Voilà un chant de
triomphe qui saccorde avec un pas de foi! Tous deux ne manqueront pas de
redonner de lélan à
lhomme qui se sent abattu en raison de
ladversité, de la solitude, de
labandon.
Un chant de triomphe quil nous appartient
dentonner chaque fois que nous nous
surprendrons à marcher la tête
baissée, pliant sous le fardeau pesant
dune épreuve dont nous ne comprenons
pas toujours lutilité.
Un chant qui démontre que celui qui
s'adresse à son Dieu, reconnaît sa
faiblesse, son incapacité à se sortir
lui-même de la situation dans laquelle il se
trouve.
D'où me viendra le secours?
Psaume 121: 1
Sans moi vous ne pouvez rien faire...
disait Jésus (Jean 15: 5), démontrant
ainsi la nécessité absolue de vivre
en communion avec Lui et pour Lui.
Christ a toujours été vainqueur, son
Père lui a toujours donné la
victoire. Même sur la croix, il était
victorieux car il avait résisté
à la tentation de sauver sa vie. Il est mort
et ressuscité en vainqueur pour que nous
partagions sa victoire, que nous la saisissions
dans les moments les plus sombres de notre vie.
En proie à la détresse, dans les
griffes de la dépression, parfois du doute,
nous retrouvons là notre image de fils
d'Adam qui, depuis la chute, a mis en
évidence que l'homme n'a jamais cessé
de connaître des instants de solitude
profonde, d'angoisse, de dépression.
Un état que Jérémie a su
exprimer d'une façon magistrale en
démontrant que plus on pense à sa
misère, plus elle nous aspire vers le bas,
vers la déprime, nous vidant ainsi du
désir de vivre.
Quand
je pense à ma
détresse et à ma
misère, À l'absinthe et au
poison;
Quand
mon âme s'en souvient, Elle est abattue au
dedans de moi. Lamentations de Jérémie 3:
19 - 20
Y a-t-il, dans la Bible, un homme qui n'ait pas
parcouru un bout de son chemin en baissant la
tête, écrasé par des
difficultés qui lui faisaient croire qu'il
était abandonné de Dieu?
Les plus grands hommes de Dieu n'ont pas
été épargnés par ce
genre "d'ombre de la mort" qui les enveloppait de
temps à autre, démontrant ainsi
qu'ils avaient besoin, tout comme nous, du secours
de l'Éternel pour retrouver la
lumière.
Le genre humain est donc appelé à
courber l'échine afin qu'il reconnaisse son
besoin d'un plus puissant que lui, son besoin du
TOUT-PUISSANT.
Mais, pour un grand nombre de nos contemporains,
Dieu est celui vers qui on se tournera en dernier
lieu, pour autant que l'on veuille bien croire
à son existence et qu'il y ait un germe de
foi aussi minime soit-il. Sans la foi, il est
impossible de plaire à Dieu...,
(Hébreux 11: 6) Qu'on le dise et qu'on s'en
souvienne aussi dans les moments pénibles de
notre existence!
Quant à nous qui professons appartenir
à Christ, n'avons-nous pas tendance à
perdre notre foi enfantine, celle qui plaît
au Seigneur, pour
nous tourner vers les hommes afin de nous
décharger sur eux de tous nos soucis en
espérant qu'ils aient la solution
miracle?
Il est si fatiguant de prier! Il y a tant de choses
qui viennent à notre esprit pour nous
détourner de ces moments où enfants
et Père peuvent se retrouver!
Chercher le secours de
l'homme n'a jamais été la voie par
excellence, en effet
l'Écriture nous montre clairement quelle est
la meilleure option pour se sortir de l'embarras
sans inconvénient. Le meilleur des "psys",
le meilleur "conseiller" n'égalera JAMAIS
Dieu!
Le Seigneur, qui connaît le coeur de l'homme
mieux que personne, est le seul qui puisse mettre
en lumière ce qui fait de l'ombre dans une
vie qui s'enfonce dans le bourbier de la
dépression.
Une dure leçon qui met souvent notre
patience à l'épreuve, car Dieu n'a
pas le même sens du temps que nous! Les temps
de prières et d'attente semblent si longs et
si stériles à cause de notre
impatience, de notre manque de
persévérance que nous en oublions de
comptabiliser toutes les heures passées
à chercher un secours humain. Ces heures qui
retiennent la main de Dieu et qui ferment la porte
à la véritable délivrance.
Maudit
soit l'homme qui se confie dans
l'homme, Qui prend la chair pour son
appui, Et qui détourne son coeur de
l'Éternel! Jérémie 17:
5
Béni soit l'homme qui se confie dans
l'Éternel, Et dont l'Éternel est
l'espérance! Jérémie 17:
7
Dans sa bonté, Dieu met tout de suite le
panneau de sens interdit afin que personne ne
s'engage sur un chemin dangereux dans lequel il
pourrait s'embourber.
Ensuite, afin de ne pas nous laisser sur une voie
de garage, il place un poteau indicateur nous
montrant par où nous devons passer pour
sortir de nos difficultés.
Reconnaissons que sa "signalisation
routière" est excellente pour notre vie,
excellente pour autant que l'on veuille bien s'y
conformer.
Accepter de respecter
son "code de la route" va prouver, qu'en dépit du
fait que nous baissions la tête sous le poids
de l'épreuve, nous gardons la foi et la force de
croire qu'il est toujours un secours qui ne manque
JAMAIS dans la détresse! (Psaume 46: 1)
Là encore..., il nous appartient
d'être vigilants afin de ne pas prêter
attention à la voix d'un ennemi ou d'un
moqueur qui pourrait mettre en avant l'idée
que Dieu ne nous a pas secourus selon notre
attente, de la façon que nous
l'espérions et qu'en définitive notre
foi a été vaine!
Pour ma part, je CROIS
Dieu!
Je crois qu'il est, non pas l'ultime secours, la
carte de la dernière chance (quoiqu'il
accepte de l'être), mais
qu'il est celui qui
sait apporter le premier
secours dont j'ai
besoin, dont nous aurons tous besoin un jour ou
l'autre.
Je crois de tout mon coeur (et en dépit de
mauvaise vue spirituelle) qu'il ne fera JAMAIS d'erreur dans
l'administration de ses soins et qu'il ne
m'appartient pas de le persuader d'agir de telle ou
telle façon en ma faveur!
À moi de bien
saisir que je ne suis pas le conseiller de Dieu,
que ma sagesse est folie devant lui, tel le
conseilleur qui vient donner son avis sans y avoir
été invité. À moi de
prendre le langage de Job:
Je
t'interrogerai, et tu m'instruiras. Job 42: 4
Est-ce au malade d'exiger de son médecin tel
ou tel médicament? N'est pas à
l'homme de science d'établir la liste des
besoins en fonction de l'état de son
patient?
Ainsi, si je suis
d'accord avec Dieu,
si j'ai pu expérimenter son salut, sa
grâce et son amour, je serai en mesure de
crier à lui ; je le ferai à plus
forte raison si je suis dans une épreuve
dont je ne vois pas l'issue.
Crier à Lui
tout en ayant l'assurance qu'il relèvera ma
tête plus tard?
NON...!
Car le futur ne prendra jamais soin du jour
présent, de ce présent que nous
devons vivre sans avoir la préoccupation du
lendemain. "À chaque jour suffit sa peine...
"(Matthieu 6: 34)
Crier dans ma détresse! Prier pour qu'il
relève ma tête maintenant! Qu'il le
fasse aujourd'hui par le biais de ma petite foi!
Cette petite foi qui ira en grandissant au fur et
à mesure que je placerai une confiance de
plus en plus grande en Lui, que je m'avancerai dans
sa direction en écartant de la main tout ce
qui pourrait troubler la confiance que je
désire mettre ou remettre en Lui!
C'est un peu comme une montgolfière que l'on
va gonfler et qui va prendre du volume, se
redresser au fur et à mesure qu'on lui
insufflera l'air chaud qui lui permettra de
s'élever au-dessus de la terre.
Ma foi, au moment où je suis dans
l'épreuve, cette petite foi mise en
mouvement va prendre,
elle aussi du volume sous l'action du Saint-Esprit
qui habite en moi.
Parce que j'aurai commencé à lever
timidement la tête vers mon
Sauveur,
lui-même fera en sorte que ce mouvement se
prolonge (celui de regarder en haut) car il n'a
jamais été insensible à la foi
de ses enfants ou de ceux qui veulent faire un pas
dans sa direction.
Ainsi IL VA RELEVER MA TÊTE! Je ne serai plus
sous la pression néfaste de mon
environnement. Il prouvera qu'il a entendu ma
prière, car sa
paix s'installera petit à petit dans mon
coeur de la
même façon que le brouillard se
dissipe peu à peu lorsque les rayons du
soleil envoient leur douce chaleur.
Ce brouillard, en disparaissant, va laisser
apparaître un paysage nouveau qu'il est bien
difficile à imaginer lorsque l'on vit dans
les régions où il s'installe pour de
nombreuses semaines.
Écran entre le soleil qui n'a pas cesser
d'exister et le monde des terriens, il nous montre
que nos vies sont parfois enveloppées par
des brumes qui polluent notre vie spirituelle, des
brumes qui nous masquent le Soleil de justice et
nous font nous déplacer comme des ombres
sans forme à la recherche d'un peu de
chaleur humaine qui pourrait dissiper, pour temps,
notre état dépressif.
Si nous sommes appelés, lorsque nous sommes
en bonne santé spirituelle, à faire
notre possible pour consoler ceux qui sont abattus
(1 Thessaloniciens 5: 14), à être
à leur écoute, prenons bien
conscience que nous ne sommes pas des "sauveurs",
mais des instruments entre les mains de Dieu. Nous
sommes appelés à mettre en avant le
moyen le plus efficace pour faire sortir de leur
torpeur ceux qui sont dans la détresse,
c'est-à-dire de les ramener à Christ
afin qu'eux-mêmes fassent
personnellement le pas de foi que nous ne pouvons
faire à leur place.
Il est vrai que, pour
quelqu'un qui est déprimé, ce texte
de la Parole de Dieu ressemble à un puzzle
dont il faudrait remettre les pièces en
ordre pour avoir une suite logique qui va de la
détresse à l'exaucement de
prière.
Or, nous voyons que notre
détresse, car nous pouvons fort bien
imaginer que ce soit la nôtre, notre
détresse donc, est environnée de la
présence de Dieu (eh oui, nous appartenons
à Dieu, ne l'oublions pas, nous sommes ses
enfants quand tout va bien et aussi quand tout va mal
à nos propres
yeux!). Notre détresse est cernée
afin que personne n'ait la possibilité
d'intervenir tant que
nous restons dans la foi.
- D'un côté le bouclier, (Mais toi, ô Éternel!
tu es mon bouclier, Tu es ma
gloire) Dieu
lui-même qui fera rempart contre toute
puissance qui pourrait intervenir pour nous
enfoncer davantage. Un point à mettre en
avant face à l'adversaire!
- De l'autre côté la Parole de Dieu,
(il me répond de
sa montagne sainte)
la réponse de Dieu qui vient de la montagne
sainte, cette parole qui n'a besoin de rien pour
qu'elle s'accomplisse! Un autre point à
renvoyer à la figure de l'ennemi qui a
été vaincu à Golgotha!
Et, au milieu de la présence divine, entre
le bouclier qui nous protège et la Parole du
Seigneur qui ne manquera pas de s'accomplir si elle
trouve un terrain de foi, il y a l'enfant de Dieu
qui réclame le secours divin (De ma voix je crie à
l'Éternel).
Est-ce que je peux me placer dans cet endroit
privilégié? Y rester malgré
les avis contraires des païens ou de ceux qui
ont fait des compromis avec le monde?
Est-ce que j'accepte de lui apporter ma
misère telle qu'elle est? De le faire dans
un élan de foi afin qu'il oigne d'huile ma
tête et que ma coupe déborde de joie
et de reconnaissance en dépit des
circonstances terrestres?
L'ennemi, quel que soit son nom, quelle que soit la
forme sous laquelle il se présente, qu'il
soit homme manipulé par l'adversaire de nos
âmes ou circonstances malheureuses, cet
ennemi ne va pas obligatoirement disparaître
comme par un coup de baguette magique!
Par contre, une chose est certaine:
C'est que celui qui se
confie en Dieu de la
même façon que le fit David en
s'exprimant dans le psaume 3, aura la tête relevée.
Il n'aura plus
à la courber sous la pression de
l'adversaire.
En face de mes adversaires,
tu me bénis tandis qu'ils grincent des
dents!
Un texte connu de tous les chrétiens mais
qui, dans la réalité, a bien du mal
à prendre forme dans le sens où l'on
préférerait voir l'ennemi
anéanti plutôt que de toujours l'avoir
en face de nous!
Plusieurs devront vivre avec la maladie, d'autres,
pour leurs besoins personnels, devront se contenter
du minimum vital jusqu'à la fin de leurs
jours, d'autres encore resteront la cible
privilégiée de ceux et celles qui ont
"juré" de "manger du chrétien".
Les circonstances ne changeront pas
forcément, mais la façon de les
appréhender, avec ou sans le Seigneur, fera
que nous relèverons la tête ou que
nous vivrons dans l'abattement, la
déprime!
Lors de son passage terrestre, le Seigneur
Jésus n'a pas ressuscité tous les
morts (spirituel ou non), par contre il a TOUJOURS
agit envers ceux qui voulaient aller dans sa
direction, qu'ils soient paralytiques, aveugles ou
sourds.
Quel que soit notre handicap, les raisons de notre
déprime, sachons reconnaître la voix
d'un Père céleste qui dit à
son enfant:
" Réjouis-toi de ton salut! Tu passes par
une épreuve, appuie-toi sur
Jésus-Christ !"
Dieu
secourt celui dont le regard est
abattu. Job 22. 29
© J-M Ravé 26 février
2005
- CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse