Des témoins de Toronto Série d'articles écrits par des témoins du "réveil" de Toronto
Quatrième article : Témoignage d'une famille, dans une église touchée par la soi-disant "Bénédiction de Toronto" en Angleterre.
Date: 20 juillet 1995 L'original est publié sur le site http://www.banner.org.uk
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Mon mari Sébastien et moi, nous passons par des moments horribles dans notre église. Sébastien est diacre et prêche. Il suivait des cours bibliques et participait à la direction de la louange.
Nos problèmes ont commencé en octobre dernier. Nous avons été invités à une réunion de responsables dans l'église Elim de Derby. Nous avions déjà entendu parler de la "Bénédiction de Toronto, et nous avions lu des articles dans le Magazine Mainstream. Nous pensions qu'une telle chose ne pourrait jamais se produire dans notre église.
Avant de nous rendre à cette réunion, nous avons prié tous les deux, que Dieu nous protège de tout ce qui n'était pas de Lui, et que nous puissions avoir un esprit ouvert à ce sujet. Nous avons écouté les intervenants, qui avaient tous été à Toronto. L'un d'eux nous raconta comment il s'était retrouvé à quatre pattes en train de rugir comme un lion. Un autre dit qu'il avait été témoin de beaucoup de choses controversées, et de choses qui l'avaient dérangé. Mais il ajouta : "je ne vous en parlerai pas. Je ne vous parlerai que des bonnes choses !"
Il me sembla que ce n'était pas juste de sa part, parce que cela nous enlevait la possibilité de juger par nous-mêmes. Tous les intervenants nous dirent qu'ils n'avaient pas du tout aimé la première réunion à Toronto, et qu'ils ont même voulu s'enfuir. Mais ils avaient décidé de rejeter leurs craintes et leurs réserves, afin de pouvoir recevoir la bénédiction.
Après quoi, nous avons eu une "pause moquette." On enleva toutes les chaises qui furent empilées ailleurs. Nous avons chanté un bon moment un choeur assez sentimental sur la vie dans le Ciel. Puis les responsables se sont avancés pour prier. Perry, l'un de nos diacres, fut le premier à tomber. Il nous a raconté par la suite que lorsqu'un des pasteurs s'est approché de lui, il lui a semblé qu'il se cognait contre un mur de briques.
Puis Corinna, la femme de notre pasteur, tomba à son tour. Elle se mit à rire d'une manière hystérique pendant un long moment, puis commença à hurler en haletant, le visage cramoisi. Elle se calma, puis commença à trembler, à avoir de violentes secousses, et à tambouriner sur le sol avec ses mains. Puis elle reprit son rire hystérique. Elle rit cela pendant deux heures.
Pendant ce temps, l'homme qui avait rugi comme un lion s'approcha de Sébastien pour prier pour lui. Il a commencé à le pousser, en lui demandant de ne pas résister à l'Esprit. Sébastien pensa : "Ce n'est pas au Saint-Esprit que je résiste, mais à toi, quand tu essayes de me pousser !" Il s'est approché par trois fois de Sébastien. La troisième fois, il serra Sébastien dans ses bras avec la force d'un ours, et s'efforça de le déstabiliser. Il n'y réussit pas et l'abandonna.
On pria trois fois pour moi, et je ne sentis absolument rien. Mais je me sentais vide, solitaire, comme si je n'étais pas réellement présente, comme si je ne participais pas. Il me semblait que Sébastien et moi étions les seuls à être encore debout. Je me rendis aux toilettes, en larmes. Je priai le Seigneur : "Seigneur, pourquoi n'es-Tu pas avec moi ? Pourquoi es-Tu passé sans me toucher ? Suis-je si mauvaise, pour que Tu me rejettes ? Après avoir prié, je retournai dans la salle et me tins à l'arrière. Je me contentais d'observer.
Tout le reste de cette semaine, je passai par une terrible dépression. Je n'arrêtais pas de pleurer. Je ne pouvais plus ni manger ni dormir normalement. Il me fallait lutter pour m'occuper des enfants et de mon ménage. Je fuyais tout le monde. Sébastien était aussi attaqué, mais il ne me disait rien. Il était assailli de pensées qu'il ne pouvait pas maîtriser. Il éprouvait une violente convoitise pour l'une de ses collègues de travail. Il devait lutter pour prier, ce qui n'était pas du tout normal pour lui.
Le vendredi de la semaine suivante, nous visitâmes mes parents. Sébastien craqua et demanda à maman de prier pour lui. Il lui raconta tous ses problèmes. Ce fut un choc pour moi. Je ne me doutais de rien. Il ne m'en avait pas parlé parce qu'il voyait bien ce que je ressentais moi-même. Mais tout de suite, avant même que maman commence à prier, son visage s'illumina. Il dit : "C'est parti ! Quelque chose vient juste de partir de ma tête. J'ai de nouveau les idées claires !" Il se sentait tout léger. Nous avons parlé toute la soirée, et j'ai aussi senti un poids me quitter.
La réunion suivante, dans notre église, était l'étude biblique de mercredi. Rusty, notre pasteur, voulait que ceux qui avaient été à Derby témoignent. Ali, un diacre, témoigna que le lendemain, il avait été très malade. Il avait mal à la tête et ne pouvait pas bouger. Sa femme a dû appeler le docteur. Quelques-uns se mirent à rire dans l'église en l'entendant. Ils lui dirent qu'il avait été ivre de l'esprit, et qu'il avait eu une bonne gueule de bois ! Cela me mit vraiment en colère. Puis Corinna témoigna qu'au moment où elle était en train de rire, elle avait vu Jésus venir vers elle en tenue de rocker style 1950, les cheveux gominés et peignés en arrière. Il avait mis un disque dans un juke-box et lui avait proposé de danser avec lui!
Tous avaient l'air vraiment désolés, parce que nous n'avions encore rien manifesté.
Environ deux semaines plus tard, nous avons reçu la visite d'un pasteur de Loughborough. Pendant qu'il prêchait, son bras n'a pas arrêté d'être secoué, ce qui m'énerva réellement. Il nous a raconté toutes ses expériences et a prié pour nous tous. Les gens sont à nouveau tombés, en riant, en pleurant, et en étant secoués de convulsions violentes.
Puis il pria pour notre fils David, âgé de cinq ans. David commença à reculer en titubant. Il vint vers moi en marchant comme s'il était ivre. Il me dit qu'il se sentait tout drôle. La nuit suivante, il commença à sangloter dans son lit. Il semblait en détresse. Je me précipitai dans sa chambre. Il était assis sur son lit, les yeux grand ouverts. Il me dit : "Maman, il y a un lion qui rugit dans ma chambre !" Je me sentis transpercée par un couteau glacé. Je me dis : "Comment a-t-il pu entendre parler de lions qui rugissent ?" car celait semblait être un thème fréquent de cette "bénédiction." Je lui demandai s'il en était vraiment certain. Est-ce que ce n'était pas plutôt une voiture, dont le moteur faisait un bruit un peu fort ? Il sembla encore plus troublé, et insista qu'il y avait là un lion qui rugissait. J'appelai Sébastien, et nous avons prié ensemble. Avant même que nous ayons dit "Amen," il leva les yeux en souriant : "Il est parti, maman!" Il se rendormit aussitôt !
Nous décidâmes alors de ne plus laisser personne prier pour nos enfants. Quelques dimanches plus tard, Rusty et Ali vinrent prier pour nous dans l'église. Rusty me tint les bras en l'air et commença à prier, jusqu'à ce qu'il finisse par me baisser les bras. Sa femme Corinna s'approcha de moi et me dit : "Emma, je vais prier pour toi. Je vais te faire bientôt rugir !" Je lui répondis : "Corinna, ne dis pas cela ! Tu sais ce que je pense de tout cela , Elle se mit à rire, et me dit : "Pourquoi ne t'allonges-tu pas à terre ?" - "Parce que je veux que ce soit Dieu qui me fasse tomber! Je ne veux pas m'allonger!" Elle me répliqua: "Veux-tu attendre que Dieu brise ta volonté et tes jambes, pour que tu finisses par t'allonger ? Pourquoi ne veux-tu pas t'allonger, dans un acte de soumission ?"
Je fus choquée et blessée de l'entendre parler ainsi. Elle posa ses mains sur moi. Ce fut elle qui tomba instantanément à terre en riant d'un rire hystérique.
Sheila, la femme d'Ali, s'approcha et me dit : "Je vais prier pour toi, mais je ne sais que dire!" Elle commença à prier, puis me quitta et alla s'asseoir. Ada, la femme de Perry, s'approcha à son tour. "Je vais essayer moi aussi," dit-elle avec un petit fou rire bébête. Elle me posa les mains sur les épaules et me tomba immédiatement dessus. Je l'attrapai par la taille et la fis asseoir. Elle riait d'une manière hystérique.
Ils enseignent que s'ils prient pour une personne et que celle-ci ne reçoit rien, celui qui prie reçoit alors une double bénédiction, la sienne, et celle de la personne qui rejette la bénédiction !
Je m'approchai de Sébastien et me tins près de lui, à sa gauche. Je sentis une main se poser sur mon épaule. Je me dis : "Oh non, pas encore !" Je me retournai, mais il n'y avait personne. Et pourtant, je sentais une main posée sur mon épaule. Je me sentais calme et paisible.
Je racontai cette expérience à Sébastien, mais plusieurs jours plus tard. Il me dit qu'il n'avait rien voulu me dire sur le moment, mais qu'il avait senti une main posée sur sa tête, en même temps que moi, et qu'il avait senti que le Seigneur l'assurait de Sa force et de Sa protection.
Le dimanche suivant, Corinna dit à l'église que Jésus était dans le Ciel, mais pas sur la terre avec nous, et que nous devions à présent adresser nos prières au Saint-Esprit. Elle nous dit que nous devions revoir nos doctrines. Un orateur de passage la corrigea à ce sujet. Mais la semaine suivante, elle se plaça sur le devant de l'église et invoqua l'esprit en lui demandant de venir, comme dans une incantation. Cela me glaça.
Le dernier dimanche de mars, mon mari Sébastien présida le culte et prêcha, car Rusty et Corinna étaient en déplacement. Ce fut horrible. Presque personne ne vint à la réunion. Tous les responsables et leurs épouses étaient absents. On sentait une dureté de coeur et une forte opposition. Sébastien a dû lutter tout le temps. Après coup, nous nous sentîmes déprimés et épuisés.
Le dimanche suivant, ce fut un contraste total. Tout le monde est venu. Tout le monde a chanté avec enthousiasme, comme si tous voulaient approuver Rusty. Nous nous sentions complètement rejetés.
Sébastien dut prendre du congé pour prendre du temps avec Dieu et prier. Cette semaine, Rusty et Corinna allèrent à Sunderland pendant quelques jours pour entendre John Arnott.
À leur retour, Sébastien demanda à Rusty comment ils allaient. Il répliqua : "Je ne te dirai pas, parce que tu ne me croiras pas!"
Mais le dimanche suivant, on a "vu" comment il allait! Corinna a commencé à prier pour les gens. Ali s'écroula, agité de convulsions violentes, comme s'il avait une crise d'épilepsie. Sa tête s'agitait d'avant en arrière, il respirait par saccades en gémissant. Corinna a continué à prier pour lui, en faisant glisser ses bras tout le long de son corps. Son état empira, il se mit à trembler de plus en plus violemment. D'autres gens ont commencé à trembler.
Puis Corinna tomba à son tour en tremblant et en frappant ses mains à terre. Puis elle eut ce qui ressemblait à un orgasme sexuel, gémissant, haletant, et remuant ses bras et ses jambes dans toutes les directions. Puis elle se mit à "éprouver les douleurs de l'enfantement." Elle grognait et gémissait, les muscles de son estomac se contractaient, elle frappait violemment le sol de ses mains. On laissa les enfants assister à ce spectacle ! Rusty dit : "Ne vous en faites pas ! Elle est en train de donner naissance à un nouveau ministère ! On en a vu pas mal faire ça à Sunderland!" je suis sortie avec mes enfants et je suis rentrée chez moi. Je ne voulais pas qu'ils voient cela. J'étais vraiment en colère.
Le soir même, Sébastien alla discuter avec Rusty et Ali. Ils lui ont réellement rentré dedans. Ils ont été très blessants et critiques. Ils ont dit que nous devions nous estimer heureux que Dieu ne nous ait pas encore éliminés, comme Ananias et Saphira ! Quel choc pour nous ! Nous étions vraiment blessés. Ils étaient censés être nos amis ! Nous étions particulièrement proches de Rusty.
Sébastien passa le lendemain matin à prier. Le Psaume 144:7-8 fut la prière de son coeur. Dieu lui fit du bien pas ces versets : "Etends tes mains d'en haut ; délivre-moi et sauve-moi des grandes eaux, de la main des fils de l'étranger, dont la bouche profère la fausseté, et dont la droite est une droite mensongère."
Le mardi soir on m'informa d'une réunion des responsables, une demi-heure avant son début. Sébastien était sorti, et je n'avais pas le temps de chercher une baby-sitter. Sébastien téléphona à son retour, et on lui dit qu'il n'avait pas besoin de venir. Mais Sébastien prit au sérieux sa responsabilité, et partit pour la réunion. Quand il entra dans la maison, il sentit une ambiance très oppressante et hostile, au point qu'il eut envie de repartir. Il se trouva que Corinna venait juste d'avoir un autre orgasme. Rusty fit remarquer qu'ils étaient vraiment "branchés!"
Le lendemain, c'était l'étude biblique du mercredi chez Perry et Ada. Rusty nous fit passer une vidéo de Sunderland, avec John Arnott. Je fus horrifiée de ce que j'entendis. J'avais l'impression de voir un reportage sur un asile de fous ou un zoo. L'atmosphère était tellement oppressante et hostile dans la maison que je me sentis mal.
Après la vidéo, Rusty proposa un moment de prière. Puis il se mit à "prophétiser" d'une manière très agressive, le visage rouge vif : "Vous, les scribes, vous, les pharisiens, vous, les hypocrites, vous les théologiens, vous, avec toutes vos doctrines bien ficelées, quittez mon église, c'est moi qui la reprends !" ces paroles me traversèrent comme un couteau glacé. Je sentais qu'il nous visait.
Puis il se dirigea avec sa femme et les anciens vers la plus faible des brebis de notre église, pour prier pour elle. Il me semblait voir une horde de loups fonçant sur leur victime. J'étais comme dans un brouillard, et je me sentais mal. Mes pensées étaient bloquées, mes jambes sans force. Je priai pour que Dieu me fortifie, et je rentrai chez moi.
En marchant dans la rue, je vis ma nièce de 10 ans traverser la rue et venir à ma rencontre en m'appelant. J'entendais bien qu'on m'appelait, mais mon cerveau était tellement embrumé que je ne réagissais pas. J'allai à sa rencontre. Elle courut vers moi et me demanda si tout allait bien. Puis elle me dit : "Tati Emma, je voudrais te faire une grosse bise !" Elle m'entoura de ses bras et me fit une grosse bise. Elle me dit : "J'ai pensé que tu en avais besoin !" Comme elle avait raison ! J'ai failli pleurer. C'est Dieu qui a dû l'envoyer. Sébastien se fit du souci en me voyant rentrer à la maison, car il vit que je n'étais pas bien du tout.
Le dimanche suivant, Sébastien prêcha sur la dureté de coeur de Pharaon. Ali avait commencé la réunion, en prenant beaucoup de temps pour prier pour les gens. Dès qu'il leur imposait les mains, Ils commençaient à avoir des manifestations. Puis Sébastien plaça sa main entre la main d'Ali et la tête des gens. Les manifestations s'arrêtèrent aussitôt. Sébastien put alors prêcher. C'était comme si deux esprits différents étaient à l'oeuvre !
On annonça que la prochaine étude biblique se ferait chez nous. Quand Rusty le sut, il se mit en colère contre moi, comme si c'était moi qui l'avais décidé. Il me dit qu'il voulait qu'elle se fasse à nouveau chez Perry et Ada. Il dit : "Je veux que les "bonnes" personnes soient là!" ces paroles me blessèrent profondément. Que voulait-il dire par les "bonnes personnes ?"
Sébastien s'y rendit ce soir-là. Il me dit qu'ils se moquaient des Chrétiens qui "riaient normalement" et en parlaient avec mépris.
Le premier week-end de mai, Sébastien se rendit à des réunions dans une autre église locale. Il fut vraiment dérangé par la prédication. Il y eut des insultes contre ceux qui étaient opposés à Toronto, des rires moqueurs, un manque de respect pour la Parole de Dieu, et des manifestations qui l'effrayèrent réellement. Il fut très attristé de voir que les Chrétiens, et tout particulièrement les responsables de notre église, acceptaient n'importe quoi.
Le dimanche suivant, Rusty prêcha sur les vierges sages et les vierges folles. Il enseigna que les vierges folles représentaient ceux qui s'opposaient à ce "réveil," et que ceux-ci se mettaient eux-mêmes dans une situation terriblement dangereuse.
Il dit aussi que "plus grandes étaient les manifestations, plus grande était la bénédiction, et plus profonde la visitation de Dieu. Pourtant, il n'arrêtait pas de proclamer que ce n'étaient pas les manifestations qui étaient importantes. "Regardez plus loin!" Après sa prédication, il y eut des "paroles de Dieu" condamnant ceux qui rejetaient Toronto, et même une prophétie en contradiction avec la Bible. Quand Sébastien corrigea cette prophétie, son auteur lui répondit qu'il ne prophétisait pas vraiment, et qu'il savait que ce qu'il disait n'était pas juste. Pourtant, il ne s'était pas corrigé lui-même devant l'église.
Le dimanche suivant, au cours de la réunion, l'atmosphère changea. J'eus le profond sentiment que Dieu sortait de notre église. Je sentis monter un sanglot dans mon coeur, comme si mon esprit était en train de pleurer. Sébastien ressentit la même chose. Je savais que ce jour-là il s'était passé quelque chose dans notre église.
À la fin du mois de mai, Rusty nous montra une vidéo d'une réunion à Sunderland. L'un des principaux dirigeant de notre dénomination était filmé en train d'avoir des manifestations. Un autre pasteur fut appelé "l'ivrogne de la conférence," à cause de son comportement. John Arnott donna des références bibliques pour justifier le mouvement de Toronto, mais elles n'avaient aucun rapport avec le sujet.
Puis Sébastien découvrit "par hasard" qu'une réunion des responsables avait été programmée, mais il n'avait pas été averti. Ils étaient tous allés dans une réunion spéciale sans lui en parler. Rusty eut l'air embarrassé, mais ne dit rien. Sébastien se sentit très blessé et rejeté.
Le premier dimanche de juin, au cours de la réunion, Rusty s'approcha de moi, me saisit par les mains, et me tira vers lui. Je n'avais pas envie qu'il prie pour moi. Aussi je lui résistai et tentai de m'accrocher à Sébastien. Mais il réussit à me tirer sur le devant de la salle. Il murmura : "Je voulais juste te poser une question." Je me sentais irritée et très ennuyée. Il me faisait passer pour une idiote. Pourquoi, pourquoi ?? Les gens firent ensuite des commentaires sur cet incident. Il dit en riant : "Je parie qu'elle a cru que je voulais la "torontiser" de force !" Un frère s'approcha de moi et me dit : "j'ai été surpris de te voir dans là. J'ai entendu dire que vous étiez partis tous les deux. C'est ce qu'on m'avait dit."
Le dimanche 16 juillet, Ali eut une autre crise. Ada se mit à rire hystériquement, à hululer et à hurler. Cela continua pendant toute la réunion. Chaque fois qu'elle entendait "Saint-Esprit," elle hurlait plus fort. Puis Ali prophétisa que le rire de Toronto s'adressait à ceux qui rejetaient le mouvement : "C'est Dieu qui se rit de vous !" Quand il dit cela, les rires et les cris redoublèrent. Rusty arrêta une dame qui interrogeait Sébastien sur le mouvement de Toronto.
Le samedi 22 juillet, Sébastien alla entendre le Pasteur Ken Gott à l'église Elim de Derby. Il fut un peu perturbé par les enseignements de ce dernier. Mais surtout par un homme qui faisait "cocorico" comme un jeune coq, et par un homme qui hurlait comme un loup, en disant que ces cris d'animaux étaient des messages prophétiques de Dieu!
Le dimanche 23 juillet, je n'allai pas à l'église ce matin-là. Je voulais garder les enfants à la maison. David avait rejoint la classe d'Ada à l'école du dimanche, ce qui ne me plaisait pas du tout. Mais Sébastien me dit que Rusty, au cours de son message, avait exhorté fortement toute l'église d'éviter ceux qui n'avaient pas, ou ne voulaient pas, recevoir la bénédiction de Toronto. Par la suite, il y eut encore un problème, quand un "ami" me trahit en allant raconter aux responsables que j'allais dans une autre église le dimanche soir. Cela n'avait pas réellement d'importance, puisque nous n'avions aucune réunion le soir. Sébastien tenta de calmer les esprits, mais Sheila demanda que je sois rayée de mon équipe de nettoyage, en demandant à faire le nettoyage avec ma collègue, sous prétexte que j'avais "quitté l'église." Sébastien lui affirma que je n'étais pas partie, et que je ferais le nettoyage comme prévu cette semaine.
Au cours de l'année écoulée, j'ai ouvert mon coeur à notre pasteur, mais il m'a tourné le dos. J'ai ouvert mon coeur à nos responsables, mais je n'eus aucune réponse. Dieu m'a réellement parlé par les Psaumes 41 et 55. Je pleurai quand je lus ces Psaumes, et je les récitai de tout mon coeur comme une prière. Dieu me montra par ces passages qu'Il avait entendu chaque parole, et qu'Il avait vu chaque acte, chaque blessure, chaque larme.
Nous prions vraiment pour que Dieu nous guide, car nous voyons bien qu'on nous met à la porte de notre église, et que nous sommes coupés de tous. Cela nous brise réellement le coeur. Tout mon désir à présent, c'est d'aider ceux qui vivent ce que nous avons vécu, et d'avertir les Chrétiens des dangers et des erreurs de ce mouvement. Une pression terrible est exercée sur les gens pour qu'ils acceptent ce mouvement. Cette pression est à la fois spirituelle et émotionnelle. Quand vous prenez parti, vous devez subir de l'opposition et du rejet.
Notre pasteur était devenu hypocrite. Il était plein de contradictions. Je ressens une profonde frustration de ce que nous ne pouvons plus contacter les membres de notre église. Ce sont devenus des aveugles spirituels. Leur coeur s'est endurci. Ils ne veulent plus rien avoir à faire avec ceux qui s'opposent au mouvement de Toronto. Je sais que les choses vont empirer, à la fois dans ce mouvement et dans notre église. Nous aurons bientôt un clash avec nos responsables, et nous serons définitivement mis à la porte de l'église. Tant que cela ne sera pas fait, nous ne les abandonnerons pas.
Voici un cantique dont les paroles m'ont réellement parlé
"Ne crains rien, mon enfant, je suis toujours avec toi, Je ressens tes souffrances et je vois toutes tes larmes. Ne crains rien, mon enfant, je suis toujours avec toi, Je sais comment veiller sur ceux qui m'appartiennent."
Je connais d'autres Chrétiens qui souffrent à cause de ce mouvement. Je bénis le Seigneur que nous ayons pu leur parler et les aider. Tout ce que nous pouvons faire, c'est prier, et compter sur l'aide et la direction de Dieu.
Merci, et que Dieu vous bénisse!
Emma.
Cinquième article: Témoignage d'Antti Huima, de Finlande.
Reproduction entièrement libre, sauf dans un but commercial, et pourvu que le témoignage soit conservé dans son intégralité. Les citations doivent indiquer une référence permettant de retrouver l'original.
Adresse E-mail d'Antti Huima: Antti.Huima@hut.fi
Adresse du site original : http://www.niksula.cs.hut.fi/~ahuima/toronto
Je donne mon témoignage à la gloire de Dieu. Je m'appelle Antti Huima; je suis finlandais. J'ai 21 ans.
La "Bénédiction de Toronto" vint avec puissance en Finlande au cours du printemps 1995. Il y eut une conférence à Jyväskylä, l'une des plus grandes villes de Finlande. Des gens vinrent de Toronto, et des visiteurs excités accoururent de toute la Finlande. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Mais je me demandais pourquoi on demandait aux gens de ne pas prier pendant le "moment du ministère, et pourquoi tout cela était quand même effrayant. Je jeûnai pendant trois jours pour chercher Dieu. Notre pasteur principal s'était rendu à la conférence et avait introduit ce phénomène dans notre église. Mais cela n'a pas trop pris au début. Je n'ai pas été trop alarmé, et j'ai commencé par tolérer le mouvement.
Il y a dans la ville d'Espoo une église appelée SHS (ce sont les initiales de trois mots finlandais). Au début c'était une église qui enseignait les doctrines de la Parole de Foi. À partir de Pâques 1995, la "Bénédiction de Toronto" se manifesta avec puissance. Les gens accouraient en masse pour la voir et l'expérimenter. Moi aussi, je me rendis dans cette église avec un ami.
La réunion commença comme une réunion charismatique ordinaire, par la louange. Quand le pasteur de l'église commença à parler, je me sentis rempli de profondes ténèbres. Il me sembla que j'étais dans un cauchemar ou que je venais juste de me réveiller après un cauchemar. Je ne pouvais plus prier, et je me sentais mal. C'est la première chose dont je peux me souvenir. Ensuite, je me souviens que le prédicateur américain a dit, en parlant de l'Esprit :
"Au temps de Noé, les sources du grand abîme jaillirent, et l'eau s'écoula sur la surface de la terre... Aujourd'hui, quand l'esprit viendra sur vous, les sources du grand abîme s'ouvriront en vous, et l'eau vive va jaillir de vous... " Moi, je croyais que les sources du grand abîme étaient celles de l'Enfer.
Plus tard, nous avons dû sortir, parce que nous devions aller à une étude biblique. Je ne pouvais toujours pas prier. J'ouvris la fenêtre de la voiture pour respirer un peu d'air frais, mais cela n'enleva pas mon sentiment de malaise. Je tentai de manger quelque chose, mais sans succès. Finalement, dans le groupe biblique, l'un de mes amis demanda s'ils devaient prier pour moi. Je fus d'accord. Nous avons prié. Gloire à Dieu, quand nous avons invoqué le sang de Jésus-Christ, les ténèbres que je ressentais s'enfuirent. La lumière et une paix profonde revinrent en moi.
Je retournai à l'église SHS. Cette fois, je décidai de ne plus tenir compte de tous les signaux d'alarme que j'avais ressentis, parce que j'avais entendu parler de toutes les choses merveilleuses qui étaient arrivées par la "Bénédiction de Toronto." Il y avait là un prédicateur américain. Je me sentais mal, mais je m'efforçai de repousser ce que je sentais. Puis je sentis que mes jambes étaient tirées en arrière par une sorte de puissance. Je me rappelle avoir vu l'un de mes amis devant moi, qui tremblait à terre, comme un serpent qui rampait. Je ne reconnaissais plus du tout la manière dont mon Dieu agissait. Puis je sentis comme un esprit qui essayait d'entrer en moi. Je pouvais le sentir tout autour de moi. Mais je ne sentais pas que c'était le Saint-Esprit. Je me dirigeai pourtant vers l'estrade pour que l'on prie pour moi. Je vis un autre ami debout en train de vivre quelque chose qui me sembla fortement érotique (ce n'est pas rare dans le mouvement de Toronto.) Je décidai de sortir respirer un peu d'air frais, parce que je me sentais mal. Quand je fus dehors, tous mes sens semblaient crier : "Jamais plus ! Je ne veux plus de cette chose !" Je m'empressai de partir. Quand je rencontrai un peu plus tard des amis, ils me demandèrent pourquoi j'étais si pâle. Je leur dis où j'avais été.
Plus tard, je parlai à un homme qui avait été dans le Nouvel Age et l'occultisme, avant de se convertir au christianisme. Il me dit qu'il était passé par des expériences similaires, quand des esprits tentaient de pénétrer dans les adeptes du Nouvel Age. Rappelez-vous ce qu'il me dit alors : "C'est une situation extrêmement dangereuse. On peut sentir l'esprit, et l'on se sent mal. Mais quand l'esprit entre, toutes les mauvaises sensations s'évanouissent, et l'on se sent vraiment très bien."
Plus tard, chaque fois que l'esprit de la "Bénédiction de Toronto" était présent, je me sentais souvent physiquement très mal. Parfois il m'était impossible de prier dans les réunions, parce que je me sentais très mal, et que je ne devais pas partir. Cela ne s'est pas produit qu'une ou deux fois. C'était quelque chose de très réel. Je crois que le Saint-Esprit en moi me signalait la présence d'un esprit très hostile. C'est une puissance très réelle.
Puis nous avons eu un camp de jeunes, réunissant environ soixante jeunes de notre église. Il y avait là quatre jeunes qui avaient spontanément reçu des manifestations de Toronto la semaine précédente. Ils étaient très excités en racontant les changements qui s'étaient produits dans leur vie spirituelle (Ils étaient jeunes, et ce ne sont pas les paroles exactes qu'ils ont prononcées). Au cours d'une réunion de prière, quand ces quatre jeunes entrèrent, je ressentis aussitôt quelque chose d'étrange et d'inquiétant qui entrait dans la salle. Je commençai à prier en langues, parce que je sentais une oppression autour de moi. Plus tard, je pus parler à certains de ces jeunes. Il se passa quelque chose d'important. L'un d'eux me dit:
"Je sens qu'une puissance travaille en moi, mais elle ne me semble pas très bonne. Il me semble que c'est quelque chose de mauvais, et je suis effrayé... L'un de nous voit très souvent Satan entrer dans les réunions de prière... C'est pour cela qu'ils lui commandaient de partir. Pendant la réunion de prière, je pouvais clairement sentir qu'il y avait deux sortes de mains étendues sur les gens. Il y avait des mains blanches qui essayaient de bénir les gens, mais il y avait aussi des mains noires qui essayaient de produire des faux miracles."
Je parlai de tout cela à l'un des anciens de l'église qui étaient présents. Il me dit qu'il n'y croyait pas, et que ces jeunes s'imaginaient ces choses. Certains Chrétiens ont du mal à croire que des puissances démoniaques puissent entrer dans des Chrétiens, quand on ne s'oppose pas à leur présence.
Puis je me rendis à la Conférence d'été de l'Eglise de Pentecôte de Finlande. Je devais donner mon témoignage au cours d'une grande réunion de jeunes. En priant pour préparer mon témoignage, je reçus soudain qu'il me fallait citer le passage de 1 Rois 22 au sujet des faux prophètes, et mettre en garde les jeunes à propos de la "Bénédiction de Toronto." Ce fut très dur pour moi, car la plupart des participants de cette conférence étaient à fond pour la "bénédiction." Le nombre de ceux qui s'opposaient publiquement au mouvement était pratiquement nul.
Je savais que le Seigneur me demandait de parler sur ce sujet. Quand je le compris, je me mis à pleurer, parce que j'étais terrifié. Il me semblait que je ne sortirais pas vivant de cette conférence, parce que je devais m'opposer à quelque chose qui n'avait jamais encore été publiquement contestée par aucun pasteur, du moins ici. En outre, ceux qui étaient les plus engagés dans la "bénédiction" étaient les jeunes. C'était une réunion de jeunes, et tous ceux qui avaient poussé à fond la "bénédiction" étaient en force ici. C'est pourquoi je commençai à être terrifié. C'était un vendredi. Je priai toute la journée et la soirée. J'allai me coucher, mais je ne pus trouver le sommeil. Je me sentais malade, comme si je devais vomir. Mais ce n'était pas physique. Dès que j'eus décidé de parler ainsi pendant la réunion de jeunes, je ressentis une réelle pression spirituelle, et c'était cette pression qui me mettait dans cet état. Comme je ne pouvais pas dormir, je me levai et sortis. Je rencontrai le responsable de la chorale des jeunes qui devait chanter pendant la réunion où je devais donner mon témoignage. Il me promit que toute la chorale prierait pour moi continuellement pendant la réunion.
La pression continua. J'avais du mal à prier et j'étais toujours effrayé. Cela continua pendant le samedi. Je me rappelle que je regardais continuellement ma montre, en disant : "Gloire à Dieu ! Plus que deux heures maintenant, et j'aurai donné mon témoignage... Cette pression sera partie !" Une jeune fille prophétisa pour moi avant que je témoigne, et me donna un encouragement de la part du Seigneur. Sans cela, je n'aurais probablement pas eu assez de courage pour faire ce que je devais faire. Je dis ce que j'avais à dire, et la pression disparut. Cette "Bénédiction de Toronto" est une chose qui répand vraiment la mort. C'est une puissance spirituelle, et les puissances qui l'animent sont réelles!
Au cours de l'automne 1995, je commençai à m'informer un peu plus sur le Mouvement de Toronto. Je vis d'horribles vidéos montrant Rodney Howard-Browne et les réunions de Toronto. Les gens se comportaient comme des possédés. Ce que je vis était horrible, bien loin de la manière dont le Dieu véritable agissait. Gloire à Son Juste Nom ! Un auteur Finlandais écrivit un livre intitulé : "Une puissante séduction : la Bénédiction de Toronto comparée à l'Evangile de Jésus-Christ, ou comment l'occultisme s'introduit dans l'Eglise." Ce livre commença à mettre de l'ordre dans mes conceptions trop embrumées jusqu'ici. Je vis clairement qu'une puissante séduction se répandait au milieu des Chrétiens.
Je commençai à trouver des articles sur le réseau Internet. Je lisais sans cesse. Plus je lisais (à la fois des témoignages pour et contre), et plus j'étais convaincu qu'il me fallait faire quelque chose. Après avoir vécu d'autres événements, j'écrivis donc un article sur la "Bénédiction de Toronto." Il faisait près de soixante-dix pages en finlandais. J'en distribuai des copies à tous ceux qui le voulaient. Beaucoup de gens furent ainsi secourus. Bien que les partisans de Toronto n'acceptent aucune information négative au sujet de leur "bénédiction," il est néanmoins important de publier les faits. Si vous avez pris position contre cette séduction, je vous encourage à faire des efforts pour faire connaître les faits. Si vous faites cela en accord avec la volonté de Dieu, vous pourrez secourir certaines de Ses précieuses brebis.
Il s'est passé beaucoup de choses en Finlande. Certaines sont très tristes. J'ai entendu parler (mais je n'en ai pas été témoin) de deux femmes qui se sont embrassées pendant deux heures, alors qu'elles étaient "dans l'esprit." D'autres faisaient des mouvements d'actes sexuels. Une femme s'est entièrement dénudée. D'autres encore se sont masturbés pendant des réunions. Des gens étaient saisis de mouvements involontaires dont ils ne pouvaient se débarrasser, et cela les terrorisait. Les gens croient que la gloire de Dieu est présente quand les gens sont secoués à terre et se mettent à aboyer. Notre pasteur principal démissionna quand un différend éclata entre lui et les anciens de l'église. J'entendis dire (mais sans avoir pu vérifier cette information) que des centaines de membres de notre église l'avaient quittée au cours de l'été 1995, parce qu'ils ne pouvaient pas supporter la "Bénédiction de Toronto."
Il y a des années, une Chrétienne de notre église avait reçu une vision. Elle avait vu les pieds de Jésus. Elle n'avait vu que les pieds, mais elle était sûre que c'étaient les pieds de Jésus. Puis, dans sa vision, elle avait commencé à lever les yeux. Elle vit le corps et la poitrine du Seigneur. Elle était encore sûre qu'il s'agissait de Jésus. Cette "personne" ressemblait parfaitement à Jésus. Mais une seule chose était différente. Elle avait dit qu'il avait des yeux comme ceux du diable.
À l'époque, cette vision fut interprétée comme un avertissement du Seigneur, qui rappelait à Son peuple que Satan "se déguise en ange de lumière" et s'efforce de s'infiltrer dans l'Eglise, en prenant la forme de Jésus Lui-même.
Avant le camp dont je viens de parler, on me parla d'une femme qui se trouvait dans une réunion de type Toronto. Elle sentit soudain une puissance dans ses mains. Elle sentit ses mains commencer à trembler, et une chaleur les envahir. Elles demanda ce qui se passait. Elle vit Jésus qui lui disait : "Je veux te donner le don de guérison." La femme réfléchit un moment, et dit : "Seigneur, montre-moi tes mains, je T'en prie !" Elle voulait voir les cicatrices des clous reçues à la croix. "Jésus" disparut. Puis un autre Jésus Se présenta et lui dit : "Si tu avais accepté cette puissance, tu aurais vu se produire les mêmes manifestations, par l'imposition de tes mains!"
C'est tout à fait possible. Nous devons faire très attention aux faux Christs et aux faux prophètes, aux autres esprits et aux autres évangiles dont parle la Bible.
Je rejette la "Bénédiction de Toronto." Je ne crois pas qu'elle vient de Dieu. J'affirme que le fait de m'opposer à cette "bénédiction" n'a absolument pas affecté ma relation avec le Seigneur. Gloire à Son Nom ! Ceux qui vous disent que quand vous vous opposez à Toronto, ou même quand vous discernez que ce n'est pas de Dieu, vous vous opposez à Dieu Lui-même, et que vous allez être jugé, sont des menteurs. Ils mentent! Croyez-vous que Dieu va vous juger quand vous éprouvez les esprits, comme Il vous le commande ?
Ils vous diront que vous êtes un pharisien. Peut-être qu'ils ne vous parleront plus. J'ai été triste de rencontrer la femme de notre pasteur principal (celui qui avait démissionné), et de voir qu'elle ne m'a même pas répondu quand je l'ai saluée. Il est vrai qu'elle savait que mon article avait été lu par les anciens de l'église, et que cela avait contribué à créer leur problème !
Ils vous diront que des millions de gens ont accepté la "bénédiction," et qu'ils ne peuvent pas tous se tromper. Relisez Luc 7:13-14 :
"Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation. Ce qui est tombé parmi les épines, ce sont ceux qui, ayant entendu la parole, s'en vont, et la laissent étouffer par les soucis, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils ne portent point de fruit qui vienne à maturité."
Je veux vous convaincre que je me suis efforcé d'être honnête dans tout ce que j'ai fait, vis-à-vis de Dieu comme de moi-même. Je n'ai aucune raison personnelle de m'opposer à Rodney Howard-Browne, ni à aucun autre partisan de la "Bénédiction de Toronto."
Mais j'ai bien compris que c'est une séduction. Une séduction bien réelle et très dangereuse. Les gens expérimentent les mêmes manifestations que dans l'occultisme, comme, par exemple, dans le Kundalini Yoga. On voit aussi les mêmes choses se passer dans l'hypnose. Ces phénomènes ne sont pas confirmés par la Bible, et peuvent donner une impression d'impureté. John Wimber a même dit: "Beaucoup de ces phénomènes auraient autrefois été considérés comme démoniaques." Les barrières doctrinales sont rapidement détruites, permettant ainsi aux doctrines mensongères et mortelles de pénétrer dans les églises.
Dieu me demande de L'aimer, et d'aimer la Vérité. Parce que c'est ce que je fais, et malgré ma faiblesse, je me réjouis de ce passage du prophète Habacuc:
"Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent" (Hab. 2:14).
Ce qui peut m'arriver m'importe peu. Je sais que la Vérité du Seigneur finira par remplir la terre. Déjà je m'en réjouis. C'est merveilleux! Que l'Eternel des Armées soit loué
Priez pour moi. Je vous prie de ne pas m'oublier devant notre Seigneur.
Antti Huima