.... tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. Philippiens 2: 21 (v. L. S)
La semaine passée nous avons vu que Lot
fit un mauvais choix lorsqu'il fut appelé
à prendre une décision qui allait
engager son avenir, celui de sa famille à
venir et celui de son personnel, de ses
serviteurs.
Ne voyant que le gain immédiat qu'il pensait
pouvoir tirer de sa nouvelle installation dans les
riches plaines des alentours de Sodome, ces plaines
comparables à "un jardin de
l'Éternel"
(Genèse 13: 10), il croyait
pouvoir s'assurer une petite vie tranquille
à l'abri du besoin et de la famine qu'il
avait connue peu de temps auparavant.
Sans doute pensait-il à ce temps
passé en Égypte, pays d'abondance
où venaient se réfugier tous ceux que
la faim tenaillait et qui ne pouvaient plus rien
trouver dans le pays qui allait pourtant devenir le
pays de la promesse !
Les richesses de l'Égypte étaient
bien réelles, celles de Sodome aussi.
Les richesses que le monde met à disposition
aujourd'hui sont aussi réelles, elles
existent bel et bien et font l'envie de plusieurs.
Cependant, aux yeux de Dieu, elles sont
pourries
(Jacques 5: 2), et, comme tout ce qui
est corrompu, elles finissent par perdre de leur
valeur au grand dam de ceux qui ont mis leur
confiance en elles.
Les mois et les semaines passés ont
prouvé que tous ceux qui ont mis leur
confiance dans les biens de ce monde et dans
l'argent en particulier, ont eu à s'en
mordre les doigts.
Soyons donc sages et méditons la Parole de
Dieu qui nous invite à ne pas courir
après les richesses et les plaisirs de la
vie !
Richesses et plaisirs d'un monde sans
Dieu !
Richesses et plaisirs souillés par la
convoitise et par toutes sortes de
péchés, donc, richesses sans valeur
pour son Royaume.
Veux-tu poursuivre du regard
ce qui va disparaître ? Car la richesse
se fait des ailes, Et comme l'aigle, elle prend son
vol vers les cieux. Proverbes 23: 5 (v. L. S)
La question du jour : Veux-tu CONTINUER
à poursuivre du regard ce qui va
disparaître ?
Lot a donc fini par s'installer à Sodome,
cette ville pécheresse dans laquelle il
se trouvait à l'aise
quant aux biens matériels et mal
à l'aise quant à la
moralité de ses habitants.
Profondément attristé de la conduite
de ses hommes sans frein, sans retenue dans leur
vie dissolue
(2 Pierre 2: 7), sans doute voulut-il
agir pour le bien de la communauté en
faisant partie des autorités de la ville
afin d'avoir une influence positive ?
Mais, étant étranger dans ce monde
particulièrement impie, ne désirant
pas se plier aux coutumes malsaines de la
cité, son influence ne pouvait avoir de
l'effet que pour des choses mineures.
N'est-ce pas son propre coeur qui aurait
dû d'abord changer pour avoir une
véritable influence sur ses concitoyens
d'adoption ?
N'est-ce pas mon propre coeur, ma façon
d'agir qui doit changer pour que je puisse
être une bénédiction pour mon
entourage ?
Désirant malgré tout garder les
avantages matériels qu'offrait la
contrée, Lot s'était, pour ainsi
dire, enchaîné lui-même à
cette cité au point de ne plus pouvoir
la quitter librement pour aller vivre ailleurs,
loin de la souillure.
Sodome et Gomorrhe et les
villes voisines, qui se livrèrent...
à l'impudicité et à des vices
contre nature, sont
données en exemple, subissant la peine d'un
feu
éternel. Jude 1: 7 (v. L. S)
Fuyez l'impudicité.
Quelque autre péché qu'un homme
commette, ce péché est hors du
corps ; mais celui qui se livre à
l'impudicité pèche contre son propre
corps. 1 Corinthiens 6: 18 (v. L. S)
Lot s'était arrêté sur
la voie des pécheurs, il s'était
assis en leur compagnie
(Psaume 1: 1) et n'avait plus la
force de revenir en arrière, pourtant
personne ne le retenait ! Personne,
excepté les avantages du monde qu'il avait
choisis !
Il aurait pu partir à tout moment, mais
sa foi, étant handicapée par les
choix qu'il avait faits, ne l'encourageait pas
à sortir de Sodome.
Le mal qui l'environnait, le faisait souffrir
intérieurement, c'est vrai !
Mais les biens matériels dont il pouvait
bénéficier exerçaient une
telle pression sur lui qu'il ne pouvait se
résoudre à prendre le risque
de connaître de nouveau la famine s'il
quittait ce "jardin de l'Éternel".
Comme lui, de nombreux croyants ont
déjà eu l'occasion de se placer dans
des situations où leur foi n'a pas fait le
poids.
S'étant laissés tenter, ils sont
tombés dans le piège de l'ennemi de
nos âmes et se sont trouvés, à
leur tour, prisonniers volontaires des choix
qu'ils ont faits.
.... chacun est esclave de ce
qui a triomphé de lui. 2 Pierre 2: 19 (v. L. S)
Nous pourrions penser que nous ne sommes esclaves
de personne ! Est-ce vraiment le
cas ?
Je me souviens qu'autrefois certaines
"convenances", certains "savoir-vivre" du monde
étaient capables de me retenir captif
pour m'empêcher d'assister aux rencontres
fraternelles.
C'était encore le temps où famille et
amis pouvaient passer avant les "devoirs"
chrétiens. C'était l'époque
où il aurait été plus
inconvenant de manquer des invitations à des
repas de famille à la caravane, par exemple,
qu'aux cultes du dimanche matin !
C'était l'époque des mauvais choix
où diverses occasions se bousculaient afin
de manquer les réunions de semaine.
Le prince de ce monde fera toujours son possible
pour nous écarter au maximum des rencontres
fraternelles ou du temps que nous désirons
passer devant Dieu.
Fort heureusement, depuis longtemps les
priorités ont été
inversées et c'est même devenu un
témoignage de ne pas faire "sauter" des
réunions "officielles", qui, soit dit en
passant, ne prennent que très peu de temps,
dans une semaine.
Combien de réunions de prières, de
cultes ou d'études bibliques n'ont-elles pas
été dévaluées,
dépréciées et ne le sont-elles
pas toujours dans ce "temps de la fin", en
raison d'une tiédeur spirituelle
révélant ainsi la qualité de
notre amour pour le Seigneur Jésus ?
"Celui qui aime son
père ou sa mère..., son fils ou sa
fille plus que moi n'est pas digne de
moi..."
(Matthieu 10: 37)
Par la grâce de Dieu, à l'école
du Seigneur, même les derniers de la classe,
même les plus indisciplinés sont
l'objet de son amour et peuvent, s'ils le
désirent, "marcher de progrès en
progrès" et être libérés
des chaînes qui entravent leur marche dans la
voie qui conduit à
l'éternité.
Si donc le Fils vous affranchit, vous
serez réellement libres. Jean 8: 36 (v. L. S)
Assurément, nous sommes certainement bien
plus esclaves que nous pouvons l'imaginer !
Esclaves de la télévision, des jeux,
de nos loisirs qui, tour à tour, mangent
notre temps parfois au détriment de celui
qui aurait dû être consacré
à Dieu.
Alors, comme Lot, esclave volontaire de Sodome,
nous restons sur nos choix tandis
qu'intérieurement nous regrettons de ne pas
être ailleurs.
Nous demandons à Dieu qu'il nous montre
ce qui ne va pas dans nos vies alors que nous
sommes conscients d'être liés par de
mauvaises habitudes dont on ne veut pas se
défaire.
Il y a des chaînes que nous aimons et dont on
ne veut pas se débarrasser quoiqu'elles nous
fassent soupirer après la véritable
liberté des enfants de Dieu.
Une liberté donnée par le Seigneur
Jésus qui libère ceux qui ne veulent
plus être esclaves et qui ont compris ce
que l'apôtre Paul disait aux
Corinthiens :
Tout m'est permis, mais tout
n'est pas utile ; tout m'est permis, mais
je ne me laisserai
asservir par quoi que ce soit. 1 Corinthiens 6 ;
12 (v. L. S)
Toutes choses me sont permises, mais toutes choses
ne conviennent pas ; toutes choses me sont
permises, mais je
ne serai point assujetti sous la puissance d'aucune
chose. (D.
M)
Contrairement à Lot, nous avons quelqu'un
qui peut briser nos chaînes afin que nous
trouvions la véritable liberté des
enfants de Dieu, cette liberté acquise au
travers de l'oeuvre de la Croix.
Voulons-nous être
libres ?
Quels que soient nos liens, nous pouvons le devenir
si nous avons vraiment à
coeur de suivre le Seigneur Jésus.
En raison de ses choix, Lot n'était
plus libre ! Sa foi et sa crainte
réelle de Dieu n'ont pas été
suffisantes pour qu'il s'échappe de cette
ville.
Il avait une foi forte pour ne pas pratiquer le
mal, une foi forte qui devenait faible
lorsqu'il fallait envisager l'avenir loin de
Sodome, loin de la sécurité du
monde.
Qu'en est-il de notre foi ?
- Est-ce aussi une foi
entremêlée ?
Une foi qui nous retient lorsqu'il faut prendre de
fermes résolutions quant à nos actes,
et en même temps une foi qui nous maintient
dans une certaine crainte de Dieu en nous retenant
de participer au mal d'autrui ?
- Ou bien est-ce une foi triomphante qui nous
permet de marcher de progrès en
progrès tout en comptant sur la
grâce de Dieu afin qu'il nous donne la
force d'abandonner ce qui nuirait à notre
engagement ?
Nous l'avons vu, les mauvais choix peuvent nous
conduire dans des impasses, mais on peut toujours
sortir d'une impasse. Pour cela, il suffit
simplement de faire demi-tour !
Le plus grave, c'est quand ces mauvais choix
parviennent à nous lier et à
ôter de notre coeur tout désir de
changement (comme Lot).
Esclaves plus ou moins volontaires, nous finirons
alors par nous tromper nous-mêmes en croyant
que "Dieu comprendra" notre situation. Une
situation qu'il a permise, dirons-nous pour
excuser certaines de nos dépendances,
mettant ainsi sur son dos notre part de
responsabilité afin de croire que nous
passerons entre les gouttes lorsqu'il faudra rendre
compte de notre vie.
À l'heure du jugement
décrété par Dieu, un jugement
qui a dû faire suite à une longue
période de patience comme au temps de
Noé (et comme aujourd'hui), l'Éternel
aura compassion d'Abraham et comprendra les raisons
de son intercession en faveur de la ville maudite
où se trouvait son neveu.
Le père des croyants intercédera en
faveur des justes qu'il devait y avoir.
Il ira jusqu'à demander à ce que la
ville soit épargnée s'il s'y trouvait
seulement 10 justes, un minimum tellement ridicule
qu'Abraham demanda au Seigneur de ne point
s'irriter pour sa dernière prière
(Genèse 18: 23- 33).
Nous pouvons relever la foi d'Abraham qui
crut à la Parole de Dieu avant qu'il n'y
ait le moindre signe laissant présager la
colère à venir.
Croyons-nous à la colère de
Dieu ?
Croyons-nous à
l'enlèvement ?
C'est parce qu'Abraham crut qu'il
intercéda !
C'est parce qu'il crut que l'Éternel disait
la vérité qu'il osa,
respectueusement, mettre en avant la justice du
Créateur :
"Feras-tu aussi périr
le juste avec le méchant ? ... Faire
mourir le juste avec le méchant, en sorte
qu'il en soit du juste comme du méchant,
loin de toi cette manière d'agir ! loin
de toi ! Celui qui juge toute la terre
n'exercera-t-il pas la justice ? Genèse : 18:
23-25 (v. L.
S)
Alors que les signes annonciateurs marquant la fin
des "temps de la fin" se manifestent sous nos yeux,
avons-nous la foi d'Abraham pour
intercéder, pour mettre tout en oeuvre afin
que Dieu en sauve encore quelques-uns ?
Sa foi, son amour pour l'Éternel et sa
compassion pour Lot sont à prendre en
exemple !
La foi de Lot, quant à elle, fut
différente de celle de son oncle lorsque,
à son tour, il prit connaissance de la
future destruction de la cité dans laquelle
il s'était établi.
Il écouta les envoyés du Seigneur qui
manifestèrent la gloire de Dieu quand ils
frappèrent d'aveuglement la populace qui le
menaçait
(Genèse 19: 10-11).
Il les écouta et sortit de chez lui afin
d'avertir ses gendres de l'éminence du
jugement de l'Éternel
ET de la bonne nouvelle du
salut qui la précédait, un salut
destiné à ceux et celles qui
croiraient et qui se mettraient en marche à
la suite des envoyés de Dieu.
Déçu par leur réponse, il
n'alla pas plus loin et ne se préoccupa pas
de ses serviteurs qui, autrefois, l'accompagnaient
lorsqu'il était avec Abraham : "Qui as-tu encore ici ?
Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient dans la
ville, fais-les
sortir de ce lieu"
(Genèse 19: 12).
Ainsi, "aux yeux de ses
gendres, il parut plaisanter"
(Genèse 19: 14).
Ses gendres connaissaient-ils
l'Éternel ?
Ils en avaient certainement entendu parler par
leurs femmes qui avaient sûrement reçu
le minimum d'éducation dans la maison de
leur père. Deux d'entre elles
n'étaient-elles pas restées vierges
dans un monde où les désordres
sexuels étaient devenus la norme
(Genèse 19: 8) ?
Il est à craindre que Lot ne fût pas
très convainquant dans ses explications,
doutant lui-même qu'une telle chose puisse
arriver incessamment. Il suffit de lire le verset
16 pour se rendre compte que les anges ont dû
précipiter le mouvement en le saisissant par
la main, lui, sa femme et ses deux filles, pour les
tirer hors de la ville
(Genèse 19: 16).
Que valent mes paroles ?
N'ont-elles pas aussi le goût de la
plaisanterie dans mon entourage, parce que, comme
Lot, ma foi est silencieuse ou, pire encore, parce
que ma vie ne correspond pas avec le message que
j'apporte ?
Nous pouvons affirmer que Jésus revient
bientôt, ouvrir le saint Livre et montrer les
passages qui en parlent, et, en même temps,
montrer, par notre conduite, que nous ne croyons
pas tellement à ce qui est écrit.
Nous pouvons croire à son retour et ne
rien faire de concret pour démontrer que
nous l'attendons bel et bien.
Ainsi, à cause de nous, à cause du
témoignage que nous rendons, les païens
n'ont aucune raison de changer leur façon de
penser :
Ils renient l'Éternel,
ils disent : Il n'existe pas ! Et le
malheur ne viendra pas sur nous... Jérémie 5:
12 (v. L. S)
N'oublions pas que nous faisons fonction
d'ambassadeurs de Christ et que Dieu veut se servir
de nous pour que les hommes se réconcilient
avec leur Créateur et soient sauvés
de la perdition éternelle, de
l'enfer !
Nous faisons donc les
fonctions d'ambassadeurs pour Christ,
comme si Dieu
exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de
Christ : Soyez réconciliés avec
Dieu ! 2 Corinthiens 5: 20 (v. L. S)
Lot, quant à lui, fut un piètre
ambassadeur des messagers de l'Éternel,
raison pour laquelle il n'obtint aucun
résultat positif lorsqu'il parla à
son entourage.
N'étant pas convaincu lui-même, il ne
fût qu'un simple commissionnaire qui aurait
pu périr dans la cité avec les autres
si l'Éternel ne s'était pas
souvenu de son serviteur Abraham.
Lorsque Dieu détruisit
les villes de la plaine, il se souvint
d'Abraham ;
et il fit échapper Lot du milieu du
désastre... Genèse 19: 29 (v. L. S)
La foi d'Abraham toucha le coeur de Dieu et fit
mouvoir son bras plus d'une fois.
La foi de Lot - quand bien même il fut juste
aux yeux de Dieu
(2 Pierre 2: 7-8) - ne produisit
aucun effet en raison de son attachement aux biens
de ce monde.
Sans l'intervention "musclée" des anges qui
le saisirent par la main après l'avoir
obligé de se lever alors que c'était
l'aube
(Genèse 19: 15), il aurait
péri, lui et toute sa famille.
Qu'en est-il de ma foi ? À qui ou
à quoi suis-je le plus
attaché ?
Réfléchissons bien, car au jour de
l'enlèvement il n'y aura pas d'anges qui
nous secoueront pour nous réveiller, il n'y
aura pas d'anges qui nous tireront par la main pour
aller à la rencontre du Seigneur.
Si aujourd'hui nous ne pouvons pas nous
décider de vivre pleinement pour Christ, si
nous ne voulons pas qu'il soit le centre de
notre vie, qu'il ait la première
place...
... Alors il est à craindre que nous
restions avec les gens de notre cité quoique
nous puissions tourmenter notre coeur en voyant le
mal tout autour de nous. Nous resterons dans nos
Sodome modernes qui sont allés bien plus
loin dans le péché que la ville antique
qui fut détruite par le feu et le soufre
(Genèse 19: 24)
Veux-tu vraiment rester enchaîné à ce qui te retiens et qui t'empêche de servir pleinement le Seigneur?
Puisque donc toutes ces
choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas
être la sainteté de votre conduite et
votre piété... 2 Pierre 3: 11 (v. L. S)
N'aimez point le
monde, ni les choses qui sont dans le
monde. Si
quelqu'un aime le monde, l'amour du Père
n'est point en lui... 1 Jean 2: 15 (v. L. S)
Ne vous conformez pas
au siècle présent, mais soyez transformés par
le renouvellement de l'intelligence, afin que vous
discerniez qu'elle est la volonté de Dieu,
ce qui est bon, agréable et parfait.
Romains 12: 2 (v. L. S)
J-M Ravé 24 janvier 2009 - CP 474 - 2300
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