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 L'affaire des expulsés

 

En janvier, l'expulsion de 415 activistes du mouvement Hamas vers le Liban a pris, pour Israël, des proportions internationales. L'affaire des Palestiniens s'était aggravée avec le refus résolu du Liban de prendre en charge les 415 hommes ou de leur faire parvenir de l'aide humanitaire. Les bannis attendent donc toujours dans leur camp de toile, dressé quelque part entre Israël et le Liban. Ce camp est devenu un but d'excursion pour les médias internationaux et s'est mué en théâtre de la propagande anti-israélienne. Les images de la télévision et les articles des quotidiens font le reste pour poser les expulsés en victimes de la barbarie israélienne. Mais on se garde bien de dire que les expulsés sont des activistes dangereux d'une organisation musulmane fondamentaliste meurtrière!

La pression des médias a provoqué l'ingérence de l'ONU dans cette affaire. Le Secrétaire général des Nations unies, M. Boutros Ghali, a dépêché deux envoyés spéciaux en Israël en vue d'obtenir une annulation du décret d'expulsion. Après l'échec de ces tentatives, M. Boutros-Ghali a déposé devant le Conseil de sécurité des Nations unies un rapport au ton agressif dirigé contre l'Etat juif, dans lequel il proposait l'imposition de sanctions à l'encontre d'Israël. Au dernier moment, les efforts diplomatiques conjugués d'Israël et des USA ont permis d'éviter cette mesure, par la conclusion d'un compromis. L'accord, qualifié de «package deal», prévoit de rapatrier une centaine d'expulsés et de limiter à un an la durée de bannissement des quelque trois cents autres. En guise de contre-prestation, l'administration américaine s'est engagée à prévenir toute mesure qui pourrait être prise à l'encontre d'Israël par le Conseil de sécurité. Les Américains ont également promis de s'occuper de la prise en charge des 300 proscrits restants par les pays arabes. Jusqu'à présent, ces derniers avaient rejeté cette demande. La Syrie a également participé à cet accord. En outre, elle a annoncé qu'elle était disposée à se rasseoir à la table de négociations des pourparlers bilatéraux israélo-arabes, gelés depuis le décret d'expulsion.

Au début du mois de février, le Premier ministre israélien, M. Itzhak Rabin, a communiqué les modalités de l'accord, lors d'une conférence de presse en nocturne, à Jérusalem. Il a souligné que ce compromis devrait permettre une poursuite des négociations de paix et constituait un geste de bienveillance en direction de l'administration Clinton.

M. Rabin a également signalé que l'Etat juif continuerait de combattre, de manière impitoyable, le terrorisme arabe.

La décision du gouvernement a été différemment accueillie par l'opinion publique israélienne. L'opposition de droite, emmenée par le Likoud, a accusé le gouvernement de capituler et de se mettre à genoux. La coalition au pouvoir a bien sûr qualifié ce compromis de solution nécessaire et équitable. Avant la conclusion de l'accord, le Likoud, comme la majorité de la population israélienne, avait soutenu l'attitude intransigeante du gouvernement. Au début, 91 % de la population approuvait l'expulsion des Palestiniens du Hamas. Au fur et à mesure que les tensions internationales se sont renforcées, on a assisté à une légère baisse du consensus national. Selon les sondages d'opinion, 76% des citoyens restent partisans de l'attitude inflexible de M. Rabin. Le soutien de la population s'est encore renforcé lorsque la Cour suprême a rejeté les pétitions déposées par diverses organisations exigeant l'annulation du décret d'expulsion.

On parlera encore longtemps de l'affaire des Palestiniens expulsés. Sur la scène internationale, cette affaire est loin d'avoir redoré le blason d'Israël. Du point de vue de la sécurité de l'Etat, il est indubitable que le bannissement a porté un coup dur à l'organisation structurelle du mouvement Hamas.

L'ampleur des dommages a pu être mesurée, lorsque les forces de sécurité israéliennes ont appréhendé, en janvier, trois arabes porteurs de passeports américains qui s'étaient rendus en Israël pour soutenir les activités du mouvement Hamas. Les trois hommes étaient en possession de centaines de milliers de dollars et de documents qui prouvaient que le but de leur visite était de reformer l'organisation décapitée. L'interrogatoire des prisonniers a révélé que les activités du Hamas dépassaient largement le cadre d'Israël. Ce mouvement de résistance islamique opérerait, non seulement dans les capitales arabes, mais aussi en Grande-Bretagne et aux USA. La police israélienne a encore appréhendé d'autres militants du Hamas en Israël, ce qui a permis de porter un coup fatal à cette organisation dangereuse.

Nouvelles d'Israël 03 / 1993

© Nouvelles d'Israël

 

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