Promesses
1992
- 3 / No 101
Claude-Alain Pfenniger
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LA PATIENCE DE JOB
Voici, nous disons bienheureux ceux
qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la
patience de job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui
accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et
de compassion (Jac 5.11).
NB: Les références en
chiffres seulement se réfèrent au livre de
Job; p.ex.: (1.21) = (Job 1.21).
La patience de Job? Etrange
association de mots, à la vérité, car
le bouillant et véhément malade ne ressemble
en rien à un agneau muet et résigné.
Pour le lecteur qui émerge de plus de trente
chapitres de diatribes entre Job révolté et
ses amis fâcheux, il est assurément difficile
de discerner en Job un modèle de patience. Le terme
grec utilisé par l'apôtre Jacques (hypomone),
et traduit dans nos versions françaises par
«patience», «constance»,
«endurance», suggère «l'action de
supporter sans fléchir, ou sans se laisser
entamer» (Dict. Bailly). Est-ce bien l'attitude
générale de Job au sein de l'épreuve?
Ce dernier offre-t-il au monde le spectacle d'une foi
stoïque et impassible? Persiste-t-il longtemps dans
l'admirable logique qu'il soutient en face de la vague
déferlante des premiers malheurs:
L'Eternel a donné, et l'Eternel
a ôté que le nom de l'Eternel soit béni!
(1.21). Quoi! nous recevrons de Dieu le bien, et nous ne
recevrions pas aussi le mal! (2. 10).
I. Patience et
réalisme
II. Patience et exigence de
justice
III. Patience et connaissance de
Dieu
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En ce
temps-là, la Bible
No
71
Jean-Pierre Charlier o.p
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"Colombe" était son
nom
Jonas est aussi indissociablement
lié à sa « baleine» que saint Roch
à son chien. C'est, à son sujet, le seul trait
que retienne la mémoire universelle. Mais cette
association fait tort au personnage car elle le renvoie
automatiquement, sans procès, dans la
catégorie des figures légendaires,
folkloriques ou mythiques. Or, il est douteux qu'on rende
ainsi justice au héros et surtout à l'auteur
inconnu de ce petit livre de la Bible, bel et bien admis
parmi les ouvrages prophétiques.
En hébreu, le nom même de
Jonas signifie «la colombe». Or la colombe n'est
pas un quelconque volatile : elle est le symbole même
d'Israël. Le Psautier l'atteste (par exemple au verset
14 du psaume 67 hébreu 68) ainsi que les
prophètes (tel OSÉE, chap. 7, vers. 11 ; chap.
11, vers. 11 ), ou la tradition vivante
d'Israël.
Ainsi, un Targum (commentaire
araméen de l'Écriture), paraphrase le titre du
psaume 55 (hébreu 56) - « Louange pour la
communauté d'Israël comparée è une
colombe silencieuse. » Et dans le Talmud de Babylone,
on peut lire, à propos des phylactères, la
fort jolie histoire d'Élisha, appelé «
l'homme aux ailes ». Le pouvoir romain avait
ordonné de percer le cerveau de tout Israélite
qui porterait ces petits étuis contenant sur des
lambeaux de parchemin des passages de la Loi. Élisha
sortit dans la rue en les portant; un questeur le poursuivit
et il arriva que ses phylactères se
transformèrent en ailes de colombe. Et l'autour de
préciser :
« De même que la colombe
est protégée par ses ailes, ainsi Israël
est protégé par les commandements.
»
La vocation
d'Israël
Le « fils de la colombe
»
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Appel de
Minuit
11 /
1999
Texte intégral
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Joseph: le père du Seigneur
Jésus?
QUESTION:
J'ai une question concernant la
naissance de Jésus d'une vierge. Mon
étonnement a été grand de constater que
même des frères et des soeurs, que je tenais
pour chrétiens réellement fidèles,
pensent que Joseph était le père de
Jésus. Ou alors: peu importe qu'il le soit ou pas. Et
ils se réfèrent à la
généalogie du Seigneur. Je ne puis admettre
qu'il importe peu que nous croyions cela ou pas.
Réponse:
Effrayant et inquiétant comment
l'esprit d'incrédulité gagne de plus en plus
de terrain, également au sein des églises
pourtant créées dans la foi! Des hommes pieux
avaient fondé ces assemblées après de
durs combats intérieurs. Ils avaient franchi ce pas
à la gloire de Dieu, parce que ne pouvant plus
supporter de voir comment leurs contemporains recevaient des
pierres à la place du pain de vie. Mais aujourd'hui,
nous constatons avec effroi comment l'esprit de l'Antichrist
infeste de plus en plus ces milieux pourtant, jadis,
fidèles à la Bible. L'apostasie du temps de la
fin est de plus en plus manifeste. C'est la période
prévue, avec tristesse, par le Seigneur Jésus:
«Maïs quand le Fils de l'homme viendra,
trouvera-t-Il la foi sur la terre?» (Luc 18,8).
L'Ecriture Sainte enseigne très
clairement que le Sauveur du monde a été
conçu du Saint-Esprit. Lorsque l'ange vint annoncer
à Marie cette formidable nouvelle: «Voici, tu
deviendras enceinte et tu enfanteras un fils; et tu lui
donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera
appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David, son père. Il
régnera sur la maison de Jacob éternellement,
et son règne n'aura point de fin» (Luc 1,
31-33), elle demanda, absolument ébahie:
«Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point
d'homme?» (v. 34). Et la réponse de l'ange fut:
«Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du
Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le
saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils
de Dieu » (v. 35). Et il donna à Marie une
«béquille de foi» en lui annonçant
que sa cousine Elisabeth attendait un heureux
événement: malgré son âge, elle
portait un enfant dans son sein!
Il ressort nettement de l'arbre
généalogique de Jésus, du
côté maternel, qu'Il n'était pas le fils
de Joseph. Dans la généalogie du Seigneur en
Luc 3, il est partout écrit: «fils de ... »
mais nous lisons au verset 23: (Jésus avait environ
trente ans lorsqu'il commença son ministère,
étant, comme on le croyait, fils de Joseph, fils
d'Héli. » Et en Matthieu 1, qui présente
la lignée royale, celle du côté
paternel, cette formule est retenue, comme au verset 15 par
exemple: «Eliud engendra Eléazar; Eléazar
engendra Matthan; Matthan engendra Jacob.» Par contre,
il est dit au verset 16: (Jacob engendra Joseph,
l'époux de Marie, de laquelle est né
Jésus, qui est appelé Christ.» Ce n'est
pas Joseph qui est le père de Jésus, mais bien
le Dieu vivant. Quiconque nie ce fait ou l'estime peu
important, s'éloigne du terrain de la foi et,
conséquemment, de la félicité
éternelle. Car si Jésus n'était pas le
Fils de Dieu, Il ne pourrait être notre
Rédempteur et Il n'aurait pas pu réconcilier
le monde avec Dieu! De plus, ceux qui rejettent la filiation
divine de Jésus font Dieu menteur, Lui qui, lors du
baptême de Christ au Jourdain, a déclaré
depuis le ciel: «Celui-ci est mon Fils
bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection»
(Matth. 3, 17). Et ceci également sur la montagne de
la transfiguration: «Comme il parlait encore, une
nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit
entendre de la nuée ces paroles: Celui-ci est mon
Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection:
écoutez-le!» (Matth. 17, 5). Malheur à
celui qui met en doute ou rejette cette déclaration
centrale de l'Ecriture Sainte! Cette attitude se situe sur
le même planque 1 Jean 2, 22-23: «Qui est
menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ?
Celui-là est l'Antichrist, qui nie le Père et
le Fils. Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le
Père; quiconque confesse le Fils a aussi le
Père. »
EV
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Promesses
1986
- 3 / No 77
Jean-Pierre SCHNEIDER
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Jéricho - La
victoire
Rencontrer un ange
Le peuple d'Israël a pris pied
dans le pays à conquérir. Il y est
entré par un miracle en traversant le Jourdain
à pied sec, tout comme il était sorti d'Egypte
par un miracle en traversant la mer des Joncs. Le
décalage de 40 ans entre les deux
évènements était dû à
l'incrédulité du peuple. Quelle est
l'instruction qui en découle pour nous
chrétiens aujourd'hui ? Car tout ce qui a
été écrit d'avance l'a
été pour notre instruction, afin que, par la
patience et par la consolation que donnent les Ecritures,
nous possédions l'espérance (Rom 15.4).
La sortie d'Egypte (notre conversion)
devrait être suivie de près par l'entrée
en Canaan (jouissance de la vie de résurrection de
Jésus-Christ). Saisir le salut par la foi et vivre la
vie de sanctification et de victoire par la même foi,
par le Saint-Esprit reçu à la conversion: ces
deux aspects de la vie chrétienne ne devraient pas
être marqués par un décalage de 40 ans!
Ne pas entrer dans la vie victorieuse n'est pas égal
à perdre son salut, mais à perdre les
bénéfices spirituels et pratiques promis
à tout chrétien authentique.
Chrétiens
découragés, relevez la tête ! Paul parle
de patience, de consolation et d'espérance. Dieu veut
vous faire découvrir que vous pouvez entrer en
possession du pays des promesses.
Faire tomber la
forteresse
L'interdit
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Promesses
1986
- 4 / No 78
Jean-Pierre SCHNEIDER.
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Aï - LA DEFAITE
Josué 7
Jéricho a été
prise. Josué doit continuer la conquête du
pays. Pour prendre pied au-delà de la vallée
du Jourdain et avoir accès à la pleine du
Saron, il faut prendre le point stratégique
d'Aï, situé dans le massif central de la
Palestine, accessible par le Wadi Madja, une des
vallées transversales partant de la plaine du
Jourdain. Cette bourgade fortifiée de douze mille
habitants se trouvait alors à quatre heures de marche
de Jéricho. Aï signifie "monceau de pierres" ;
c'est tout ce qui en reste aujourd'hui.
Les scouts qui ont inspecté les
lieux sont persuadés que trois mille hommes n'en
feront qu'une bouchée. Pas la peine de se fatiguer
pour si peu. Pas la peine non plus de consulter Dieu.
Après tout, n'a-t-on pas gagné une victoire
éclatante en prenant Jéricho, forteresse
autrement impressionnante qu'Aï ?
Interdit
C'est l'échec, la fuite
honteuse des trois mille Israélites devant une
poignée de païens. Comment est-ce possible ?
Dieu n'a-t-il pas agi par sa puissance surnaturelle à
Jéricho ? Et puis, n'a-t-on pas le même
général Josué, approuvé par Dieu
? N'a-t-on pas l'arche de Dieu, donc sa présence
garantie ? N'a-t-on pas fêté la première
Pâque au pays promis ? Les hommes et les
garçons ne sont-ils pas tous circoncis en signe de
l'alliance établie par Dieu ?
Levée de
l'interdit
Victoire différente.
Déductions
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Promesses
1986
- 2 / No 76
Jean-Pierre SCHNEIDER
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Les enseignements de L'ANCIEN
TESTAMENT
Josué, l'homme qui entra
Le livre de Josué commence
brutalement: Maintenant que Moïse est mort, traverse le
Jourdain !
Qui est cet homme ? Est-ce trop dire
que c'est un génie militaire ? La victoire par
exemple qu'Israël remporte sur les Amalékites au
Sinaï lui est due, humainement parlant. Mais il est
loin de n'être que cela. Josué a les
qualités de l'homme de Dieu. Moïse le choisit,
avec quelques autres, pour l'accompagner sur la montagne
quand la Loi est donnée. Lors de la reconnaissance du
pays promis, Josué représente sa tribu,
Ephraïm, parmi les espions envoyés ; seuls lui
et Caleb ont gardé la foi en la toute-puissance de
Dieu et encouragent à la conquête du pays
pourtant bien défendu et aux villes
fortifiées. C'est que Josué et Caleb sont
"animés d'un autre esprit", car ils n'ont pas
oublié les miracles par lesquels l'Eternel a fait
sortir Israël du pays de l'esclavage. l'Eternel est
avec nous, ne les craignez pas ! disent-ils au peuple
incrédule (Nom 14.9). Comment peuvent-ils être
si sûrs de la victoire ? Ils prennent Dieu au mot, lui
qui a dit: Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan
que je donne aux Israélites (Nom 13.2). Eux seuls
croient que Dieu va faire ce qu'il a promis. Eux seuls parmi
les centaines de milliers sortis d'Egypte entreront dans le
pays promis. Les autres ne purent y entrer à cause de
leur incrédulité (Héb 3.19), y inclus
Moïse.
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