L'arrêt d'Israël à
Beyrouth
«Elisée
était atteint de la maladie dont il mourut;
et Joas, roi d'Israël, descendit vers lui,
pleura sur son visage, et dit: Mon père
!
Mon père."Char
d'Israël et sa cavalerie." Elisée lui
dit: Prends un arc et des flèches.
Puis Elisée dit au roi
d'Israël: Bande l'arc avec ta main. Et quand
il l'eut bandé de sa main, Elisée mit
ses mains sur les mains du roi, et dit: Tire. Et il
tira. Elisée dit: C'est une flèche de
délivrance de la part de l'Eternel, une
flèche de délivrance contre les
Syriens; tu battras les Syriens à Aphek
jusqu'à leur extermination. Elisée
dit encore: Prends les flèches. Et il les
prit. Elisée dit au roi d'Israël:
Frappe contre terre. Et il frappa trois fois, et
s'arrêta. L'homme de Dieu s 'irrita contre
lui, et dit: Il fallait frapper cinq où six
fois; alors tu aurais battu les Syriens
jusqu'à leur extermination; maintenant tu
les battras trois fois» (2 Rois 13,
14-19).
L'arrêt d'Israël
en ces jours est notable: A travers l'accord entre
Israël et l'OLP, une tragédie existant
déjà autrefois en Israël
à cause du même ennemi, se tisse
à nouveau.
Le texte cité plus
haut est le reflet de la situation actuelle
d'Israël à Beyrouth.
Beaucoup d'entre nous ont
participé intérieurement à ces
événements: Quel fut le secret de la
puissance de choc de l'armée
israélienne? Cette victoire
phénoménale d'Israël
n'était certes pas uniquement due à
son courage, son audace et ses armes
supérieures - comme on se plaît
à le répéter aux USA - mais
plutôt à ce que dit 2 Rois 13, 16b:
«Elisée mit ses mains sur les mains du
roi...» C'est-à-dire - et je parle de
nouveau de la situation actuelle: Aussi longtemps
que Tsahal ("armée d'Israël) se trouve
sous la puissance de la parole prophétique -
«. . . mit ses mains sur les mains du roi. .
.» - elle est invincible, étant alors
l'instrument de l'accomplissement de la
prophétie biblique! Le roi de
l'époque Joas - n'avait pas le courage de la
foi pour s'attribuer les promesses de victoire et
de la puissance illimitée du Seigneur:
«Et (Elisée) dit: Ouvre la
fenêtre à l'Orient. Et il
l'ouvrit.
Elisée dit: Tire. Et
il tira. Elisée dit: C'est une flèche
de délivrance de la part de l'Eternel, une
flèche de délivrance contre les
Syriens; tu battras les Syriens à Aphek
jusqu'à leur extermination.» Pour Joas,
c'est une offre d'accès à la
puissance illimitée de Dieu sur ses ennemis.
Mais il n'en fait pas usage: «Elisée
dit encore: Prends les flèches.
Et il les prit. Elisée
dit au roi d'Israël:
Frappe contre terre. Et il
frappa trois fois, et s'arrêta» (v. 18).
Alors le prophète mourant - cela aussi est
prophétique - se fâche:
«Il aurait fallu frapper
cinq ou six fois; alors tu aurais battu les Syriens
jusqu'à leur extermination; maintenant tu
les battras trois fois» (v. 19). Cela veut
dire que la victoire est limitée. Joas, le
roi d'Israël s'est arrêté.
C'est exactement ce qui se
passe actuellement avec Israël. Nous avons
déjà expliqué dans le dernier
numéro de «Nouvelles
d'Israël» que cette campagne est, entre
autres, l'accomplissement d'Ezéchiel 28.
Nous ne savons pas pour quelle raison le roi Joas
n'avait battu la terre que trois fois pour
s'arrêter ensuite. Il avait à
combattre les mêmes ennemis qu'Israël
d'aujourd'hui.
Nous ne savons pas non plus -
on ne peut qu'avancer des suppositions - pourquoi
Israël, après s'être
avancé courageusement et
irrésistiblement, alors que la main du
prophète était sur lui, se soit
arrêté à Beyrouth. En ce
moment, on entend souvent dire - aussi par des
officiers haut placés - que
«c'était l'erreur la plus grande
d'Israël». Le Dieu d'Israël ne
serait-Il pas intervenu miraculeusement? La raison
profonde qui fit arrêter le roi d'Israël
est la même que pour Israël aujourd'hui
à Beyrouth: Une foi limitée!
La conséquence de
cette foi limitée est aujourd'hui identique
à celle d'autrefois:
Une victoire limitée.
Ce fait se répète souvent dans
l'histoire d'Israël. Le Psaume 78, 19-20 parle
de ce terrible manque de foi du peuple
d'Israël dans le désert, qui offense le
Seigneur: «Ils parlèrent contre Dieu,
ils dirent: Dieu pourrait-il dresser une table dans
le désert ? Voici, il a frappé le
rocher, et des eaux ont coulé, et des
torrents se sont répandus; pourrait-il aussi
donner du pain, ou fournir de la viande à
son peuple?» (Ps. 78, 19-20).
En d'autres termes: Il nous a
donné de l'eau, mais jamais Il ne pourra
nous donner de la viande... Nous lisons dans les
versets 2 1-22 : «L'Eternel entendit, et il
fut irrité un feu s'alluma contre Jacob, et
la colère s'éleva contre Israël,
parce qu'ils ne crurent pas en Dieu, parce qu' ils
n'eurent pas confiance dans son
secours».
Cela signifie pour nous,
croyants d'aujourd'hui:
Notre manque de
liberté et nos limites, malgré notre
appartenance au vainqueur illimité
Jésus-Christ, le déshonorent !
Nous lisons encore dans le
même Psaume au verset 41: «Ils ne
cessèrent de tenter Dieu et de mettre des
limites au Saint d'Israël (version
hollandaise). Actuellement, on a aussi mis des
limites au Saint d'Israël au Liban ! Que ce
développement au Proche-Orient puisse
être un avertissement pour nous ! car la
tragédie - pour l'exprimer dans le contexte
politico-prophétique - c'est que les
terroristes de l'OLP, qui ont pour but d'exterminer
Israël, et qui devaient être
jugés selon la volonté de Dieu,
peuvent aujourd'hui se répandre dans tous
les coins du monde, comme des métastases qui
se propagent dans un corps malade du cancer,
jusqu'à la destruction de tous les
organes!
ce que nous voyons
aujourd'hui est la répétition de ce
qui a déjà été
annoncé par Moïse dans les Nombres, 33,
55: «Mais si vous ne chassez pas devant vous
les habitants du pays, ceux d'entre eux que vous
laisserez seront comme des épines dans vos
yeux et des aiguillons dans vos côtés,
ils seront vos ennemis dans le pays où vous
allez vous établir.» Il existe
aujourd'hui une mystérieuse cohésion
de chiffres: Cette guerre au Liban était la
plus longue depuis la création de l'Etat
d'Israël: Elle a duré 11 jours. Begin a
dit: «Nous aurons la paix pour 40 ans.»
Autrefois, ce fut le contraire:
D'après des calculs,
Israël aurait pu arriver après son
départ d'Egypte, dans le pays promis au bout
de 11 jours; mais à cause de sa foi
limitée, il lui a fallu 40 ans.
Malgré tout, Israël aura la victoire!
L'avenir d'Israël est dans la main de
l'Eternel - donc assuré !
Mais ces
événements sont aussi pour nous un
exemple et une mise en garde! Cette tragédie
n'existe-t-elle pas aussi dans beaucoup de vies
chrétiennes? Il vous appartient
personnellement, en accord avec la promesse de Dieu
de la victoire totale de Jésus sur la croix,
de rester ferme ! Ou bien, votre foi est-elle
limitée comme celle d'Israël ?
Doute-t-elle du Seigneur au moment
décisif?
«Seigneur, Tu m'as
souvent merveilleusement secouru, mais aujourd'hui,
ma difficulté est trop grande - pourras-Tu,
cette fois, réellement m'aider?» Une
telle foi a des soupçons envers le Seigneur,
elle n'avance pas mais s'arrête . La version
Elberfelder traduit le verset 41 du Psaume 78 comme
suit: «Ils tentèrent Dieu à
nouveau et offensèrent le Saint
d'Israël.»
Combien le coeur du Seigneur
a dû souffrir lorsque Son peuple qu'il aimait
tant, et qu'il désirait conduire vers les
richesses de Canaan, L'offensait et L'irritait sans
cesse par ses murmures! J'ai appris à mieux
comprendre, au cours des années de mon
ministère pour Dieu, ce que signifie: Dieu a
été offensé, car Il aimait
tant Son peuple ! Ceux qui suivent le Seigneur font
aussi cette expérience: De tout leur coeur -
avec amour et consécration - ils sacrifient
leur temps, leurs dons, leurs forces, pour apporter
la Parole de Dieu aux hommes - et voient arriver
dans l'Eglise du Seigneur de ces tristes individus
qui répandent leur poison.
- On ressent alors l'offense
dans son coeur.
J'ai lu dans le journal
américain «Time»:
«La victoire militaire
d'Israël se transforme en un échec
politique.» Nous, nous sommes mieux
informés, car le Seigneur est avec
Israël ! Mais - et c'est ce que l'on entend
dire de plus en plus en Israël - beaucoup
moins de jeunes soldats auraient perdu leur vie, si
Israël ne s'était arrêté
si tôt. Plus de 320 jeunes Israéliens
sont tombés. Personnellement, j'ose affirmer
que beaucoup moins d'âmes seraient l'objet de
la condamnation éternelle si nous, les
croyants, ne nous arrêtions pas pour poser
des limites au Seigneur par notre
incrédulité, notre jalousie, notre
amour-propre et notre médisance !
Nous pourrions alors faire
des exploits au nom de Jésus!
Permettez-moi de vous dire:
Le Seigneur a infiniment plus à nous donner!
La victoire appartient à celui qui peut
croire ! N'imposons plus de limites au Saint
d'Israël dans notre foi personnelle, pour
notre famille et la communauté ! Ne nous
laissons arrêter par quoi que ce soit, mais
avançons au nom de Jésus !
W.M.
Nouvelles
d'Israël 10 / 1982
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Nouvelles d'Israël
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