Passons vers l'autre bord
31 - Jésus dit : "recevez
mes instructions."
Laisse l'oeil de ton voisin
tranquille et tends plutôt l'autre
joue.
Message
précédent: 30 - COEUR DE PIERRE ou
LARMES DE PIERRE
(Les textes bibliques sans indication
particulière sont tirés de la Bible
Segond)
Vous avez appris qu'il a
été dit : oeil pour oeil, et
dent pour dent.
Mais
moi
(Jésus),
je vous dis de ne
pas résister au méchant.
Si quelqu'un te
frappe sur la joue droite, présente-lui
aussi l'autre.
Matthieu 5: 38-39
Dimanche dernier nous
nous sommes intéressés à
l'état de notre oeil droit, cet oeil
directeur qui, s'il est en bonne santé, sera
capable de nous
indiquer le but à atteindre sans que nous
manquions la cible.
Nos yeux sont une richesse ! Malheureusement
il est à craindre que nous ne nous en rendions
véritablement compte que lorsque ces
derniers ne fonctionnent plus aussi bien
qu'autrefois.
Mais nos richesses ne s'arrêtent pas à
nos yeux physiques !
Les yeux spirituels
sont aussi un trésor d'autant plus importants qu'ils nous
permettent de "voir" les promesses de Dieu avant
qu'elles ne s'accomplissent. Ils nous permettent de
"voir" les merveilles de la Parole de Dieu
pour autant que
l'on sache les utiliser :
- "Nous regardons, non
point aux choses visibles, mais à
celles qui sont
invisibles"
(2 Corinthiens 4: 18)
- Celui qui aura
plongé les
regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et
qui aura persévéré,
n'étant pas un auditeur oublieux, mais se
mettant à l'oeuvre, celui-là sera
heureux dans son activité"
(Jacques 1: 25).
Comme pour les yeux de notre corps, ces yeux
spirituels pourraient bien avoir perdu quelques
qualités et ne plus être comme le
Seigneur nous les avait donnés le jour
où nous sommes devenus de nouvelles
créatures.
Ces yeux, nous le savons, pourraient être
obscurcis par toutes
sortes de "saletés", raison pour laquelle le Fils de
Dieu conseillait aux handicapés de la vue
(spirituelle) d'acheter un collyre pour les
oindre.
L'état de
notre vue spirituelle a donc une grande
importance. Une
vue déficiente pourrait avoir de graves
conséquences et nous faire dévier de
notre route sans que nous nous en apercevions. Une
vue déficiente pourrait même nous
tromper au point de nous faire croire que nous
sommes revêtus comme l'Écriture le
demande alors qu'il en serait tout autrement.
Comment suis-je habillé aux yeux de
Dieu ? Suis-je revêtu de son
"uniforme" ?
Je te conseille
d'acheter de moi (Jésus) ... des vêtements
blancs, afin que tu sois vêtu et
que la honte de ta nudité ne paraisse pas,
et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu
voies". Apocalypse 3: 18
C'est de nudité spirituelle dont il est
question. C'est une nudité qui ne saurait
être recouverte n'importe comment. Il faut
acheter des vêtements blancs au seul
"vendeur" officiel, le Seigneur Jésus, lui
qui a déjà payé le prix
à notre place. L'ayant fait, nos
vêtements blancs sont donc
réservés, il ne nous reste plus
qu'à les prendre et les enfiler.
Hélas..., il arrive fréquemment que
cette nudité spirituelle ne soit recouverte
que partiellement ! Qu'elle soit recouverte
par des haillons de religiosité qui n'ont
rien à voir avec les vêtements
proposés par le Fils de Dieu.
Nos guenilles de "propre justice", nos
vêtements souillés, tachés,
déchirés, n'ont aucune ressemblance
avec un vêtement de louanges à
la gloire de Dieu
(Esaïe 61: 3), ou un habit de
noce
(Matthieu 22: 12).
"Le royaume des cieux est semblable
à..." C'est ainsi que commence la
parabole du festin des noces où l'on voit un
homme qui entre dans la salle du banquet
habillé selon son goût et non
revêtu d'une robe de noce. Fallait-il que sa
vue spirituelle soit mauvaise pour qu'il ne
remarque pas la différence ?
Faut-il que notre vue spirituelle soit aussi
déficiente si nous ne voyons pas
l'importance qu'il y a à "habiller" notre âme
afin de la rendre conforme aux exigences de
Dieu ?
L'Église étant l'épouse de
Jésus-Christ, il nous appartient, non
seulement d'avoir une tenue décente pour
nous présenter devant le Fils de Dieu, mais
d'avoir la tenue appropriée.
Les oeuvres que je peux accomplir ne sont pas des
vêtements !
Si elles correspondent à celles que Dieu a
préparées d'avance et non à
celles que j'ai faites de ma propre
autorité, elles ne sont, pour ainsi dire,
que des ornements !
Devenir l'épouse d'un roi n'est pas une
mince affaire ! Une longue préparation
est indispensable !
Nous connaissons tous l'histoire d'Esther, mais
sans doute avons-nous oublié qu'il lui
fallut une année entière de
préparation avant de passer devant le
roi ! Douze mois durant lesquels elle
dût se soumettre à la discipline
requise afin d'être
présentable.
Chaque jeune fille
allait à son tour vers
le roi Assuérus, après avoir
employé douze mois à s'acquitter de
ce qui était prescrit aux
femmes ;
pendant ce temps, elles prenaient soin de leur
toilette, six mois
avec de l'huile de myrrhe, et six mois avec des
aromates et des parfums en usage parmi les femmes.
Esther 2: 12
Si l'on dit que les femmes passent beaucoup de
temps dans leur salle de bain pour se faire belles,
pour qui se font-elles belles
(1 Pierre 3: 3-4) ? Et nous...,
en tant qu'épouse de Jésus-Christ,
prenons-nous suffisamment de temps pour nous faire
une beauté intérieure qui se
reflétera à
l'extérieur ?
Prenons-nous le temps d'aller là où
nous recevrons des instructions
complémentaires pour soigner notre tenue
chrétienne (cultes, études bibliques,
réunions de prières) ?
Toutes les jeunes filles qui ont trouvé
grâce
(Esther 2: 9), toutes celles qui ont
été choisies devaient, sans
exception, s'acquitter de ce qui était
prescrit aux femmes.
Aucune d'entre elles ne pouvait se permettre de
se préparer à sa
façon.
Chacune devait se soumettre à la
même discipline, celle qui était
ordonnée !
L'Église, en tant qu'Épouse de
Jésus-Christ, composée de membres qui
se sont présentés pour être
sauvés par grâce, cette
Église-là, est formée de
membres qui doivent, eux aussi, s'acquitter de
ce qui est prescrit.
L'épouse ne choisit pas la façon dont
elle doit se revêtir pour paraître sans
tache ni ride
(Éphésiens 5: 27), mais
elle doit suivre les enseignements prescrits si
elle veut paraître "sainte et
irrépréhensible"
(Éphésiens 5: 27).
Sans doute allons-nous mieux accepter maintenant ce
texte des Écritures que nous n'avons pas
manqué de souligner durant le mois
passé :
Jésus dit à ses
disciples : Si quelqu'un veut venir
après moi, qu'il renonce à
lui-même,
qu'il se charge de
sa croix, et
qu'il me
suive.
Matthieu 16: 24
(Si quelqu'un veut
faire partie de l'épouse de
Jésus-Christ, qu'il renonce à
lui-même, etc...)
Une épouse royale qui se prépare
à rencontrer son Seigneur, doit renoncer
à ses anciennes habitudes et se conduire
comme il le lui est demandé. ELLE NE
S'APPARTIENT PLUS !
Si elle veut faire sa propre volonté, c'est
qu'elle n'a pas réalisé la
grâce qui lui a été faite
et qu'elle n'a pas mesuré les
conséquences de son... insubordination.
Si Esther ne s'était pas soumise au
règlement elle aurait été hors
course.
Dieu accepterait-il de donner à son Fils
bien-aimé une souillon comme épouse,
une fiancée qui traîne un peu partout
sans se soucier de se préparer ?
Une fiancée malpropre à force de
s'être mélangée au monde,
malpropre pour s'être imprégnée
de son odeur en parlant comme lui, en agissant
comme lui !
Une fiancée peu soignée pour n'avoir
point été lavée d'une eau pure
et n'avoir point eu le coeur purifié
(Hébreux 10: 22) ! La
bouche de la fiancée parle de l'abondance de
son coeur ! De qui parle-t-elle le plus
souvent ? De son fiancé !
Et toi... ! De quoi parles-tu le plus
souvent ?
Il y a une quinzaine de jours je vous avais dit que
j'entreprendrais la relecture des
épîtres afin de relever ce qui est
demandé aux enfants de Dieu. C'est
inimaginable le nombre d'informations qui sont
données afin que nous soyons trouvés
prêts pour le jour où nous
comparaîtrons devant notre Seigneur ! Des informations destinées à corriger
notre tenue.
Mais, loin d'être une charge, tous ces
enseignements sont autant de soins indispensables
destinés aux vierges sages afin qu'elles
soient présentées comme des vierges
pures qui n'ont pas commis d'adultère
avec le monde
(2 Corinthiens 11: 2). Des vierges
sages, qui, comme Esther, prennent soin de leur
toilette (spirituelle pour ce qui nous concerne)
même s'ils n'en voient pas le résultat
immédiatement.
Discipline et soumission, voilà le parcours
de la future reine Esther, elle qui allait
être un instrument entre les mains de
l'Éternel pour sauver son peuple.
Vous ne vous appartenez
point à vous-mêmes. 1 Corinthiens 6. 19
Vous savez, en effet, quels préceptes nous
vous avons donnés de la part du Seigneur
Jésus. Ce
que DIEU VEUT, c'est votre
sanctification...
1 Thessaloniciens 4: 2-3
Sans cette sanctification - ce toilettage spirituel
- nous ne pourrons pas nous présenter devant
Dieu comme des vierges sages !
Si nous ne veillons pas à notre toilette
spirituelle, si nous négligeons d'entretenir
notre âme, nous ne pourrons pas voir le
Seigneur ! "Recherchez
la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle
personne ne verra le
Seigneur"(Hébreux 12: 14).
C'est donc bien en renonçant à
nous-mêmes - Esther ne faisait plus ce
qu'elle voulait, elle était soumise au
règlement de son "école" - C'est donc
en renonçant à
nous-mêmes, en portant notre
croix, que nous montrerons que nous
acceptons qu'il nous prépare comme une
fiancée DOIT être
préparée.
Une fiancée préparée selon SES
goûts (ceux du Seigneur), et non selon les
nôtres !
La plaque tournante de notre vie, après
avoir accepté Jésus comme
SAUVEUR, va donc nous orienter dans une
direction que nous n'avions pas connue
autrefois.
Cette plaque tournante va nous placer devant
Jésus comme SEIGNEUR de notre
vie ! "Si quelqu'un
veut venir après moi, qu'il renonce à
lui-même".
C'est lui qui le dit, pas moi !
Renoncer à soi-même pour faire SA
volonté et non pour retourner sous le joug
du monde ou de notre ancienne façon de
vivre, c'est la seule façon de lui
être agréable et de prouver que nous
l'aimons !
Cette plaque tournante me fait penser à ce
système ferroviaire qui permet aux
locomotives qui n'ont qu'un sens de conduite de
repartir dans une autre direction. Nous ne pouvons
suivre qu'une seule direction à la
fois :
- soit celle qui nous place sous le joug de Christ
et qui nous "oblige" à renoncer à
nous-mêmes et au monde pour être
guidés par lui : direction le
Ciel !
- soit lui tourner le dos, lui qui est "LE Chemin,
LA vérité et la Vie" et vivre une
pseudo-vie chrétienne dont la fin sera
l'étang ardent de feu et de soufre.
(Pseudo = préfixe signifiant la
fausseté : pseudonyme = faux nom ;
pseudo-chrétien = faux chrétien en
dépit des apparences)
Comme pour la reine Esther, toute une
préparation est donc nécessaire avant
de comparaître devant celui qui est
l'époux de l'Église. Refuser cette
préparation nous rendra indigne de
comparaître devant lui : "Sans la
sanctification... personne ne verra le
Seigneur !"
En supposant que nous avons tous pris la bonne
direction et que nous allons (enfin) nous laisser
conduire, nous sommes à même de mieux
comprendre les enseignements de celui qui nous a
sauvés et qui ne nous demande
rien de plus que ce que
lui-même a fait.
Il ne nous demande rien de plus, et nous promet
même de nous assister afin que, comme
lui, nous soyons des vainqueurs !
Il est vrai que son parcours fut difficile et que
mettre nos pas dans l'empreinte de ses pieds, ne
saurait être un engagement pris à la
légère, mais..., si nous ne nous
appartenons plus, si nous sommes sous son
joug, il nous promet que son joug sera doux,
et son fardeau léger
(Matthieu 11: 30). Doux et
léger, parce que le poids de la charge est
sur ses épaules et non sur les
nôtres ! Et quelle charge n'a-t-il pas
due porter à notre place !
... lui qui, injurié,
ne rendait point
d'injures,
maltraité, ne faisait point de
menaces, mais s'en
remettait à celui qui juge justement...
1 Pierre 2: 23
Il a été maltraité et
opprimé, Et il n'a point ouvert la
bouche, Semblable
à un agneau qu'on mène à la
boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la
tondent ; Il
n'a point ouvert la bouche. Esaïe 53: 7
Devenez donc les
imitateurs de Dieu... et marchez dans la charité,
à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et
qui s'est
livré lui-même à Dieu pour
nous comme une
offrande et un sacrifice de bonne odeur.
Éphésiens 5:
1-2
Ayez en vous
les sentiments qui étaient en
Jésus-Christ...
Pour avoir les sentiments qui étaient en
Jésus-Christ lorsqu'il était sur la
Terre
(Philippiens 2: 5), il faut marcher
dans l'obéissance (puisque nous ne nous
appartenons plus) et accepter qu'il nous transforme
par le renouvellement de notre intelligence pour
"discerner quelle est la volonté de Dieu, ce
qui est bon, agréable et parfait"
(Romains 12: 2).
Un renouvellement d'intelligence qui nous permettra
d'entrer dans cette voie d'excellence qu'est
l'amour
(1 Corinthiens 12: 31).
Ainsi lorsque Jésus déclare :
"Vous avez appris qu'il a
été dit : oeil pour oeil, et dent pour
dent", il va faire gravir une nouvelle
marche à ceux qui désirent le
suivre.
Une nouvelle marche pour les conduire à
avoir les mêmes sentiments qu'il avait :
Mais moi, je vous dis de
ne pas
résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la
joue droite, présente-lui aussi
l'autre
"(Matthieu 5: 38-39). En parlant
ainsi, il ne faisait qu'exprimer ce qu'il vivrait
lui-même en allant mourir à la
Croix.
Le Seigneur veut toujours nous amener vers ce qu'il
y a de meilleur, c'est pour cette raison qu'il y a
une progression entre la loi mosaïque
(inspirée de Dieu) et celle de
Jésus-Christ (aussi inspirée de
Dieu).
De "oeil pour oeil", à tendre l'autre joue,
il y a plusieurs marches qui sont
destinées à préparer notre
coeur afin de franchir l'ultime étape qui
consistera à bénir nos ennemis et
à leur faire du bien.
L'escalier de la sanctification est en place,
à nous d'en gravir les degrés un
à un. La progression est la suivante :
1) Oeil pour oeil, dent pour
dent, blessure pour blessure...
(Lévitique 24: 18-21)
2) Ne vous vengez point (à cette
marche-là, pas de représailles, mais
je pourrais quand même garder de la
rancune)
3) Pardonner (Là..., la rancune
n'existe plus, le mal a été
oublié et l'on vit comme si rien ne
s'était passé)
4) Ne pas résister au méchant
et savoir tendre l'autre joue en acceptant la
persécution comme une chose normale
(Matthieu 5: 38-39).
5) Aimer nos
ennemis, bénir ceux qui nous
maudissent, faire du bien à ceux qui nous
haïssent, et prier pour ceux qui nous
maltraitent et qui nous persécutent... (
Matthieu 5: 44) Le summum !
Sur quelle marche nous trouvons-nous ce
matin ?
J'ai bien peur que, dans le monde chrétien
d'aujourd'hui, il y en ait plusieurs qui n'aient
encore jamais posé le pied sur la
première marche. Pour eux, "oeil pour oeil"
est une maxime bien trop douce, bien trop difficile
à mettre en pratique.
Souvenons-nous de l'histoire biblique.
Caïn avait tué son frère et
l'Éternel avait mis une marque sur lui afin
que personne ne le touche. Si quelqu'un tuait
Caïn, il serait vengé sept fois
(Genèse 4: 15) !
Lémec, un des descendants de
Caïn, alla plus loin que la loi de Dieu
et s'en vanta en disant : "J'ai tué un homme pour ma
blessure, Et un jeune homme pour ma meurtrissure.
Caïn sera vengé sept fois, Et
Lémec soixante-dix-sept fois.
(Genèse 4: 23)"
La progression dans le mal nous montre qu'une
simple blessure allait appeler la mort ! Puis,
le mal empirant, ce fut une simple meurtrissure (un
bleu) qui condamnait le coupable à la mort.
Enfin l'orgueil étant tel, que la vengeance
allait arriver à son paroxysme puisque le
châtiment allait être multiplié
par 77 !
Mais l'amour est encore plus fort que la vengeance,
l'amour que le Seigneur veut inculquer à nos
coeurs :
Seigneur, combien de fois
pardonnerai-je à mon frère, lorsqu'il
péchera contre moi ? Sera-ce
jusqu'à sept fois ? Jésus lui
dit (à Pierre) : Je ne te dis pas
jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept
fois. Matthieu 18: 21-22
Cette exagération dans la vengeance,
établie par Lémec, nous permet de
comprendre que le commandement "oeil pour oeil"
était alors un commandement raisonnable qui
allait refréner les passions malsaines.
Ces passions malsaines, nous les connaissons
tous dans des proportions quasi identiques
à celles de Lémec !
Quoi ? Moi, ressembler à Lémec ? Vous n'y pensez pas sérieusement !
Hélas, si, j'y pense TRÈS
sérieusement !
Nous lui ressemblons chaque fois que nous avons une
attitude de "vengeance", de "représailles"
dont les retombées sont pires que la
"blessure" reçue. Deux exemples simples,
tirés de la vie quotidienne, montreront
qu'il n'est pas impossible que vous ayez
déjà endossé le vêtement
de Lémec et que même vous en soyez
encore revêtus au lieu d'avoir ces
vêtements blancs que le Seigneur Jésus
propose toujours
(Apocalypse 3: 18).
Exemple N° 1 : Suite à une
parole malheureuse dans un couple, une
vérité qu'il ne fallait pas dire,
celui qui a été blessé va
endosser l'habit de Lémec et "punir" son
vis-à-vis en lui faisant la tête
pendant une semaine, quinze jours, un mois,
etc...
Banalité, n'est-ce pas ? Mais
banalité qui révèle que nous
sommes encore loin de ressembler à notre
Sauveur qui, "injurié, ne rendait point
d'injures", qui, "maltraité et
opprimé, n'a point ouvert la
bouche."
Exemple N° 2 : Dernièrement
mon épouse témoignait de l'oeuvre
que Dieu venait de faire dans son coeur.
Alors qu'elle se rendait chez un commerçant,
le Seigneur parla à son coeur et lui demanda
si elle ne voulait pas pardonner cette personne
pour les paroles désagréables qu'elle
avait eues lorsqu'il lui fut proposé de
signer une pétition contre l'union de deux
personnes de même sexe.
Par mesure de rétorsion et durant des
années, elle n'alla plus chez ce
commerçant. Mme Lémec n'aurait pas
fait mieux !
Heureusement Mme mon épouse s'est
laissée convaincre par le Seigneur !
Désormais, c'est le coeur léger
qu'elle peut aller faire ses commissions, sans
rancune, en bénissant le Seigneur d'avoir
continué à émonder le sarment
qu'elle est, ceci afin qu'elle porte encore plus de
fruits.
Banalité n'est-ce pas ? Mais
banalité qui se conjugue toujours au
présent !
Combien de Mme Lémec ont vécu des
décennies entières en ruminant des
pensées mauvaises à l'égard de
certains commerçants ou de grandes
surfaces.
Des décennies qui ont fait que cette
antipathie s'est tellement incrustée dans
leur coeur que, si elles veulent bien pardonner (du
bout des lèvres), elles n'en consentent pas
pour autant à changer leurs habitudes,
c'est-à-dire qu'elles restent des Mme
Lémec !
Preuve en est que la grâce de Dieu n'a pas
encore agi en profondeur et que leur pardon n'est
qu'un pardon de pacotille, un pardon qui n'oublie
pas !
Des banalités de la vie quotidienne qui
n'empêchent pas la Terre de tourner, mais
des péchés que l'on dissimule au
fond de son coeur. Des refus de pardonner qui
pourraient bien être de sérieux
obstacles pour qu'à notre tour nous
recevions le pardon de Dieu
(Matthieu 6: 15).
"Le coeur de l'homme est tortueux par-dessus tout"
nous dit l'Écriture
(Jérémie 17: 9) !
Je pense au mien, à tout le travail de
démolition que le Seigneur a dû
entreprendre pour qu'il commence à le
modeler à l'image de son Fils afin que je ne
reste pas un descendant de Lémec qui aurait
certainement surpassé ce mauvais
maître !
"Oeil pour oeil, dent pour dent, blessure, pour
blessure", fion pour fion !
Une étape qui démontre un mieux, mais
qui révèle néanmoins qu'il n'y
a encore aucun sentiment d'amour qui
montrerait que nous avons été au
bénéfice de la grâce de Dieu.
De cette grâce dont nous devrions être
les propagateurs, bien plus par un
témoignage vivant, par des actes, que par
des paroles !
Prenez garde que personne ne rende à
autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien,
soit entre vous,
soit envers tous.
1 Thessaloniciens 5: 15
Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour
injure ;
bénissez, au contraire, car c'est à
cela que vous avez été
appelés, afin d'hériter la
bénédiction. 1 Pierre 3: 9
.... si vous
ne pardonnez pas aux hommes,
votre Père ne vous pardonnera pas non plus
vos offenses.
Matthieu 6: 15
Une fois encore, j'ai envie de vous faire
partager un extrait d'un ancien sermon qui
était prêché en 1850: "
L'oraison dominicale " par Athanase Coquerel.
Cet extrait va nous mettre en face de deux
prières consécutives à deux
attitudes différentes à
l'égard du pardon, l'une concernant la
personne qui pardonne, l'autre celle qui refuse
d'accorder son pardon :
Pardonne-moi mes offenses, comme
j'ai pardonné à ceux qui m'ont
offensé ; j'ai oublié leurs
fautes envers moi.... ; oublie mes fautes
envers toi ; traite-moi, au jour du
jugement... avec autant de douceur que j'ai
traité pendant ma vie... mes ennemis, mes
persécuteurs ; efface de ton livre mes
transgressions, comme j'ai effacé leurs
injures de mon coeur. O Dieu ! j'ai
pardonné, pardonne-moi !
Chrétiens, refusez-vous d'adresser cette
prière ? Dès lors,
voici la seule qui vous reste ; voici celle
que vous préférez (même si
vous ne la prierez jamais) :
O Dieu ! souviens-toi de mes
offenses, aussi fidèlement que je me suis
souvenu des offenses reçues de mes
frères.
Traite-moi dans la justice comme je les ai
traités selon la mienne.
Je n'ai point pardonné, ne me
pardonne point ; je me suis
vengé, venge-toi sur moi à ton
tour..." Fin de citation
Revenons à notre escalier de la
sanctification.
Nous avons passé la marche où il nous
est demandé de ne pas nous venger, ainsi que
celle du pardon, nous sommes maintenant
arrivés à celle où il nous est
demandé de tendre l'autre joue.
Tendre l'autre joue n'est pas
évident ! Mais, le temps passant,
cette attitude réchauffe le coeur et place
le croyant dans une position de ressemblance
à Jésus-Christ.
Dernièrement je pensais à cet homme,
chrétien bien engagé dans la foi, cet
homme qui, en raison de sa foi, fut calomnié
et dénoncé par un directeur
d'école auprès de l'office des
mineurs, afin qu'un de ses enfants soit
placé sous contrôle.
Une année plus tard après
l'exécution de cette "peine", l'enfant fut convoqué pour un entretien
privé.
La personne chargée de l'enquête
reconnue de vive voix - et devant l'enfant -
qu'elle n'avait rien à reprocher aux
parents. Grand soulagement pour cette
famille !
Grand soulagement suivi d'un grand
étonnement puisque, la juge, sur le conseil
de cette personne, condamna cette famille à
une année supplémentaire de
surveillance.
Pilate dit aux principaux
sacrificateurs et à la foule :
Je ne trouve rien
de coupable en cet homme... je ne l'ai trouvé coupable
d'aucune des choses dont vous
l'accusez... Mais
ils insistèrent à grands cris,
demandant qu'il fût crucifié.
Et leurs cris
l'emportèrent... Luc 23: 4-23
Ce n'est qu'après plusieurs années
que cet homme réalisa qu'il avait
été traité injustement comme
le Seigneur l'avait été, mais avec la
différence qu'il n'avait pas encore appris
à rester silencieux devant l'oppresseur. Si
l'autre joue avait été tendue, elle
ne l'avait pas été de gaieté
de coeur d'où une perte de
bénédiction.
Sommes-nous capables de tendre l'autre joue, non
pas par provocation, mais simplement par
obéissance au Seigneur ?
Tendre l'autre joue ne signifie pas uniquement
accepter des coups qui blesseraient nos corps, mais
c'est aussi accepter ceux qui blesseraient notre
amour-propre, notre orgueil, notre
égoïsme.
Si quelqu'un veut venir après moi
(Jésus),
qu'il renonce à lui-même, qu'il se
charge de sa croix, et qu'il me suive. Marc 8: 34
Encaisser l'injustice sans broncher, sans
manifester le moindre ressentiment est une croix
bien lourde à porter pour la vieille nature.
Toutefois, si nous avons renoncé à
nous-mêmes, ce n'est plus la vieille nature
qui réagit, mais l'amour de Dieu qui habite
dans nos coeurs, un amour semblable à celui
des apôtres qui avaient été
outragés à cause du nom de
Christ :
Les apôtres se
retirèrent de devant le sanhédrin
(après avoir
été battus de verges), joyeux d'avoir été
jugés dignes de subir des outrages pour le
nom de Jésus. Actes 5: 40-41
Nous voici enfin arrivés au sommet de notre
escalier. Nous voici sur la dernière marche,
celle de l'amour en faveur de nos "ennemis"
(Matthieu 5: 44) ! (Avec ou sans
guillemets selon les individus.)
Mais moi
(Jésus),
je vous dis :
- Aimez vos ennemis,
- bénissez ceux qui vous maudissent,
- faites du bien à ceux qui vous
haïssent,
- priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous
persécutent,
afin que vous soyez fils de votre
Père qui
est dans les cieux.
Heureux ceux qui
procurent la paix, car ils seront appelés fils de
Dieu ! Matthieu 5: 9
Nous ne pourrons arriver sur cette marche que si
nous avons compris que "nous n'avons pas à lutter
contre la chair et le sang, mais contre les dominations,
contre les autorités, contre les princes de
ce monde de ténèbres, contre les
esprits méchants dans les lieux
célestes"
(Éphésiens 6: 12).
À nous de réaliser que "l'ennemi" qui
est en face de nous, celui qui nous malmène
par les moyens qu'il a à sa disposition,
n'est en réalité, qu'un instrument
entre les mains du prince des
ténèbres.
En conséquence, nous devons comprendre que
notre "ennemi" (de chair et de sang) en est
encore là où nous étions avant
d'avoir rencontré Jésus : un
pécheur perdu pouvant
bénéficier de la grâce et du
pardon de Dieu comme nous en avons
bénéficiés.
À nous d'être des disciples dignes du
Fils de Dieu et non des pierres d'achoppement qui
feraient trébucher notre "ennemi" au jour
où il sera visité comme nous
l'avons été lorsque nous
étions ennemis de Dieu.
Ayez au milieu des
païens une bonne conduite, afin que, là
même où ils vous calomnient comme si
vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes oeuvres,
et glorifient Dieu, au jour où il les
visitera.
1 Pierre 2: 12
Nous sommes en route vers l'autre bord. Si nous
avons l'impression que notre barque a de la peine
à avancer, ne serait-ce pas parce que le
poids du non-pardon l'alourdie ?
À qui n'ai-je pas encore pardonné de
tout mon coeur ? Montre-le moi Seigneur au nom
de Jésus-Christ !
Le jour de l'Éternel
est proche, pour toutes les nations ; Il te
sera fait comme tu as fait, Tes oeuvres retomberont
sur ta tête. Abdias 1: 15
... le jugement est sans
miséricorde pour qui n'a pas fait
miséricorde. La miséricorde triomphe
du jugement.
Jacques 2: 13
À suivre : La petite maison dans la...
J-M Ravé 1er mai 2010 - CP 474 - 2300
Chaux-de-Fonds - Suisse C240510
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