Seigneur, à qui
irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Jean 6: 68
L'apôtre Pierre
avait fait une belle déclaration de foi
lorsque Jésus demanda à ses douze
disciples, si, eux aussi, ne voulaient pas
l'abandonner comme d'autres disciples l'avaient fait auparavant.
Nous en avions déjà parlé la
semaine passée, en soulignant que Simon
Pierre avait donné la bonne réponse,
mais que cette bonne réponse n'était
pas suffisante et qu'en
définitive :
En effet, nous savons que Pierre, lui qui fut
inspiré par le Saint-Esprit pour exprimer la
vérité de Dieu, allait être,
dans un moment de faiblesse, celui qui renierait le
Seigneur à trois reprises.
Des disciples ont donc quitté le
Seigneur ! Comme quoi on peut suivre le
Seigneur pendant un temps, montrer que l'on croit
en lui, puis ensuite faire demi-tour.
On peut toujours l'abandonner à cause de SA
parole, à cause d'une parole que l'on ne
veut pas mettre en pratique, une parole dont
on n'a pas cherché à comprendre la
signification ; cela s'est
déjà produit et cela se reproduira
encore !
Ces ex-disciples ont-ils abandonné leur foi
ou leur croyance en Dieu pour autant ?
Sans doute avaient-ils été de bons
religieux - sans plus - et sont-ils
retournés à leur ancienne vie tout en
gardant le souvenir de Jésus ? Un
Jésus qu'ils allaient crucifier d'autant
plus facilement qu'ils s'étaient
détournés de sa doctrine !
Comment étaient-ils devenus disciples de
Jésus ? Était-ce suite à
un coup de coeur particulier ? Ont-ils
été sensibilisés par des
paroles qui ont touché leur
conscience ? Ont-ils été
interpellés par les miracles qu'ils ont eus
l'occasion de constater ?
Leurs réponses n'ont que peu d'importance
puisque, aujourd'hui, ils ont abandonné
le Seigneur ! Leur engagement, aussi
prometteur qu'il pouvait être, l'enthousiasme
qu'ils avaient autrefois, n'a plus aucune
signification puisqu'ils sont revenus en
arrière chargés de mauvaises
pensées contre celui qu'ils avaient pris un temps comme
Maître.
"Mieux vaut la fin d'une
chose que son commencement" nous dit
l'Ecclésiaste
(7: 8) !
La fin, en effet, est le moment où l'on
reçoit le salaire d'une vie.
La fin a d'autant plus d'importance que
l'Apocalypse de Jean ne cesse de rappeler -
À TOUTES LES ÉGLISES - que le
Seigneur Jésus glorifié exhorte son
peuple, son Église à ne pas se
relâcher : "A CELUI QUI VAINCRA".
Par là, il laisse entendre qu'il y aura
une catégorie de "non-vainqueurs" qui ne
bénéficiera pas de ce qui est promis
aux vainqueurs !
Entre le commencement et la fin, entre les deux,
il y a notre marche de tous les jours, il y a notre
engagement ! Il y a un devoir de vigilance qui
s'impose si l'on veut rester fidèle. Un
devoir de vigilance qui consiste à observer
et à mettre en pratique les commandements de
Dieu tout en nous séparant de tout ce qui
pourrait être une occasion de chute.
"Si ton oeil..., si ta main..." disait le Seigneur
Jésus
(Matthieu 5: 29), si ton oeil
droit précise-t-il, - celui qui
est "l'oeil directeur" (pour la
majorité des gens), le seul qui reste
fixé sur le but à atteindre - si
cet oeil-là est une occasion de chute,
arrache-le !
Il ne nous est pas demandé de nous mutiler,
mais plutôt de nous séparer de ce
qu'il peut voir et qui serait susceptible de nous
détourner du bon chemin.
Nous n'avons qu'un seul oeil directeur ! Qu'un
seul oeil qui est en accord avec ce que nos deux
yeux voient. Un seul est utilisé pour viser
(tir, photo) si cet oeil est défectueux,
l'objectif à atteindre sera
décalé dans notre vision par rapport
à la réalité et le but sera
manqué.
Quel est ton objectif aujourd'hui ? Quel ton
but ? Ta réponse va, à elle
seule, montrer si ton oeil est en bon état
et s'il y a véritablement de la
lumière en toi !
L'oeil est la lampe du corps.
Si ton oeil est en
bon état,
tout ton corps sera éclairé ;
mais si ton oeil est en mauvais état, tout
ton corps sera dans les ténèbres.
Matthieu 6: 22-23
"Tout ton corps !" C'est-à-dire que ton
coeur, ta compréhension de la Parole de
Dieu, ton intelligence spirituelle, tout cela
pourrait bien être dans les
ténèbres !
S'il en était ainsi, le Fils de Dieu
glorifié t'invite alors à prendre un
collyre afin d'oindre tes yeux pour que ta vision
redevienne correcte et que tu ne sois plus
plongé dans les ténèbres.
(Apocalypse 3: 18)
"Je te
conseille", dit le Seigneur Jésus
à l'Église des temps de la fin, celle
dont nous faisons partie, "je
te conseille d'acheter de moi... un collyre pour
oindre tes yeux, afin que tu voies."
(Apocalypse 3: 18).
Acheter, signifie : "payer le prix".
Pour ce qui nous concerne, "payer le prix", c'est
renouveler notre engagement et nous séparer
de tout ce qui est pour nous une occasion de chute,
une occasion de vivre loin de Dieu. Nous
séparer de tout ce qui pourrait faire
écran entre nous et le but à
atteindre : l'autre bord... dans la
félicité éternelle ! Cela
peut nous coûter de ne plus vivre comme
autrefois, selon les désirs de la chair,
mais qu'est-ce que le prix à payer en
pensant à la félicité
éternelle qui attend les
vainqueurs ?
"Je te
conseille", c'est un conseil, pas un
ordre !
Tu es libre de continuer ta vie comme tu l'as
menée jusqu'à maintenant, mais..., un conseil quand
même :
Pense à ce que vont hériter ceux qui
auront marché en vainqueur, ceux qui auront
triomphé du monde et de ses convoitises,
penses-y, ça vaut la peine d'y
réfléchir. Du moins à mes
yeux !
Celui qui vaincra
(pas les autres !), je le ferai asseoir
avec moi sur mon
trône, comme
moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon
Père sur son trône. Apocalypse 3: 21
"Mieux vaut la fin d'une chose que son
commencement !" cette fin-là
m'intéresse particulièrement. Elle
vaut bien quelques sacrifices, elle vaut bien que
l'on ne s'appartienne plus à soi-même,
elle vaut bien la peine que l'on se charge de sa
croix chaque jour ! Non ?
(Luc 9: 23)
Nous ne pouvons rien changer dans nos "faibles
commencements" par contre, nous pouvons..., nous
devons tout faire pour que la fin soit
honorable si la promesse faite par le Seigneur
Jésus nous intéresse toujours.
Si la fin proposée par le Seigneur
Jésus nous intéresse
réellement, sans doute accepterons-nous les
réprimandes de l'apôtre Paul qui, pour
certains d'entre nous, ne seraient à prendre
que comme de simples mises en garde.
Vous constaterez qu'il n'y va pas de main morte
lorsqu'il s'adresse aux Galates en leur demandant
s'ils n'ont pas perdu la tête, s'ils n'ont
pas perdu la raison en voyant la façon dont
les chrétiens se conduisaient
alors !
Êtes-vous tellement
dépourvus de sens ?
Après avoir commencé par l'Esprit,
voulez-vous
maintenant finir par la
chair ?
Galates 3: 3)
Aujourd'hui il importe peu de savoir comment nous
sommes venus un jour à Jésus-Christ,
ce qui compte maintenant c'est de savoir si nous
sommes toujours ses disciples, si nous ne
l'avons pas écarté de notre vie tout
en gardant l'esprit religieux que nous aurions pu
avoir autrefois.
Un esprit religieux qui mélange
maladroitement la foi en Jésus-Christ et la
satisfaction des désirs de la chair, sous
quelque forme qu'ils se présentent.
Durant trois semaines l'accent a
été particulièrement mis sur
l'invitation à revenir à Jésus
de tout notre coeur, et à y revenir le
plus vite possible avant qu'il ne soit trop
tard et que le point de non-retour ne soit
dépassé !
Un point de non-retour est un point où les
réserves ne permettent plus de faire
demi-tour pour revenir d'où l'on est
parti !
Pharaon a franchi ce point de non-retour lorsque
l'Éternel a endurci son coeur après
que lui-même l'ait endurci à de
nombreuses reprises en refusant de se soumettre
à la volonté de Dieu. Les
réserves de grâce et de patience dont
il était bénéficiaire
n'étaient plus suffisantes pour
l'empêcher d'aller à la mort. Ayant
usé la patience de Dieu, il périt
noyé dans la mer Rouge, lui l'homme le plus
grand que la Terre connaissait à cette
époque-là ! Quelle fin
lamentable ! (Exode chapitres 5 à
14)
Que reste-t-il de nos trois dernières
semaines ?
Il est difficile d'en tirer des conclusions
hâtives, car le Saint-Esprit peut fort bien
oeuvrer en ce moment dans les coeurs de ceux et
celles qui n'étaient qu'endurcis !
Quant aux morts ! Ils n'ont pu réagir,
ce qui est tout à fait normal pour un mort,
même pour un mort spirituel !
Ces trois semaines ont au moins permis d'unir
davantage entre eux ceux et celles qui ont
été sensibilisés par le
sérieux des avertissements de la Parole de
Dieu. Des liens qui ne sont pas passés
inaperçus aux yeux du Seigneur.
Nous avons pu constater, ce dernier mardi, lors de
la réunion de prière, comment Dieu,
en l'espace de quelques instants, pouvait
redonner la paix dans un coeur que l'ennemi avait
quelque peu troublé par des circonstances
extérieures.
En l'occurrence, il ne s'agissait pas de
confesser un péché, mais de
partager un problème avec ceux et celles
qui possèdent la même foi.
Il fallait aussi vaincre la timidité et
oser faire remarquer à l'enfant de
Dieu que son état de santé spirituel
n'était plus ce qu'il devait être.
("Veillons les uns sur les autres" -
Hébreux 10: 24)
Il fallait encore que lui-même le reconnaisse
pour que la prière collective devienne
agissante et que le coeur chargé
retrouve la tranquillité qu'il avait
auparavant.
"Seigneur, à qui
irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie
éternelle", relevait l'apôtre
Jean dans son Evangile.
Aller à Jésus, oui ! Mais, par
la suite, l'apôtre de l'amour, montrera qu'il
ne suffit pas d'aller à Jésus, mais
qu'il faut encore RESTER AVEC LUI et rester
DANS SA PAROLE, ce que beaucoup n'ont
pas encore compris !
Si vous demeurez dans ma
parole, vous
êtes vraiment mes disciples... Jean 8: 31
Demeurez en
moi, et je
demeurerai en vous. Jean 15: 4
Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a
marché lui-même. 1 Jean 2: 6
Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous
ayons de l'assurance, et qu'à son avènement
nous ne soyons pas
confus et éloignés de
lui
(ce qui serait une triste fin, ne
croyez-vous pas ?).
1 Jean 2: 28
C'est en reprenant cette
pensée, en
l'appuyant sur les enseignements de
l'Écriture
que nous pouvons nous rendre compte que le
"reniement" peut guetter chacun d'entre nous.
Sans doute, n'irons-nous pas jusqu'à
ressembler à Pierre en reniant de vive voix
le Seigneur Jésus, mais combien de fois nos actes n'ont-ils
pas fait plus de bruits que la voix de
Pierre ?
Combien de fois n'ont-ils pas été
plus parlants que des mots ?
Particulièrement lorsque les inconvertis
nous invitaient à partager leur "nourriture
spirituelle" ou des activités que nous
n'oserions pas faire en compagnie du corps de
Christ !
Combien de chrétiens ne sont-ils pas
installés dans le reniement au travers de la
désobéissance
continuelle ?
Sans doute allez-vous penser que j'ai
employé un mot trop fort et que je devrais
en changer pour définir certains
comportements ? Mais, s'il n'est pas question
d'avoir ouvertement renié Jésus,
l'Écriture met bien en évidence
que l'on peut renier Dieu par notre façon de
vivre
(Tite 1: 16) :
Intéressé par ce que voulait
exactement dire "renier" et ne voulant pas me
laisser piéger par un mot dont j'aurais mal
compris le sens, j'ai consulté mon
dictionnaire ; voici la définition
qu'il donne :
Renier : C'est abandonner
par faiblesse, par lâcheté ou par
intérêt ce que l'on respecte au fond
de sa conscience, ce à quoi on devrait
rester fidèlement
attaché."
Avec une telle définition, on se rend bien
compte qu'il doit nous arriver de frôler le
reniement ! Dois-je ou ne dois-je pas rester
fidèlement attaché à
l'Écriture ? Dois-je ou ne dois-je pas
la mettre en pratique ?
Ce mot de "reniement" semble bien plus dur que
celui de "désobéissance" et il est
probable que nous préférerions employer
le second lorsque notre conduite n'est pas en
accord avec les enseignements de la Parole de Dieu.
À nos yeux, désobéir au
Seigneur, à sa Parole, semble moins
compromettant que de le renier, n'est-ce
pas ?
La DÉSOBÉISSANCE, nous devrions
pourtant le savoir, est jugée et
condamnée comme si c'était de la
divination
(1 Samuel 15: 23).
Si nous savons que ceux qui pratiquent les arts
divinatoires et ceux qui les consultent seront
jetés dans l'étang ardent de feu
et soufre
(Apocalypse 22: 15), est-il plus
agréable d'employer le mot de
"désobéissance" plutôt que
celui de "reniement" lorsque nous nous
détournons de la source d'eau
vive ?
Au fait..., que deviendront ceux et celles qui
renient le Seigneur ou qui renient la
foi ?
La réponse se trouve dans les
Écritures. Elle est
répétée plusieurs fois afin
que l'on n'oublie pas l'avertissement du Fils de
Dieu :
... celui qui me reniera
(Jésus) devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. Luc 12: 9
... quiconque me reniera (Jésus) devant les hommes, je le renierai aussi
devant mon
Père
qui est dans les cieux. Matthieu 10: 33
... si nous
persévérons, nous régnerons
aussi avec lui ; si nous le renions, lui aussi
nous reniera... 2 Timothée 2: 12
La Parole de Dieu est sans équivoque,
le reniement appelle le reniement !
Si nous sommes reniés devant le Père,
si Jésus vient à dire : "Je ne
vous connais pas" qu'adviendra-t-il de notre
éternité ?
Je ne veux pas vous faire peur ni me faire peur,
simplement, soyons sérieux et gardons en
mémoire que, bien plus que nos paroles,
ce sont nos oeuvres, notre conduite, qui
témoigneront en notre faveur ou contre
nous :
Fort heureusement la "mésaventure" de
Pierre nous apprend qu'il peut y avoir deux sortes
de reniement :
- D'une part il y a le reniement
catégorique, celui qui conduira l'homme
à avoir UN COEUR DE PIERRE, un coeur qui ne
voudra pas revenir en arrière, un coeur
insensible à toute injonction de
l'Esprit.
- D'autre part il y a le reniement "accidentel"
celui qui, une fois mis à découvert,
conduira le fautif à pleurer
amèrement sur son péché,
à répandre LES LARMES DE PIERRE.
Commençons par le coeur de
pierre.
Celui-ci s'est tellement endurci au fil du temps
que ce coeur, autrefois "coeur de chair" sensible
à l'appel du Saint-Esprit quand il s'est
engagé à suivre Jésus, ce
coeur de chair, par des
désobéissances ou des
négligences continuelles, a fini par se
dessécher petit à petit au point de
devenir insensible.
La personne possédant un pareil coeur
pourrait bien être considérée
comme "morte spirituellement". Nous en avons
suffisamment parlé ces dernières
semaines pour ne pas nous étendre davantage
sur ce sujet puisque, de toute façon, les
morts n'entendent plus rien et ne réagissent
plus.
Toutefois, nous ne sommes pas habilités
à déclarer quelqu'un comme "mort
spirituellement". Seul celui qui donne la Vie a le
droit de prononcer un verdict définitif.
En ce qui nous concerne, nous devons agir comme
s'il y avait encore un peu de vie dans les
personnes prétendues "mortes
spirituellement" (à nos yeux), et continuer
à être des témoins en croyant
qu'un électrochoc pourra les faire bouger et
qu'ils seront encore capables de verser :
Les larmes de Pierre.
La conduite de ce disciple est intéressante
à étudier pour en tirer des bonnes
conclusions ; son triple reniement nous
apprend trois choses :
Premièrement nous voyons que Pierre ne
s'est pas enfermé dans la
désobéissance en tournant le dos
à un commandement de Dieu.
Il s'est placé lui-même dans une
situation dangereuse en présumant de ses
forces.
Oserais-je dire qu'il a renié Jésus
par accident, par un concours de circonstances qui
ont révélé sa faiblesse et
non la dureté de son coeur ?
Nous le voyons rejoindre le camp des ennemis, non
pour faire amis avec eux, non pour participer
à leurs oeuvres, mais pour profiter d'un
bienfait qui était à disposition et
qui, apparemment, n'engageait pas sa foi. Il
était venu simplement se réchauffer,
rien de plus !
Ce qui pourrait nous surprendre, c'est qu'il soit
resté si longtemps auprès de ce feu
(au minimum une heure !), qu'il y soit
resté même après avoir
été reconnu par deux personnes,
même après avoir renié deux
fois son Maître !
Une servante, qui le vit
assis devant le feu, fixa sur lui les regards, et
dit : Cet homme était aussi avec lui.
Mais il le nia disant : Femme, je ne le
connais pas.
Peu après, un autre, l'ayant vu, dit :
Tu es aussi de ces gens-là. Et Pierre
dit : Homme, je n'en suis pas.
Environ une heure
plus tard, un
autre insistait, disant : Certainement cet
homme était aussi avec lui, car il est
Galiléen. Luc 22: 56-59
Les circonstances particulières,
l'arrestation de Jésus, avaient certainement
ébranlé son jugement au point de
mettre en oubli les paroles du
Psaume 1 :
Heureux l'homme... qui ne
s'arrête pas
sur la voie des pécheurs, Et qui ne s'assied pas en compagnie des
moqueurs...
N'étant pas où il devait être,
l'ennemi avait carte blanche pour l'enfoncer
toujours un peu plus dans son bourbier et le
pousser ainsi à blasphémer :
"Alors, il se mit à
faire des imprécations et à
jurer"
(Matthieu 26: 74).
Avant d'aborder le point suivant, nous pouvons
déjà retenir une leçon.
Quelles que soient les circonstances, nous ne
devrions pas rechercher un réconfort dans la
compagnie des gens du monde et encore moins dans la
compagnie de ceux qui sont ouvertement ennemis de
Jésus-Christ.
Ceci dit, voyons notre point numéro
deux.
Le Seigneur, s'étant
retourné, regarda Pierre. Et Pierre se
souvint de la parole que le Seigneur lui avait
dite : Avant que le coq chante aujourd'hui, tu
me renieras trois fois. Luc 22: 61
Pour croiser le regard de Jésus et
sentir sa compassion, il faut regarder à
lui !
Leurs regards se sont croisés et
parce que Pierre rencontra celui de Jésus,
il se souvînt de la prophétie qui lui
avait été annoncée. Il s'en
souvînt, non pas après l'avoir
renié trois fois, mais après avoir
regardé à Jésus !
(Pensons à David qui put vivre à peu
près une année sans être repris
par sa conscience alors qu'il avait fait tuer un
homme pour avoir sa femme. Ce n'est que lorsqu'il
rencontra le "regard de Dieu" au travers du
prophète Nathan qu'il comprit qu'il avait
péché -
2 Samuel chapitres 11-12.)
Un coupable, lorsqu'il regarde à
Jésus, ne peut pas continuer sa route comme
si de rien n'était. Cela est valable pour
n'importe qui.
Autrefois, lorsque je m'étais
égaré, il m'est arrivé de
rouvrir la Bible, de "voir", au travers de ses
lignes, le regard de Jésus et de pleurer les larmes de Pierre.
Le troisième enseignement que nous pouvons
retenir nous amène à comprendre que
les larmes de Pierre, les larmes d'amertume
permettent au fleuve de la grâce et du pardon
de laver le pécheur.
De le laver d'autant mieux que, maintenant, le sang
de Christ a déjà coulé pour
effacer nos péchés et supprimer toute
condamnation pour celui ou celle qui se repentirait
(Luc 22: 62).
Si le Seigneur nous interpelle au travers d'un
regard, d'une lecture, d'une prédication, ce
n'est pas suffisant, il nous faut aussi sortir des
ténèbres dans lesquelles nous nous
trouvions.
Il nous faut abandonner ce qui a été
l'occasion de notre chute, de notre
éloignement, de notre
désobéissance, de notre...
reniement.
Si Jésus a parlé à notre
coeur, comment pourrions-nous rester là
où notre "crime" a été
commis ? Comment pourrions-nous garder entre
nos mains ce qui a fait une séparation entre
le Seigneur et nous-mêmes ?
Ce tout petit verset n'est pas difficile à
comprendre : "Et
étant sorti, il pleura
amèrement."
- Sortir, puis confesser son
péché.
- Le regretter amèrement.
- S'attendre à la grâce de Dieu afin
de saisir, par la foi, le pardon qu'il accorde.
- Repartir avec un coeur nouveau, un coeur
renouvelé brûlant pour servir celui qui
nous a rachetés.
Peut-être y a-t-il quelqu'un qui n'est pas
encore arrivé à sortir de ce
monde qui veut le mener à la mort, un
monde encore régit par le prince des
ténèbres ?
Peut-être y a-t-il quelqu'un qui n'est pas
encore arrivé à se
dépêtrer, se libérer de ce
qui l'empêche de vivre librement sa
foi ?
Peut-être te sens-tu lié par des
habitudes qui ont volé la place de Dieu dans
ta vie et que tu ne vois pas, lorsque tu as des
moments de lucidité où le
Saint-Esprit laboure ton coeur, comment tu pourrais
en sortir ?
Peut-être même qu'aujourd'hui tu as
appris à être satisfait de ta
situation bancale, un pied dans le monde, un
pied dans l'Église et que, quoique n'en
tirant aucune joie, tu envies secrètement
ceux et celles qui ont une vie rayonnante parce
qu'ils se sont livrés à
Jésus-Christ ?
J'ai connu cette étape et j'ai connu
l'électrochoc du Seigneur dont nous avons
parlé un peu plus haut.
J'ai connu cet électrochoc qui m'a
redonné une raison saine ! Six tonneaux
dans un ravin pour retrouver le chemin qui conduit
à la vie éternelle !
Comment le Seigneur va-t-il s'y prendre avec
toi ?
Sera-ce la perte d'un bien ou de la
santé ou de quelque autre chose ?
Pour moi, ce fut un accident de la route !
Peu importe le moyen qu'il emploiera, peu importe
la blessure qu'il fera à sa brebis
récalcitrante ; il la fera par amour,
la soignera et la guérira.
Ces dernières lignes pourraient bien encore
être un appel qui prolongerait ceux qui ont
été lancés ces trois
dernières semaines. Serait-ce encore
une bouée de sauvetage ?
Dieu ne te tendrait-il pas la main encore une
fois ?
La seule distance qui te sépare de sa main,
c'est la longueur de ton bras !
C'est à toi de saisir la main de celui qui
veut te sauver et te sortir de ces sables mouvants
qui finiront par t'engloutir si tu ne veux pas
profiter de l'occasion qui t'est encore
offerte.
Quant à nous qui partageons la même
foi, n'endurcissons pas notre coeur et soyons
toujours disposés à nous repentir
lorsque nous avons péché !
Les larmes de Pierre, ces larmes d'amertume, ont
toujours le pouvoir de toucher le coeur de
Dieu !
Que celui qui a des oreilles entende ce que
l'Esprit dit aux Églises :
Celui qui vaincra
n'aura pas à souffrir la seconde
mort. Apocalypse 2: 11
C'est la seconde
mort, l'étang de feu. Apocalypse 20: 14
J-M Ravé 24 avril 2010 - CP 474 - 2300
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