Appel de
Minuit
11 /
1999
Texte intégral
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Sur qui le voile est-il
étendu?
QUESTION: Auriez-vous l'obligeance de m'expliquer la
relation entre Esaïe 25, 7-8 et Zacharie 12-14! Selon
notre compréhension de l'Ecriture, il est dit en
Esaïe que tous les peuples sont recouverts d'un voile,
tandis que, manifestement, vous pensez que le voile (selon
Zach. 12-14) n'est que sur Israël.
Réponse: Reproduisons cette parole d'Esaïe 25,
7-8, dont vous faites mention: «Et, sur cette montagne,
il anéantit le voile qui est sur tous les peuples, la
couverture qui couvre toutes les nations; il anéantit
la mort pour toujours; le Seigneur, l'Eternel, essuie les
larmes de tous les visages, il fait disparaître de
toute la terre l'opprobre de son peuple; car l'Eternel a
parlé.» Depuis la chute de l'humanité
dans le péché en Genèse 3, un voile
repose sur tous les peuples. Le sens en est que l'homme
naturel ne peut, de lui-même, reconnaître Dieu;
la chose ne peut lui être donnée que par
l'Esprit Saint. Cependant, Dieu a mis parmi les nations un
peuple qu'Il a éclairé d'une manière
spéciale et à qui Il s'est
révélé: Israël. Celui-ci
n'était donc pas recouvert d'un voile, étant
le seul peuple auquel l'Eternel donna les prophéties
relatives à l'histoire du salut. Mais après
qu'Israël eut rejeté son Messie, un voile fut
aussi placé sur lui, cette nation, comme ensemble,
étant mise pour un certain temps sur le même
pied que les autres; c'est la raison pour laquelle la
manifestation de la présence de Dieu manque en
Israël durant la présente période du
salut par grâce: ce peuple n'a plus ni temple ni
roi.
Aujourd'hui encore, un Juif doit
être éclairé par l'Esprit Saint pour
reconnaître Jésus-Christ et être
sauvé par Lui. Sans Jésus, nul ne parvient au
salut, qu'il soit juif ou païen. Mais quand, selon
Romains 11, la totalité des nations sera
entrée, Dieu enlèvera le voile de dessus Son
peuple (Israël) pour se manifester de nouveau à
lui, et le résidu d'Israël sera sauvé.
Le
Seigneur Jésus-Christ reviendra
alors avec puissance et en gloire sur la terre, exactement
en Israël, pour y établir Son règne de
paix millénaire. Sous Son autorité, il n'y
aura plus de voile sur les nations; le sens en est que
chacun pourra alors reconnaître Dieu, puisque
Jésus régnera alors visiblement à
Jérusalem.
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Le
Berger d'Israël
No
390
Jacques Guggenheim
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« Voici, j'ai mis pour
fondement en Sion, une pierre de granit, une pierre
angulaire précieuse, solidement posée Celui
qui s'appuiera sur elle ne sera pas réduit à
s'enfuir ! » Esaïe 28: 16
Il y avait, parmi les pharisiens, un
homme appelé Nicodème ; il était l'une
des personnalités dirigeantes de la nation juive, un
membre du Grand-Conseil. une nuit, il vient trouver
Jésus. Il le salua en ces termes : - Rabbi, nous
savons que Dieu t'a envoyé pour nous enseigner, car
de toute évidence, personne ne saurait accomplir les
miracles que tu fais si Dieu n'est pas avec lui.
Jésus lui répondit : - Vraiment, je te
!'assure : celui qui ne passe pas par une nouvelle
naissance, ne saurait voir le règne de Dieu. -
comment un homme déjà vieux pourrait-il
naître une seconde fois ? s'exclame Nicodème.
Il ne peut tout de même pas retourner dans le sein de
sa mère pour renaître ! - vraiment, je te
l'assure, reprend Jésus, à moins de
renaître d'eau et d'esprit, personne ne peut entrer
dans le Royaume de Dieu. La naissance naturelle ne transmet
que la vie humaine naturelle. Seule une naissance
spirituelle peut transmettre la vie de l'Esprit. Ne sois
donc pas surpris si je t'ai dit : Il vous faut tous passer
par cette nouvelle naissance ... Et comment est-il possible
que tu ne comprennes pas ce langage ? ... Dans le
désert, Moïse a dressé le serpent
d'airain sur un poteau. C'est ainsi que le Fils de l'homme
doit, lui aussi, être dressé Pour que tous ceux
qui placent leur confiance en lui vivent
éternellement. Qui, Dieu a tant aimé les
hommes qu'Il a donné son Fils , son unique, pour
qu'aucun de ceux qui se confient en lui ne soit perdu, mais
que chacun accède à la vie éternelle.
En effet, Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde
pour condamner les hommes, mais pour que le monde soit
sauvé par lui. Celui qui place sa confiance en Lui
n'aura pas à subir la condamnation ,., Jean 3:3-18
dans la transcription moderne faite par A . Kuen - «
Parole Vivante ».
NEHUSTAN : LE MORCEAU
D'AIRAIN.
APRES PESSAH'
UN GRAND RABBIN EN ISRAEL
AUJOURD'HUI AUSSI
A DIEU SEUL
©
Berger d'Israël
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Courtes
méditations
(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral
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LE DÉSERT
FLEURIRA
Le désert et le pays aride se
réjouiront;
la solitude s'égayera et
fleurira comme un narcisse.
(Esaïe, XXXV, 1.)
« Il y a longtemps, raconte un
écrivain contemporain, par une nuit claire et bleue
des pays tropicaux, pendant que les dix-sept étoiles
de la Croix du Sud éclataient à l'horizon
austral, je dressai l'oreille à un bruit
imperceptible qui passait sur le désert.
C'était plus qu'un soupir, c'était moins qu'un
sanglot. N'était-ce que le vent qui murmurait en
frôlant les sables? Le Nubien qui me servait de guide
me dit alors: « Écoute le désert !
entends-tu comme il pleure ? il a soif; il se lamente parce
qu'il voudrait être une prairie! » - Cette
plainte de la solitude et de l'aridité, ma
mémoire me l'a répétée bien
souvent. Tous, en effet, nous portons en nous-mêmes un
désert qui voudrait être une prairie...
»
Cela est vrai. C'est là tout
ensemble la noblesse et la tristesse de l'homme. Porter en
soi le désert et ne s'en point contenter, sentir au
dedans de l'âme de vastes espaces inoccupés et
improductifs, mais ne pas se résigner à cette
stérilité et à cette aridité,
voilà notre vocation.
Quel est l'homme le plus distrait, le
plus frivole, qui n'ait entendu à un moment
donné, fût-ce une minute, la plainte de ce
désert qui veut fleurir? Quel est le chrétien,
même le plus rapproché du ciel, qui n'ait connu
cette glorieuse misère ?
Chez l'homme mondain, qu'emporte et
que dévore la passion du plaisir, de l'ambition ou de
la cupidité, il est heureux que le vide se fasse
sentir, que la plaine brûlée dise : « J'ai
soif, » que tout paraisse un pur néant et que
cette stérilité même appelle une
transformation totale; sinon, il n'y aurait jamais
dégoût du passé et aspiration vers
l'avenir, sortie de l'Égypte et entrée en
Canaan, haine du péché et joie du salut.
Bénissez Dieu, vous qui tout à coup, au milieu
des paradis artificiels que le monde vous a
préparés, avez vu s'étendre à
perte de vue l'immensité du désert, qui avez
senti sous vos pieds le sable, sur vos fronts le soleil, et
qui avez crié, en dépit de tous les philtres
enivrants, de tous les breuvages doux et forts où
l'on prétendait noyer vos regrets : « J'ai soif;
» bénissez Dieu, car le désert peut
fleurir, mais il ne fleurira que s'il est lassé
d'être un désert.
Chez le chrétien, il y a
toujours des coins de désert, il reste des steppes et
des friches où la charrue de Dieu n'a pas
passé et, à certaines heures, nous nous
sentons intérieurement desséchés; il
semble que le désert se reforme en nous, que nous
ayons perdu la joie de vivre et le bonheur de fleurir. Nous
traversons une période de découragement et de
stérilité. Ce qui nous reste, c'est comme une
oasis dans le désert, tandis qu'auparavant l'oasis
était la règle et le désert
l'exception. Mais si c'est là une tristesse
réelle, cette tristesse même prouve notre
vocation véritable; car nous ne nous accommodons pas
aisément de cette aridité spirituelle. Nous
sommes faits pour mieux que cela; nous ne voulons pas du
désert pour notre coeur; mourir de soif quand on
croit en Celui qui a dit « Si quelqu'un a soif, qu'il
vienne à moi et qu'il boive, » ce n'est pas
possible.
« Le désert fleurira,
» il faut qu'il fleurisse, il doit fleurir. La
floraison totale, c'est le paradis céleste. Mais le
désert doit reculer sans cesse devant les
conquêtes de Dieu. Plus Dieu sera maître de
notre âme, plus seront rares les heures de
sécheresse; plus les splendeurs du royaume de Dieu se
découvriront devant nous, plus les plantes de Dieu
s'épanouiront là même où le doute
avait soufflé comme un simoun et où la vie
semblait pour jamais éteinte.
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Courtes
méditations
(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral
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J'AI VU TES LARMES
J'ai entendu ta prière, j'ai vu
tes larmes.
( Esaïe, XXXVIII, 5 )
C'est Dieu qui parle; c'est la
Puissance souveraine qui dit à un malade : «
J'ai vu tes larmes. » Pourtant, si digne de sympathie
que fût le roi Ezéchias, il n'y avait eu dans
sa douleur rien que de très humain et même de
très personnel. Si Ezéchias avait versé
« d'abondantes larmes, » c'est que la vie lui
semblait meilleure que la mort, c'est qu'il
frémissait devant la mort et ,regrettait la vie. Et
cependant Dieu lui dit « J'ai vu tes larmes.
»
Il semble qu'il y ait un abîme
entre la majesté divine et l'infirmité
humaine, et que l'une ne puisse aisément venir
jusqu'à l'autre. Si je souffre, si je pleure sous
l'étreinte d'une souffrance réelle, mais
terrestre, Dieu peut-il voir mes larmes, c'est-à-dire
s'y intéresser, s'en occuper, s'en émouvoir?
Non, me dit la sagesse égoïste. Oui, me dit la
Miséricorde éternelle.
C'est la Miséricorde qui a
raison. Quand un homme observe et secourt d'autres hommes,
il ne peut le faire que partiellement, limité qu'il
est dans le temps et dans l'espace, borné de toutes
parts soit par l'imperfection de sa connaissance, soit par
l'insuffisance de ses ressources. Il ne peut voir qu'une
partie chétive des douleurs humaines, et il ne veut
pas en voir davantage, parce qu'il se sent impuissant et
incapable devint l'immensité des souffrances.
Mais Dieu, qui voit mes larmes, quelle
qu'en soit la source, qui les voit, c'est-à-dire qui
en a pitié et qui les veut essuyer et tarir, Dieu a
des compassions dont l'intensité est indéfinie
et dont les ressources sont inépuisables.
je sais des gens qui ont la douleur
bruyante et communicative. Il leur faut s'épancher au
dehors et réclamer des sympathies. Mais les
sympathies humaines sont des roseaux qui plient quand ils ne
cassent pas. On y peut recourir, mais il n'y faut pas trop
compter. Si vous avez besoin d'un confident assuré
qui soit en même temps un consolateur, voici l'ami
d'Ézéchias qui vous dit : « J'ai vu tes
larmes, » et qui, s'il en éprouve la
sincérité, en prépare
l'apaisement.
Je sais d'autres âmes qui ont la
douleur sauvage et renfermée. Elles s'indigneraient
contre celui qui leur (tirait : « J'ai vu tes larmes.
» Elles ne veulent pas être vues, et elles
éprouvent une âpre jouissance à parler
tête à tête et à lutter corps
à corps avec leur douleur. Elles mettent une pudeur
farouche à cacher ce qu'elles sentent et elles
veulent être toutes seules à
célébrer sur un autel invisible le sacrifice
sanglant. Mais à ces solitaires, chez qui cette
réserve peut dégénérer en
orgueil, Dieu dit aussi : « J'ai vu tes larmes. »
Il les tire de cet isolement qui pourrait devenir funeste,
il intervient comme médiateur entre l'homme et sa
douleur, il réconcilie le triste avec sa tristesse,
et il met celle-ci aux ordres et au service de
celui-là.
je sais enfin des douleurs ou
factices, ou exagérées, nées d'un
malentendu, écloses d'une rêverie sombre,
sorties de notre imagination ou démesurément
grossies par elle, et sur lesquelles ce mot divin : «
J'ai vu tes larmes, » ressemble à une
condamnation. Le regard de Dieu, en s'arrêtant sur ces
larmes, nous en montre la vanité. Il ramène
toutes choses à leur vraie valeur et place nos
tristesses mêmes dans une lumière divine, pour
les dissoudre si elles doivent disparaître, pour les
consoler si elles sont vraies, pour les sanctifier si elles
'sont saintes, pour les glorifier s'il y a en elles une
place destinée à la gloire de Dieu.
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Nouvelles d'Israël
08 /
1997 et 09 / 1997
BURKHARD VETSCH
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Toi, vermisseau de Jacob
«Ne crains rien, vermisseau de
Jacob, faible reste d'Israël; je viens a ton secours,
dit l'Eternel, et le Saint d'Israël est ton
sauveur» (Esaïe 41, 14).
Assurément, une merveilleuse
promesse! Mais, de nos jours, où, comment et quand
trouver de l'aide pour Israël? En Amérique,
peut-être? Non! Auprès de Dieu, qui a permis la
Shoah (l'Holocauste) et maintenant l'intifada? Les ennemis
écumant de rage ne reculent devant rien, même
pas le sacrifice de leur propre vie, pour piétiner
à mort le «vermisseau de Jacob», pour
mettre sur pied la «solution finale» du peuple
juif, afin de pouvoir installer l'Etat palestinien. Et cela
en Eretz Israël! Le monde impie préfère
croire un mensonge historique plutôt que la Parole
éternelle de Dieu. Relisons avec attention ce que
l'Eternel déclare au sujet du vermisseau qu'est
Jacob: «Car tu es un peuple saint pour l'Eternel, ton
Dieu; l'Eternel, ton Dieu, t'a choisi, pour que tu sois un
peuple qui lui appartienne entre tous les peuples qui sont
sur la face de la terre. Ce n'est point parce que vous
surpassez en nombre tous les peuples que l'Eternel s'est
attaché à vous et qu Il vous a choisis, car
vous êtes le moindre de tous les peuples. Mais, parce
que l'Eternel vous aime, parce qu'il a voulu tenir le
serment qu'il avait fait à vos pères, 1
Eternel vous a fait sortir par sa main puissante, vous a
délivrés de la maison de servitude, de la main
de Pharaon, roi d'Egypte» (Deut. 7, 6-8).
De ce vermisseau de Jacob est sorti
David, le Mélec (= le roi) d'Israël, qui voulait
être petit et resta humble devant Dieu. Mais de par la
volonté divine, il put, comme monarque terrestre et
précurseur du Roi éternel de paix, monter sur
le «trône de David»
©
Nouvelles d'Israël.
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