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Beaucoup
d'huile en Israël!
DE HARRY HURWITZ, MEMBRE DU
BUREAU DU PREMIER MINISTRE ISRAÉLIEN
«Nous sommes assis sur
de l'huile». Personne en Israël, ni
ailleurs, ne s'attendait à une telle
déclaration dans notre pays. Au contraire:
En parlant de la richesse du pétrole, on ne
parle que du Proche-Orient mais jamais
d'Israël.
Cependant, ces paroles ont
été prononcées devant le
Premier ministre lorsqu'il visita la fabrique Pama,
laboratoire expérimental pour la production
de pétrole provenant des pierres du Neguev;
on lui fit aussi cadeau d'un baril d'huile brute du
Neguev. Dans une dizaine d'années, la
production du pétrole gagné de cette
roche pourrait couvrir le dix pour cent des besoins
du pays.
On suppose qu'il y a dans le
Neguev, environ 10 milliards de tonnes de pierres
oléagineuses. Il s'agit d'un genre de pierre
à chaux qui contient du pétrole.
Peut-être pourrait-on retirer de ces
réserves de roche 500 millions de tonnes
d'huile, ce qui serait suffisant pour Israël
dans les 60 années à venir, si ... Ce
«si» se rapporte à une
méthode qui permet d'extraire l'huile de la
roche d'une manière rationnelle.
Aujourd'hui, des experts pensent pouvoir
développer cette technique économique
d'extraction, si le prix du pétrole ne
baisse pas, ces prochaines années, de
façon spectaculaire. La fabrique Pama est
située à proximité de Dimona.
Cette région pourrait bientôt
être l'une des bases dans le Neguev. Lors de
la remise de la concession du pétrole au
Premier ministre, le directeur de la fabrique,
Joseph Jeruschalemi, dit qu'en l'espace de dix ans,
les dispositifs existants pourraient être
transformés en des installations produisant
20 000 barils de pétrole par jour.
«Nous sommes assis sur de l'huile»,
dit-il.
On apprécie ces
nouvelles réjouissantes en même temps
que celles d'un dénouement éventuel
de la récession économique. Les
ministres du Trésor et de l'Economie ont
été surpris par cette
prévision, car elle dépasse les
pronostics les plus hardis.
Par exemple, le chômage
est descendu à 7% au lieu d'augmenter. Au
mois de septembre il était encore à
7,7%. Au mois d'octobre, il y avait même 9,6%
de places de travail en plus.
Dans quelques secteurs
économiques, il règne une situation
de travail à gros effort et le gouvernement
ainsi que la «Jewish Agency» cherchent
à trouver, à l'intérieur du
pays comme à l'étranger, des forces
de travail compétentes.
Une analyse effectuée
aux Etats-Unis démontre le grand
intérêt que manifestent Jordims -
c'est-à-dire des Juifs qui ont quitté
antérieurement Israël pour
s'établir aux USA et au Canada - et
Américains pour l'industrialisation
d'Israël. Un des entrepreneurs, Adir Schapira,
a institué aux USA et au Canada des bourses
de travail pour les Jordims et pour les immigrants
possibles. Il a été
impressionné de leur nombre: «Depuis la
deuxième Aliya, jamais autant de gens de
l'Ouest n'avaient guetté le moment de
pouvoir immigrer en Israël». Pendant des
heures, ils attendaient la possibilité
d'entrer en conversation avec des employeurs
israéliens importants. En effet, l'industrie
israélienne a besoin de milliers
d'ingénieurs et de techniciens. Je me
souviens très bien des mois au cours
desquels l'économie israélienne
n'était même pas en mesure de recevoir
les anciens élèves du Technion, et de
ce fait, souffrait d'une véritable
hémorragie intellectuelle. A présent,
grâce à ces bourses de travail,
certaines firmes comme l'industrie d'Aviation
israélienne, Koor, Iscar, Elissra, Bezek et
d'autres, ont déjà établi des
contrats pour ceux de l'Aliya ou pour ceux qui
veulent retourner en Israël ces prochains
mois.
Un exemple typique des
nouvelles tendances en Israël est la
présentation d'un microprocesseur de 32-Bit,
qui a été développé
entièrement en Israël. Il n'est pas
plus grand qu'un timbre-poste et peut, en une
seconde, effectuer trois millions de fonctions. Les
experts sont d'avis que cette réalisation
pourrait faire d'Israël un centre pour le
Design et pour le développement de tels
microprocesseurs.
Effectivement,
l'économie israélienne suit le rythme
des pulsations du temps. Par exemple, Israël a
développé une agriculture
extrêmement productive. Il pourvoit presque
entièrement à ses propres besoins,
et, sur bien des marchés, avant tout en
Europe, il est parmi les offrants les plus
compétitifs. Il existe une infrastructure
industrielle sûre et au développement
rapide. Les marchés du monde entier tendent
maintenant vers une prétendue «High
Technology» et vers l'électronique.
Dans ce domaine, Israël est en très
bonne position. C'est avant tout grâce
à ce «High-TechSegment» que le
déficit du commerce extérieur
d'Israël a diminué, pendant les neuf
premiers mois de 1985, de 620 millions de
dollars.
Les Etats-Unis
achètent de plus en plus des produits de
haute technologie israéliens.
Dernièrement, la «Grumann Data
Systems» a acheté de la firme
israélienne «Software and Automation
Ltd», à Haïfa, une nouvelle
programmation pour le Management et l'entretien.
L'entreprise a concurrencé 20 autres
offrants, mais la firme israélienne fut
considérée comme étant bien
supérieure aux concurrents, car ses
programmes offraient 40% de plus de
possibilités d'utilisation que les
autres.
La société
«Instruments and Control Co» à
Haïfa a conclu un marché avec
l'armée américaine pour des
instruments de mesure électroniques. La
«Mountain Bell Telephone Co» a
négocié un accord de cinq millions de
dollars avec Telrad, pour lancer sur le
marché aux Etats-Unis, le système de
communication téléphonique Key-BX.
Dans le domaine de l'électronique
médicale, Israël est
représenté, avec ses
célèbres Scanners et ses instruments
«laser», dans un nombre toujours plus
grand d'hôpitaux du monde entier.
C'est bienfaisant d'entendre
de telles nouvelles. On est peu à peu
saturé par des communiqués
écrasants et nouveaux quant à
l'économie israélienne.(IW)
Peu avant sa mort, Moïse
prophétisa sur les douze fils de Jacob.
Ainsi, il dit au sujet d'Aser: «Béni
soit Aser entre les enfants d'Israël! Qu'il
soit agréable à ses frères, et
qu'il plonge son pied dans l'huile» (De. 33,
24). C'est précisément dans la
région de cette tribu, soit au nord de
Haïfa que, depuis des années, on
cherche du pétrole. Mais l'accomplissement
de cette promesse, de cette annonce du temps
passé se réalise maintenant!
L'invraisemblable se produit: On gagne de l'huile
de la pierre. Autrefois, ce fut l'eau qui coulait
du rocher (cp. No. 20, 8)! Au fait, des choses
semblables sont décrites dans Job 29, 6:
«Quand mes pieds se baignaient dans la
crème et que le rocher répandait
près de moi des ruisseaux d'huile»! Et,
dans Deutéronome 32, 13, il est dit.
«Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays
et Israël a mangé les fruits des
champs, 9 lui a fait sucer le miel du rocher,
l'huile qui sort du rocher le plus dur». C'est
ainsi que la parole prophétique s'accomplit!
W.M.
Nouvelles
d'Israël Mars 1986
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Nouvelles d'Israël
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