Commentaire de l'Épître aux Galates
--Mise au point
relative à John Stott:
Le titre du livre: «Appelé à la liberté» résume le message de l'Epître aux Galates.
Lors de son premier voyage en Galatie (cf.Actes 13 et 14), l'Apôtre Paul avait annoncé l'Évangile «reçu par une révélation de Jésus-Christ». (cf. Gal.1 : 11 et 12 et Actes 9 : 1-22).
Les effets de la mort de Christ
Subjugué et persuadé par la Révélation divine dévoilant son péché et magnifiant la grâce de Dieu, revêtu de l'autorité de son Sauveur et Seigneur Jésus-Christ, il s'était attaché à «dépeindre», aux Galates, la mort de Jésus-christ sur la croix et les effets de cette mort pour le salut du pécheur. Effets suffisants, exclusifs, définitifs! Des Eglises locales étaient nées de cette prédication du seul Evangile de la grâce de Dieu. (cf. Gal. 4 : 13-20).
Hélas! Depuis cet enfantement glorieux les Galates «s'étaient détournés de Celui qui les avait appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile>, (cf. Gal. 1: 6-7).
La cause de cette défection résidait dans l'influence insidieuse et pernicieuse de taux docteurs judaïsants. (cf. Gal. 3 : 1 et 5 : 1-B).
Stott écrit : « Ces hommes s'en étaient pris avec force à l'autorité et à l'Evangile de Paul. Ils contredisaient son Evangile de la justification par la grâce seule au moyen de la foi seule, et affirmaient que pour être sauvé il fallait davantage que la seule foi en Christ. L'on devait en outre être circoncis, affirmaient-ils, et observer intégralement la Loi de Moïse (voir Actes 15 : 1 à 5). Ayant miné l'Évangile de Paul, ils en vinrent aussi à saper son autorité. «Qui est-il, ce Paul ? » demandèrent-ils avec mépris. « Il ne fut certainement pas l'un des douze apôtres de Jésus. De plus, autant que nous sachions, il n'a reçu aucune autre autorisation. C'est un imposteur qui s'est nommé lui-même apôtre». (cf. p. 10, 3e §)
L'enjeu de la lutte
Ainsi l'enjeu de la lutte spirituelle entre Paul et les taux frères des Églises de la Galatie était décisif: ou bien la vérité de l'Evangile, à savoir la liberté chrétienne, ou l'esclavage de la Loi. A cet égard. l'explication de Stott est lumineuse:
« Le chrétien a été libéré de la Loi, au sens où son acceptation devant Dieu dépend entièrement de la grâce de Dieu, car elle se tonde sur la mort de Jésus-Christ reçue par la foi.
Introduire les oeuvres de la Loi et rendre notre acceptation dépendante de notre obéissance à ses statuts et ses règlements revenait à taire de nouveau d'un homme libre un esclave. » (cf. p. 38 § 1 et 2)
Le maintien de la Vérité
Paul maintint la vérité de l'Évangile tant à Jérusalem (chap. 2 : 1-10) qu'à Antioche lorsqu'il résista en face à l'apôtre Pierre, dont l'attitude était louvoyante du fait de sa crainte «des circoncis» (chap. 2 : 1 1 -21). L'argument de Paul était catégorique et valait autant pour les Juifs que pour les païens:
«... sachant que ce n'est pas par les oeuvres de la Loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi ([es Juifs) nous avons cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la Loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la Loi...
Je ne rejette pas la grâce de Dieu, car si la justice s'obtient par la loi, Christ est donc mort en vain.» (Gal. 2: 16 et 21).
Pourquoi la loi?
Restait à Paul la mission de répondre à la question : « Pourquoi donc la loi?» (cf. Gal. 3 : 19). Y avait-il un lien ou une opposition entre la promesse faite à Abraham (cf. Gal. 3 :6-9) et la Loi promulguée 430 ans plus tard par des anges, au moyen de la médiation de Moïse. (cf. Gal. 3 : 15-20).
La réponse de l'apôtre éclaire magnifiquement et positivement le rôle de la Loi :
« La Loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Loin de là! S'il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la Loi. Mais l'Écriture a tout renfermé dans le péché, afin que ce qui a été promis fût donné par la toi en Jésus-Christ à ceux qui croient. Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la Loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
Ainsi la Loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous le pédagogue. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n'y a plus ni Juif, ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. » (Gal. 3:21-29).
Ainsi la Loi - en révélant le péché - a-t-elle rendu l'accomplissement de la promesse encore plus souhaitable!
Évoquant le passage de Gal. 3 : 6-14 Stott magnifie l'unité de la Bible:
« Ici l'apôtre Paul, avec une vision d'une rare envergure, réunit Abraham, Moïse et Jésus-Christ. En huit courts versets, il embrasse une période de deux mille ans. Il parcourt pour ainsi dire l'ensemble du paysage de l'Ancien Testament en le présentant comme une chaîne de montagnes dont les sommets culminants sont Abraham et Moïse et dont l'Everest est Jésus-Christ. Il montre comment la promesse de Dieu à Abraham fut confirmée par Moïse et accomplie par le Christ. » p. 81. 6e §
Plus esclave, mais fils
Avec le chapitre 4, le problème posé est le suivant: l'héritier va-t-il rester enfant et esclave, comme Ismaël, le fils de la femme esclave : Agar, qui typifie la servitude, ou bien va-t-il ressembler à Isaac, le fils de la promesse, de l'épouse légitime d'Abraham, Sara, la femme libre, qui typifie la liberté s'exprimant par l'Esprit d'adoption.
(cf. Gal. 4 : 4-7)?
Paul interpelle les Galates en passant de l'allégorie à l'application pratique:
« Pour vous frères, comme Isaac, vous êtes des enfants de la promesse; et de même qu'alors celui qui était né selon la chair (Ismaël) persécutait celui qui était né selon l'Esprit (Isaac), ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l'Écriture?
Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc termes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » (Gal. 4 : 285: 1).
La fausse religion qui met l'accent sur le mérite des oeuvres, maintient la conscience des hommes sous le sentiment de la culpabilité et les sépare de Christ ! Tel est l'enseignement des v. 212 du chapitre 5 «Christ a satisfait aux exigences de la Loi pour nous. Il est mort à cause de notre désobéissance et a porté ainsi la condamnation à notre place. Il «nous a libérés de la malédiction que la Loi taisait peser sur nous en prenant la malédiction sur lui, à notre place» (3: 13). Maintenant, II a ôté le joug de nos épaules et nous a libérés afin que nous relevions la tête. Aussi, comment pouvons-nous envisager de nous replacer sous la Loi et de nous soumettre à son joug cruel? » p. 116, 4e §
La liberté chrétienne
Parler de la liberté chrétienne implique que l'on en connaisse la nature et que l'on évite de la confondre avec une sorte d'élasticité! Paul a discerné le danger et l'a dénoncé dans le passage de Gal. 5 : 13-15 :
« Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. Car toute la Loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci : tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. » La liberté chrétienne est la liberté de la conscience. « Selon l'Evangile, nul n'est vraiment libre jusqu'à ce que Jésus-Christ l'ait déchargé du poids de sa culpabilité. Or, Paul déclare aux Galates qu'ils ont été « appelés » à cette liberté.
C'est également vrai pour nous. Notre vie chrétienne ne commença pas lors de notre propre décision de suivre le Christ, mais dès l'instant où Dieu nous y appela. Dans sa grâce, Dieu prit l'initiative alors que nous étions encore des pécheurs rebelles. Dans cet état, nous ne voulions, ni ne pouvions nous détourner du péché pour aller au Christ. En revanche, Dieu vint à nous et nous appela à la liberté». p. 123, § 3 et 4.
Quelles sont les implications de la liberté chrétienne?
S'appuyant sur la séquence des v. 13-15 du chap. 5, Stott donne trois réponses:
1. La liberté chrétienne n'est pas la liberté de se laisser aller aux tendances de notre nature pécheresse (v. 1 3).
« Ce n'est pas la liberté de pécher mais la libération du péché. » (cf. 5 :24 p. 124, § 3 et 5)
2. La liberté chrétienne n'est pas la liberté d'exploiter mon prochain (v. 13b et 15) Le mot d'ordre est: ne pas exploiter les autres mais les servir!
« La liberté chrétienne consiste à servir autrui et non à se servir d'autrui :
Paradoxe remarquable, d'une certaine manière la liberté chrétienne est une forme d'esclavage non de notre nature pécheresse, mais de notre prochain. Nous sommes libres par rapport à Dieu, mais esclaves les uns des autres. » p. 125, § 4,5 et 6 Le mobile de notre attitude est l'amour qui est la première composante du fruit de l'Esprit. (cf_5 : 22)
3. La liberté chrétienne n'est pas la liberté de ne pas accomplir la Loi (v. 14)« Car la Loi se trouve accomplie tout entière par l'obéissance à cette seule parole:Aime ton prochain comme toi-même. »
Le chrétien et la loi
Stott pose la question suivante :
« Quelle est la relation du chrétien à l'égard de la Loi ?
Il est tout à fait vrai que Paul déclare que si nous sommes chrétiens, nous avons été libérés de la Loi, nous ne sommes plus sous la Loi et ne devons plus nous soumettre au « joug de l'esclavage» que constitue la Loi : cf. 5: 1_ Cependant, nous devons nous efforcer de saisir précisément ce qu'il veut dire par ces expressions.
La liberté chrétienne par rapport à la Loi sur laquelle Paul insiste concerne notre relation envers Dieu. Elle signifie que notre acceptation ne dépend pas de notre obéissance aux exigences par rapport à la Loi, mais de notre foi en Jésus-Christ, qui en mourant sur la croix, porta la malédiction de la Loi à notre place. Cette liberté de la Loi ne signifie nullement que nous sommes libres de négliger la Loi ou d'y désobéir.
Au contraire, bien que nous ne pouvions être acceptés par Dieu sur la base de la Loi, cependant, une fois que nous avons été acceptés*, nous obéirons à la Loi par amour pour Celui qui nous a acceptés et nous a donné son Esprit dans le but même de nous rendre capables de la mettre en pratique. Dans la terminologie du Nouveau Testament, bien que notre justification* ne dépende pas de la Loi mais de Christ crucifié, toutefois notre sanctification` consiste en l'accomplissement de la Loi (cf. Rom. 8:3,4).
De plus, si nous aimons non seulement Dieu mais aussi notre prochain, nous découvrons que nous obéissons à la Loi de Dieu. En effet, toute la Loi de Dieu - du moins la deuxième table de la Loi concernant nos devoirs envers notre prochain - est accomplie en cette seule parole : « Aime ton prochain comme toi-même». Le meurtre, l'adultère, le vol, la cupidité et les taux témoignages représentent tous des transgressions de cette Loi d'amour. Paul tient le même langage au chapitre suivant : « Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux. De cette manière, vous accomplirez la Loi du Christ » (6 : 2) » (p. 126, 3e et 5e §, p. 127, § 1 et 2).
Nous avons vu que la liberté chrétienne pouvait se perdre dès que le chrétien quittait le terrain de la vérité, de l'amour et de l'obéissance, c'est-à-dire la sphère de la vie dans le Christ, la vie dans l'Esprit. Par conséquent le maintien de cette liberté glorieuse nécessite un combat. Cela nous amène aux versets 16-25 de Gal. 5 qui attestent la réalité du combat (16-23) et indiquent le chemin de la victoire (24 et 25).
La réalité du combat
Le texte biblique ne laisse planer aucun doute sur le tait que le Saint-Esprit s'oppose à notre nature pécheresse après nous avoir communiqué la nouvelle nature, ni sur le tait que la chair est foncièrement opposée à Dieu, qu'elle ne peut se soumettre à Dieu, qu'elle ne peut être ni améliorée, ni - à plus forte raison - réformée ! (cf. Rom. 8:3.5) La vieille nature et la nouvelle nature cohabitent en nous jusqu'à notre mort et se livrent un combat incessant, « féroce », qui - même s'il nous arrache des soupirs et tait couler des larmes - prouve que nous sommes réellement nés de nouveau ! Dans Rom. 7 : 14-25 l'apôtre Paul raconte le conflit dont Stott écrit « qu'il est spécifiquement chrétien ». Notre texte des Galates sur ce combat de nos deux natures et celui de Rom. 7 s'accordent parfaitement. Chaque chrétien sérieux, et honnête envers lui-même, ne peut que reconnaître, à la fois les désirs de sa chair hostile à Dieu, et les oeuvres de cette nature déchue sous la forme de manifestations qui concernent divers domaines de l'existence: sexualité, religion, vie en société, excès de toutes sortes. (cf.v. 19-21)
Le fruit de l'esprit
Ne nous décourageons pas, car l'Écriture n'en reste pas à ce cortège affligeant des « oeuvres de la chair » mais lui oppose le fruit de 1>Esprit;, soit l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi.
(v.22) Si la Loi vise les «transgressions» caractérisées par les oeuvres de la chair, elle ne peut qu'approuver les diverses manifestations du fruit de l'Esprit ! Paul écrit : « la Loi n'est pas contre ces choses ».
J. Stott écrit : « Cette section (5 : 16-25) est tout simplement remplie du Saint-Esprit*. L'Esprit est mentionné à sept reprises. Il est présenté comme Celui qui nous sanctifie` et qui seul peut s'opposer à notre nature pécheresse et la tenir en bride (vv. 16,17), nous rendre capables d'accomplir la Loi` afin que nous soyons délivrés de sa domination sévère (v. 18), et enfin faire croître les fruits de la justice` dans nos vies (vv. 22,23).
Ainsi, la jouissance de la liberté chrétienne dépend du Saint-Esprit. Certes, c'est le Christ qui nous libère, mais sans l'oeuvre constante du Saint-Esprit pour nous sanctifier et nous diriger, notre liberté risque fort de dégénérer en licence. » p. 129, 1er §
Le chemin de la victoire
« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons selon l'Esprit ». vv.
21,25 D'une part, des passages comme Rom. 6 : 6, Gal. 2 : 20 et Col. 3 : 3 enseignent que grâce à notre union avec le Christ par la foi «nous avons été crucifiés avec Lui ». C'est notre position juridique, établie par Dieu: «morts en Christ et avec Christ ».
D'autre part, selon notre texte de Gal. 5 : 24, nous avons à ratifier tous les jours cette position de crucifié en renonçant consciemment et volontairement aux passions et aux désirs de la chair. (cf. Marc 8:34).
ce rejet de notre ancienne nature doit être absolument déterminé. Stott emploie l'adjectif « impitoyable ».
ce rejet est douloureux. (cf. l Pierre 4 : 1-2 et Rom. 13 : 14). Il ne faut pas taire de sentiment avec la chair, pas la dorloter mais la crucifier!
Notre rôle est actif.
Cette vie crucifiée est en rapport direct avec le Saint-Esprit. Quand il est dit que «nous sommes conduits par l'Esprit » (v. 18) cela se réfère à une action continue de l'Esprit rattachée à notre statut d'entant de Dieu. Mais les v. 16 et 25 mettent l'accent sur notre responsabilité active :
« Marchez selon l'Esprit... ». Dans ce cas c'est nous qui, consciemment et volontairement, laissons l'Esprit diriger notre vie. Il n'y a pas de passivité de notre part.
Stott précise: «Aussi «laisser l'Esprit diriger notre vie » revient à marcher délibérément sur le chemin ou selon la ligne que le Saint-Esprit nous trace. » p. 136, 2e § Il faut reconnaître que sans l'Esprit nous sommes totalement impuissants. (cf. Rom. 7 : 18 et 22-23). « Mais si par l'Esprit nous taisons mourir les comportements charnels, nous vivrons...» Rom. 8:13, cf. Phil 2:13.
Ainsi, notre position juridique correspond à cette déclaration de Col. 3 : 3 : «Vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu »
Tout de suite après, l'apôtre Paul nous donne cette injonction qui souligne notre responsabilité personnelle: «Faites donc mourir, ce qui est de la nature terrestre: l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie... renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l'animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes... Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses oeuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle dans la connaissance, selon l'image de Celui qui l'a créé. » (Col. 3 : 5, 8-10, cf. Eph. 4 : 20-5 : 2).
Les résultats pratiques de la victoire (résumé)
1. La croix, acceptée et vécue jour après jour, produit son effet positif dans le domaine des relations entre chrétiens, au sein de situations concrètes, exposés à partir du dernier verset du chap. 5 jusqu'au verset 5 du chap. 6. N'oublions pas que la première caractéristique du fruit de l'Esprit c'est l'amour!
2. Les versets 6-10 posent le principe des semailles et de sa moisson, vrai tant dans le domaine spirituel que dans celui de la nature! « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption, mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de taire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » v. 1-9 Ne nous faisons pas d'illusions! Si nous semons de mauvaises graines nous ne récolterons rien de bon! Stott pose cette question : «Comment pouvons-nous nous attendre à moissonner le fruit de l'Esprit si nous ne semons pas dans le champ de l'Esprit ? »
3. En conclusion de l'Epître, l'apôtre Paul souligne une nouvelle fois : le caractère essentiel de la religion chrétienne qui est quelque chose d'intérieur, «de spirituel dans le coeur».
Entre la circoncision et la Croix Paul a fait son choix! « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Par elle, en effet, le monde de l'homme pécheur a été crucifié pour moi, de même que moi je l'ai été pour ce monde. Peu importe d'être circoncis ou non. Ce qui compte, c'est d'être une nouvelle créature. » v. 14 et 15.
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Le livre de John Stott est tout à fait remarquable! Comme le dit la préface, c'est plus un message qu'un commentaire. Cela se sent tout au travers de l'ouvrage qui allie l'équilibre de la pensée et la puissance des convictions bibliques.
De plus, l'auteur applique le message de l'épître aux Galates à ce qui se passe dans le monde d'aujourd'hui, en particulier sur le plan religieux et moral. Stott ne tait aucune concession aux courants modernes et se réfère toujours à la norme de l'Écriture. Il combat le taux christianisme des rites, des formes, des cérémonies et il ne cesse de revenir à la signification de la mort expiatoire de Jésus-Christ sur la Croix.
Les trois grands thèmes de l'Epître, soit celui de l'autorité, (chap. l et 2), du salut (chap. 3 et 4) de la sainteté (chap. 5 et 6) apparaissent dans une clarté admirable.
Je n'ai pas pu me borner à une simple recension du livre et j'ai été conduit, - pour le bien du lecteur, je l'espère - à développer mon texte ! Le contenu du message des Galates est tel que chacun de nous se sent concerné par les forces qui y sont mises en présence et en opposition !
Que le Seigneur bénisse cette lecture et vous conduise à vous procurer dès que possible l'ouvrage de J. Stott !
J.-J. Dubois
*C'est nous qui soulignons
Note: Nous n'approuvons pas toutes les positions de cet auteur, sur lesquelles nous reviendrons ultérieurement.
Toutefois en accord avec la recommandation apostolique: "Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon " (1Thess. 5:21), nous avons décidé de publier l'analyse en question vu la valeur intrinsèque du Commentaire de John Stott sur l'Epître aux Galates.
Le comité de la BONNE NOUVELLE.
(John Stott - Éditions Emmaüs - 181 pages)
La Bonne Nouvelle 4/98
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