Quelques Grecs, du nombre de ceux qui étaient montés pour adorer pendant la fête, s’adressèrent à Philippe, de Bethsaïda en Galilée, et lui dirent avec instance: Seigneur, nous voudrions voir Jésus. Jean 12: 20-21
En
lisant le contexte de ce verset, il est facile de connaître la
période à laquelle se rapporte ce passage de l'Écriture tout comme
il nous est facile de savoir dans quel temps nous vivons.
Ce
texte de l'Évangile de Jean nous montre que le peuple se préparait
à célébrer la Pâque en souvenir de la délivrance que l'Éternel
avait accordée à son peuple alors qu'il était esclave en Égypte.
De notre côté, il suffit de regarder les achalandages des magasins
pour se rendre compte que nous vivons dans une époque semblable
quoique les signes qui mettent en évidence cette période soient
bien différents.
De
nombreux siècles s'étaient alors écoulés depuis la Pâque
originale, et le temps passant, cette fête s'était tellement
dénaturée que le temple avait eu besoin d'un grand nettoyage.
Souvenons-nous...
Jésus s'était fait un fouet pour en chasser les vendeurs!
Il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis.
Ayant
fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi
que les brebis et les boeufs; il dispersa la monnaie des changeurs,
et renversa les tables; et il dit aux vendeurs de pigeons: ôtez
cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père UNE MAISON DE
TRAFIC. Jean 2: 13-16
Comme
nous le constatons, la «religion» est un support qui permettait à
de nombreuses personnes de s'enrichir.
Aujourd'hui,
rien n'a changé si ce n'est que le monde à ses propres temples de
la consommation et qu'il ne se gêne pas pour user de certains
éléments «religieux» pour faire de l'argent: on se sert de
Jésus au lieu de le servir!
Nous voudrions voir Jésus!
C'est
un peu la
pensée que j'avais ces derniers temps en accompagnant mon épouse
dans les magasins.
Que
de lapins, que de
poules et d'oeufs en chocolat pour que le monde fête Pâque à sa
façon, c'est-à-dire: SANS DIEU! En voyant cette «débauche» de
paganisme, j'aurais aimé «voir Jésus» dans ce souvenir de la mort
et de la résurrection de notre Sauveur.
Le
monde
«christianisé» qui nous entoure, n'est-il pas, lui aussi, la
représentation vivante de l'image que l'apôtre Paul nous donne des
«croyants» de la fin des temps qui auront l'apparence de la piété,
mais qui auront rejeté ce qui en fait la force (2 Timothée 3:
5)?
Notre
monde
«christianisé» tient à garder les fêtes religieuses à
connotations chrétiennes, cependant il s'interdit de chercher
à
comprendre le sens de la Pâque dont le message a été occulté
pour les plaisirs de la chair.
Plaisirs
qui ne
manqueront pas de se manifester au travers des trois ou quatre jours
de congé qui permettront de jouir plus facilement de la vie; des
jours de congé que même les païens — les sans dieu — ne
voudraient surtout pas voir disparaître!
Quant
à Dieu... ?
Très
certainement,
une minorité ira faire ses «Pâques» pour montrer qu'il reste
encore un petit quelque chose qui les rattache au christianisme et
qui, plus tard, servira (peut-être) à leur famille afin de les
faire «bénéficier» d'un «ensevelissement chrétien»!
Pour
en revenir à
ces Grecs, dont nous parle Jean, ils étaient montés à Jérusalem
pour aller adorer l'Éternel dans le temple.
Quoique
non-juifs,
ils avaient fait le déplacement pour rendre hommage au Dieu vivant
démontrant ainsi que partout sur la terre, il y a des hommes et des
femmes qui craignent Dieu et qui sont prêts à payer le prix pour
manifester leur foi.
Comme
nous le voyons,
toute personne, quel que soit son origine, sa couleur de peau ou son
âge, a la possibilité de rendre hommage au Créateur. Toute
personne qui a le coeur bien disposé saura trouver le chemin de la
maison de Dieu, le chemin qui conduit au trône de la grâce
Jésus enseignait et disait: N’est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière POUR TOUTES LES NATIONS? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Marc 11: 17
Les
vendeurs de ce
temps-là, comme ceux d'aujourd'hui, n'avaient pas à coeur de
célébrer l'Éternel à l'occasion de cette Pâque.
Eux,
ils étaient
venus pour faire de l'argent, pour servir Mammon, pour faire de la
«religion» une occasion de se remplir les poches. S'ils pouvaient
se réjouir de ce qu'il y avait une grande affluence pour la fête,
c'est parce qu'ils y voyaient une grande source de gain potentiel.
Comme
aujourd'hui, ils avaient certainement augmenté le prix des
marchandises afin de faire de plus gros profits, raison pour laquelle
le Seigneur Jésus les assimile à des voleurs: «vous,
vous en avez fait une caverne de voleurs.»
Des
voleurs qui...,
peut-être, rendront grâce à Dieu à la fin de la journée pour
leurs tiroirs-caisses pleins à craquer!
Mais
revenons à nos
Grecs qui voulaient voir Jésus et qui eurent la «chance» de
rencontrer Philippe, un des disciples du Seigneur.
Il
y a
certainement autour de nous des gens qui aimeraient «voir Jésus»,
qui aimeraient en savoir un peu plus sur lui, sur l'éternité et sur
les temps troublés que nous vivons.
Des
gens qui s'interrogent et qui doutent qu'il puisse y avoir un Dieu en
raison de tous les malheurs qui frappent notre planète ou qui se
demandent si ce Dieu-là n'aurait pas abandonné la Terre
et
ceux qui l'habitent.
Comment
penser qu'il
puisse y avoir un «Bon Dieu» quand on voit la souffrance qui
augmente de jour en jour?
Sommes-nous
des Philippe? Sommes-nous reconnus comme des disciples de Jésus vers
qui on peut venir pour être interrogé?
Je
ne dis pas
«sommes-nous capables de leur répondre», car, avant de chercher à
leur répondre, faudrait-il encore qu'ils aient le désir de venir
vers nous en raison de notre conduite!
Nous
voyons que
Philippe n'a pas su comment s'y prendre avec eux, aussi alla-t-il en
parler à André (un autre disciple). Après s'être consultés, et ne
sachant trop que faire, ils allèrent vers Jésus pour lui faire part
du désir de ces Grecs.
Les Évangiles ne nous disent pas ce que sont devenus ces Grecs, ni même s'ils ont rencontré le Seigneur, par contre, ce que nous savons, c'est que le Fils de Dieu va profiter de cette occasion pour nous donner un enseignement magistral qui s'adresse à tous ceux et toutes celles qui veulent le suivre.
Prenons donc connaissance de la réponse qu'il donna à Philippe et à André sans oublier que nous sommes aussi des auditeurs qui doivent être d'autant plus intéressés que nous prétendons avoir part au Royaume des Cieux:
Jésus leur répondit: l’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié.
En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruits.
Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
Si quelqu’un me sert, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. Jean 12: 23-26
D'abord,
nous devons
souligner que les paroles qui ont été prononcées par le
Seigneur sont d'une extrême importance.
En
répétant deux
fois «en vérité» il veut attirer notre attention sur ce qu'il va
dire!
Ne
prenons donc pas à
la légère l'enseignement qu'il veut nous donner à nous qui sommes
parvenus à la fin des siècles (1 Corinthiens 10: 11).
Et
que dit-il?
Il
parle de la mort
qui apporte la vie; il parle de ce grain de blé qui, mis en terre,
produira en abondance tandis que, s'il reste tel qu'il est,
IL
DEMEURERA STÉRILE EN DÉPIT DE LA PUISSANCE DE VIE QU'IL CONTIENT.
Il
fallait que
Jésus meure pour nos péchés afin que nous ayons la
possibilité
de connaître la Vie éternelle.
Il
l'a fait..., et
DIEU L'A RESSUSCITÉ D'ENTRE LES MORTS POUR CONFIRMER QUE
LE
PARDON DE NOS PÉCHÉS ÉTAIT DEVENU POSSIBLE au travers du seul
sacrifice parfait qui put nous faire bénéficier de la grâce de
Dieu: le sacrifice de Jésus!
Sans doute sommes-nous reconnaissants du salut qui nous a été accordé (sous réserve que nous soyons bien passés par la porte étroite et que nous marchions toujours dans le chemin resserré – Matthieu 7: 13).
Reconnaissants...,
d'accord!
Mais
l'engagement de Christ ne nous décharge pas de celui que nous devons
prendre!
Si
Christ a tout
accompli en donnant sa vie sur la Croix pour le pardon de nos péchés
(Jean 19: 30), le texte de ce jour nous montre que nous
devons, NOUS AUSSI, passer par la mort!
Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
Avant
de vouloir vivre, il faut d'abord mourir! (Galates 5:
24; Romains 8: 9-10; Colossiens 3: 3)
Que
Jésus soit mort
pour nos péchés, nous ne le contestons pas et nous nous en
réjouissons..., du moins je l'espère!
Mais
que nous...,
nous mourions pour lui..., c'est une autre affaire!
Une
autre affaire
dont nous devrions réexaminer l'importance!
Bien
plus que mourir
physiquement, le Seigneur veut dire que la Vie éternelle (dans le
Royaume des Cieux) pourrait nous échapper si nous aimons le monde
qui nous entoure plus que lui...
...
si nous aimons
notre propre vie au point de sacrifier l'obéissance que nous lui
devons afin de pouvoir gérer la vie qu'il nous a donnée à notre
façon et non selon sa volonté.
À
l'inverse, et pour
que nous comprenions bien son message, il dit clairement que celui
qui perdra sa vie à cause de LUI, la retrouvera dans le Royaume des
Cieux:
Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Matthieu 16: 25
(la perdra à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera. Marc 8: 35)
Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera. Luc 17: 33
Comme
vous le
constatez, les quatre évangélistes ont rapporté cette parole du
Seigneur; son importance n'est donc pas à négliger!
Comment
pouvons-nous
comprendre ces mots «sauver sa vie», «chercher à sauver sa vie»
sans penser au sacrifice suprême qui nous ferait passer de ce monde
à l'autre?
S'il
est peu probable
que nous finissions en martyrs comme de nombreux enfants de Dieu ont
fini, néanmoins, nous sommes tous et toutes concernés par le
sacrifice de notre vie:
SI NOUS CHERCHONS À CONSERVER NOTRE VIE...
NOUS LA PERDRONS... dans l'éternité!
«Chercher à conserver sa vie», c'est chercher à préserver tout ce qui nous touche de près et qui nous rendra la vie agréable dans le monde au détriment de la vie du corps de Christ, au détriment de l'Église!
«Chercher à conserver sa vie» laisse supposer que nous nous éloignons de tout ce qui pourrait nous faire souffrir pour Christ.
«Chercher à conserver sa vie» laisse entrevoir une vie de compromis qui empêche d'afficher clairement notre position d'enfants de Dieu.
«Chercher à conserver sa vie», c'est tout faire pour s'assurer une vie où l'on peut «se la couler douce» ou, pour prendre d'autres expressions synonymes, c'est:
Vivre tranquillement, sans effort — pour lutter contre le péché;
Vivre sans soucis — des âmes qui se perdent;
Prendre du bon temps — dans le monde que l'on s'est fabriqué;
Vivre sans se fatiguer à travailler — pour le Royaume des Cieux.
Dans ce genre d'attitudes qui sont toutes liées les unes aux autres, il est compréhensible que le Seigneur ne sera jamais le premier servi quand bien même la religiosité en pousserait quelques-uns à faire leurs dévotions le matin et à être présents pour l'office du dimanche.
Comme
nous le voyons, «perdre sa vie» implique un
engagement
sérieux qui nous oblige à avoir un coeur bien
disposé afin
d'être en mesure de comprendre la volonté de Dieu pour notre vie.
Soyons
honnêtes et regardons un peu en arrière, examinons
l'empreinte
de nos pas: sont-elles dans celles que le Seigneur a imprimées?
Sont-elles
semblables à celles de nos frères et soeurs dans la foi qui nous
ont précédés et qui se sont donnés pour qu'à notre tour nous
devenions «enfants de Dieu»?
Eux
qui n'ont ni regardé à leurs intérêts, ni compter leur temps pour
être des témoins et des serviteurs (ou servantes) aussi bien sur le
lieu de travail que dans leur famille!
Pour
quoi est-ce que je vis? Pour QUI est-ce que je vis?
Dis-moi
pour qui tu vis..., dis-moi qu’elles sont tes
motivations..., et j'aurai déjà une petite idée de la
direction
que tu as prise concernant ton éternité!
N'oublions pas qu'il y a, en apparence, peu de différences entre les vierges folles et les vierges sages (Matthieu 25: 1-13), mais ce peu les obligea à revoir leur position et aller chercher ce qu'elles ne possédaient pas en quantité suffisante:
ELLES SONT ALLÉES SE PRÉPARER
ALORS QU'ELLES AURAIENT DÛ ÊTRE PRÊTES!
Sommes-nous
prêts?
Jésus peut revenir à tout moment de la même façon que nous
pouvons rendre notre âme à Dieu dans les cinq minutes qui vont
suivre!
Sommes-nous
prêts?
Prêts,
même si la
mort ou l'enlèvement ne sont pas pour demain?
Sommes-nous
prêts
pour le servir, pour mourir à nous mêmes en cherchant premièrement
les intérêts du Royaume des Cieux?
Prêt
pour lui
abandonner notre vie de façon à ce qu'il en ait le contrôle et
qu'il nous conduise selon SA volonté et non selon les désirs de
notre coeur?
Nous
voudrions voir Jésus!
La
Bible nous donne
quelques exemples de personnes qui voulaient voir Jésus.
Nous avons le jeune homme riche.
Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda-t-il, QUE DOIS-JE FAIRE pour hériter la vie éternelle? Marc 10: 17
Si
nous ne savons pas ce que sont devenus les Grecs, par contre nous
connaissons l'attitude de ce jeune homme riche qui, au travers d'une
conduite quasi exemplaire, ne faisait les choses QUE POUR AVOIR LA
VIE ÉTERNELLE.
Se
rendant compte que tout ce qu'il s'était imposé jusqu'à présent
n'était pas suffisant pour le rassurer, il voulut voir Jésus
pour connaître la volonté du Seigneur.
L'ayant
connue..., il s'en alla tout triste parce qu'il était prêt à
faire tout ce qui était en SON POUVOIR, mais pas
encore
disposé à faire LA VOLONTÉ DE DIEU.
Comme
quoi, vouloir connaître ce que Dieu attend de nous ne saurait être
suffisant si l'obéissance à sa volonté ne suit pas!
Combien
de personnes dans l'Église de Jésus-Christ ont la même attitude?
Je
ne parle pas de leur rapport avec l'argent, je parle de ce
qu'elles ne veulent pas lâcher pour Jésus-Christ et (ou) de ce
qu'elles ne veulent pas prendre pour être des serviteurs ou
des
servantes capables de travailler à l'avancement du Royaume de Dieu.
Combien
de personnes dans l'Église de Jésus-Christ ne veulent pas mourir à
elles-mêmes pour être aptes au service de Jésus-Christ?
Nous
avons aussi Nicodème.
Un
homme instruit qui vint vers Jésus de nuit afin que personne ne soit
au courant de sa démarche, malgré cela, son nom est dans toutes les
bouches de ceux qui connaissent les Écritures.
Son
entretien avec le Seigneur nous rappelle que l'on ne peut pas espérer
entrer dans le Royaume des Cieux simplement parce que nous avons une
grande connaissance de la Parole de Dieu ou simplement parce que nous
sommes fidèles aux réunions
En voulant voir Jésus, il a appris qu'il devait «naître de nouveau» (Jean chapitre 3) faute de quoi la porte du Ciel lui serait fermée.
«Naître de nouveau» laisse sous-entendre qu'il faut mourir à l'ancienne vie, car «la chair a des désirs contraires à l'Esprit... ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez» (Galates 5: 17).
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. Jean 3: 8
Que
devons-nous comprendre dans la pratique, si ce n'est qu'un homme ou
une femme qui est né de nouveau, véritablement
né de nouveau,
est une personne qui ne fait plus sa propre volonté? «afin
que vous ne fassiez point ce que vous voudriez»
(Galates 5: 17)
En
ne faisant plus notre
propre volonté,
en acceptant de perdre
notre vie,
le Seigneur a alors la liberté de nous conduire par le Saint-Esprit
qui nous fera entrer dans les oeuvres qui ont été préparées par
Dieu pour que nous les pratiquions (Éphésiens 2: 10).
Quant à Nicodème, cette rencontre n'a pas été inutile puisqu'un peu plus tard il interviendra en faveur de Christ en rappelant que la Loi ne permet pas que l'on condamne quelqu'un avant de l'entendre; il sera d'ailleurs repris par son entourage pour avoir osé s'exprimer ainsi (Jean 7: 50-52).
Après
le jeune homme riche et Nicodème, nous voyons un homme de petite
taille qui voulait simplement voir qui était Jésus.
Zachée
voulait voir qui était Jésus... !
Il
ne cherchait pas à avoir un entretien avec lui! Il était simplement
curieux! Une bonne curiosité qui le poussa à aller à la rencontre
du Seigneur
qui, lui aussi, avait l'intention de le rencontrer, raison pour
laquelle il lui demanda de descendre de la branche de sycomore
sur laquelle il était assis: «hâte-toi
de descendre il
faut
que je demeure aujourd’hui dans ta maison»
(Luc 19: 1.10).
Nous
voudrions voir Jésus!
Sans
aucun doute, une partie d'entre nous aimerait mieux le connaître
tandis que d'autres se contentent simplement de le voir, mais de le
voir de loin...; ce qui est loin, très loin d'être suffisant pour
connaître le chemin qui mène à la Vie éternelle.
En
pensant aux foules qui le suivaient, il est impossible de compter
ceux qui l'ont vu et pour qui cela n'a rien changé dans leur vie ni
pour leur destination éternelle.
Cependant,
dans toutes ces foules il y a toujours eu des individus qui
se
sont démarqués parce que, dans le fond de leur coeur, ils
avaient le désir d'avoir quelque chose de plus
que la
vision d'un homme qui accomplissait des prodiges, qui parlait de la
Vie éternelle et qui en montrait le chemin.
Dans
l'Église de Jésus-Christ, il y a beaucoup de gens qui suivent le
mouvement de la foule, mais qui ne cherche pas à «croiser» le
regard du Seigneur pour une rencontre plus approfondie.
C'est
ainsi qu'ils entendent SA parole et repartent sans rien emporter. Ils
partent les mains et le coeur vides parce qu'ils ne
s'attendaient
même pas à recevoir quelque chose de lui!
Ne
s'attendant à rien pour enrichir leur vie personnelle, ne cherchant
même pas à glaner quelques miettes de la table du Seigneur, ils
repartent dans leur
monde à eux
pour se nourrir d'une nourriture qui n'est d'aucune utilité pour la
vie éternelle.
La seule nourriture dont notre âme à besoin est celle que nous donne le Seigneur au travers de SA parole et au travers de SES serviteurs lorsqu'ils annoncent cette Parole sans en tordre le sens!
Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui subsiste pour la vie éternelle, ET QUE LE FILS DE L’HOMME VOUS DONNERA... Jean 6: 27
Nous
voudrions voir Jésus!
Mais
pourquoi voudrions-nous le voir?
Pourquoi
chaque dimanche allons-nous dans le rassemblement des frères?
Est-ce
pour apprendre à perdre notre vie?
Est-ce par habitude?
Est-ce
pour se donner bonne conscience ou pour se dire intérieurement: «O
Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des
hommes...»,
moi je vais à l'Église
(Luc 18: 11)?
Peu
importe notre réponse, l'important est de comprendre le message du
Fils de Dieu qu'il donnera à Philippe et à André après qu'ils
l'eurent informé que des Grecs voulaient le voir.
Je
ne pense pas que le Seigneur ait empêché ces Grecs de venir vers
lui, je crois, de tout mon coeur, qu'il ne ferme jamais la porte à
ceux qui le cherchent avec sincérité.
Simplement,
par sa réponse particulière, il nous montre clairement ce qu'il
attend de nous.
Il
nous enseigne qu'il y a un prix à payer pour le suivre: LE
PRIX
DE NOTRE ENGAGEMENT!
Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle.
Si quelqu’un me sert, qu’il me suive; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. Jean 12: 23-26
Sans aucun doute, il y a bien de nombreux endroits où Jésus n'a pas envie de nous suivre, non pas que ce soient des endroits malfamés, des lieux peu recommandables, non! Simplement, il ne peut pas nous accompagner parce que là où nous voulons aller ne correspond pas à l'endroit où il veut nous conduire!
«LÀ
OÙ JE SUIS», dit le Seigneur, voilà la place de
ceux et
celles qui le servent.
Peu
importe si cette place les empêche de jouir d'un bienfait tout à
fait légitime au point de vue humain; c'est à eux de suivre et non
au Seigneur de les accompagner là où ils ont envie d'aller!
Réfléchissons-y
à deux fois, car si nous aimons mieux notre vie dans ce monde que
l'obéissance et la soumission qui sont des guides pour nous conduire
dans la Vie éternelle, il est évident que nous perdrons déjà de
nombreuses bénédictions ici-bas.
Quant
à l'avenir éternel..., il est à craindre que ce genre
d'attitude ne conduise à perdre cette Vie promise dans le Royaume de
Dieu!
À ce stade, il est temps de se poser au moins une question dont la réponse nous permettra de savoir si nous faisons bien partie du bon camp, de celui qui retrouvera sa vie après l'avoir perdue un peu plus chaque jour en ne faisant plus notre volonté: «Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera» (Luc 17: 33).
Voici
donc cette simple question à laquelle chacun peut répondre:
qu'est-ce que j'ai perdu pour Jésus-Christ?
Est-ce
que j'ai au moins «perdu» du temps pour lui, de ce temps pris sur
mes loisirs par exemple?
Je
ne parle pas du temps que je consacre pour lui le matin et qui est
tout bénéfice pour mon âme; ça, «ce n'est pas perdre sa vie»,
c'est se préparer, c'est l'enrichir pour le service! Non... !
Je parle de ce temps qui m'appartient et que j'utilise comme bon me
semble!
Je
ne parle pas non plus des services que nous rendons au monde au
travers d'activités mondaines qui ne servent pas la gloire de Dieu.
Le
fait d'être engagé dans une oeuvre caritative ou non, une oeuvre où
Dieu n'est pas honoré, ce n'est pas perdre sa vie pour le
Seigneur, c'est la garder pour soi-même, c'est
perdre du
temps, C'EST PERDRE SA VIE POUR LE MONDE!
Que
de forces perdues pour avoir servi le monde dans de bonnes
intentions alors que l'Église manque de bras et de coeurs bien
disposés! Que de comptes à rendre!
Si nous sommes conscients de cette vérité — constatée par le Seigneur (Matthieu 9: 37) — ne dépensons plus nos forces pour des futilités, n'usons plus le peu de temps qui nous reste pour se mettre ou rester au service du monde, au service d'un monde qui est contre Jésus-Christ! SERVONS LE SEIGNEUR!
Combien de fois, à la fin d'une journée, ne m'est-il pas arrivé de prendre conscience que j'avais perdu mon temps en faisant telle ou telle chose au lieu de «perdre ma vie» pour servir ou pour m'instruire afin de mieux servir?
Si j'ai bien compris..., si nous avons bien compris ce que le Seigneur attend de nous, agissons de façon à ce que nous puissions tous dire avec l'apôtre Paul:
Je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus, d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. Actes 20: 24
J-M Ravé 31 mars 2012 — CP 474 — 2300 Chaux-de-Fonds – Suisse