Courtes
méditations
(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral
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LES SOUVENIRS
Vous ne vous souvenez plus des choses
passées,
et vous ne considérez plus ce
qui est arrivé autrefois.
(Esaïe, XLIII, 18.)
Pour échapper au reproche que
le prophète adressait au peuple d'Israël, il
importe, surtout à certaines époques, comme un
anniversaire ou une fin d'année, de
récapituler le passé et d'en réveiller
la mémoire. Naturellement oublieux, nous avons besoin
de nous contraindre nous-mêmes pour évoquer les
années écoulées, ces fantômes
toujours fugitifs et souvent importuns.
Que trouvons-nous, quand nous faisons
cette revue rétrospective ?
D'abord des souvenirs accusateurs. Si
telle journée, telle semaine, telle année est
marquée en noir, c'est que, pendant cette
période, courte ou longue, un mauvais génie a
hanté notre maison et notre coeur. La discorde
s'était installée au foyer, la paix
s'était enfuie en pleurant, on n'entendait plus le
nom de Dieu, la Bible restait ensevelie dans la
poussière, ou eût craint sans doute, en
l'ouvrant, d'y lire ces paroles de Jésus : « La
paix soit avec vous! » Et nous étions, nous, les
grands, les principaux coupables, par nos explosions de
colère, par nos mots amers qui traversaient l'air en
sifflant, par notre égoïsme despotique.
Tournons la page. - Voici un passage
sombre. Qu'est-ce donc ? Un jour, nous nous sommes
oubliés nous-mêmes, et nous avons tout
oublié. Nous avons noyé souvenirs et raison
dans une ivresse qui, pour avoir été
passagère, n'en était pas moins coupable. Sous
cette influence, égarés,
entraînés, affolés, nous avons
.compromis bonheur domestique, santé, fortune,
honneur. Cette page est trop sombre, n'est-ce pas ? Pourtant
on ne peut pas la déchirer.
J'ouvre ailleurs le livre du
passé. Ici est racontée l'origine d'une
fortune. La première pierre de l'édifice a
été posée ce jour-là, mais elle
reposait sur une injustice ou sur un mensonge. Triste
fondement! Base vermoulue! Vous avez beau faire et refaire
votre compte : il y a une erreur à votre
bénéfice et au détriment d'autrui.
C'est un vice de naissance, une tache d'origines Vous avez
beau tourner la page, le livre se rouvre toujours à
celle-là.
Chacun doit faire cet examen pour son
propre compte. Le tribunal siège, et les
années défilent en vêtements noirs.
J'entends des voix intérieures qui plaident les
circonstances atténuantes: avocats menteurs,
taisez-vous! Que la conscience parle seule, qu'elle ajoute,
les uns aux autres, les souvenirs accusateurs, dussent-ils
se superposer pour m'écraser de leur poids. C'est
trop, et cependant nous en oublions toujours.
Il y a aussi, dans notre passé,
les jours d'épreuve. Nos douleurs sont vite
oubliées, comme nos fautes; les flots de la vie
passent et repassent sur les tombeaux, ou nous dansons sur
ce sol, comme si ce sol ne recouvrait pas les cadavres de
tout ce que nous avons aimé. Sans doute, c'est une
grâce de Dieu que les amertumes de la
séparation se tempèrent par l'habitude, et que
les souffrances de la première heure s'amortissent.
Mais que Dieu nous préserve de l'oubli frivole qui
chasse les douleurs du passé pour n'en pas
écouter la leçon!
Voici l'heure lugubre où,
près d'un lit de mort, tu as écouté les
conseils de l'épreuve, tu t'es humilié, tu as
prié, tu as promis à Dieu et aux hommes ce que
tu n'as pas tenu.
Voici une maladie qui te devint jadis
un sujet de réflexions sérieuses, une occasion
de retours sur toi-même. Où sont allées
tes réflexions?
D'autres se souviennent, mais pour se
plaindre; le passé les aigrit, mais il ne les corrige
pas. Ils reviennent de cette contemplation d'autrefois, non
seulement les larmes aux yeux, mais l'amertume au
coeur.
Si vous ne regardez les douleurs du
passé que comme des douleurs, vous en serez aigris;
mais si vous les considérez comme des épreuves
(saisissez bien la différence), vous verrez dans ces
douleurs le doigt de Dieu qui veut vous enseigner à
lire le livre mystérieux, la volonté
miséricordieuse qui se manifeste par ces actes
mêmes de sévérité. Et non
seulement l'épreuve vous apparaîtra alors comme
un appel de Dieu, un assaut livré par Dieu à
votre âme; mais le souvenir même de
l'épreuve, en ravivant l'épreuve, en
renouvellera aussi l'efficacité.
S'il est une mémoire que
l'homme ait moins que toutes les autres, c'est la
mémoire des bienfaits. Si nous notons scrupuleusement
le mal qu'on nous a fait, nous ensevelissons volontiers dans
le sépulcre de l'oubli les services qu'on nous a
rendus; les bénédictions de Dieu glissent sur
nous, comme l'eau sur le marbre, sans laisser de traces. Que
de gens calomnient la vie et la déclarent ingrate qui
ont été et sont encore ingrats à son
égard! Que de jours heureux ils pourraient, s'ils le
voulaient, marquer d'un caillou blanc, comme disaient les
anciens! On parle des affections que Dieu a brisées :
on oublie celles qu'il nous a laissées; on pleure les
enfants ravis, et on ne rend pas grâces pour ceux qui
restent.
Sans doute, il y a des existences
décolorées, sur lesquelles n'a brillé
presque aucun rayon; des foyers désolés, des
coeurs plus désolés encore; solitude où
rien ne fleurit, steppes où rien ne veut
croître. Mais, Dieu soit loué! ces existences
sont rares, et qui peut dire sans ingratitude : « La
mienne est de cette sorte ? »
N'est-il pas vrai plutôt, pour
la plupart d'entre nous, que les joies et les douleurs sont
mêlées et comme entrelacées les unes aux
autres? Qui oserait le nier et dire Ma part de joie a
été nulle ? »
Et parmi les bienfaits que nous avons
eus, nous n'oublierons pas, je pense, le plus
précieux. Si Dieu s'est fait connaître, s'est
révélé, s'est donné à
nous, n'est-ce donc rien qu'un tel privilège, et,
dans ce don du Christ, n'y a-t-il pas de quoi enrichir les
plus pauvres, de quoi consoler les plus abattus, de quoi
refaire une espérance aux plus
déshérités?
Il faut donc accorder dans nos
souvenirs une place d'honneur à l'enchaînement
des circonstances qui nous ont amenés vers Dieu, aux
premières lueurs de piété, aux
tâtonnements et aux recherches de notre foi, aux
appels de Dieu, à nos résistances, enfin
à la victoire de Dieu qui a été notre
victoire.
Quelle est la double leçon qui
sort pour nous de ces souvenirs?
Elle peut se résumer en deux
mots : humiliation et reconnaissance, et s'exprimer par ces
deux paroles de David :
« J'ai péché contre
toi, contre toi proprement. » (Ps. 51, 6.)
« Mon âme, bénis
l'Éternel. » (Ps. CIII.)
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Promesses
1984
- 1 / No 69
Jean-Raymond
COULERU
Texte intégral
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CHAQUE MATIN
Il éveille, chaque matin, il
éveille mon oreille, pour que j'écoute comme
écoutent des disciples. (Esaïe 50.4)
Pendant quarante ans, les enfants
d'Israël ont mangé de la manne - le pain que
l'Eternel leur donna pour nourriture. Ils en
mangèrent dans le désert jusqu'à leur
arrivée dans un pays habité. La manne
était blanche, et avait le goût d'un
gâteau au miel. Elle devait donc être à
la fois excellente à manger et très
nourrissante. Chacun ramassait chaque matin ce qu'il fallait
pour sa nourriture de la journée. Dieu avait dit : Au
matin vous vous rassasierez de pain. Et, en effet, Tous les
matins, chacun ramassait ce qu'il fallait pour sa
nourriture; et quand venait la chaleur du soleil, cela
fondait. (Exode 16.21) Il fallait donc se lever de bonne
heure, sortir hors du camp, et ramasser, jour par jour, la
quantité nécessaire. (Prenons la peine de lire
et de relire avec soin le chapitre 16 du livre de l'Exode).
Il y a semble-t-il, dans ce récit, une grande
leçon pratique pour chacun de nous aujourd'hui. Notre
monde actuel est comparable à un désert
où l'on ne trouve rien pour nourrir et rassasier nos
âmes. Mais notre Dieu, notre Père
céleste, dans Son fidèle amour, nous donne le
pain du ciel qui rassasie. C'est Sa Parole, toute Sa Parole
! Sachons donc chaque jour, chaque matin, en profiter
largement. Oui, la Bible complète (Ancien et Nouveau
Testaments) est le plus grand trésor du monde. C'est
une mine inépuisable de richesses. Elle nous
fortifie, nous réjouit et nous console. Ne
négligeons donc jamais la lecture quotidienne de
l'Ecriture Sainte.
Moïse, l'homme de Dieu, dans sa
belle prière du Psaume 90, pouvait dire à Dieu
: Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous
serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse.
(verset 14) Quant au prophète Jérémie,
il connaissait bien l'immense valeur de la Parole de Dieu,
et il ne possédait pas la Bible complète comme
nous l'avons aujourd'hui. Il pouvait dire au Seigneur : J'ai
recueilli tes paroles, et je les ai dévorées ;
tes paroles ont fait la joie et l'allégresse de mon
coeur. (Jérémie 15.16) Avons-nous de
l'appétit pour la bonne Parole de Dieu ? Si nous
voulons être fortifiés dans la foi, il nous est
indispensable de prendre le temps chaque jour, chaque matin,
pour nourrir avec soin nos âmes de la Parole. Et quel
est le résultat produit par ce pain quotidien ? La
joie, l'allégresse et la force ! N'en vaut-il pas la
peine ?
Chaque matin, ta charité
fidèle Répand d'en haut mon pain quotidien Et
quand le soir, je m'endors sous ton aile C'est Toi qui
prends souci du lendemain.
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Courtes
méditations
(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral
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DIEU NOTRE
RÉCOMPENSE
Voici, le salaire est avec lui, et les
rétributions le précèdent.
(Esaïe, 62, 11.)
Cette parole du prophète est
répétée par le Voyant de la Nouvelle
Alliance, en même temps qu'elle est placée par
lui dans la bouche de Dieu même (Apocal., XXII, 12):
«Voici, je viens bientôt, et ma
rétribution est avec moi pour rendre à chacun
selon ce qu'est son oeuvre. » Cette assurance est comme
une réponse à ceux qui, éblouis et
aveuglés par les apparences, ne voient pas la justice
s'accomplir dans notre monde et voient au contraire ce monde
livré comme une proie à l'iniquité
triomphante.
Il y a une Justice. En vain les
vainqueurs d'un jour ou d'un siècle dissimulent aux
autres et à eux-mêmes cette
réalité effrayante pour eux, consolante pour
les vaincus, rassurante pour toutes les consciences : Dieu
vient, et « son salaire avec lui. »
Mais nous avons une promesse meilleure
encore. Nous n'avons pas besoin, comme le Templier mourant,
d'ajourner les bourreaux à comparaître dans un
an ou dans dix ans devant le tribunal suprême; les
rétributions précèdent la venue de
.notre Dieu; le poids de la colère divine se fait
sentir même avant l'heure où elle s'abattra
toute-puissante sur les têtes coupables; il y a comme
des sentences préliminaires, comme une
exécution immédiate des jugements
infaillibles. Remettez à Dieu le soin de venger
dès aujourd'hui la morale outragée et la
vérité profanée. Si nous pouvions lire
dans toutes les consciences comme nous lisons quelquefois
dans la nôtre, nous serions plus assurés que
Dieu rend à chacun selon ses oeuvres. A l'heure
où nous jouissons en apparence sans remords des
« délices du péché, »
(Hébreux, XI, 25), une sourde et poignante
inquiétude nous rappelle le salaire de Dieu : c'est
Dieu qui vient, ce sont ses rétributions qui le
précèdent.
Et cette vérité se
montre à nous sous une autre face, plus lumineuse et
plus consolante. Les moqueurs se plaisent à dire que
les croyants se repaissent de chimères, qu'ils
remettent au ciel le soin de payer les dettes de la terre,
qu'ils consentent à souffrir ici-bas pour être
heureux dans l'éternité et qu'ils acceptent
à vrai dire un marché de dupes. Ce sont les
moqueurs qui se trompent. Les chrétiens, les vrais,
ne prétendent pas acheter le bonheur éternel
par des souffrances transitoires, et ils savent bien que
Dieu ne leur doit rien, puisqu'ils lui doivent tout. Mais
ils savent aussi que Dieu donne dès à
présent les arrhes du ciel : il les donne, comme il
donnera le ciel, gratuitement, et sans les leur vendre; ce
salaire que les travailleurs n'auront pas lieu de
réclamer à la fin du jour, après des
heures laborieuses et douloureuses, il leur en apporte, par
sa miséricorde spontanée, de précieux
acomptes qui ne diminueront en rien le total
définitif.Il verse des gouttes du bonheur spirituel
qu'il fera plus tard couler à flots; et il est
déjà à toute heure, surtout à
l'heure de la tristesse et de la tentation, il est
déjà pour nous comme pour Abraham
(Genèse, XV, i) « notre très grande
récompense.» Ainsi qu'il y a une
malédiction dans le péché, même
quand nous jouissons du péché et que nous en
goûtons la joie éphémère, ainsi
il y a une bénédiction dans l'accomplissement
de la volonté divine, même si elle nous semble
pénible : « il y a un grand salaire, dit le
Psalmiste, dans l'observation des commandements de Dieu.
» Servir Dieu, c'est déjà une
récompense, car le servir, c'est le trouver. Ce que
le fils aîné de la parabole ne comprenait pas,
nous devons le comprendre mieux que lui : je veux dire le
privilège d'être toujours avec Dieu et par
conséquent de participer à tes grâces :
« Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que
j'ai est à toi. » (Luc, XV, 31 .) Aucun salaire
vaut-il celui-là, et le fils peut-il se plaindre de
n'être pas un serviteur qu'on paye ou un
égaré qui revient? Le fils voudrait-il
s'accommoder des dons de son père sans la
présence du père, et lie trouve-t-il pas que
le don suprême, ce n'est ni l'anneau d'or, ni le veau
gras, ni les chants ni les danses, mais l'amour du
Père, c'est-à-dire le Père
lui-même?
Il est dit (Hébreux, XI, 6) que
Dieu est le rémunérateur de ceux qui le
cherchent; mais il est aussi la rémunération
de ceux qui retrouvent. Oui, son salaire est avec Lui, car
son salaire, c'est Lui.
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La Bonne
Nouvelle
No 2
/ 2000
J. Hoffmann
Texte intégral
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Des taches
Un éthiopien peut-il changer sa
peau, et un léopard ses taches ?
Le léopard possède une
précieuse fourrure tachetée bien cotée
dans le commerce. Si ces taches font la beauté de
l'animal, il n'en est pas de même pour l'homme que les
taches, c'est-à-dire le péché,
enlaidissent plutôt. Est-ce que le léopard
pourrait changer ses taches? Poser la question, c'est
déjà y répondre. Remarquable par son
agilité et sa force, le léopard ne saurait
pourtant pas changer ou ôter ses taches. Elles sont
indélébiles tout comme la couleur de la peau
d'un éthiopien. Partant de cette constatation, le
prophète établit un parallèle avec
l'infidèle peuple de Juda en ajoutant: «De
même vous ne pouvez faire le bien ». Ce qui
s'applique fondamentalement à tout homme depuis la
chute en Eden. Même l'apôtre Paul disait:
«J'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire
le bien, car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais
le mal que je ne veux pas » (Rom. 7:18-19).
C'est le coeur de l'homme qu'il
faudrait changer, c'est lui qui est entaché par le
mal, car c'est du coeur que viennent les mauvaises
pensées, les meurtres, les adultères, les
débauches, les vols, les faux témoignages, les
calomnies. Voilà les choses qui souillent
l'homme» (Matthieu 15:19). Mais nous ne disposons
d'aucun détachant ou décapant pour enlever ce
genre de souillures. Dieu dit: «Quand tu te laverais
avec du nitre, quand tu emploierais beaucoup de potasse, ton
iniquité resterait marquée devant moi »
(Jérémie 2:22). Tout au plus
parviendrions-nous à recouvrir nos taches d'un
vernis, qui les masquerait aux yeux des hommes, mais pas
à ceux de Dieu. Aucune religion, aucune
psychothérapie ou doctrine philosophique, ni aucune
méthode transcendantale ne saurait nous en
débarrasser. Il n'y a qu'un seul remède
efficace que Dieu dans son amour nous offre: « Le sang
de Jésus, son Fils, nous purifie de tout
péché» (1 Jean 1 :7), et J'apôtre
d'ajouter: «Si nous confessons nos
péchés, Dieu est fidèle et juste pour
nous pardonner et pour nous purifier de toute
iniquité» (1 Jean 1 :9). Les vrais croyants ont
été rachetés par le sang de Christ,
comme d'un agneau - sans défaut et sans tache (1
Pierre: 18-19).
Oui, Dieu avait promis de nous donner
un coeur nouveau et de mettre en nous un esprit nouveau
(Ezéchiel 36:26) dans lequel Il inscrirait Ses lois
(Hébreux 10:16). La prière du Psalmiste a
été exaucée: « 0 Dieu! crée
en moi un coeur pur, renouvelle en moi un esprit bien
disposé». (Psaume 51:12) Cela ne veut pas dire
que dorénavant nous ne pécherons plus. Il est
écrit: « Nous bronchons tous de plusieurs
manières» (Jacques 3:2) et Jean précise:
«Si nous disons que nous n'avons pas de
péché, nous nous séduisons
nous-mêmes, et la vérité n'est point en
nous » (1 Jean 1 :8). Mais le renouvellement de notre
intelligence par l'Esprit (Eph. 4:23) a pour effet de
changer nos pensées, nos désirs, nos
intérêts et notre comportement. Voilà
une métamorphose que Dieu seul peut opérer en
ceux qui se donnent à Lui, parce qu'ils sont
appelés selon Son dessein et
prédestinés à être semblables
à l'image de son Fils (Romains 8:28-29).
Ils forment l'Épouse de Christ
et sont membres de son Corps qui est l'Église. Or,
cette Église, pour laquelle il s'est livré
à la mort, paraîtra un jour devant Lui sans
tache (immaculée), sainte et irréprochable
(Ephésiens 5:25-27). Tous ceux qui auront dès
ici-bas accepté par la repentance et la foi
l'effacement de leurs taches et soumis leur vie à
l'autorité de leur nouveau Maître,
Jésus-Christ, en feront partie. Qu'il puisse en
être ainsi à la gloire de Dieu et pour le bien
spirituel et éternel de tous les lecteurs de ces
lignes.
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Nouvelles d'Israël
Décembre 1998
BURKHARD VETSCH
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Fille de Sion réjouis-toi
!
«Pousse des cris
d'allégresse et réjouis-toi, fille de Sion!
Car voici, je viens, et j'habiterai au milieu de toi, dit
l'Eternel» (Zach. 2, 10).
Fille de Sion, réjouis-toi!,
une exclamation qui retentit partout dans le pays! Qui cette
expression «fille de Sion» désigne-t-elle?
Il s'agit tout d'abord des habitants de Jérusalem,
mais également du peuple d'Israël - ce qui est
confirmé par bon nombre de passages bibliques (cf. 2
Rois 19, 2 1; Es. 14, 32; Jér. 14,17; 18,13; 31,
4.21; Lam. 1, 15, etc.). Dans l'histoire du salut, Dieu,
Sion et Son peuple forment une unité bien
fermée: «L'Eternel règne
éternellement, ton Dieu, ô Sion, subsiste
d'âge en âge. Louez l'Eternel!), (Ps.
146,10).
Sion est le centre du monde, ainsi que
l'écrit Ezéchiel 5, 5 et 38, 12: «Ainsi
parle le Seigneur, l'Eternel. C'est là cette
Jérusalem que j'avais placée au milieu des
nations et des pays d'alentour. » Et «... un
peuple recueilli du milieu des nations ... et occupant les
lieux élevés du pays. » Dans une autre
version: «... et ils habitent le centre du monde.»
Un principe que ne prennent pas en considération les
politiciens et les diplomates dans leurs soi-disant
négociations pour la paix! C'est pourquoi, en ce
temps de la fin, la tension entre Israël et les nations
(aveugles) va croissant, et Sion est une pomme de discorde,
«une coupe d'étourdissement» et «une
pierre pesante» (Zach. 12, 1-3). Comme il est
précieux de savoir en faveur de qui la balance finira
par pencher! Puisque la parole de Dieu désigne Sion
comme le centre du monde, ne devrions-nous pas, si pas
extérieurement, du moins intérieurement, nous
rapprocher d'elle le plus possible?!
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Nouvelles d'Israël
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