Quand un malheureux
crie, l'Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses.
Psaume 34: 6
Nous aimons tous ce texte destiné à
donner de l'espérance à celui qui vit
des moments difficiles. Nous l'aimons d'autant plus
qu'il n'est pas le seul à nous
révéler la bonté et la
fidélité du Seigneur :
Dieu est pour nous un
refuge et un appui, Un secours qui ne manque
jamais dans la détresse.
C'est pourquoi nous
sommes sans crainte quand la terre est
bouleversée, Et que les montagnes
chancellent au coeur des mers... Psaume 46: 1-2
Il y a quelques jours en arrière,
alors que je lisais le début du Psaume 34,
je fus interrompu dans ma lecture par une petite
question qui m'est venue à l'esprit :
"Fais-tu partie des gens
malheureux ?".
C'était une bonne question... ! Surtout
si on prend en considération que, plus les
années passeront, plus les temps seront
difficiles. Sachant cela, il est donc important
de s'entendre sur le mot de "malheureux" afin de ne
pas s'appuyer sur un texte des Écritures qui
ne nous concernerait pas, du moins pour
ce terme spécifique.
Avant toute chose, ne nous berçons pas
d'illusions. N'écoutons pas les
sirènes du monde qui, depuis toujours,
chantent le même refrain en disant que le
meilleur est à venir, (même en vivant
sans Dieu).
Bien sûr, le meilleur est devant nous !
Il est devant nous..., pour autant que nous
appartenions à Christ et que nous
marchions dans ses voies ! Il est devant
nous au travers de la Vie éternelle qui
attend ceux et celles qui auront marché
en vainqueur. C'est le Seigneur Jésus
qui le déclare lui-même, ce n'est pas
mon interprétation personnelle !
- À celui qui vaincra je donnerai à manger de
l'arbre de vie, qui est dans le paradis de
Dieu ...
Apocalypse 2: 7
- Celui qui
vaincra n'aura pas
à souffrir
la seconde mort
(l'enfer).
Apocalypse 2: 11
- Celui qui
vaincra sera
revêtu ainsi de vêtements blancs ;
je n'effacerai
point son nom du livre de vie... Apocalypse 3: 5
- Celui qui
vaincra
héritera ces choses ; je serai
son Dieu, et il sera mon fils. Apocalypse 21: 7
Tout le monde ne croit pas que la Parole de Dieu
est aussi vraie qu'elle le dit !
Certains se permettent d'en diminuer la
portée tandis que d'autres n'hésitent
pas à rejeter divers enseignements pour ne
pas avoir à les mettre en pratique.
C'est pour cela qu'il y a toujours de plus en plus
de chrétiens rétrogrades qui n'ont
plus envie de participer aux rencontres
fraternelles, plus envie de s'instruire, plus envie
de nourrir leur âme.
Ils veulent vivre leur "foi" d'une façon
particulière en rejetant tout ce qui leur
déplaît et en ne retenant que ce qui
sonne bien à leurs oreilles.
Ils ne veulent pas marcher dans la sanctification,
ils ne cherchent pas à marcher en
vainqueurs, mais se laissent aller, car ils
estiment qu'ils sont suffisamment propres pour
entrer dans le Royaume des Cieux !
Sache que, dans les
derniers jours, il y aura des temps
difficiles...
DEMEURE DANS LES CHOSES QUE TU AS APPRISES, et
reconnues certaines... 2 Timothée 3: 1-
14
Il viendra un temps
où les hommes NE SUPPORTERONT PAS LA SAINE
DOCTRINE ;
mais, ayant la démangeaison d'entendre des
choses agréables, ils se donneront une foule de
docteurs selon leurs propres
désirs,
détourneront
l'oreille de la
vérité, et se tourneront vers les fables.
2 Timothée 4: 3-4
Ces temps difficiles, dont il nous est
parlé, ne sauraient rendre les enfants de
Dieu malheureux, car ce mot de malheureux est
incompatible avec la foi chrétienne
vécue à la lumière des Saintes
Écritures.
Attention... ! Je ne dis pas qu'un
chrétien est exempt de problèmes, de
soucis, de fardeaux ! Loin de là !
Il a son lot comme tout autre, si ce n'est
plus !
Mais, quelle que soit l'épreuve par laquelle
il doit passer, elle ne devrait pas le rendre
malheureux ! L'attrister..., oui ! Mais
pas le rendre malheureux !
... à vous (qui
êtes élus selon la prescience de
Dieu), vous qui, par la puissance de Dieu,
êtes gardés par la foi pour le salut
prêt à être
révélé dans les derniers
temps !
C'est là ce qui fait votre joie
(le salut en question), quoique maintenant,
puisqu'il le
faut,
vous soyez
attristés
pour un peu de
temps
par diverses
épreuves...
1 Pierre 1: 5-6
Écoutons maintenant l'apôtre Paul qui
dépeint, non seulement sa situation
particulière, mais qui nous fait comprendre
que l'enfant de Dieu sera appelé à
connaître bien des tribulations en raison de
sa foi et du témoignage qu'il voudra
rendre :
Nous sommes pressés de
toute manière, mais non réduits
à l'extrémité ;
DANS LA
DÉTRESSE,
mais non dans le
désespoir ; persécutés, mais
non abandonnés ; ABATTUS, mais non perdus... 2 Corinthiens 4: 8-9
Pour en revenir à la question qui m'est
venue à l'esprit lorsque je lisais le
début du
Psaume 34: "fais-tu partie des
gens malheureux ?", je compris bien
vite que cette Parole de Dieu allait me faire
découvrir quelque chose de nouveau qui
allait me concerner.
Elle allait me montrer que, si je me sentais
malheureux, j'allais inaugurer une nouvelle
catégorie d'enfants de Dieu dont le Nouveau
Testament ne parle pas. Nulle part dans les actes
des apôtres ou dans les épîtres,
il n'est fait mention de "chrétiens
malheureux".
En poussant ma réflexion plus loin et en
pensant particulièrement à
la crise qui affecte le porte-monnaie de
bien des ménages qui ont de la peine
à survivre, je m'interrogeais donc à
propos des rapports que l'enfant de Dieu devait
avoir avec l'argent.
J'en arrivais à la conclusion que, si une
somme d'argent pouvait faire mon bonheur lorsque je
suis dans le besoin, je devrais faire
sérieusement l'examen de mon
âme.
Si c'est l'argent qui devient la cause de mon
bonheur, alors je suis certainement le plus
malheureux des chrétiens parce que je
n'aurais pas trouvé mon bonheur EN
Christ !
Là où est ton
trésor, là aussi sera ton coeur.
Matthieu 6: 21
Je parle d'argent parce que c'est un
sujet que tout le monde comprendra. Mais, pour
d'autres enfants de Dieu, ce pourrait être
l'acquisition de quelques biens matériels ou
de quelques plaisirs que la vie peut offrir
à ceux et celles qui sont un peu plus
aisés que leurs frères et soeurs dans
la foi.
Ce sont ces choses qui pourraient faire leur
bonheur au lieu de Christ, ces choses qui le
font peut-être lorsqu'ils doivent choisir
entre deux options : Christ ou... !
Ainsi le VRAI bonheur ne dépend pas de
l'argent ou des biens qu'il nous permet de
posséder ; si nous avons compris
cela, nous ne serons jamais malheureux
quand quelque chose nous manquera. Abattus,
peut-être, mais non perdus, comme le disait
l'apôtre Paul pour lui-même !
Comme lui, nous pourrions être dans le besoin
sans pour autant être malheureux étant
donné que le véritable bonheur
c'est de connaître Jésus-Christ et
de savoir qu'il est ressuscité. De
savoir qu'il nous a préparé une place
et qu'elle sera à notre disposition si
nous lui restons fidèles.
Il y a un instant je disais qu'il n'y avait pas de
chrétiens malheureux dans le Nouveau
Testament, cependant je dois reconnaître que
l'apôtre Paul envisage quand même cette
situation.
Une situation CATASTROPHIQUE, car elle engloberait
toute la chrétienté, celle qui
a mis son espérance en
Jésus-Christ !
Si c'est dans cette vie
seulement que nous espérons en
Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les
hommes. 1 Corinthiens 15: 19
Mais, tout de suite il rassure ses auditeurs et les
lecteurs que nous sommes :
Mais
maintenant, Christ
est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.
1 Corinthiens 15: 20
Nous n'avons donc aucune raison d'être
malheureux si nous savons que Jésus-Christ
est vivant.
Toutefois..., ne nous classons pas trop vite
dans la classe des gens heureux d'appartenir
à Christ, car, dans cette
catégorie-là, il y en a qui se font
des illusions !
N'oublions pas qu'il y en aura qui seront vomis par
le Seigneur au jour de
l'éternité.
Ainsi, parce que tu es
tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant,
je te vomirai de ma bouche....
... tu dis : Je suis riche... je n'ai besoin
de rien ... tu ne
sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle
et nu... Apocalypse 3: 16-17
Le Seigneur Jésus - dans la gloire - avertit
l'Église des temps de la fin, qu'à
ses yeux, il y a des gens malheureux.
Ils le sont parce que leur destinée
éternelle sera la perdition s'ils ne se
repentent pas et ne changent pas de conduite :
" je te vomirai de ma
bouche..."
Ces malheureux, dont nous parle le Seigneur, ces
malheureux qui veulent ignorer leur état
spirituel, devraient davantage prendre conscience
de leur conduite et réfléchir
pourquoi ils se conduisent différemment de
l'ensemble du corps Christ, cet ensemble qui
travaillent de concert pour le Royaume de Dieu.
C'est encore une fois, un texte ancien qui va me
servir d'appui pour avertir ceux et celles qui
vivraient un évangile selon leur
coeur ; un texte ancien qui nous montre bien
que cette parole de l'Écriture
(Jérémie 6: 16) est
sage étant donné qu'elle nous invite
à regarder la voie que nos pères
dans la foi nous ont tracée :
Ainsi parle
l'Éternel : Placez-vous sur les
chemins, regardez, Et demandez quels sont les
anciens sentiers, Quelle est la bonne voie ;
marchez-y, Et vous trouverez le repos de vos
âmes !
- Mais ils répondent : Nous n'y marcherons
pas. Jérémie 6:
16
Ou..., pour quelques-uns de notre
époque :
Nous n'irons pas aux rencontres fraternelles, nous
ne passerons pas de temps à nous instruire,
nous ne témoignerons pas, nous ne voulons
pas être ambassadeurs ou ambassadrices de
Christ, mais nous voulons quand même garder
notre "passeport" pour l'Éternité,
car nous faisons partie du peuple de Dieu.
Ajoutons encore une partie du verset
précédent, car il pourrait
dépeindre la conduite actuelle de
plusieurs qui vivent leur foi à leur
façon et non selon les enseignements de
l'Écriture :
... mon peuple m'a oublié (dit
l'Éternel) ... Il
a été conduit à chanceler dans
ses voies, à quitter les anciens
sentiers, pour
suivre des sentiers, des chemins non frayés.
Jérémie 6:
15
Ces chemins non frayés sont tous des chemins
qui nous éloignent du rassemblement des
frères, de cet endroit où Dieu
répand la bénédiction
(Psaume 133).
Ces chemins non frayés sont des chemins que
Satan a tracés pour séduire quelques
chrétiens afin qu'ils ne portent plus une
attention soutenue aux choses de Dieu. Il s'est mis
à l'oeuvre en anesthésiant la
mémoire de certains pour qu'ils en arrivent
même à oublier les rencontres
fraternelles.
« Allons, mes braves démons, qu'est ce que vous avez fait aujourd'hui pour affaiblir l'oeuvre de Dieu ? », demanda le prince des ténèbres.
- Mon plan est très efficace, s'écria l'un d'entre eux.
Jusqu'à présent les gens que vous retenez appartiennent plutôt à la catégorie des indifférents ; il ne faut pas se donner tant de peine pour gagner ceux-là pour le royaume de Sa Majesté satanique.
Mon procédé à moi vise à faire déserter l'église de tous ceux qui sont zélés pour l'oeuvre du salut des âmes.
- Superbe, ce plan-là ! s'écria Satan ; je ne peux que me louer de votre bon service, mes braves sujets...
C'est là votre tâche la plus importante : empêcher les chrétiens de se rendre à leurs assemblées.
Le croyant qui commence à négliger de temps en temps une réunion, pour une raison ou pour une autre, a déjà fait le premier pas pour me livrer son âme, et s'il ne se reprend pas sérieusement, c'en est bientôt fait de lui. »
(Adaptation d'un texte intitulé "Les bancs vides", lui-même tiré de "sens unique" N° 50 (13e année)
N'est-ce pas une tranche de la vie d'aujourd'hui
qui vient de nous être
présentée ?
Une tranche de vie importante et parfaitement
reconnaissable dans le corps de Christ chaque fois
qu'il y a des rencontres autres que celle du culte, ce culte
où l'on tient quand même à se
faire voir quand les activités le permettent ?
En repensant à l'état des lieux qu'a
fait le Seigneur Jésus concernant
l'Église de Laodicée - à
laquelle nous appartenons - nous pouvons comprendre
qu'il puisse encore dire à plusieurs :
"tu ne sais
pas que tu es
malheureux !"
Malheureux parce que tu ne te rends pas compte
que Jésus n'habite plus dans ton
coeur.
Il n'y habite plus..., parce que, s'il y
habitait encore, il ne pourrait pas te faire
oublier les rendez-vous où il a envie de te
conduire afin de te rencontrer avec tes
frères et soeurs dans la foi pour
répandre sur tous, la
bénédiction promise
(Psaume 133).
Notez qu'il y a une grande
différence :
- Entre le coeur qui n'a pas envie
d'obéir à l'appel du
Maître, le coeur qui "lutte" contre lui pour
ne pas aller au rendez-vous qu'il propose... "l'Esprit a des désirs
contraires à ceux de la chair ; ils
sont opposés entre eux..."
(Galates 5: 17)
- Et le coeur de celui qui ne l'entend
plus ! "Réveille-toi, toi qui dors,
Relève-toi d'entre les morts, Et Christ
t'éclairera"
(Éphésiens 5: 14).
Arrivés à ce stade, nous nous
rendons compte qu'il y a trois catégories de
malheureux :
1 - Ceux du monde qui ne connaissent pas Dieu, mais qui ont la possibilité de crier à lui.
2 - Ceux qui, ayant donné leur vie à Christ, pensent être malheureux en raison de leurs épreuves, mais qui ne le sont pas aux yeux du Seigneur.
3 - Ceux que le Fils de Dieu désigne comme tels, parce qu'il connaît leur fin quoique eux-mêmes prétendent n'avoir besoin de rien.
Laissons un instant de côté les
malheureux du monde et ceux que le Seigneur
qualifie ainsi et intéressons-nous à
la situation des enfants de Dieu qui marchent dans
l'obéissance et qui, en dépit de
cette obéissance sont en proie à de
telles difficultés qu'ils s'imaginent
être malheureux.
Le sous-titre du message d'aujourd'hui, quoique
tiré d'un texte de l'Ancien Testament, s'est
très certainement trouvé dans la
bouche de plusieurs. En tout cas, il s'est souvent
trouvé dans la mienne ! Parfois je me
surprends encore à soupirer en me posant une
question dont la Parole de Dieu a pourtant
déjà donné la réponse
(Psaume 13: 3).
La réponse est simple :
Je les aurai aussi longtemps que je les garderai
pour moi, aussi longtemps qu'ils ne seront pas
déposés aux pieds du Seigneur.
Humiliez-vous donc sous la
puissante main de Dieu, afin qu'il vous
élève au temps convenable ; et
déchargez-vous sur lui de
TOUS VOS
SOUCIS, car
lui-même
prend soin de vous. 1 Pierre 5: 6-7
Avoir des soucis n'est pas un
péché !
L'apôtre Paul se faisait du souci à
cause des Églises et ne péchait pas
pour autant
(2 Corinthiens 11: 28).
Tout bon berger doit aussi se faire du souci quand
il se rend compte que, dans les brebis dont il a la
garde, il y en a quelques-unes qui ne marchent pas
comme les autres. Il doit s'inquiéter
lorsqu'il en découvre en mauvaise
santé spirituelle parce qu'elles manquent de
"vitamines" bibliques ou qu'elles refusent de se
nourrir.
Tout bon berger doit aussi se faire du souci,
sinon... gare à lui ! "Malheur au pasteur de néant,
qui abandonne ses brebis !"
(Zacharie 11: 17)
Les soucis spirituels seraient à
classer dans la catégorie des fardeaux que
l'on porte sur son coeur ; ce sont des soucis
qui sont loin d'étouffer la Parole de Dieu,
car ils interpellent encore davantage le serviteur
de Dieu qui méditera encore plus les saintes
Écritures afin de savoir si son jugement est
conforme aux enseignements de
l'Écriture.
Par contre, les soucis qu'apporte le
siècle présent, ceux de la vie
quotidienne, pourraient handicaper
sérieusement notre vie de foi au point
d'étouffer la Parole de Dieu et de la rendre
infructueuse.
En effet, plus les soucis vont se développer
en moi, plus je les laisserai occuper mon esprit,
plus ils feront de l'ombre à la Parole de
Dieu.
Cette dernière végétera alors
en moi, incapable de prendre le dessus sur mes
idées noires, sur ces ronces qui
déchirent ma vie. Les promesses de Dieu
seront alors étouffées parce qu'elles
n'auront pas trouvé un terrain de foi
convenable pour se développer.
Ainsi, et puisque nous sommes dans un
temps de crise où l'on ne parle que
de problèmes financiers, plusieurs
pourraient s'inquiéter du lendemain.
Leur inquiétude grandissante affaiblira la
Parole de Dieu.
Leur inquiétude - démesurée -
finira par étouffer la promesse de Dieu qui
ne sera plus en mesure de se manifester pour la
gloire du Seigneur.
Ne vous inquiétez
donc point, et ne
dites pas : Que mangerons-nous ? que
boirons-nous ? de quoi serons-nous
vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont
les païens qui les recherchent. VOTRE
PÈRE CÉLESTE SAIT QUE VOUS EN AVEZ BESOIN.
Ne vous inquiétez donc pas du
lendemain ; car le lendemain aura soin de
lui-même. À chaque jour suffit sa
peine. Matthieu 6: 31, 32 et 34
Si cette Parole de Dieu est étouffée
par les soucis du lendemain, d'autres
paroles similaires se trouveront gangrenées
par le même mal et seront sans force dans la
vie de celui qui a entretenu ses soucis en les
gardant pour lui.
Quel est l'état de mon coeur aujourd'hui, ce
coeur que j'ai donné au Seigneur ?
S'il n'y a plus ce chemin qui conduit à mon
jardin secret, ce chemin où rien ne pousse,
s'il n'y a plus toutes ces pierres qui gênent
le développement de la Parole de Dieu, n'y
aurait-il pas un coin où quelques buissons
auraient déjà étouffé
certaines promesses ?
Sans doute n'est-il pas facile de se
décharger sur Dieu de tous nos soucis et
de les lui laisser, de les lui
abandonner, de lui faire une pleine confiance.
Non pas que nous doutions de lui !
Mais simplement cette difficulté provient du
fait que nous avons laissé l'adversaire
de nos âmes manipuler la Parole de Dieu
en nous donnant des textes qui semblent se
contredire ou qui mettent en évidence la
piètre qualité de notre engagement
pour le service de Dieu. Nous l'avons fait au lieu
de nous appuyer fermement sur les promesses
divines faites par un Dieu qui ne saurait
mentir !
C'est d'autant plus difficile lorsque ces
soucis se renouvellent
régulièrement ! Je pense
notamment à ceux et celles qui sont sans
travail et qui ont des charges légales
qu'ils doivent assumer.
C'est d'autant plus difficile si ces enfants
de Dieu n'ont pas à leurs côtés
des frères et soeurs dans la foi avec qui
ils peuvent partager leurs fardeaux et faire part
de leur faible foi dans ces moments
éprouvants.
Ne méprisons donc pas les réunions
de prières durant lesquelles nous
pouvons, tous ensemble, porter un frère ou
une soeur devant le trône de la
grâce ; c'est le moins que l'on puisse
faire pour eux. "Beaucoup de personnes étaient
réunies et priaient" (parce que
Pierre était en prison -
Actes 12: 12 ).
Beaucoup de frères et soeurs dans la foi
sont aujourd'hui emprisonnés par diverses
épreuves. Ils restent dans leurs
épreuves bien plus longtemps qu'il ne le
faudrait. Ils y stagnent, car personne n'a à
coeur de se joindre avec quelqu'un d'autre pour
intercéder en leur faveur.
Ne méprisons donc pas les rencontres
occasionnelles où nous avons la
possibilité de manifester notre
hospitalité, une hospitalité
durant laquelle nous pourrions être conduits
à prier avec notre visiteur et pour
lui, à moins que ce ne soit l'inverse et
que ce soit lui qui soit envoyé pour prier
en notre faveur !
Il ne fait aucun doute que si le corps de Christ
s'assemble pour intercéder en faveur de
celui qui est dans l'épreuve, le Seigneur ne
manquera pas d'agir ; c'est SA promesse.
Mais voilà... faut-il encore trouver deux
ou trois personnes qui aient à coeur de
prier AVEC et pour le frère ou la soeur en
question... !
Je dis bien "à coeur" !
C'est-à-dire qu'elles soient touchées
profondément et non qu'elles trouvent
simplement que c'est une bonne idée de prier
pour le sujet en question.
Une bonne idée, certes ! Mais si
n'avons pas de compassion, nos prières
n'arriveront jamais jusqu'au trône de la
grâce !
Reçois favorablement
les paroles de ma bouche et les sentiments de mon
coeur, O
Éternel, mon rocher et mon
libérateur ! Psaume 19: 15
Prier sans coeur, est-ce bien prier comme l'entend
le Seigneur ?
"Je n'ai PERSONNE ici qui
partage mes sentiments, pour prendre sincèrement À
COEUR votre
situation" disait l'apôtre Paul aux
Philippiens
(2: 20).
Une situation qui est LOIN D'ÊTRE unique
étant donné que "l'amour du plus
grand nombre se refroidira"(Matthieu
24: 12).
Un amour qui s'est déjà bien refroidi
si l'on considère comment les enfants de
Dieu s'intéressent de moins en moins
à ceux et celles qui font partie du corps de
Christ, de ce corps auquel ils appartiennent.
... si deux d'entre vous
s'accordent sur la terre pour demander une
chose quelconque, elle leur sera accordée
par mon Père qui est dans les cieux.
Matthieu 18: 19
Ce texte ne laisse-t-il pas entrevoir qu'il
peut y avoir des cas où l'on peut avoir
besoin du secours de la prière des autres -
de deux ou trois - parce que soi-même on se
trouve sans force et désemparé devant
la difficulté ?
Ne méprisons pas les réunions de
prières communautaires, familiales ou
occasionnelles qui sont toutes des preuves que
notre amour, pour le Seigneur et pour le prochain,
ne s'est pas refroidi.
Combien n'ont-ils pas été
réconfortés suite à un simple
coup de téléphone, à une
prière faite au bout du fil ?
Puisque nous sommes des frères et soeurs
dans la foi, puisque nous faisons partie de la
famille de Dieu, n'est-il pas normal de s'informer
de la santé (spirituelle ou non) d'une
personne qui ne vient pas
régulièrement aux
réunions ?
Est-elle souffrante ? Sa foi
chancelle-t-elle ?
Des difficultés l'empêchent-elles de
se déplacer ?
Puis-je faire quelque chose pour l'aider à
retrouver du plaisir à venir aux diverses
rencontres ?
Portez les fardeaux les uns
des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de
Christ. Galates 6: 2
Qui sait si un jour nous ne serons pas heureux de
savoir que plusieurs sont prêts à nous
rejoindre pour intercéder en notre
faveur, heureux de constater que l'amour
fraternel n'est pas un vain mot ?
Combien soupirent-ils aujourd'hui de ce qu'ils ne
trouvent ni un ami, ni un frère, ni une
soeur dans la foi pour partager avec eux leurs
soucis, leurs inquiétudes ?
De ces frères et soeurs qui, eux-mêmes
ont été réjouis, lorsque,
étant dans la détresse, des
âmes charitables avaient su être
à l'écoute de leurs maux et prier
ensuite pour qu'ils soient soulagés ou
délivrés ! " L'ami aime en tout temps, Et dans
le malheur il se montre un frère"
(Proverbes 17: 17).
Si nous avions la possibilité de lire dans
les coeurs comme Dieu sait le faire, nous serions
surpris du nombre de personnes qui se posent la
même question quand elles passent par
l'épreuve : où sont mes
frères et soeurs dans la foi qui pourraient
me soutenir dans la prière ?
- Aussi longtemps que les garderai pour
moi !
- Aussi longtemps que je ne les déposerai
pas au pied du Seigneur.
- Et peut-être aussi longtemps que je ne
trouverai pas un frère ou une soeur dans la
foi comme compagnon de prière pour m'aider
à passer un moment difficile !
Un moment où l'épreuve de la foi est
montée d'un degré en
intensité, un moment où le prince des
ténèbres profite de la situation pour
tordre les Écritures afin de me
démoraliser.
L'apôtre Paul, éminent serviteur de
Dieu, s'est trouvé dans des situations
où seule la mort semblait envisageable, mais
sa foi en Dieu a triomphé avec le
secours de la prière des
frères qui intercédaient en
sa faveur.
Nous ne voulons pas, en
effet, vous laisser ignorer, frères... que
nous avons été excessivement
accablés, au delà de nos forces, de
telle sorte que nous désespérions
même de conserver la vie....
(Aujourd'hui encore, plusieurs sont accablés
au delà de leurs forces ; aujourd'hui
encore plusieurs désespèrent de
pouvoir sortir de leur situation. Sont-ce pour
autant de mauvais chrétiens qui ont perdu la
foi parce qu'ils font part de leur
souffrance ?
Si oui..., alors c'est admettre que l'apôtre
Paul l'était aussi, lui qui a eu besoin du
secours de la prière de ses frères et
qui leur a fait part de ses
difficultés !)
Lisons encore la suite de ce passage de la 2e
épître aux Corinthiens pour être
convaincus que chacun a une part à faire
pour "sauver" son prochain, pour l'aider afin que
les soucis ne détruisent pas sa vie de
foi :
C'est lui
(Dieu)
qui nous a délivrés et qui nous délivrera d'une
telle mort, lui de qui nous espérons
qu'il nous
délivrera encore, vous-mêmes aussi nous
assistant de vos prières,
afin que la grâce
obtenue pour nous par plusieurs soit pour plusieurs
une occasion de rendre grâces à notre
sujet. 2 Corinthiens 1: 8-11
Être frères et soeurs dans la foi
implique donc que nous portions les fardeaux les
uns des autres. En le faisant, nous aiderons celui
qui est dans la peine à faire en sorte que
ses soucis ne viennent pas étouffer
la Parole de Dieu et les promesses qu'elle
contient.
C'est en agissant ainsi que nous serons une
bénédiction pour notre prochain et
que nous attirerons la bénédiction
sur nous.