Le parcours du combattant

4- Les armes de Dieu - La cuirasse de la justice -

Les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. 2 Corinthiens 10: 4

Si les armes avec lesquelles le chrétien doit combattre ne résultent pas du travail de l’homme, elles n’en sont pas moins redoutables puisqu’elles sont capables de renverser des forteresses, (de les détruire, selon les versions David Martin ou Darby).

C’est parce que le résultat des “guerres de l’Éternel” est incontestable qu’il nous faut, à tout prix, comme soldats de Christ, abandonner toute idée de faire la “guerre spirituelle” avec des armes terrestres!

Certains proclameront sans doute: Je suis pour la paix et non pour la guerre! Je ne veux pas porter d’armes, je suis un pacifiste!

Sans doute est-il juste d’avoir cette pensée pour les guerres terrestres où le sang des fils d’Adam coule sans fin depuis des millénaires!
Par contre, il doit en être tout autre dans le domaine de la foi, un monde où nous sommes appelés à combattre, à résister, à tenir ferme dans notre engagement pour la Vérité.

Pensons à Marie Durant emprisonnée dans la tour de Constance à cause de sa foi! Eh bien, même là, sa foi rayonnait tandis que son combat contre l’adversaire s’inscrivait dans sa vie et se gravait dans les murs de la forteresse: RÉSISTEZ!

Éviter les guerres qui sont le lot de tous les chrétiens qui désirent avancer, et faire avancer le royaume de Dieu, éviter la confrontation avec l’adversaire, pourrait bien démontrer que ce dernier a réussi à avoir une certaine emprise sur les âmes en quête d’une vie chrétienne sans souci.
À moins que nous ayons à faire à des bébés chrétiens qui n’ont été nourris qu’au lait (Hébreux 5: 12-13) et qui ont besoin d’être dorlotés, installé dans du coton afin qu’ils n’aient pas à souffrir pour Christ.
Ou encore que l’adhésion à la foi chrétienne n’ait été faite que par sentiment et non par conviction!

Nous ne devons pas nous attendre à vivre continuellement dans la paix si nous voulons être des témoins de Christ! Le Seigneur Jésus n’est pas venu apporter la paix sur la terre! Lui-même a déclaré que sa venue apporterait l’épée!

Ne croyez pas que je (Jésus) sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée.
Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Matthieu 10: 34-36

Une division qui, dans le pire des cas, peut même aller jusqu’au sein de la famille à cause de l’Évangile qui ne veut pas être accepté par tous!
Ainsi, nous pouvons comprendre que nous avons un combat à mener; que dans ce combat il n’est pas question d’utiliser des armes qui blessent les chairs, mais bel et bien celles que notre Dieu nous propose sachant que ces armes-là serviront aussi à asseoir notre fermeté au travers de la vérité, de la justice, du zèle que donne l’Évangile, etc...

Il n’y a pas “d’armes propres” en dehors de celles qui sont mises à notre disposition selon ce que l’Écriture nous enseigne. Les armes du monde n’ont jamais été bénéfiques pour défendre la foi que nous professons.
L’histoire est là pour nous apprendre que les guerres de religion n’ont jamais contribué à l’avancement du royaume de Dieu même si un certain style de christianisme s’est répandu dans les territoires conquis par la pointe de l’épée.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, de nombreuses nations se proclament “chrétiennes” mais ne vivent pas selon l’Esprit de Christ, elles se disent “chrétiennes” simplement pour se démarquer des autres courants religieux!

Les puissances des ténèbres, les mauvais esprits, les démons, Satan lui-même, tous ces adversaires de Dieu, se rient des moyens humains qui servent à combattre les hommes et les femmes qu’ils utilisent pour semer le trouble dans la vie des croyants. Mais que ces croyants commencent à utiliser les armes adéquates, alors la lumière avance inexorablement en révélant au grand jour la nature même des forces qui sont à l’oeuvre.

Lorsque la lumière avance, les ténèbres, malgré leur masse, ne peuvent que reculer! VOUS ÊTES LA LUMIÈRE DU MONDE! (Matthieu 5. 14)
C’est ainsi que les apôtres du Fils de Dieu ont pu réaliser des prodiges au nom du Seigneur Jésus en utilisant les moyens qui avaient été mis à leur disposition.

Les soixante-dix revinrent avec joie, disant: Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom.
Jésus leur dit: Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair.
Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire. Luc 10: 17-20

À cette époque-là, Jésus n’avait pas encore vaincu définitivement le prince des ténèbres, il n’avait pas encore été victorieux sur la mort.
Aujourd’hui, 2000 ans après son passage sur la terre, nous savons qu’il est le Victorieux et que sa victoire nous appartient car il est ressuscité. Sa résurrection atteste que cette mort ne peut plus servir d’épouvantail pour faire peur au chrétien car l’Écriture, tel un coup de trompette retentissant, proclame:

Je (Jésus) suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Jean 11: 25-26

Toutefois, cette victoire, pour la concrétiser, doit immanquablement être précédée de divers combats que nous sommes tenus de mener; des combats qui doivent se faire selon les règles divines: «Vous n’avez pas à lutter contre la chair et le sang...»

Seuls ceux qui passent par l’épreuve de la persécution sont à même de se rendre compte combien il est INDISPENSABLE d’avoir les armes de Dieu pour résister à l’envahisseur, au destructeur.
Toutes ces armes forment une panoplie obligatoire que tout bon soldat de Christ est tenu de posséder et d’entretenir afin d’avoir la possibilité de résister contre l’adversaire si, pendant un temps, il lui est impossible d’avancer.
Avec de telles armes et le secours du Seigneur, nous pouvons avoir l’assurance que JAMAIS nous ne reculerons devant la pression de l’ennemi.

Nous avons déjà vu que la première arme qui nous est demandée de posséder est la ceinture de vérité, une ceinture qui a deux particularités:

- Celle d’être opposée au mensonge
- Celle de revêtir Christ, étant lui-même, le chemin la vérité et la vie.

Fort de cette ceinture, la Parole de Dieu nous invite aussi à nous revêtir d’une cuirasse de justice (lire Éphésiens 6: 14-17 qui nous rapporte la liste de toutes les armes qu’un chrétien doit avoir afin de marcher en vainqueur.)

Avant de se revêtir de cette cuirasse, il est obligatoire d’avoir d’abord mis autour de ses reins la ceinture de vérité. En effet sans la vérité il ne faut pas s’attendre à ce que la justice, celle que Dieu entend, puisse se manifester et lancer suffisamment d’éclat pour faire cligner des yeux les adversaires de l’Évangile.

La justice et la vérité sont intimement liées, elles sont inséparables et de ce fait sont, l’une comme l’autre, des armes défensives ou offensives.

Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses...
... par la parole de vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice.... 2 Corinthiens 6: 4-10

Arrêtons-nous un instant et considérons la faveur qui nous est accordée à nous qui étions injustes, nous, qui autrefois vivions dans le péché, loin du Seigneur, exclus des promesses de Dieu!
Nous voici maintenant, justifiés, rendus justes (Romains 8: 30), lavés, purifiés de notre souillure, élevés au rang d’enfants de Dieu, de frères de Jésus-Christ. (Hébreux 2: 11)
Dieu lui-même n’ayant pas honte de se nommer notre Dieu. (Hébreux 11: 16)

Vous rendez vous compte du privilège qui nous a été accordé de pouvoir ainsi nous vêtir de la cuirasse de justice?

En ayant la vérité pour ceinture, en ayant revêtu Christ, nous avons le devoir et le privilège de porter les armes de notre Dieu, d’avoir ses armoiries comme signe de notre appartenance à son royaume.

Il (l’Éternel) se revêt de la justice comme d'une cuirasse, Et il met sur sa tête le casque du salut... Esaïe 59: 17

O Dieu! Non seulement tu m’as racheté de la condamnation de la mort éternelle, tu as payé le prix de mon rachat, tu me prépares une place dans ton royaume...! Mais en plus tu m’accordes le privilège de pouvoir porter tes armes, non pas comme un page qui n’aurait pas le droit de les utiliser, mais comme un soldat de Christ à qui tu as accordé l’honneur de contribuer à l’avancement de ton royaume! Ô que TA justice se reflète dans ma vie afin que je ne sois pas considéré comme un intrus dans ta royale armée!

Vêtement de justice ou cuirasse de justice?

Deux “habits de justice” sont à notre choix.
Le premier, celui qui nous colle à la peau depuis que nous sommes nés, n’a rien de comparable avec le second:
- Le premier est terrestre et, comme tout ce qui est terrestre, il doit disparaître car les imperfections causées par le péché ne sauraient franchir la porte du Pays promis!
- Le second est céleste et reflète la gloire de Dieu!

L’un ne peut pas se mettre sur l’autre, ni vice-versa!
Soit nous avons encore le vêtement de la justice de ce monde, soit nous avons la cuirasse de justice qui est à disposition de ceux et celles qui ont été lavés et purifiés par le précieux sang de Christ.
En revêtant la cuirasse de justice, nous déposons obligatoirement au pied de notre maître cette justice mondaine que nous avions autrefois, cette justice qui, loin d’être une protection efficace, n’était, selon les dires du prophète Esaïe, qu’un vêtement souillé!

Nous sommes tous comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé... Esaïe 64: 6

En prenant la cuirasse de justice, nous nous séparons d’une justice mondaine qui s’adapte au siècle présent, une justice qui empêchera ses “pratiquants” d’entrer dans le royaume de Dieu.

Je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux. Matthieu 5: 20
Jésus est catégorique! Notre justice doit être différente de celle du monde, de ce monde qui s’adapte aux circonstances, et qui, par cette attitude démontre que la majorité de ces lois sont modifiables en tout temps selon la pression de l’opinion publique.
Aujourd’hui les lois ne sont plus faites pour encadrer les citoyens afin qu’ils aient des limites à ne pas dépasser! Non! Aujourd’hui c’est la pression du peuple qui pousse nos législateurs à lâcher du lest pour satisfaire une opinion publique dont les voix pourront contribuer à leur élection future!

Néanmoins la justice des hommes, est indispensable pour ralentir quelque peu l’avance du mal, de ce mal qui s’est infiltré jusque dans les plus hautes instances politiques, judiciaires et malheureusement religieuses dans certains cas.

La crainte de l’Éternel étant en voie de disparition, la justice n’est plus ce qu’elle était et les juges eux-mêmes s’en viennent à condamner ce qu’ils approuvaient quelques mois ou quelques années auparavant avant que les lois ne changent!

Le Seigneur ne veut pas que nous pratiquions ce genre de justice, le bien et le mal ont été clairement définis une fois pour toutes par le Créateur. Sa perfection est telle, qu’il n’a pas besoin d’apporter un quelconque changement à ses ordonnances.
Si le Seigneur Jésus à pu dire « mais moi je vous dis» pour “transformer” certains éléments de la loi de Moïse, ce n’était que pour les renforcer et non en rabaisser la valeur! (Matthieu 5: 22 à 5: 44)

Ainsi, en tant que chrétiens fidèles, nous sommes tenus d’être soumis à une justice en haillons, une justice qui n’est qu’un vêtement souillé tout en nous revêtant nous-mêmes de la cuirasse de justice afin de montrer que nous sommes aussi soumis à une autre justice. À la justice divine qui a autorité sur la première.

Pierre et Jean leur répondirent: Jugez s'il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu... Actes 4: 19

Mais que vais-je donc faire avec cette cuirasse de justice?

Nous venons de le voir à l’instant: Montrer notre appartenance à Christ. Montrer aussi que nous sommes équipés pour le combat et que nous n’avons pas l’intention d’abandonner notre drapeau, nos convictions.
En effet, la ceinture de vérité et la cuirasse de justice sont visibles par tous, raison pour laquelle ceux qui la portent ou qui désirent s’en revêtir, sont généralement attaqués par les personnes qui ne supportent pas la droiture et qui, dans le secret, cherchent continuellement des moyens pour affaiblir le témoignage des enfants de Dieu, pour les freiner dans leur développement.

- Le méchant forme des projets contre le juste et il grince des dents contre lui. Psaume 37: 12

- Le méchant épie le juste, Et il cherche à le faire mourir. Psaume 37: 32

- La justice n'a point de force; Car le méchant triomphe du juste, Et l'on rend des jugements iniques. Habakuk 1: 4

La justice, la saine justice, celle que Dieu honore, irrite fortement ceux qui sont sous l’emprise (volontaire ou non) du prince de ce monde.

Cette justice, soudée à la ceinture de vérité est un mur contre lequel se heurtent les personnes mal intentionnées qui n’ont souvent que le mensonge pour blesser ceux qui les dérangent afin de les faire disparaître où de les réduire au silence.
Combien de faux témoins ne se sont-ils pas levés pour jeter, en quelque sorte, la première pierre sur l’innocent: Jésus (Matthieu 26: 60), Étienne (Actes 6. 13), Naboth (1 Rois 21: 13), etc...

La cuirasse de justice est une arme étincelante qui brille de la gloire de Dieu. Aussi c’est avec honneur que nous chercherons à la défendre en faisant en sorte de toujours relever la Parole de Dieu, cette lumière sur notre sentier, cette source de vie, afin qu’un jour ceux qui nous “torturent” puissent louer Dieu de notre fidélité le jour où ils seront visités.

La cuirasse de justice nous rend fort car tant que nous marcherons dans la vérité, nous aurons un jugement qui sera sous le contrôle de l’Esprit Saint et qui ferma la bouche de nos détracteurs. Certains nous reprochent notre morale, des juges, des procureurs..., ayons le courage de relever le défi comme David le faisait et osons leur dire:

«... qu’en dépoussiérant un peu le passé encore récent, la justice allait dans le même sens que notre morale chrétienne et savait condamner le mensonge et le libertinage afin que les jeunes générations ne suivent pas des exemples qui porteraient de graves préjudices à la famille et à la société.
Que, jusqu’à preuve du contraire, l’honnêteté la droiture et la morale que nous désirons vivre et enseigner à nos enfants est bien moins préjudiciable à la société que l’évolution des moeurs qui sont un fardeau toujours plus lourd pour la communauté et qui encombrent les tribunaux.»

La cuirasse de justice nous donne une autorité telle, que la bouche des adversaires se trouve fermée lorsqu’est mise en lumière l’injustice.
Ici, en Suisse, nous avons un hymne national qui est un témoignage à lui tout seul! Un témoignage que chaque chrétien de ce pays est invité à utiliser pour proclamer sa foi face à des autorités qui, si elles sont insensibles à la Parole de Dieu, n’ont pas le courage de piétiner publiquement l’hymne national de leur pays!

Nous ne sommes peut-être pas tous Suisses, mais si Christ est dans notre coeur, nous sommes invités à garder la foi de nos aïeux, à vivre comme eux, à tenir ferme en défendant au péril de notre tranquillité, le trésor qui nous a été confié.

Peut-on défendre un trésor sans être armé?
Attention! Si nous n’avons que le vêtement de notre propre justice, nous risquons d’être pris pour des faux croyants, des chrétiens de nom qui ne se différencient pas du monde païen!
Aussi, pendant qu’il est encore temps, revêtons-nous de toutes les armes de Dieu!

Si l’armure de la justice et la ceinture de vérité sont difficiles à enfiler c’est certainement parce que nous avons besoin de faire une cure d’amaigrissement!
Un régime qui nous permettra de nous débarrasser de notre propre justice, de notre façon d’agir, au profit de la volonté de Dieu!


© J-M Ravé 9 octobre 2004

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