CHRIST EST
MA
VIE ! Philippiens
1: 21 (v. L.
S)
Pour moi, vivre c'est Christ ! (v.
D)
Avec ce texte, il nous est facile d'entrer dans le
sujet d'aujourd'hui, un thème qui nous
permettra de mieux comprendre ce qu'est la
sanctification et où elle va nous
conduire ; cette sanctification SANS LAQUELLE
PERSONNE NE VERRA LE SEIGNEUR !
(Hébreux 12: 14)
Une fois de plus, je suis impressionné par
ce texte de l'épître aux
Hébreux 12. 14 et j'aimerais
que vous partagiez avec moi la profondeur de ce
verset en considérant l'avertissement
solennel qui nous est donné.
Recherchez la paix avec tous,
et la
sanctification, sans laquelle personne ne verra le
Seigneur.
Hébreux
12: 14 (v. L.
S)
Ces paroles s'adressent à des personnes qui
se sont engagées dans le chemin
étroit, pas à des
païens !
Nous devons donc bien nous mettre dans la
tête qu'il ne nous est pas possible de
marcher n'importe comment dans ce chemin,
Ce n'est pas parce que nous avons reçu, en
quelque sorte, notre "bon d'entrée" pour le
Royaume de Dieu en acceptant Jésus comme
Sauveur et Seigneur de notre vie, que nous pourrons
effectivement entrer dans cette "terre promise".
SANS LA SANCTIFICATION
PERSONNE NE VERRA LE SEIGNEUR !
Parole aussi véridique que celle qui
déclare : "Crois
au Seigneur Jésus et tu seras sauvé
toi et ta famille"
(Actes 16: 31).
Le même Saint-Esprit ayant inspiré ces
deux textes nous devons réaliser que
"croire" selon Actes 16. 31, se démontre
en exprimant continuellement,
par notre conduite, que la Parole de Dieu et le
salut en Jésus-Christ n'ont pas
été reçus en vain.
L'apôtre Paul, tout au travers de ses
épîtres, nous montre bien que, si nous
croyons, notre vie doit
impérativement produire des fruits
à la gloire de Dieu. Jésus l'avait
aussi fait comprendre : "Tout
sarment qui est en
moi (Jésus)
et qui ne porte pas de fruit, il
(le Père)
le retranche"
(Jean
15: 2).
Si le simple fait de croire pour être
sauvé n'allait pas plus loin que le passage
par les eaux du baptême, SANS AUTRE PREUVE,
on peut alors se demander quelle est
l'utilité de toutes les épîtres
qui suivent les Actes des apôtres et à
quoi servent toutes les instructions que l'on y
rencontre !
Nous savons que Dieu ne parle pas en vain. Chacune
de ses instructions, chacune de ses paroles ne
saurait être prise à la
légère. Quand il met en garde, c'est
bien parce qu'il y a un danger. S'il y a danger,
alors arrêtons-nous,
réfléchissons et prions afin d'avoir
une meilleure compréhension des textes qui
nous invitent à la prudence.
L'amour de Dieu n'est pas un amour
sentimental ! Relisez les lettres de
l'Apocalypse et vous y découvrirez de belles
leçons d'amour au travers des divers
reproches faits à la
chrétienté.
Que chacun prenne conscience que l'amour de Dieu le
pousse à tout faire, à tout dire pour
nous arracher aux flammes éternelles qui
attendent les rebelles, les insoumis, les
rétrogrades, les vierges folles.
Le salut de notre âme ne provient pas d'un
bon cadeau trouvé dans un paquet de
lessive !
Il a fallu que Jésus donne sa vie pour que
son sang nous lave, nous purifie de tout
péché. Parce qu'il est mort pour nous
et que notre Père céleste l'a
ressuscité, nous avons accès à
la place qu'il a préparée pour ceux
et celles qui craignent son nom.
Ne pas chercher la sanctification, c'est se laisser
souiller, se laisser "re-noircir" par le
péché ! RIEN DE SOUILLÉ
N'ENTRERA DANS LA NOUVELLE JÉRUSALEM
(Apocalypse 21: 27).
Pour entrer dans la cité céleste, il
est indispensable de marcher dans la
sanctification, de chercher à y marcher
CONTINUELLEMENT ! la sanctification est comme
un chemin par lequel il est obligatoire de
passer.
Ne pas chercher la sanctification, c'est
mépriser son âme, c'est
mépriser le Seigneur en ne cherchant pas
à lui plaire, c'est négliger sa tenue
et prendre le risque d'être rejeté
pour "présentation non conforme à ce
qui est demandé" : " Rien de
souillé...."
... que le juste pratique
encore la justice, et que celui qui est
saint se
sanctifie
encore.
Apocalypse
22: 11 (v. L.
S)
Il nous serait difficile d'accepter que
celui qui est juste puisse abandonner tout à
coup sa justice et sa droiture et recevoir la
même récompense que celui qui aura
persévéré dans cette justice.
Le voleur ne doit plus voler, le menteur ne doit
plus mentir, etc., etc...
S'il en est ainsi, celui qui a été
rendu pur et saint le jour où il a
accepté Jésus ne doit-il pas aussi
tout faire pour conserver cette
sainteté ? Ne doit-il pas
l'entretenir ?
Bien sûr que oui, puisque le Seigneur
glorifié lui demande de continuer :
"qu'il se sanctifie encore" !
Ne pas entretenir sa sainteté, c'est la
laisser se dégrader, se dévaluer.
C'est la perdre !
Cet entretien de la sainteté nous permet
d'aborder aujourd'hui le domaine de la
"CONSÉCRATION", une consécration qui
sera, pour ainsi dire, un des garde-fous pour nous
empêcher de quitter le chemin
étroit.
Les semaines précédentes nous avons
vu que la sanctification nous oblige à
diverses séparations :
- Séparation d'avec le monde
- Séparation d'avec ce que le monde a
incrusté en nous.
- Séparation d'avec la vaine
manière de vivre héritée de
nos pères.
Toutes ces séparations sont à
maintenir afin de ne pas retourner à notre
ancienne vie, celle où nous vivions sans
Christ et sans espérance.
Cette "maintenance", cette
persévérance à rester
séparé est déjà un
signe qui laisse entrevoir une certaine
consécration. Mais, pour que ces
séparations durent dans le temps, il faut
avoir une raison particulière qui nous
permette cette discipline.
Nous pouvons présenter deux
raisons :
1) - Par intérêt personnel.
C'est vrai qu'il est de notre intérêt
à vivre éternellement en
présence du Seigneur plutôt que dans
l'étang ardent de feu et de soufre ! La
crainte de l'enfer devrait déjà
être suffisamment significative pour nous
pousser à marcher dans cette sanctification
(sans laquelle personne ne verra le Seigneur).
Si la peur du gendarme en pousse certains à
respecter le code de la route, la peur de l'enfer
devrait nous pousser à respecter le code de
la route de Dieu qui est suffisamment précis
pour nous montrer comment nous devons nous
conduire.
2) - Par amour, par reconnaissance
pour
le salut et la grâce qui nous ont
été accordés. Celui qui
aime cherchera toujours à plaire à
l'être aimé, tant qu'il n'aura pas
perdu la flamme de son premier amour comme c'est
déjà arrivé : "ce que j'ai
contre toi, c'est que
tu as abandonné ton premier amour"
(Apocalypse 2: 4).
Celui qui est reconnaissant ne manquera pas de
manifester cette reconnaissance aussi longtemps
qu'il attribuera un grand prix à ce qui a
été fait pour lui alors qu'il ne
méritait rien si ce n'est la
séparation éternelle d'avec
Dieu : "Vous avez
été rachetés à un grand
prix..."
(1 Corinthiens 7: 23).
Quel est le but de ma vie ?
L'apôtre Paul a répondu pour lui en
déclarant : "Christ est ma vie".
Il nous a laissé une réponse qui
n'est pas faite uniquement de mots. Son engagement
à servir le Seigneur, les preuves de son
apostolat
(1 Corinthiens 9: 2,
2 Corinthiens 12: 12) sont des
preuves bien plus parlantes que ce que sa bouche a
exprimé lorsqu'il déclara :
"Christ est ma vie !"
Ainsi le but de ma vie, celui que je me propose
d'atteindre, ne sera pas forcément
défini par mes paroles, mais plutôt
par l'enthousiasme que je mettrai à servir
la cause qui me tient à coeur.
"Le travail fut sa vie !"
Tel
est parfois le texte inséré dans les
faire-part de décès ou gravé
sur une pierre tombale pour parler d'une personne
qui a consacré sa vie au travail dont elle
était devenue esclave par
intérêt ou par amour.
Si la famille a pu relever ce point particulier,
c'est bien parce que la personne en question avait
un zèle caractéristique qui ne
passait point inaperçu. Ce genre
d'épitaphe, nous le comprenons bien, n'a
aucune valeur pour le royaume de Dieu.
Cette personne, s'étant donnée "corps
et âme" à son activité, peut
quand même nous servir d'exemple quant
à notre engagement avec le Seigneur.
En effet, en nous donnant, nous aussi, "corps et
âme" à celui qui nous a sauvés
de la condamnation éternelle, nous aurons
plus de facilité à nous
séparer d'avec le monde et de tout ce qu'il
propose.
Ajoutons encore que l'obéissance n'en sera
que plus facile puisque nous n'obéirons pas
par contrainte ou par crainte, mais parce que nous
nous sommes "donnés" pour servir.
... donnez-vous
vous-mêmes
à Dieu...
Romains
6. 13 (v. L.
S)
Un acte volontaire qui va plus loin que la
reconnaissance d'être un pécheur et le
besoin d'un Sauveur.
Un acte volontaire qui dépasse de
beaucoup la simple acceptation du salut en
Jésus-Christ.
Le fait de donner indique bien que l'on ne
possède plus la chose dont on s'est
séparée. Ainsi donc "se
donner" à Dieu, c'est s'abandonner entre ses
mains, c'est se placer sur son autel comme
un sacrifice vivant !
... il (Jésus) est mort pour tous,
afin que
ceux qui
vivent ne vivent plus pour
eux-mêmes,
mais
pour celui qui
est mort et ressuscité pour
eux. 2
Corinthiens 5. 15
Je vous exhorte donc, frères, par les
compassions de Dieu, à offrir
vos corps comme un sacrifice
vivant, saint, agréable à
Dieu, ce qui
sera
de votre part un culte raisonnable. Romains
12. 1 (v. L.
S)
Revenons à cette personne dont "le travail
fut sa vie".
Pour qu'il en soit ainsi, il a fallu que le travail
en question soit de la plus haute importance pour
elle. Tellement important, qu'elle a
sacrifié des heures et des jours de
congé, si ce n'est pas aussi sa vie de
famille. Tellement important qu'elle n'avait plus
que ce mot à la bouche : "travail,
travail....". Le travail était le coeur de
sa vie ! "C'est de
l'abondance du coeur que la bouche parle"
(Luc
6. 45).
"Son travail fut sa vie" ! Son travail fut son
dieu, un dieu à qui tout a été
sacrifié, y compris le vrai Dieu !
Notre consécration est donc faite de
sacrifice. D'un seul sacrifice : Celui de
notre vie !
Il est facile de dire que nous avons
donné notre vie à Christ, que
nous nous sommes donnés à lui, mais la
réalité est peut-être
différente.
Différente, parce que nos actes, la
façon dont nous nous conduisons, nos
paroles, toute cette vie que le monde peut voir,
pourraient étouffer le témoignage de
notre bouche, le rendre inutile et nous faire
passer pour menteurs !
Lorsque le monde nous regarde vivre, lorsqu'il nous
entend parler, voit-il une différence par
rapport à lui ?
S'il n'en voit guère c'est probablement
parce que les séparations déjà
mentionnées, n'ont pas été
aussi franches qu'il aurait fallu, réduisant
d'autant plus notre niveau de consécration,
notre engagement.
Donc : SANS SÉPARATION pas de
sanctification possible et PAS DE
CONSÉCRATION puisque le coeur reste
partagé.
"Christ est ma vie" disait l'apôtre Paul.
Christ est-il ma raison de vivre ?
Si je veux répondre par l'affirmative je
dois :
- Désirer la communion fraternelle
plutôt que celle du monde.
- Avoir faim et soif de la Parole de Dieu.
Jésus ne se trouve pas dans le monde, mais
là où deux ou trois sont
assemblés en son nom
(Matthieu 18: 20)...
... c'est là, dans le
rassemblement des frères, "c'est
là que
l'Éternel envoie la
bénédiction"
(Psaume 133).
... désirez, comme des
enfants nouveau-nés, le lait spirituel et
pur, afin que par lui vous croissiez pour le
salut, si vous
avez
goûté que le Seigneur est
bon. 1
Pierre 2: 2-3
(v. L. S)
En ayant le goût des choses de Dieu, j'aurai
toujours à coeur d'en reprendre. Plus j'en
reprendrai, plus je nourrirai mon âme de
cette parole, plus j'en désirerai davantage
et plus le Seigneur m'en redonnera !
Cette faim et soif me rappelle le témoignage
d'une famille qui vivait quelque part en
Amérique du Sud. Lorsqu'elle désirait
aller à un culte, il lui fallait
pratiquement faire une semaine de marche pour se
rendre dans son Église.
En comptant autant pour le retour, le sacrifice de
15 jours de travail avait été fait
pour entendre la Parole de Dieu.
Fallait-il aimer Dieu, fallait-il aimer sa Parole,
fallait-il apprécier le rassemblement des
frères pour sacrifier autant? "Celui
qui perdra sa vie à
cause de moi et de la bonne nouvelle la
sauvera"
(Marc
8: 35).
Ils ont su perdre pour gagner ! Et pour nous,
qu'en est-il ? Notre consécration,
notre amour est-il comparable à celui de
cette famille ?
Ai-je cette "fringale" de Dieu, ce besoin quasi
irrésistible de manger le pain du Ciel, de
connaître de mieux en mieux celui qui nous a
tant aimés ?
Autrefois, lorsque j'étais
élevé dans la religion catholique et
que j'avais le Missel entre les mains, j'aurais
bien voulu connaître la suite des portions de
textes bibliques qui étaient proposés
pour la célébration de la messe.
Aujourd'hui ai-je encore ce même désir
de connaître "la suite", de me perfectionner
dans la connaissance de mon Dieu ?
Ai-je toujours la même "fringale" ?
Avez-vous, vous-mêmes, cette faim, ce
désir ardent de vous nourrir ou
attendez-vous simplement que l'on vous
prépare le prochain plat que l'on vous
proposera à la prochaine
rencontre ?
Personnellement, je me souviens d'avoir eu parfois
une certaine flemme, d'avoir été
paresseux, si paresseux que je n'avais même
pas envie de tendre le bras pour prendre un
dictionnaire et chercher à mieux comprendre
un mot de la Bible !
Était-ce vraiment méditer la Parole
de Dieu en passant sur des mots dont je ne
cherchais pas à comprendre la
signification ?
Vous souriez peut-être, mais qui sait si vous
n'avez pas les mêmes faiblesses, les
mêmes moments de paresse ?
Rien que tendre le bras, rien que se
déplacer de quelques pas, de quelques
mètres pour mieux se nourrir..., ou rester
sans rien faire ?
La paresse, un comportement négatif qui
témoigne contre nous en démontrant
que notre intérêt pour les choses de
Dieu n'est pas aussi grand que celui de cette
famille qui savait sacrifier
régulièrement 15 jours de sa vie, de
son travail pour participer au culte de son
Église.
"Christ est ma vie". "Pour moi, vivre
c'est Christ !" disait l'apôtre
Paul. En cela il obéissait à l'un des
ordres donnés par
l'Éternel :
Ordre de l'Éternel :
Tu seras
entièrement à l'Éternel, ton
Dieu. Deutéronome 18:
13 (v. L. S)
Application par l'apôtre
Paul :
Quand Silas et
Timothée furent arrivés de la
Macédoine,
il
(Paul)
se donna
tout
entier à la
parole, attestant aux Juifs que Jésus
était le Christ. Actes
18: 5 (v. L.
S)
Enseignement de l'apôtre Paul :
Occupe-toi (Timothée)
de ces choses, donne-toi
tout entier à
elles, afin
que
tes progrès soient évidents pour
tous. 1
Timothée 4. 15
(v. L. S)
Une fois de plus, le Nouveau et l'Ancien Testament
se rejoignent pour nous inviter à nous
donner entièrement au Seigneur.
Un grand serviteur de Dieu, Hudson Taylor
disait :
Lorsque Le Seigneur dit : "Donne-moi ton coeur et que tes yeux se plaisent dans
mes voies"
(Proverbes 23: 26), ce "donne-moi"
exprime bien l'idée qu'il doit y avoir une
séparation. Un coeur rempli d'un
véritable amour ne peut pas être
partagé !
Une séparation qui, si elle est faite de
gaieté de coeur, nous permettra
d'apprécier les voies de Dieu et fera que
réellement nous lui aurons donné
notre vie, que nous lui aurons consacré
notre existence de la même façon que
la personne avait consacré sa vie au
travail.
Pour elle, "le travail fut sa vie", mais pour
nous... : Vivre c'est Christ !
N'est-ce pas? Amen ! ?
Pour résumer, nous pourrions dire que la
consécration c'est se donner.
Se donner sans arrière-pensée, non
pas au travers d'un activisme débordant que
les personnes âgées ne pourraient plus
avoir...,
... mais se donner au travers du don de
soi-même. Un don qui fera que le
coeur tout entier battra pour le Seigneur.
Lorsqu'il en sera ainsi, alors oui, nos yeux
trouveront un vrai plaisir à marcher dans
les voies de Dieu tandis que l'intérêt
pour les choses du monde pâlira de plus en
plus.
Ayez du zèle, et non
de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le
Seigneur. Romains
12. 11 (v. L.
S)