-vous faire sa place ? La voyez-vous
commencer à grignoter l'espérance que
cet homme avait ?
Quoi ? Incrédule cet homme qui avait
fait un pas de foi ?
OUI ! Incrédule comme les autres !
"Race incrédule", leur dira un peu plus tard
le Seigneur (Marc 9: 19).
Loin d'être offensé par le jugement de
Jésus, ce père reconnaîtra que
cette incrédulité avait bien pris
place dans son coeur quoique, dans un premier
temps, il soit venu par la foi auprès des
disciples.
Il n'était pas venu en spectateur comme la
foule qui l'entourait et qui jugeait l'absence de
résultat.
Il croyait ! Croyait-il encore ?
Non ! Il a cru et il voudrait encore croire,
mais...
... Mais
il n'y a personne
autour de lui pour
l'encourager !
Personne ! Il n'y a pas une seule âme
charitable qui va le pousser dans le bon chemin
comme il y en a eu pour un certain
aveugle !
Ils
appelèrent l'aveugle, en lui disant :
Prends courage, lève-toi, il (Jésus)
t'appelle. Marc 10: 49 (v. L. S) (v. L. S)
Alors parce qu'il n'y
a personne pour le conduire à Jésus,
c'est Jésus lui-même qui vient vers
lui.
ALLÉLUIA ! Merci Seigneur de ce que tu
n'es pas insensible aux gémissements de la
brebis perdue ou blessée !
Jésus vient vers la foule ; il donne
ainsi l'occasion à ce père de faire
un pas en avant, il lui offre l'occasion de
prendre la grande
décision pour Christ en se démarquant du monde qui
l'entoure.
Prends courage ! Il vient à ta
rencontre !
Vas-tu faire les quelques pas de foi qui te
séparent de lui ou vas-tu laisser l'occasion
qu'il te fasse du bien ?
C'est aujourd'hui le jour du salut ! C'est
Aujourd'hui... ! C'est maintenant qu'il attend
un signe de ta part ! L'occasion ne se
représentera peut-être plus
jamais ! Alors vas-tu laisser passer le
Seigneur sans saisir le salut qu'il t'offre ?
Vas-tu te cacher dans la foule pour ne pas croiser
son regard ?
Prends courage ! Il est près de
toi !
Dès que la foule vit
Jésus, elle fut surprise, et accourut pour
le saluer.
Il leur demanda : Sur quoi discutez-vous avec
eux ?
Et un
homme de la foule lui
répondit : Maître, j'ai amené
auprès de
toi
mon fils, qui est possédé
d'un esprit muet. Marc 9: 15-17 (v. L. S)
Les disciples avaient échoué dans
leur entreprise, mais l'homme semble disposer
à renouveler sa foi en plaçant sa
confiance en Jésus et non plus dans les
disciples, dans les serviteurs du Seigneur.
Maintenant il dit : "Maître, j'ai
amené auprès de toi mon fils"
Avant il disait : "J'ai
prié tes
disciples de chasser
l'esprit, et ils n'ont pas pu. "
Si tous les déçus pouvaient faire la
même démarche !
Si tous ceux qui courent de droite à gauche
pour tirer la manche des serviteurs de Dieu en
vogue et qui repartent la tête basse parce
qu'ils n'ont pas obtenu ce qu'ils
demandaient...
Si chacun pouvait entendre la voix du Seigneur qui
voudrait les rendre attentifs sur un point
particulier de leur vie avant d'intervenir à
SA façon...
S'ils pouvaient tous mettre leur foi en
Jésus et non s'appuyer sur la foi de ceux
qui ont la foi, sans
doute repartiraient-ils réconfortés
car JAMAIS Jésus n'a mis dehors celui qui
vient à lui !
... je
(Jésus) ne mettrai pas dehors
celui qui vient à moi... Jean 6: 37
Abandonnant la foule des incrédules, ce
père ne laissa pas échapper
l'occasion de s'adresser à Jésus en
expliquant dans le détail les raisons qui
l'ont poussé à s'adresser à
lui maintenant.
S'il avait cru au point de se déplacer vers
les disciples afin qu'ils interviennent en faveur
de son fils,
peut-il encore
maintenant prendre l'engagement de faire la
même démarche auprès du
Seigneur alors
que ceux qui oeuvraient en son Nom ont rendu ce Nom
sans force en raison d'un manque de connaissance de
leur part ?
Sa foi ne se pose-t-elle pas trop de questions,
n'est-elle pas en train de perdre du terrain en
faveur de l'incrédulité qui sait si
bien mettre en avant la réussite pour les
autres, pour TOUS les autres, et l'échec
lamentable pour soi-même ?
La foi véritable ne se pose pas de
question ! Elle n'en pose à personne,
elle croit un point
c'est tout !
Et c'est parce qu'elle croit ce que Dieu dit,
qu'elle croît (grandit) au fur et à
mesure que son détenteur place sa confiance
dans celui qui ne peut mentir !
Mais ce père est dans un tel état
d'esprit suite à l'échec des
disciples (qui ne comprenaient pas eux-mêmes
pourquoi ils n'avaient pas été
exaucés), ce père qui s'est
mêlé à la foule des douteurs,
sent bien qu'il y a en lui le sombre nuage de
l'incrédulité qui vient assombrir sa
vie !
Je
crois ! Marc 9: 24 (v. L. S)
J'ai la foi ! Je suis venu jusque là
parce que j'ai
cru !
... viens
au secours de mon incrédulité !
Marc 9: 24 (v. L. S)
Seigneur ! aide-moi dans mon
incrédulité. (v. D. M.)
Aide-moi parce que je
ne sais plus où j'en
suis !
Admettre qu'à un moment notre
compréhension des événements
est voilée, ne signifie pas que la foi est
morte ! Simplement il faut avoir le courage
d'admettre que l'on se trouve dans une impasse et
l'admettre devant le Seigneur !
Dans la situation présente, Jésus est
d'abord venu au secours du père avant de
délivrer l'enfant
possédé !
Il a agi dans l'urgence en "soignant"
prioritairement celui qui était le plus
atteint et qui risquait de sombrer dans une
profonde incrédulité si rien
n'était entrepris pour lui redonner
l'espérance ! Perdre la foi est ce
qu'il y a de pire !
La foi, lorsqu'elle se pose trop de questions, est
en état de faiblesse car elle n'a plus
toutes ses capacités pour affirmer :
"Il est écrit... pour moi cela
suffit !" Et lorsqu'elle se pose trop de
questions, l'incrédulité attend
l'occasion favorable pour se manifester dans toute
sa force !
Entouré d'incroyants, alimenté par
les discours consécutifs au "ratage" des
disciples, il fallait bien que Jésus
intervienne et remette les idées en place
dans la tête de ce pauvre homme :
Jésus lui dit : Si tu
peux !... Tout est possible à celui
qui croit. Marc 9: 23
Mais quel était donc ce "possible" ?
C'est Jésus qui menaça l'esprit
impur, qui lui ordonna de sortir de cet
enfant ! Qu'avait donc fait le père
pour que devienne possible la
libération ?
Il a simplement parlé de sa foi,
de son
incrédulité et a
remis en avant sa foi en criant : "Viens au secours...
aide-moi !"
Reconnaître son incrédulité et
demander à en être
délivré c'est un acte de foi qui ne
peut pas passer inaperçu aux yeux du
Seigneur.
La foi, une fois retrouvée, acceptera que
Dieu peut tout et que :
Y compris certains silences du Seigneur qui seront pour nous l'occasion de vérifier la qualité de notre foi et de savoir pour quelle raison nous avons foi en lui ! Par intérêt... ?