C’EST LÀ QUE L’ÉTERNEL ENVOIE LA BÉNÉDICTION, LA VIE, POUR L’ÉTERNITÉ. Psaume 133

Qui a envie d'être béni? D'être béni par le Dieu tout-puissant?
Je pense que la majorité d'entre nous ne demande que ça, même s'il y a des bouches qui restent fermées, même s'il y a des coeurs qui s'interrogent et qui se demandent: comment est-il possible que je sois encore béni dans l'état où je me trouve aujourd'hui?

C'est vrai..., il y a des moments où l'on ressent particulièrement notre indignité, des moments où comme le publicain, on ose à peine lever les yeux vers le Ciel: «Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.» (Luc 18: 13)

Quel que fût l'état du publicain, IL ÉTAIT À LA BONNE PLACE, il était «là où l’éternel envoie la bénédiction», il était dans le Temple, il était dans la présence de Dieu!
De plus, il l'était avec une bonne disposition de coeur étant donné que c'est celui qui s'humilie qui bénéficie de la grâce de Dieu tandis que celui qui garde le cou roide, celui qui n'accepte pas la réprimande, celui-là, nous dit l'Écriture, «Sera brisé subitement et sans remède» (Proverbes 29: 1).

Sans doute allez-vous me dire qu'il y avait aussi un autre homme dans le Temple et qu'en ce lieu il aurait dû, lui aussi, recevoir la bénédiction de l'Éternel puisqu'il était à la bonne place!
Mais... qui peut dire que le pharisien ne l'a pas reçue?
Certes, son coeur n'était pas bien disposé, son orgueil spirituel l'empêchait de voir sa misère intérieure.
Se comparant au publicain, il estimait mériter l'attention du Seigneur, mais l'Écriture nous dit que c'est le publicain qui s'en alla justifié par Dieu, car: «quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé» (Luc 18: 14).

Si, au sortir du Temple, le pharisien a pu comprendre le bonheur du publicain et réaliser qu'il n'avait pas la même joie, alors oui, il a déjà eu part à la bénédiction de l'Éternel qui enrichit. Prendre conscience de sa misère n'est pas donné à tout le monde!
Comprendre le message de Dieu, c'est déjà un acompte de cette bénédiction!
Agir en conséquence de ce qu'on a compris c'est se préparer à recevoir la bénédiction pleine et entière de celui qui veut transformer nos vies pour que nous parvenions à la ressemblance de Jésus-Christ.

L'attitude de notre coeur face à la Parole de Dieu a une grande importance:

C'EST LE COEUR QUI DOIT ÊTRE TOUCHÉ ET NON NOTRE INTELLIGENCE!

Est-il besoin de rappeler que «c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle?» (Matthieu 12: 34)
Bien sûr, plusieurs parlent de Dieu, mais ils en parlent du bout des lèvres sans que le coeur y prenne une part active; ils en parlent et cela sonne faux dans leur bouche!

J'ai connu ce genre de situation où l'on parle – un peu — des choses de Dieu pour que notre frère ou soeur dans la foi en déduise que nous marchons toujours avec le Seigneur, mais le malaise intérieur fait que les paroles prononcées restent des paroles creuses qui n'apportent rien, ni à celui qui les prononce, ni à celui qui les écoute.

À force de vivre seul – sans cette communion fraternelle où l'on a toujours envie de partager les bonnes et les mauvaises choses — on finit par perdre l'usage de la parole, par perdre l'envie de communiquer avec son frère ou sa soeur dans la foi.
Les conséquences du manque de partage sont vérifiables autant dans la vie spirituelle que dans le monde.
Dans le monde, on peut toujours prendre un animal de compagnie pour «faire la conversation» avec lui, mais dans la vie chrétienne ce manque de partage qui crée cette solitude spirituelle ne saurait être remplacé par un ersatz pour connaître la vraie joie.

En réalité, l'amour véritable s'extériorise toujours d'une façon ou d'une autre! Toute l'Écriture est là pour nous le montrer (Jean 15: 13):

Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Donner sa vie, c'est aussi DONNER DE SA VIE, DONNER DE SON TEMPS, c'est s'oublier pour servir celui que l'on aime; en l'occurrence, le Seigneur Jésus!
Donner SA vie..., donner DE SA vie, donner DE SON temps..., c'est mourir à soi-même, c'est mourir à SES passions en accordant la priorité à ce que Dieu attend de nous.
L'esclave de Jésus-Christ — le véritable esclave — est esclave à plein temps, et il reste esclave même lorsqu'il ne lui est rien demandé! En tout temps, il demeure disponible pour servir son Maître!

L'amour véritable s'extériorise, avions-nous dit, il y a quelques instants! Cet amour qui brûle dans le coeur et qui se manifeste par une conduite qui souligne cet amour.
Les deux disciples d'Emmaüs, dont nous avions parlé la semaine dernière, avaient de l'amour pour le Seigneur et, quoiqu'ils pensaient qu'il fut mort, et resté mort, cela ne les empêcha pas de parler de lui.
Leur bouche parlait de l'abondance de leur coeur! Aussi, quand un inconnu (Jésus incognito) se joignit à leur marche et que ce dernier leur parla du Messie, de ce qu'en disaient les prophètes, leurs coeurs «brûlaient», à l'intérieur d'eux-mêmes.

Les paroles que donnait le Seigneur Jésus répondaient en quelque sorte à l'amour qu'ils avaient en eux pour le Crucifié. La Parole de Dieu, reconnut comme telle, ne pouvaient les laisser insensibles raison pour laquelle leurs coeurs réagissaient à l'écoute des enseignements qu'ils recevaient.
Puissions-nous toujours avoir cette attitude et ne jamais repartir de la présence du Seigneur sans avoir été touchés par une portion de l'Écriture, par une exhortation ou par des reproches.

La bénédiction de l'Éternel était là!

• Elle était là parce qu'ils marchaient avec Jésus!

• Elle était là parce qu'ils invitèrent Jésus à rentrer dans leur maison!

• Elle était là parce qu'ils partagèrent leur repas avec lui!

Mais tout cela n'était qu'un simple acompte qui leur permit de prendre conscience que «JÉSUS EST RÉELEMENT RESSUSCITÉ!» Il devait maintenant aller plus loin pour obtenir la pleine bénédiction!

Comme eux, plusieurs ont déjà été touchés par le Seigneur; ils ont ressenti SA présence dans leur coeur même si auparavant ils n'avaient aucun amour pour lui (ce qui fut le cas pour chacun d'entre nous au temps où nous marchions dans les ténèbres.)

Quelle a été leur conduite par la suite?
Pour ce qui concerne les disciples d'Emmaüs, ils sont allés là où l'Éternel envoie la bénédiction: ils sont retournés au milieu de leurs frères et soeurs dans la foi afin de partager leur expérience.

Ils auraient pu rester chez eux tout en passant et repassant dans leurs pensées les expériences qu'ils venaient de vivre, mais cela ne leur aurait été d'aucune utilité.

Bien leur en pris d'avoir suivi les enseignements que le Seigneur Jésus leur avait donnés avant sa mort: «... après que je (Jésus) serai ressuscité, je vous précéderai en Galilée» (Marc 14: 28).
Ils auraient pu manquer un rendez-vous des plus importants puisque lors de cet entretien ils apprirent, selon Luc, qu'ils devaient rester à Jérusalem jusqu'à ce qu'ils soient revêtus de la puissance d'en haut (Luc 24: 49).

Combien de croyants ont-ils manqué des rendez-vous avec le Seigneur?
Combien d'enseignements ont-ils été perdus?
Combien de bénédictions ont-elles été perdues pour ne pas avoir suivi les conseils que le Seigneur donne au travers de SA Parole?

Combien se sont-ils égarés en prenant à tort l'étiquette de «Chrétiens», «d'enfants de Dieu», de «rachetés» alors qu'ils ne se sont jamais repentis de leurs péchés, soit qu'ils aient été mal enseignés, soit qu'ils n'aient pas voulu prendre en considération les instructions de celui qui les invitait (et qui les invite encore) à se repentir.

Combien ne s'égarent-ils pas en ce moment en s'illusionnant qu'ils sont toujours dans le chemin étroit alors qu'ils vivent leur nouvelle vie à la façon de leur ancienne (vie) en suivant leur propre raisonnement?

En restant à Emmaüs, en ne cherchant pas à s'instruire davantage, en ne partageant pas la bonne nouvelle avec nos frères et soeurs dans la foi, il est à peu près certain que notre propre foi va devenir rabougrie, informe, sans consistance, vide!

Imaginez les deux disciples ne retournant pas Jérusalem...
Certes..., ils ont vécu une expérience merveilleuse!
Le Seigneur, en personne, leur a expliqué les Écritures pour leur faire comprendre qu'il était nécessaire que le Fils de Dieu meure sur une croix pour que chacun ait la possibilité d'être au bénéfice de la grâce de Dieu, de son pardon et, en fin de compte, de la Vie éternelle dans SON Royaume.

Mais, nous le savons tous, le temps use bien des choses! Quoique les deux disciples reconnussent la personne de Jésus quand il rendit grâce, rien ne nous dit qu'avec les mois, les années, cette image ne soit devenue un songe, une vision et non une expérience vécue!

Combien de réelles bénédictions, reçues dans le passé, ont-elles perdu de leur éclat parce que le feu de l'amour pour Dieu ou l'intérêt grandissant pour SA parole s'est amenuisé au fil du temps au «profit» du monde et de ce qu'il contient?

Un monde que certains «chrétiens du dimanche» se sont fabriqués autour de leur petite personne, un monde qui est venu étouffer la vraie Vie à tel point qu'ils ne prennent plus conscience du pardon de leurs péchés dont ils avaient pourtant bénéficié lorsqu'ils s'étaient engagés à suivre Jésus-Christ dans le chemin resserré.

CELUI EN QUI CES CHOSES (la foi, la vertu, la science, la tempérance, la patience, la piété, l’amour fraternel, la charité) NE SONT POINT EST AVEUGLE, il ne voit pas de loin, et il a mis EN OUBLI la purification de ses anciens péchés. 2 Pierre 1: 5-9

Il est évident qu'à partir du moment où ils deviennent aveugles, ils ne sont plus capables de comprendre les choses de Dieu, raison pour laquelle, plusieurs sont devenus oisifs (pour reprendre l'expression de l'apôtre Pierre), étant oisifs, ils ne servent à rien dans le corps de Christ.
Ce sont des serviteurs et des servantes inutiles dont le sort éternel est déjà fixé:

Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Matthieu 25: 30

Ce n'est pas pour rien que l'Écriture nous exhorte à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain, à ne pas la recevoir pour rien (2 Corinthiens 6: 1)!
Elle nous exhorte à nous encourager mutuellement afin que celui qui passe par un temps où sa foi défaille se sente soutenu par sa famille spirituelle et reprenne courage (1 Thessaloniciens 5: 11)! 

EXHORTEZ-VOUS RÉCIPROQUEMENT, ET ÉDIFIEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES.

Exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu’on peut dire: Aujourd’hui! afin qu’aucun de vous ne s’endurcisse par la séduction du péché. Hébreux 3: 13

Exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. Hébreux 10: 25

Il est évident que ce genre d'exhortations ne s'adresse qu'à ceux et celles qui vivent encore pour Jésus-Christ; elles s'adressent à eux afin qu'ils ne s'endorment pas au point de ne plus avoir d'huile dans leur lampe.
Ces exhortations ne s'adressent pas à ceux qui n'ont plus de réserve pour que leur lampe reste allumée, ceux qui sont devenus des rétrogrades.
Telles les vierges folles de la parabole (Matthieu 25: 1-13), ils n'ont déjà plus de réserve..., plus de lumière qui leur permettrait de répondre correctement à quelqu'un qui leur demanderait raison de leur foi et de leur espérance (1 Pierre 3: 15).

Ces exhortations particulières sont remplacées par d'autres qui invitent le rebelle à revenir vers son Dieu afin de bénéficier à nouveau de la bénédiction que l'Éternel envoie là où sont rassemblés les frères et soeurs dans la foi. Des frères et soeurs qui sont heureux de demeurer ensemble..., indépendamment du jour ou du motif de la rencontre.

Voici, oh! qu’il est agréable, qu’il est doux Pour des frères de demeurer ensemble!

C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, Descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, Qui descend sur le bord de ses vêtements.

C’est comme la rosée de l’Hermon, Qui descend sur les montagnes de Sion;

CAR C’EST LÀ QUE L’ÉTERNEL ENVOIE LA BÉNÉDICTION, LA VIE, POUR L’ÉTERNITÉ. Psaume 133

Ces autres exhortations, celles qui s'adressent à des rétrogrades plus ou moins conscients de leur état, nous en trouvons particulièrement dans le livre de Jérémie où l'amour incommensurable de Dieu tend la main aux pécheurs pour qu'ils confessent leurs péchés, les abandonnent et reviennent de tout leur coeur vers l'Éternel.

De toute évidence, Dieu ne mâche pas ses mots, il ne tourne pas autour du pot, il n'emploie pas la langue de bois, mais il parle de façon à ce que chacun comprenne ce qu'il a à dire.
La lecture de ces premiers chapitres m'a remis en mémoire mon passé de «chrétien rétrograde», cette époque où je m'étonnais de voir autant de «calamités» s'abattre sur moi:

Cela ne t’arrive-t-il pas parce que tu as abandonné l’Éternel, ton Dieu, Lorsqu’il te dirigeait dans la bonne voie? Jérémie 2: 17

Ce qui t'arrive provient de ce que tu as délaissé l'Éternel, ton Dieu, au moment où il te servait de guide sur la route. v. Sefarim, Bible du Rabbinat français

Imaginez quelques instants une personne qui a rencontré le Seigneur et qui après avoir fait la paix avec Dieu au travers de l'oeuvre de Jésus-Christ, s'en serait allée chez elle pour vivre sa vie sans plus se soucier de ce qu'elle avait entendu.

Le Père céleste — qui a tant aimé le monde et particulièrement ses enfants qui ont été rachetés à grand prix — ne pouvant rester les bras croisés en voyant cet enfant oublieux de ses bontés ne manquera pas de lui envoyer quelques-uns de ses serviteurs et servantes pour le convaincre, par les Écritures, qu'il ne marche plus dans la bonne direction.

C'est ainsi que nous nous retrouvons un peu dans la situation des deux disciples d'Emmaüs avec la grande différence que ces derniers s'entretenaient des choses de Dieu, ce qui n'est pas le cas du frère ou de la soeur en question.

Comme pour les disciples ce frère ou cette soeur a le coeur qui s'émeut encore à l'écoute des enseignements des Écritures, mais, hélas, une fois seul, au lieu de revenir à la maison du Père, cet enfant rétrograde pourrait bien poursuivre sa route en s'éloignant de plus en plus de cet endroit où l'Éternel envoie la bénédiction et la Vie pour l'éternité.

Ayant connue cette situation à titre personnel, je ne puis que rendre grâce au Seigneur de son insistance pour me ramener dans la bergerie, une insistance qui varie selon les personnes dont certaines ne veulent pas prêter attention malgré les grands moyens que Dieu peut utiliser pour les inciter à revenir à lui.

Dieu parle cependant, tantôt d’une manière, Tantôt d’une autre, et l’on n’y prend point garde...

... Par la douleur aussi l’homme est repris sur sa couche, Quand une lutte continue vient agiter ses os... Job 33: 14 et suivants

Voilà tout ce que Dieu fait, Deux fois, trois fois, avec l’homme, POUR RAMENER SON ÂME DE LA FOSSE, Pour l’éclairer de la lumière des vivants. Job 33: 29

Il y a des réussites..., j'en suis la preuve vivante, mais malheureusement il y a aussi des échecs!
Des échecs qui ne sont pas consécutifs à la façon dont Dieu a procédé, mais qui sont le résultat de l'endurcissement des coeurs qui ne veulent pas reconnaître la Vérité et la véracité des preuves que le Seigneur place pourtant sous leurs yeux.

Je t’avais plantée comme une vigne excellente... Comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère? Jérémie 2: 21

Et moi je t’avais plantée, un cep exquis, une toute vraie semence; comment t’es-tu changée pour moi en sarments dégénérés d’une vigne étrangère? V. Darby

Comment dis-tu: Je ne me suis pas rendue impure..., Regarde ton chemin dans la vallée, reconnais ce que tu as fait... Jérémie 2: 23 V. Darby

J'apprécie beaucoup ce deuxième chapitre du livre de Jérémie qui dépeint la situation de la chrétienté laodicéenne d'aujourd'hui, cette chrétienté qui ferme les yeux sur sa vie spirituelle qui ne porte aucun fruit! ... Tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu...» (Apocalypse 3: 17)

Chrétiens dégénérés qui ont perdu la conscience des réalités de la foi: «Comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère?»

Chrétiens qui ont perdu le sens des valeurs: «Regarde ton chemin dans la vallée, reconnais ce que tu as fait...»; «tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et... tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu...»

Chrétiens dégénérés, chrétiens se laissant glisser vers la perdition, mais CHRÉTIENS TOUJOURS AIMÉS DU SEIGNEUR qui montre, une fois de plus, que:

LÀ OÙ LE PÉCHÉ A ABONDÉ, LA GRÂCE A SURABONDÉ Romains 5: 20

Et quelle grâce!
Le privilège pour les chrétiens laodicéens qui reviendraient à Christ et qui marcheraient en vainqueurs..., le privilège unique de s’asseoir AVEC Christ sur SON trône (Apocalypse 3: 21)!
Notez bien que CETTE RÉCOMPENSE EXCEPTIONNELLE EST FAITE À LA PIRE DES ÉGLISES! Celle qui a mis Jésus à la porte de SA Maison!

En face de tant d'amour, de tant de compassion, de miséricorde, comment rester insensible à une telle promesse?
C'est facile!
En agissant comme si l’on n'avait rien entendu, comme si nous n'étions pas concernés par l'état des lieux que le Fils de Dieu a fait de cette dernière Église!
Comme si nous n'étions pas concernés lorsque le Seigneur nous reprend au travers des épreuves, de la souffrance (Job, chapitre 33) ou des réprimandes des frères et soeurs dans la foi qui s'appuient sur l'Écriture pour mettre en évidence nos égarements.

Sincèrement..., en face de ta vie que tu voudrais chrétienne, en face de ta vie que tu t'imagines vivre à la gloire de Dieu alors que tu es un serviteur, une servante inutile, que tu es un sarment qui n'a pas encore porté de fruit, ne te sens-tu pas interpellé lorsque tu entends autour de toi le témoignage de tes frères et soeurs dans la foi alors que toi tu n'as rien à dire, rien à partager?

Bien sûr que tu n'es pas à l'aise ! Je ne l'étais pas lorsque j'étais rétrograde et que, comme le fils prodigue ma vie se déroulait comme si je vivais avec les cochons tant ma vie était sale et sentait le péché!
Mais par la grâce de Dieu, il y eut un intercesseur qui, obéissant à la Parole de Dieu, s'est investi pour me faire sortir de cette «soue à cochons» dans laquelle je prenais un mauvais plaisir à essayer de survivre.

Et que dire du Seigneur qui, aujourd'hui encore, en appelle plusieurs à revenir à lui de tout leur coeur et de toute leur âme afin qu'il ne passe pas l'Éternité en enfer!

Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis: Reviens, infidèle..., Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère; Car je suis miséricordieux...

Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’Éternel, ton Dieu... Jérémie 3: 12-13

Que dire de plus devant tant d'amour déjà montré dans l'ancienne Alliance?
Que dire si ce n'est que: «Dieu use de patience envers vous (ses bien-aimés), NE VOULANT PAS QU’AUCUN PÉRISSE, mais voulant que tous arrivent à la repentance (2 Pierre 3: 9)

Le retour «Là où l'Éternel envoie la bénédiction», il n'y a que cela de vrai!
Non pas le retour à l'Église puisque plusieurs rétrogrades y viennent régulièrement (même s'ils ne reçoivent rien), mais le retour de son propre coeur à la Parole de Dieu afin de la mettre en pratique comme il le demande.

Retour à l'Écriture! Tel est le principe unique souverain!

(Agénor de Gasaprin — Luther et la Réforme au XVIe siècle)

Les disciples d'Emmaüs sont revenus à la base, ils sont revenus là où le Seigneur leur avait donné rendez-vous. En suivant leur exemple, en nous attachant à la Parole de Dieu, en cherchant à la connaître de mieux en mieux, c'est aussi là — c'est aussi à ce moment-là — que le Seigneur commencera à envoyer sa bénédiction et sa Vie... POUR L'ÉTERNITÉ!

Rester à Emmaüs avec les souvenirs du temps passé ne saurait nourrir notre âme indéfiniment: le pain d'hier est rassis, celui d'avant-hier et ceux des jours précédents sont sans attrait et finissent par devenir comme la manne qui devenait immangeable au lendemain de la récolte.
Quant à aller plus loin qu'Emmaüs, c'est aller à la perdition, c'est aller à l'opposé de la Jérusalem céleste.

Alors que Pâque est derrière nous, que le reste des symboles mondains de la Pâque païenne a été vendu à prix réduit pour faire place nette...,
... le Ressuscité est-il toujours l'objet de toute notre attention, de tout notre amour ou attendons-nous l'année prochaine pour le «célébrer» et nous «réjouir» de sa résurrection, une résurrection dont les effets devraient se manifester chaque jour de notre vie?

Prenons bien garde de ne plus lâcher la main du Seigneur ou de ne jamais la lâcher; il n'y a que lui qui connaît le chemin par lequel il veut nous faire passer pour que nous arrivions dans son Royaume comme de fidèles et de bons serviteurs.

En conclusion, prenons garde, car Jérémie nous apprend que c'est pendant que l'Éternel les conduisait en chemin que la majorité l'a abandonné, c'est pendant la marche qu'ils ont choisi un autre chemin!

Tu as abandonné l’Éternel, ton Dieu, lorsqu’il te dirigeait dans la bonne voie. Jérémie 2: 17

.... dans le temps où il te faisait marcher dans le chemin. v. Darby

... au moment où il te servait de guide sur la route. v. Sefarim, Bible du Rabbinat français

Jésus étant réellement ressuscité, l'après-Pâque doit rester un temps de mise en pratique de ce que le Ressuscité nous a enseigné tout en vérifiant régulièrement – avec l'aide du Seigneur — si nous sommes toujours dans le bon chemin et si nous marchons dans la bonne direction (Psaume 139: 24): 

Regarde si je suis sur une mauvaise voie,

Et conduis-moi sur la voie de l’éternité!

***

Fais-moi dès le matin entendre ta bonté! Car je me confie en toi.

Fais-moi connaître le chemin où je dois marcher! Car j’élève à toi mon âme...

... Enseigne-moi à faire ta volonté! Car tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur la voie droite! Psaume 143: 8 & 10

J-M Ravé 21 avril 2012 — CP 474 — 2300 Chaux-de-Fonds – Suisse

Les textes bibliques, sans indication particulière, sont tirés de la Bible Segond.

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