C'est en reprenant le dernier verset qui a
été cité dimanche dernier que
nous poursuivons notre réflexion sur le
livre des Proverbes. Un livre, qui, au travers de
ses conseils, de ses exhortations, nous donne des
règles de conduite indispensables pour notre
marche chrétienne.
Rappelons-nous que nous sommes en route vers
l'autre bord, vers
l'éternité !
Nous sommes "étrangers
et voyageurs sur la terre"
(1 Pierre 2: 11). Qu'on le veuille ou
non, nous ne sommes que de passage !
C'est durant cette marche que nous engageons
notre éternité.
Là-bas nous récolterons le fruit de
notre foi, le fruit de notre travail pour le
Seigneur. À nous donc de nous conduire d'une
manière qui lui soit agréable tout en
étant vigilants. Évitons
délibérément tout ce qui
pourrait arrêter notre pèlerinage,
tout ce qui pourrait entraver notre marche ou tout
ce qui pourrait nous écarter du chemin
étroit.
Sans doute l'avez-vous remarqué, le texte
d'aujourd'hui, n'est pas fait pour tout le
monde !
Il s'adresse à des travailleurs, des
serviteurs et des servantes du Seigneur qui sont
à l'oeuvre puisqu'ils sont avertis de
ne pas se relâcher dans leur
travail.
Cet avertissement ne concerne donc pas ceux et
celles qui sont aussi dans la maison du
maître et qui se laissent aller à la
paresse, tel l'homme de la parabole des talents
(Matthieu 25: 14 et suivants).
Ces paresseux, s'ils ont encore un peu de jugeote,
devraient profiter de leur temps d'inaction pour
réfléchir à cette parole
tirée des saintes Écritures, cette
parole sortie de la bouche de Dieu.
En effet, si ceux qui se relâchent dans
leur engagement sont mis au même niveau que
ceux qui détruisent, il est
évident que ceux qui se livrent à
la paresse ne pourront certainement pas être
mieux considérés !
Qu'adviendra-t-il de ceux qui
détruisent ?
Ceux qui détruisent portent un nom qui
correspond à leur activité : Ce
sont des destructeurs ! Pas des
constructeurs !
Leur "travail" consiste à dévaster,
démolir ce qui a été construit
ou ce qui est existant. Les destructeurs de la
nature sont compris dans le lot tout comme les
mauvais bergers !
... le temps est
venu de juger les
morts, de récompenser tes serviteurs les
prophètes, les saints et ceux qui craignent
ton nom, les petits et les grands, et
de détruire
ceux qui détruisent la terre. Apocalypse 11: 18 (v. L. S)
Malheur aux pasteurs qui
détruisent et dispersent Le troupeau de mon
pâturage ! dit
l'Éternel. Jérémie 23:
1 (v. L.
S)
Celui qui détruit est donc appelé
à être détruit !
Dès lors il va de soi que nous ne
désirons pas être "frère" ou
"soeur" de ceux qui se comportent ainsi. Pour ne
pas faire partie de cette "famille", ne nous
relâchons pas !
Quant au paresseux..., s'il semble ne rien
détruire de ce qui appartient à
autrui, il n'en demeure pas moins qu'il devient
l'artisan de sa propre destruction.
Ne portant aucun fruit, la menace d'être
coupé plane sur lui comme elle planait sur
le figuier de la parabole qui occupait inutilement
le sol
(Luc 13: 6-9).
En lisant cette parabole, nous voyons qu'un temps
de grâce lui est encore accordé. Un
temps de grâce durant lequel tout est
entrepris pour qu'il se "réveille". On est
au petit soin pour lui !
Mais c'est aussi un temps de grâce assorti
d'une condamnation à ne pas ignorer :
"Peut-être à
l'avenir donnera-t-il du
fruit ;
sinon, tu le
couperas"
(Luc 13: 9)
Le Seigneur Jésus s'attend donc à ce
que ses serviteurs et ses servantes aient à
coeur de faire prospérer ce qui leur a
été confié. En aucun cas il ne
veut voir ceux qu'il a sauvés, ruiner leur
vie par l'inactivité, par la paresse, dont
on dit qu'elle est "la mère de tous les
vices" !
Lorsque qu'il n'y a plus de zèle pour servir
le maître, on se met involontairement
à la disposition de l'ennemi de nos
âmes qui saura profiter de l'occasion pour
entretenir notre laisser-aller. C'est ainsi que le
relâchement, dans la vie chrétienne,
loin de nous donner le goût des choses de
Dieu, va contribuer à rendre insipide la
Parole de Dieu qui n'aura plus le même
attrait qu'autrefois.
À part quelques exceptions, il est à
craindre que les paresseux, ayant quelques
affinités avec celui de la parabole des
talents, ne changent jamais de conduite.
Étant imbus d'eux-mêmes, ne
désirant pas suivre les conseils d'autrui,
ils s'enliseront davantage dans la paresse et se
retrouveront, comme le Seigneur Jésus
l'explique : "jetés dans les
ténèbres du dehors, où il y
aura des pleurs et des grincements de
dents"
(Matthieu 25: 30).
Le paresseux se croit plus
sage que sept hommes qui répondent avec bon
sens. Proverbes 26: 16 (v. L. S)
Le paresseux se targue (se flatte,
se vante) de plus de
sagesse que sept conseillers avisés
(v. Sefarim, Bible du Rabbinat français)
Ainsi, c'est presque perdre son temps que de
vouloir raisonner un paresseux qui
présentera toujours une excuse pour
justifier sa conduite, la maintenir, voire la
renforcer en en faisant encore moins
qu'auparavant dans le but d'exaspérer
son entourage !
Signe caractéristique que la mort est en
train d'accomplir doucement, mais certainement son
oeuvre dans la vie de ce paresseux.
Agissant comme un insensé, quoiqu'il se
vante d'avoir une meilleure raison que ceux qui
comprennent les Écritures, le paresseux
ne saurait prendre en considération les
conseils de ceux et celles qui s'activent dans le
champ du maître.
Les insensés
méprisent la sagesse et
l'instruction
(comme le paresseux). Proverbes 1: 7 (v. L. S)
L'insensé
dédaigne l'instruction... (comme le
paresseux) Proverbes 15: 5 (v. L. S)
S'il n'y a pas plus sourd que celui qui ne
veut pas entendre, il n'en demeure pas moins que
c'est quand même le Seigneur qui aura le
dernier mot !
Qu'il le veuille ou non, le paresseux devra
s'exécuter et rendre des comptes lorsque le
temps sera venu de faire le bilan de son
existence.
Souvenons-nous des lettres de l'Apocalypse !
Lettres adressées à toutes les
Églises et à tous ceux qui en font
partie : "A CELUI QUI VAINCRA..."
Le paresseux, quoi qu'il en pense, est loin d'avoir
une mentalité de vainqueur ! Loin
d'avoir une position de vainqueur ! "La porte tourne sur ses gonds, Et
le paresseux sur son lit"
(Proverbes 26: 14).
En attendant ce jour, nous pouvons croire au
miracle. Nous pouvons prier pour que les morts
spirituels ressuscitent et que nous-mêmes
nous soyons gardés de la paresse.
Pensons bien que la paresse spirituelle agit comme
sa consoeur (la paresse physique), elle fait en sorte que celui qui en
est la victime, présente une foule
d'arguments pour défendre son point de vue
tout en refusant de prendre en considération
l'avis d'autrui, même lorsque cet avis vient
de la Parole de Dieu.
Si aujourd'hui nous ne nous considérons
pas comme des paresseux, faisons tout notre possible pour nous exhorter les uns les
autres afin que personne d'entre nous se laisse
glisser vers la paresse. Veillons les uns sur les
autres afin de nous tenir en éveil pour ne
pas manquer ce grand rendez-vous que tout enfant de
Dieu attend, le retour de
Jésus-Christ !
Le texte d'aujourd'hui nous parle de
relâchement ! "Celui qui se relâche dans son
travail est frère de celui qui
détruit."
Cette affirmation biblique devrait nous mettre la
puce à l'oreille et nous amener à
regarder s'il n'y a pas un peu de laisser-aller
dans notre vie, si nous n'avons pas pris des
habitudes qui pourraient nous mener vers cet
engourdissement quasi mortel.
Un peu de sommeil, un peu
d'assoupissement, Un peu croiser les mains pour
dormir !... Et la pauvreté te
surprendra, comme un rôdeur... Proverbes 24: 33-34 (v. L. S)
(Nous pouvons fort bien adapter ce verset à
la vie spirituelle qui, elle aussi, à cause
de l'assoupissement, du relâchement, pourrait
dépeindre l'état de celui ou celle
qui arrivera les mains et le coeur vides devant le
Juge suprême !)
Si aujourd'hui nous ne nous considérons
pas comme des paresseux, reconnaissons
qu'à certains moments nous avons vécu
des périodes où il n'y avait plus le
même engouement pour le Seigneur
qu'auparavant ! Des moments où le
zèle pour le Seigneur a perdu de son
intensité ! Des moments où il a
été inexistant !
Certes, nous n'avions pas forcément
baissé les bras ! Nous étions
toujours fidèles au Seigneur, mais
fidèles de loin !
Reconnaissons qu'il nous est arrivé de
trouver la marche avec le Seigneur un peu plus
pesante qu'à l'ordinaire. Non pas à
cause de l'âge, mais parce qu'une certaine
nonchalance a commencé à nous
envelopper et que nous n'avons rien fait pour
qu'elle se dissipe.
C'est ainsi, que l'on a commencé à se
décharger de quelques "fardeaux", de
quelques études bibliques, de quelques
réunions. C'est ainsi que l'on a raccourci,
un tant soit peu, les moments d'intimité
avec le Seigneur.
C'est ainsi que nous nous sommes trouvés en
danger, car : " celui qui se relâche...
est frère de celui qui détruit".
Si la nonchalance n'est pas encore la paresse
caractérisée, elle prépare
son chemin en révélant que cette
absence d'énergie est la conséquence
que nous avons perdu - au minimum - notre
enthousiasme d'autrefois à moins que ce ne
soit ... NOTRE PREMIER AMOUR
(Apocalypse 2: 4).
Je parle d'autrefois, mais qui sait si cet
"autrefois" ne correspond pas à ce que l'un
d'entre nous vit aujourd'hui ? Qui sait si
l'un ou l'autre ne ressent pas une fatigue
spirituelle accompagnée d'un petit
découragement ?
Oh ! qu'il est
agréable, qu'il est doux Pour des
frères de demeurer
ensemble !...
C'est là que l'Éternel envoie la
bénédiction, La vie, pour
l'éternité. Psaume 133 (v. L. S)
C'est là que nous pouvons nous exhorter les
uns, les autres !
C'est là que nous pouvons d'autant plus
facilement prier les uns pour les autres !
C'est là que nous pouvons veiller à
ce qu'aucun ne se prive de la grâce de Dieu
(Hébreux 12: 15).
C'est là que nous pourrons stopper le
train-train quotidien d'une vie spirituelle sans
éclat, le train-train de nos habitudes
routinières qui, devenant lassantes, nous
conduiraient à devenir négligents. De
la nonchalance à la négligence il n'y
a qu'un pas, qu'une glissade ! Ça
descend tout seul, pas d'effort à fournir,
il suffit de se laisser aller, et de se laisser
aller jusqu'à la paresse !
La négligence n'est pas une mince
affaire : Elle est lourdement condamnée
(Jérémie 48: 10) !
Maudit celui qui fait
mollement l'oeuvre de l'Éternel ! (v.
Bible annotée)
Il est vrai que nous sommes dans l'ancien Testament
et que la malédiction lancée contre
ceux et celles qui ne font plus avec autant de
soins ou d'intérêt l'oeuvre de Dieu ne
se retrouve pas dans le nouveau Testament.
N'y voyons pas là un changement dans la
pensée de Dieu, mais plutôt un
effet de sa grâce qui se manifeste par
diverses exhortations afin que nous ne
devenions pas négligents ou que nous ne le
restions pas.
Ayez du zèle, et
non de la paresse.
Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur.
Romains 12: 11 (v. L. S)
Moi, (Jésus
glorifié) je
reprends et je châtie tous ceux que j'aime.
Aie donc du
zèle, et
repens-toi. Apocalypse 3: 19 (v. L. S)
La nonchalance, si nous n'y prenons pas garde,
pourrait bien être la première marche
vers la descente "aux enfers" puisque la suivante
se trouve à être la négligence,
elle-même suivie de la paresse.
En résumé :
- La nonchalance nous ralentit dans nos
activités, dans notre engagement. Elle
nous... "dé-zèle" pour le service de
Dieu (elle enlève notre zèle).
- La négligence, quant à elle,
va nous inviter à mettre de
côté certaines choses parce qu'elles
ont perdu de la valeur à nos yeux et
qu'elles n'ont plus d'utilité pour nous.
Est-ce bien utile que je prie encore, que je lise
toujours ma Bible ?
- Suit alors la paresse qui favorisera le
sommeil, et le sommeil qui engendra la
mort spirituelle si rien n'est entrepris
pour ranimer la foi.
En écrivant ces lignes, je me demandais
comment ce processus pouvait s'enclencher sans que
l'on en prenne vraiment conscience. C'est alors que
j'ai pris conscience que la nonchalance est aux
aguets et qu'elle attend le moment favorable pour
nous envelopper.
Elle attend ce moment, où,
fatigués spirituellement ou physiquement,
nous n'irons pas à la source d'eau vive
pour être renouvelés !
Imaginons un instant, qu'en raison de la
difficulté à faire une étude
biblique, en raison des idées qui ne
viennent pas et de l'heure qui passe, je
décide tout bonnement de remplacer la dite
étude par un message audio de qualité
provenant d'un autre serviteur de Dieu.
À première vue, il n'y a pas de mal
et il ne pourrait y avoir aucune suite
fâcheuse quoique ce soit mon manque de
persévérance qui m'ait poussé
à choisir la voie de la facilité.
Mais le danger qui va me guetter, c'est d'user la
prochaine fois du même
procédé parce que tout s'était bien
passé et qu'il n'y a pas eu de
conséquences visibles à mon
relâchement.
Puis, au fil du temps, l'habitude étant
prise d'en faire le moins possible, je sombrerai
alors dans la paresse au point que le talent que
Dieu avait donné soit tout bonnement
enterré, improductif et rendu tel quel
à celui qui me l'avait confié pour le
faire valoir.
Vous connaissez la suite : "le serviteur inutile, jetez-le dans
les ténèbres du dehors, où il
y aura des pleurs et des grincements de
dents"
(Matthieu 25: 30).
Nonchalance... négligence....
paresse... ! Le parcours d'un combattant qui a
baissé les bras et qui n'arrivera jamais en
vainqueur s'il ne se ressaisit pas ou s'il n'est
pas pris en main par ses frères et soeurs
pour le secouer afin qu'il sorte de son
engourdissement mortel.
Si aujourd'hui nous ne nous
considérons pas comme des paresseux,
prenons bien garde de ne pas en devenir
un ! Si nous nous sommes un peu
relâchés, ressaisissons-nous en
pensant à ce qui attend les
vainqueurs !
La voie de la facilité ne ressemble pas au
chemin étroit ! Traîner les pieds
n'a rien à voir avec celui qui court vers le
but à atteindre afin de recevoir la couronne
incorruptible !
Je cours vers le but, pour remporter le
prix de la vocation céleste de Dieu en
Jésus-Christ. Philippiens 3: 14 (v. L. S)
L'apôtre Paul était en prison
lorsqu'il écrivit ces lignes. Il pouvait
courir vers sa destinée
éternelle tout en oeuvrant pour son Seigneur
parce qu'il savait que DANS SA FAIBLESSE
PERSONNELLE, il pouvait tout par celui qui lui
renouvelait ses forces :
Je puis tout par celui qui
me fortifie.
Philippiens 4: 13 (v. L. S)
... quand je suis
faible, c'est alors que je suis
fort...
2 Corinthiens 12: 10 (v. L. S)
Il savait en qui il avait cru
(2 Timothée 1. 12) ;
à notre tour, nous devons savoir en qui
nous croyons !
Nous devons savoir que, dans nos moments de
faiblesse, nous pouvons aller à la source
d'eau vive, aller à Jésus-Christ qui
renouvellera nos forces !
Ne pas aller à cette source, c'est
accepter de rester "malade" !
C'est aussi prendre le risque d'aggraver notre
état de santé spirituel au point de
tomber dans un coma qui ne nous permettra plus
d'être sensibles à la Parole de
Dieu.
La nonchalance nous guette ? La mollesse a tendance à s'installer dans notre
vie ? Réagissons :
Il donne de la force
à celui qui est
fatigué, Et
il augmente la
vigueur de celui qui tombe en
défaillance.
Les adolescents se fatiguent et se lassent, Et les
jeunes hommes chancellent ; Mais
ceux qui se
confient en l'Éternel renouvellent leur
force. Ils
prennent le vol comme les aigles ; Ils
courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et
ne se fatiguent point. Esaïe 40: 29-31 (v. L. S)
J-M Ravé 6 février 2010 - CP 474 -
2300 Chaux-de-Fonds - Suisse
C2203210