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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Passons vers l'autre bord


31 - Jésus dit : "recevez mes instructions."

Laisse l'oeil de ton voisin tranquille et tends plutôt l'autre joue.

Message précédent: 30 - COEUR DE PIERRE ou LARMES DE PIERRE

(Les textes bibliques sans indication particulière sont tirés de la Bible Segond)

Vous avez appris qu'il a été dit : oeil pour oeil, et dent pour dent.
Mais moi (Jésus), je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre. Matthieu 5: 38-39

Dimanche dernier nous nous sommes intéressés à l'état de notre oeil droit, cet oeil directeur qui, s'il est en bonne santé, sera capable de nous indiquer le but à atteindre sans que nous manquions la cible.

Nos yeux sont une richesse ! Malheureusement il est à craindre que nous ne nous en rendions véritablement compte que lorsque ces derniers ne fonctionnent plus aussi bien qu'autrefois.
Mais nos richesses ne s'arrêtent pas à nos yeux physiques !

Les yeux spirituels sont aussi un trésor d'autant plus importants qu'ils nous permettent de "voir" les promesses de Dieu avant qu'elles ne s'accomplissent. Ils nous permettent de "voir" les merveilles de la Parole de Dieu pour autant que l'on sache les utiliser :
- "Nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles" (2 Corinthiens 4: 18
- Celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'oeuvre, celui-là sera heureux dans son activité" (Jacques 1: 25).

Comme pour les yeux de notre corps, ces yeux spirituels pourraient bien avoir perdu quelques qualités et ne plus être comme le Seigneur nous les avait donnés le jour où nous sommes devenus de nouvelles créatures.
Ces yeux, nous le savons, pourraient être
obscurcis par toutes sortes de "saletés", raison pour laquelle le Fils de Dieu conseillait aux handicapés de la vue (spirituelle) d'acheter un collyre pour les oindre.

L'état de notre vue spirituelle a donc une grande importance. Une vue déficiente pourrait avoir de graves conséquences et nous faire dévier de notre route sans que nous nous en apercevions. Une vue déficiente pourrait même nous tromper au point de nous faire croire que nous sommes revêtus comme l'Écriture le demande alors qu'il en serait tout autrement. Comment suis-je habillé aux yeux de Dieu ? Suis-je revêtu de son "uniforme" ?

Je te conseille d'acheter de moi (Jésus) ... des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies". Apocalypse 3: 18

C'est de nudité spirituelle dont il est question. C'est une nudité qui ne saurait être recouverte n'importe comment. Il faut acheter des vêtements blancs au seul "vendeur" officiel, le Seigneur Jésus, lui qui a déjà payé le prix à notre place. L'ayant fait, nos vêtements blancs sont donc réservés, il ne nous reste plus qu'à les prendre et les enfiler.

Hélas..., il arrive fréquemment que cette nudité spirituelle ne soit recouverte que partiellement ! Qu'elle soit recouverte par des haillons de religiosité qui n'ont rien à voir avec les vêtements proposés par le Fils de Dieu.
Nos guenilles de "propre justice", nos vêtements souillés, tachés, déchirés, n'ont aucune ressemblance avec un vêtement de louanges à la gloire de Dieu (Esaïe 61: 3), ou un habit de noce (Matthieu 22: 12).

"Le royaume des cieux est semblable à..." C'est ainsi que commence la parabole du festin des noces où l'on voit un homme qui entre dans la salle du banquet habillé selon son goût et non revêtu d'une robe de noce. Fallait-il que sa vue spirituelle soit mauvaise pour qu'il ne remarque pas la différence ?
Faut-il que notre vue spirituelle soit aussi déficiente si nous ne voyons pas l'importance qu'il y a à "habiller" notre âme afin de la rendre conforme aux exigences de Dieu ?

L'Église étant l'épouse de Jésus-Christ, il nous appartient, non seulement d'avoir une tenue décente pour nous présenter devant le Fils de Dieu, mais d'avoir la tenue appropriée.
Les oeuvres que je peux accomplir ne sont pas des vêtements !
Si elles correspondent à celles que Dieu a préparées d'avance et non à celles que j'ai faites de ma propre autorité, elles ne sont, pour ainsi dire, que des ornements !

Devenir l'épouse d'un roi n'est pas une mince affaire ! Une longue préparation est indispensable !
Nous connaissons tous l'histoire d'Esther, mais sans doute avons-nous oublié qu'il lui fallut une année entière de préparation avant de passer devant le roi ! Douze mois durant lesquels elle dût se soumettre à la discipline requise afin d'être présentable.

Chaque jeune fille allait à son tour vers le roi Assuérus, après avoir employé douze mois à s'acquitter de ce qui était prescrit aux femmes ; pendant ce temps, elles prenaient soin de leur toilette, six mois avec de l'huile de myrrhe, et six mois avec des aromates et des parfums en usage parmi les femmes. Esther 2: 12

Si l'on dit que les femmes passent beaucoup de temps dans leur salle de bain pour se faire belles, pour qui se font-elles belles (1 Pierre 3: 3-4) ? Et nous..., en tant qu'épouse de Jésus-Christ, prenons-nous suffisamment de temps pour nous faire une beauté intérieure qui se reflétera à l'extérieur ?
Prenons-nous le temps d'aller là où nous recevrons des instructions complémentaires pour soigner notre tenue chrétienne (cultes, études bibliques, réunions de prières) ?

Toutes les jeunes filles qui ont trouvé grâce (Esther 2: 9), toutes celles qui ont été choisies devaient, sans exception, s'acquitter de ce qui était prescrit aux femmes.
Aucune d'entre elles ne pouvait se permettre de se préparer à sa façon.
Chacune devait se soumettre à la même discipline, celle qui était ordonnée !

L'Église, en tant qu'Épouse de Jésus-Christ, composée de membres qui se sont présentés pour être sauvés par grâce, cette Église-là, est formée de membres qui doivent, eux aussi, s'acquitter de ce qui est prescrit.
L'épouse ne choisit pas la façon dont elle doit se revêtir pour paraître sans tache ni ride (Éphésiens 5: 27), mais elle doit suivre les enseignements prescrits si elle veut paraître "sainte et irrépréhensible" (Éphésiens 5: 27).

Sans doute allons-nous mieux accepter maintenant ce texte des Écritures que nous n'avons pas manqué de souligner durant le mois passé :

Jésus dit à ses disciples : Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. Matthieu 16: 24
(Si quelqu'un veut faire partie de l'épouse de Jésus-Christ, qu'il renonce à lui-même, etc...)

Une épouse royale qui se prépare à rencontrer son Seigneur, doit renoncer à ses anciennes habitudes et se conduire comme il le lui est demandé. ELLE NE S'APPARTIENT PLUS !
Si elle veut faire sa propre volonté, c'est qu'elle n'a pas réalisé la grâce qui lui a été faite et qu'elle n'a pas mesuré les conséquences de son... insubordination. Si Esther ne s'était pas soumise au règlement elle aurait été hors course.

Dieu accepterait-il de donner à son Fils bien-aimé une souillon comme épouse, une fiancée qui traîne un peu partout sans se soucier de se préparer ?
Une fiancée malpropre à force de s'être mélangée au monde, malpropre pour s'être imprégnée de son odeur en parlant comme lui, en agissant comme lui !
Une fiancée peu soignée pour n'avoir point été lavée d'une eau pure et n'avoir point eu le coeur purifié (Hébreux 10: 22) ! La bouche de la fiancée parle de l'abondance de son coeur ! De qui parle-t-elle le plus souvent ? De son fiancé !
Et toi... ! De quoi parles-tu le plus souvent ?

Il y a une quinzaine de jours je vous avais dit que j'entreprendrais la relecture des épîtres afin de relever ce qui est demandé aux enfants de Dieu. C'est inimaginable le nombre d'informations qui sont données afin que nous soyons trouvés prêts pour le jour où nous comparaîtrons devant notre Seigneur ! Des informations destinées à corriger notre tenue.
Mais, loin d'être une charge, tous ces enseignements sont autant de soins indispensables destinés aux vierges sages afin qu'elles soient présentées comme des vierges pures qui n'ont pas commis d'adultère avec le monde (2 Corinthiens 11: 2). Des vierges sages, qui, comme Esther, prennent soin de leur toilette (spirituelle pour ce qui nous concerne) même s'ils n'en voient pas le résultat immédiatement.

Discipline et soumission, voilà le parcours de la future reine Esther, elle qui allait être un instrument entre les mains de l'Éternel pour sauver son peuple.

Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes. 1 Corinthiens 6. 19

Vous savez, en effet, quels préceptes nous vous avons donnés de la part du Seigneur Jésus.
Ce que DIEU VEUT, c'est votre sanctification... 1 Thessaloniciens 4: 2-3

Sans cette sanctification - ce toilettage spirituel - nous ne pourrons pas nous présenter devant Dieu comme des vierges sages !
Si nous ne veillons pas à notre toilette spirituelle, si nous négligeons d'entretenir notre âme, nous ne pourrons pas voir le Seigneur ! "Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur"(Hébreux 12: 14).

C'est donc bien en renonçant à nous-mêmes - Esther ne faisait plus ce qu'elle voulait, elle était soumise au règlement de son "école" - C'est donc en renonçant à nous-mêmes, en portant notre croix, que nous montrerons que nous acceptons qu'il nous prépare comme une fiancée DOIT être préparée.
Une fiancée préparée selon SES goûts (ceux du Seigneur), et non selon les nôtres !

La plaque tournante de notre vie, après avoir accepté Jésus comme SAUVEUR, va donc nous orienter dans une direction que nous n'avions pas connue autrefois.
Cette plaque tournante va nous placer devant Jésus comme SEIGNEUR de notre vie ! "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même". C'est lui qui le dit, pas moi !
Renoncer à soi-même pour faire SA volonté et non pour retourner sous le joug du monde ou de notre ancienne façon de vivre, c'est la seule façon de lui être agréable et de prouver que nous l'aimons !

Cette plaque tournante me fait penser à ce système ferroviaire qui permet aux locomotives qui n'ont qu'un sens de conduite de repartir dans une autre direction. Nous ne pouvons suivre qu'une seule direction à la fois :
- soit celle qui nous place sous le joug de Christ et qui nous "oblige" à renoncer à nous-mêmes et au monde pour être guidés par lui : direction le Ciel !
- soit lui tourner le dos, lui qui est "LE Chemin, LA vérité et la Vie" et vivre une pseudo-vie chrétienne dont la fin sera l'étang ardent de feu et de soufre.
(Pseudo = préfixe signifiant la fausseté : pseudonyme = faux nom ; pseudo-chrétien = faux chrétien en dépit des apparences)

Comme pour la reine Esther, toute une préparation est donc nécessaire avant de comparaître devant celui qui est l'époux de l'Église. Refuser cette préparation nous rendra indigne de comparaître devant lui : "Sans la sanctification... personne ne verra le Seigneur !"

En supposant que nous avons tous pris la bonne direction et que nous allons (enfin) nous laisser conduire, nous sommes à même de mieux comprendre les enseignements de celui qui nous a sauvés et qui ne nous demande rien de plus que ce que lui-même a fait.
Il ne nous demande rien de plus, et nous promet même de nous assister afin que, comme lui, nous soyons des vainqueurs !

Il est vrai que son parcours fut difficile et que mettre nos pas dans l'empreinte de ses pieds, ne saurait être un engagement pris à la légère, mais..., si nous ne nous appartenons plus, si nous sommes sous son joug, il nous promet que son joug sera doux, et son fardeau léger (Matthieu 11: 30). Doux et léger, parce que le poids de la charge est sur ses épaules et non sur les nôtres ! Et quelle charge n'a-t-il pas due porter à notre place !

... lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement... 1 Pierre 2: 23

Il a été maltraité et opprimé, Et
il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent ; Il n'a point ouvert la bouche. Esaïe 53: 7

Devenez donc les imitateurs de Dieu... et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. Éphésiens 5: 1-2

Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ...

 Pour avoir les sentiments qui étaient en Jésus-Christ lorsqu'il était sur la Terre (Philippiens 2: 5), il faut marcher dans l'obéissance (puisque nous ne nous appartenons plus) et accepter qu'il nous transforme par le renouvellement de notre intelligence pour "discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait" (Romains 12: 2).
Un renouvellement d'intelligence qui nous permettra d'entrer dans cette voie d'excellence qu'est l'amour (1 Corinthiens 12: 31).

Ainsi lorsque Jésus déclare : "Vous avez appris qu'il a été dit : oeil pour oeil, et dent pour dent", il va faire gravir une nouvelle marche à ceux qui désirent le suivre.
Une nouvelle marche pour les conduire à avoir les mêmes sentiments qu'il avait : Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre "(Matthieu 5: 38-39). En parlant ainsi, il ne faisait qu'exprimer ce qu'il vivrait lui-même en allant mourir à la Croix.

Le Seigneur veut toujours nous amener vers ce qu'il y a de meilleur, c'est pour cette raison qu'il y a une progression entre la loi mosaïque (inspirée de Dieu) et celle de Jésus-Christ (aussi inspirée de Dieu).
De "oeil pour oeil", à tendre l'autre joue, il y a plusieurs marches qui sont destinées à préparer notre coeur afin de franchir l'ultime étape qui consistera à bénir nos ennemis et à leur faire du bien.

L'escalier de la sanctification est en place, à nous d'en gravir les degrés un à un. La progression est la suivante :

1) Oeil pour oeil, dent pour dent, blessure pour blessure... (Lévitique 24: 18-21)
2) Ne vous vengez point (à cette marche-là, pas de représailles, mais je pourrais quand même garder de la rancune)
3) Pardonner (Là..., la rancune n'existe plus, le mal a été oublié et l'on vit comme si rien ne s'était passé)

4) Ne pas résister au méchant et savoir tendre l'autre joue en acceptant la persécution comme une chose normale (Matthieu 5: 38-39).
5) Aimer nos ennemis, bénir ceux qui nous maudissent, faire du bien à ceux qui nous haïssent, et prier pour ceux qui nous maltraitent et qui nous persécutent... ( Matthieu 5: 44) Le summum !

Sur quelle marche nous trouvons-nous ce matin ?
J'ai bien peur que, dans le monde chrétien d'aujourd'hui, il y en ait plusieurs qui n'aient encore jamais posé le pied sur la première marche. Pour eux, "oeil pour oeil" est une maxime bien trop douce, bien trop difficile à mettre en pratique.

Souvenons-nous de l'histoire biblique.
Caïn avait tué son frère et l'Éternel avait mis une marque sur lui afin que personne ne le touche. Si quelqu'un tuait Caïn, il serait vengé sept fois (Genèse 4: 15) !

Lémec, un des descendants de Caïn, alla plus loin que la loi de Dieu et s'en vanta en disant : "J'ai tué un homme pour ma blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure. Caïn sera vengé sept fois, Et Lémec soixante-dix-sept fois. (Genèse 4: 23)"

La progression dans le mal nous montre qu'une simple blessure allait appeler la mort ! Puis, le mal empirant, ce fut une simple meurtrissure (un bleu) qui condamnait le coupable à la mort. Enfin l'orgueil étant tel, que la vengeance allait arriver à son paroxysme puisque le châtiment allait être multiplié par 77 !

Mais l'amour est encore plus fort que la vengeance, l'amour que le Seigneur veut inculquer à nos coeurs :

Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il péchera contre moi ? Sera-ce jusqu'à sept fois ? Jésus lui dit (à Pierre) : Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. Matthieu 18: 21-22

Cette exagération dans la vengeance, établie par Lémec, nous permet de comprendre que le commandement "oeil pour oeil" était alors un commandement raisonnable qui allait refréner les passions malsaines.
Ces passions malsaines, nous les connaissons tous dans des proportions quasi identiques à celles de Lémec !
Quoi ? Moi, ressembler à Lémec ? Vous n'y pensez pas sérieusement !
Hélas, si, j'y pense TRÈS sérieusement !

Nous lui ressemblons chaque fois que nous avons une attitude de "vengeance", de "représailles" dont les retombées sont pires que la "blessure" reçue. Deux exemples simples, tirés de la vie quotidienne, montreront qu'il n'est pas impossible que vous ayez déjà endossé le vêtement de Lémec et que même vous en soyez encore revêtus au lieu d'avoir ces vêtements blancs que le Seigneur Jésus propose toujours (Apocalypse 3: 18).

Exemple N° 1 : Suite à une parole malheureuse dans un couple, une vérité qu'il ne fallait pas dire, celui qui a été blessé va endosser l'habit de Lémec et "punir" son vis-à-vis en lui faisant la tête pendant une semaine, quinze jours, un mois, etc...
Banalité, n'est-ce pas ? Mais banalité qui révèle que nous sommes encore loin de ressembler à notre Sauveur qui, "injurié, ne rendait point d'injures", qui, "maltraité et opprimé, n'a point ouvert la bouche."

Exemple N° 2 : Dernièrement mon épouse témoignait de l'oeuvre que Dieu venait de faire dans son coeur.
Alors qu'elle se rendait chez un commerçant, le Seigneur parla à son coeur et lui demanda si elle ne voulait pas pardonner cette personne pour les paroles désagréables qu'elle avait eues lorsqu'il lui fut proposé de signer une pétition contre l'union de deux personnes de même sexe.
Par mesure de rétorsion et durant des années, elle n'alla plus chez ce commerçant. Mme Lémec n'aurait pas fait mieux !
Heureusement Mme mon épouse s'est laissée convaincre par le Seigneur ! Désormais, c'est le coeur léger qu'elle peut aller faire ses commissions, sans rancune, en bénissant le Seigneur d'avoir continué à émonder le sarment qu'elle est, ceci afin qu'elle porte encore plus de fruits.
Banalité n'est-ce pas ? Mais banalité qui se conjugue toujours au présent !

Combien de Mme Lémec ont vécu des décennies entières en ruminant des pensées mauvaises à l'égard de certains commerçants ou de grandes surfaces.
Des décennies qui ont fait que cette antipathie s'est tellement incrustée dans leur coeur que, si elles veulent bien pardonner (du bout des lèvres), elles n'en consentent pas pour autant à changer leurs habitudes, c'est-à-dire qu'elles restent des Mme Lémec !
Preuve en est que la grâce de Dieu n'a pas encore agi en profondeur et que leur pardon n'est qu'un pardon de pacotille, un pardon qui n'oublie pas !

Des banalités de la vie quotidienne qui n'empêchent pas la Terre de tourner, mais des péchés que l'on dissimule au fond de son coeur. Des refus de pardonner qui pourraient bien être de sérieux obstacles pour qu'à notre tour nous recevions le pardon de Dieu (Matthieu 6: 15).

"Le coeur de l'homme est tortueux par-dessus tout"
nous dit l'Écriture (Jérémie 17: 9) ! Je pense au mien, à tout le travail de démolition que le Seigneur a dû entreprendre pour qu'il commence à le modeler à l'image de son Fils afin que je ne reste pas un descendant de Lémec qui aurait certainement surpassé ce mauvais maître !

"Oeil pour oeil, dent pour dent, blessure, pour blessure", fion pour fion !
Une étape qui démontre un mieux, mais qui révèle néanmoins qu'il n'y a encore aucun sentiment d'amour qui montrerait que nous avons été au bénéfice de la grâce de Dieu. De cette grâce dont nous devrions être les propagateurs, bien plus par un témoignage vivant, par des actes, que par des paroles !

Prenez garde que personne ne rende à autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous. 1 Thessaloniciens 5: 15

Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure 
; bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction. 1 Pierre 3: 9

.... si vous ne pardonnez pas aux hommes,
votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses.

Matthieu 6: 15

 Une fois encore, j'ai envie de vous faire partager un extrait d'un ancien sermon qui était prêché en 1850: " L'oraison dominicale " par Athanase Coquerel.
Cet extrait va nous mettre en face de deux prières consécutives à deux attitudes différentes à l'égard du pardon, l'une concernant la personne qui pardonne, l'autre celle qui refuse d'accorder son pardon :

Pardonne-moi mes offenses, comme j'ai pardonné à ceux qui m'ont offensé ; j'ai oublié leurs fautes envers moi.... ; oublie mes fautes envers toi ; traite-moi, au jour du jugement... avec autant de douceur que j'ai traité pendant ma vie... mes ennemis, mes persécuteurs ; efface de ton livre mes transgressions, comme j'ai effacé leurs injures de mon coeur. O Dieu ! j'ai pardonné, pardonne-moi !

Chrétiens, refusez-vous d'adresser cette prière ?
Dès lors, voici la seule qui vous reste ; voici celle que vous préférez (même si vous ne la prierez jamais) :

O Dieu !
souviens-toi de mes offenses, aussi fidèlement que je me suis souvenu des offenses reçues de mes frères.
Traite-moi dans la justice comme je les ai traités selon la mienne.
Je n'ai point pardonné, ne me pardonne point ; je me suis vengé, venge-toi sur moi à ton tour..." Fin de citation

 Revenons à notre escalier de la sanctification.
Nous avons passé la marche où il nous est demandé de ne pas nous venger, ainsi que celle du pardon, nous sommes maintenant arrivés à celle où il nous est demandé de tendre l'autre joue.
Tendre l'autre joue n'est pas évident ! Mais, le temps passant, cette attitude réchauffe le coeur et place le croyant dans une position de ressemblance à Jésus-Christ.

Dernièrement je pensais à cet homme, chrétien bien engagé dans la foi, cet homme qui, en raison de sa foi, fut calomnié et dénoncé par un directeur d'école auprès de l'office des mineurs, afin qu'un de ses enfants soit placé sous contrôle.
Une année plus tard après l'exécution de cette "peine", l'enfant fut convoqué pour un entretien privé.
La personne chargée de l'enquête reconnue de vive voix - et devant l'enfant - qu'elle n'avait rien à reprocher aux parents. Grand soulagement pour cette famille !
Grand soulagement suivi d'un grand étonnement puisque, la juge, sur le conseil de cette personne, condamna cette famille à une année supplémentaire de surveillance.

Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule : Je ne trouve rien de coupable en cet homme... je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez... Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent... Luc 23: 4-23

Ce n'est qu'après plusieurs années que cet homme réalisa qu'il avait été traité injustement comme le Seigneur l'avait été, mais avec la différence qu'il n'avait pas encore appris à rester silencieux devant l'oppresseur. Si l'autre joue avait été tendue, elle ne l'avait pas été de gaieté de coeur d'où une perte de bénédiction.

Sommes-nous capables de tendre l'autre joue, non pas par provocation, mais simplement par obéissance au Seigneur ?
Tendre l'autre joue ne signifie pas uniquement accepter des coups qui blesseraient nos corps, mais c'est aussi accepter ceux qui blesseraient notre amour-propre, notre orgueil, notre égoïsme.

Si quelqu'un veut venir après moi
(Jésus), qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. Marc 8: 34

Encaisser l'injustice sans broncher, sans manifester le moindre ressentiment est une croix bien lourde à porter pour la vieille nature. Toutefois, si nous avons renoncé à nous-mêmes, ce n'est plus la vieille nature qui réagit, mais l'amour de Dieu qui habite dans nos coeurs, un amour semblable à celui des apôtres qui avaient été outragés à cause du nom de Christ :

Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin (après avoir été battus de verges), joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. Actes 5: 40-41

Nous voici enfin arrivés au sommet de notre escalier. Nous voici sur la dernière marche, celle de l'amour en faveur de nos "ennemis" (Matthieu 5: 44) ! (Avec ou sans guillemets selon les individus.)

Mais moi (Jésus), je vous dis :
- Aimez vos ennemis,
- bénissez ceux qui vous maudissent,
- faites du bien à ceux qui vous haïssent,
- priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
afin que vous soyez
fils de votre Père qui est dans les cieux.

Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Matthieu 5: 9

Nous ne pourrons arriver sur cette marche que si nous avons compris que "nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes" (Éphésiens 6: 12).
À nous de réaliser que "l'ennemi" qui est en face de nous, celui qui nous malmène par les moyens qu'il a à sa disposition, n'est en réalité, qu'un instrument entre les mains du prince des ténèbres.
En conséquence, nous devons comprendre que notre "ennemi" (de chair et de sang) en est encore là où nous étions avant d'avoir rencontré Jésus : un pécheur perdu pouvant bénéficier de la grâce et du pardon de Dieu comme nous en avons bénéficiés.

À nous d'être des disciples dignes du Fils de Dieu et non des pierres d'achoppement qui feraient trébucher notre "ennemi" au jour où il sera visité comme nous l'avons été lorsque nous étions ennemis de Dieu.

Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera. 1 Pierre 2: 12

Nous sommes en route vers l'autre bord. Si nous avons l'impression que notre barque a de la peine à avancer, ne serait-ce pas parce que le poids du non-pardon l'alourdie ?
À qui n'ai-je pas encore pardonné de tout mon coeur ? Montre-le moi Seigneur au nom de Jésus-Christ !

Le jour de l'Éternel est proche, pour toutes les nations ; Il te sera fait comme tu as fait, Tes oeuvres retomberont sur ta tête. Abdias 1: 15

... le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. Jacques 2: 13


À suivre : La petite maison dans la...

J-M Ravé 1er mai 2010 - CP 474 - 2300 Chaux-de-Fonds - Suisse

 C240510


 

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