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L'Eglise de Maison
Une lecture attentive du
Nouveau Testament nous apprend que les premiers
chrétiens ne bâtissaient point de
«lieux de culte». On ne trouve aucun
exemple de frères édifiant une salle,
une chapelle, une église ou une
cathédrale. Et cependant le nombre des
disciples était parfois très
élevé.
- Actes 2: 41: «En ce jour-là furent
ajoutées environ trois mille personnes.»
- Actes 4 : 4 : «Le nombre des hommes qui
avaient cru s'éleva à environ
cinq
mille.»
- Actes 6 : 1 : «En ces jours - là,
le nombre des disciples se multipliait.»
- Actes 6 : 7 : «Une grande foule de sacrificateurs obéissait
à la foi.»
- Actes 18: 10 (à Corinthe) : «J'ai
un grand
peuple dans cette
ville.»
Les juifs avaient leur Temple
à Jérusalem, et des «lieux de
culte», des synagogues dans beaucoup de
localités. Les païens également
avaient aussi des temples, parfois très
somptueux.
Mais les
chrétiens, à l'inverse des juifs et
des païens avaient compris qu'ils formaient
une "maison spirituelle» pour offrir des sacrifices
spirituels
agréables à Dieu par
Jésus-Christ (I Pierre 2 : 5).
Ils savaient qu'ils
étaient des «pierres vivantes»
Jésus-Christ lui-même étant la
pierre d'angle.
Déjà le
Seigneur Jésus, parlant à la femme
Samaritaine, avait annoncé que l'heure
était venue dans laquelle les vrais
adorateurs n'adoreraient le Père ni sur une
«montagne de Galilée» ni à
Jérusalem (Jean 4: 20-24).
Il n'y
aurait plus dorénavant de lieu
spécial consacré au culte.
L'adoration, la prière, le culte, pourraient
être offerts à Dieu «en tout
lieu» (I Timothée 2: 8).
En fait, dans le Nouveau
Testament, nous voyons toujours les
assemblées se réunir dans des maisons
privées, ce qui
ressort des textes ci-après :
A
JÉRUSALEM...
- les premiers disciples
étaient réunis dans une
«chambre haute» (Actes 1-.13-15 et 2:1-2).
- La fraction du pain (la
sainte Cène) se faisait dans des
maisons
privées
(Actes 2:42 et 46).
- On voit une
assemblée réunie pour la
prière dans une maison
particulière,
la maison de Marie, mère de Jean
surnommé Marc, «où plusieurs
étaient assemblés et
priaient» (Actes 12:12).
A PHILIPPES (en
Macédoine)...
- quand Lydie, la marchande
de pourpre, crut au Seigneur Jésus et fut
baptisée, elle ouvrit aussitôt
sa
maison aux serviteurs
du Dieu et à l'assemblée naissante
(Actes 16:14 et 40).
A TROAS (en Asie
Mineure)...
- l'assemblée
était réunie dans une chambre
haute située au troisième
étage. Elle était réunie le
premier jour de la semaine (dimanche) pour
rompre le pain (Actes 20: 7).
A ROME...
- il y avait une
assemblée dans la maison de Prisca et
Aquilas (Romains 16:3-5).
- D'autres groupes de
croyants devaient se réunir ensemble
selon Romains 16:14-15.
A CORINTHE...
- il semble que toute
l'assemblée était accueillie dans
la
maison du Gaïus
qui donnait également
l'hospitalité à l'apôtre
Paul lui-même (Romains 16: 23).
A
ÉPHÈSE...
- nous voyons une
assemblée réunie dans la maison d'Aquilas
et de Priscille, ce
couple chrétien sympathique ayant
quitté Rome pour s'établir
à Éphèse (I Corinthiens 16:19).
A
LAODICÉE...
- il y avait une
assemblée dans la maison de Nymphas (Colossiens 4:15).
A COLOSSES...
- Une assemblée se
réunissait dans la maison de Philémon
(Philémon 1.2).
-
- D'après ces textes
divers, nous voyons les chrétiens de
l'Eglise primitive se réunir pour le
culte, l'adoration, la sainte Cène et la
prière dans des maisons privées.
Ils n'avaient aucun «lieu de culte»
mis à part et consacré.
- - N'y a-t-il pas ici pour
nous aujourd'hui un enseignement assez clair?
- - Ne ferions-nous pas
bien de revenir à la Parole de Dieu pour
retrouver la simplicité et
l'humilité de l'Eglise primitive?
- - Sommes-nous aujourd'hui
plus spirituels que ces disciples qui
étaient remplis du Saint-Esprit
(Actes 13: 52).
Si l'on dit que la
persécution était un obstacle
à l'érection d'édifices
religieux, nous répondrons que l'Eglise
du premier siècle n'a pas toujours
été persécutée.
Exemple :
«Les
assemblées donc, par toute la
Judée et la Galilée et la Samarie,
étaient en paix, étant
édifiées et marchant dans la
crainte du Seigneur; et elles croissaient par la
consolation du Saint-Esprit» (Actes 9: 31). Cependant, on ne pensait pas
alors à bâtir de lieux de
culte.
Quand le nombre des
disciples augmentait et qu'une maison
privée ne pouvait plus les recevoir tous,
on ne songeait pas à bâtir une
salle plus vaste, un «lieu de culte».
On cherchait simplement une autre maison
privée, une
autre famille chrétienne qui avait
conscience du grand privilège qu'il y a
de recevoir dans sa maison l'assemblée de
Dieu; et ainsi de suite.
Ce
ne fut que lorsque l'Eglise du Seigneur
s'établit dans le monde (mais pas avant)
que l'on commença à bâtir
des salles, des chapelles, des églises et
des cathédrales.
Est-ce vraiment selon
la pensée de Dieu d'investir des sommes
parfois très élevées dans
la construction, l'entretien ou la location de
salles, lorsque nous ne trouvons pas un seul
exemple de cela dans l'Ecriture Sainte
?
Mais ici se
présente une objection. On nous dit:
«Les personnes non converties ne veulent
pas venir dans une maison privée. Si nous
faisons une jolie salle, elles viendront plus
facilement.» Cette objection ne nous parait
pas fondée, car ceux qui n'ont pas le
courage d'entrer dans une maison privée
n'entreront pas non plus dans une salle
publique. Au contraire, nous croyons qu'il est
plus facile d'amener une personne qui cherche le
Seigneur dans une maison privée que dans
une salle publique.
Un avantage des
«assemblées-maisons» est celui de pouvoir mieux
évangéliser chaque quartier d'une
même ville, chaque
«assemblée-maison» étant
une lumière autour d'elle. On peut
inviter les voisins à venir
écouter la Parole de Dieu. Un autre
avantage est que chaque frère ou soeur
peut croître spirituellement beaucoup
mieux dans ces réunions de famille ou de
cuisine. Il y a plus d'intimité, plus de
liberté. Tous peuvent prier sans crainte.
N'oublions jamais que le Seigneur Jésus a
fait une merveilleuse promesse:
«Là où
deux
ou trois sont réunis en mon nom,
JE SUIS AU MILIEU D'EUX» (Matthieu
18:20). Le
Seigneur pensait aux assemblées dans les
maisons.
Lorsqu'on supprime les
«réunions de quartier» pour
centraliser la vie de l'assemblée dans
une seule et même salle de culte, cela ne
constitue généralement pas un
progrès pour l'assemblée locale,
mais conduira plutôt à un recul de
la vie spirituelle de la communauté.
Quelques frères prendront toute la charge
des réunions, alors que les autres
s'engourdiront et s'endormiront.
En conclusion, nous
demandons à tous nos frères et
soeurs bien-aimés de bien vouloir
étudier sérieusement les textes
divers cités ci-dessus et de
réfléchir à cette question.
Si une persécution survenait, toutes les
salles pourraient être fermées et
nous serions obligés de nous
réunir dans des maisons privées
pour la fraction du pain et les prières.
Devons-nous attendre
cela pour revenir à la Parole de Dieu
?
Ne serait-ce pas
préférable de retourner
aujourd'hui au modèle que nous trouvons
dans la Parole de Dieu ?
(Copie d'un
ancien tract dont le nom de l'auteur est
illisible)
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